Paul Heyse
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Paul Heyse
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Paul Heyse
L'Arrabbiata
Dixième récipiendaire du prix Nobel de littérature en 1910, Paul Heyse semble avoir connue sinon son heure de gloire, mais au moins de grande célébrité au tournant du XIXe et XXe siècle, dans les pays de langue allemande, même s' il a été peu traduit en français. Couronné par le jeune, mais déjà prestigieux prix à 80 ans, ce fut l'apogée de sa renommée littéraire. Je ne sais pas s'il continue à être lu dans son pays d'origine, mais j'avoue pour ma part que je n'en aurais sans doute jamais entendu parlé s'il n'avait été lauréat du Nobel, et j'aurais encore eu moins l'idée d'aller exhumer d'une réserve de bibliothèque ce qui semble être sa seule oeuvre accessible en français à l'heure actuelle.
Il s'agit d'un recueil de trois nouvelle, genre qui paraît avoir été son domaine d'excellence. La première, L'Arrabbiata, qui donne son titre au volume, se passe en Italie, plus précisément entre Sorrente et Capri. Une jeune femme fière, qui refuse de se marier malgré l'attrait qu'elle exerce sur les hommes, explique au curé qui fait la traversée vers Capri avec elle, les raisons de ses refus. le jeune homme qui conduit le bateau, sensible à ses charmes, lui fait une déclaration pendant le voyage de retour, où ils sont seuls.
Dans la deuxième nouvelle, le garde-vigne, nous suivons un frère et une soeur, très attachés l'un à l'autre. La mère a mis dehors le garçon, André, après l'avoir longtemps persécuté. Il pense avoir tué dans l'exercice de sa charge un soldat italien, et se réfugie dans un couvent. La soeur va aller le chercher après la mort de la mère, et des lourds secrets de famille seront révélés.
Dans le troisième texte, Résurrection, un jeune officier autrichien doit faire des relevés pour la construction d'une forteresse, et il est hébergé par un marquis, qui vit en reclus. Notre fringant capitaine découvre que la jeune femme du marquis, qu'il avait rencontré à un bal avant son mariage, et qui l'avait fascinée, semblé séquestrée par son mari, et se trouve dans un état qui fait craindre pour sa vie. Il décide de l'aider, avec la complicité de la nourrice de la jeune femme.
Ce n'est pas désagréable à lire, même si le style, indéniablement soigné, n'est pas particulièrement original. Cela parle d'amour, et même de passion, tout en restant dans le conventionnel, et les bons sentiments. Ce n'est pas mal construit non plus, l'auteur possède sans aucun doute le savoir faire pour agencer une récit court avec une certaine habileté. Mais c'est très daté, très convenable, pas vraiment passionnant pour tout dire, on devine la plupart des ressorts de l'intrigue avant que les événements ne se produisent, tant l'auteur nous donne d'indices. La lecture de trois nouvelles glisse facilement, mais j'étais plutôt contente qu'il n'y en est pas eu plus. Une curiosité.
L'Arrabbiata
Dixième récipiendaire du prix Nobel de littérature en 1910, Paul Heyse semble avoir connue sinon son heure de gloire, mais au moins de grande célébrité au tournant du XIXe et XXe siècle, dans les pays de langue allemande, même s' il a été peu traduit en français. Couronné par le jeune, mais déjà prestigieux prix à 80 ans, ce fut l'apogée de sa renommée littéraire. Je ne sais pas s'il continue à être lu dans son pays d'origine, mais j'avoue pour ma part que je n'en aurais sans doute jamais entendu parlé s'il n'avait été lauréat du Nobel, et j'aurais encore eu moins l'idée d'aller exhumer d'une réserve de bibliothèque ce qui semble être sa seule oeuvre accessible en français à l'heure actuelle.
Il s'agit d'un recueil de trois nouvelle, genre qui paraît avoir été son domaine d'excellence. La première, L'Arrabbiata, qui donne son titre au volume, se passe en Italie, plus précisément entre Sorrente et Capri. Une jeune femme fière, qui refuse de se marier malgré l'attrait qu'elle exerce sur les hommes, explique au curé qui fait la traversée vers Capri avec elle, les raisons de ses refus. le jeune homme qui conduit le bateau, sensible à ses charmes, lui fait une déclaration pendant le voyage de retour, où ils sont seuls.
Dans la deuxième nouvelle, le garde-vigne, nous suivons un frère et une soeur, très attachés l'un à l'autre. La mère a mis dehors le garçon, André, après l'avoir longtemps persécuté. Il pense avoir tué dans l'exercice de sa charge un soldat italien, et se réfugie dans un couvent. La soeur va aller le chercher après la mort de la mère, et des lourds secrets de famille seront révélés.
Dans le troisième texte, Résurrection, un jeune officier autrichien doit faire des relevés pour la construction d'une forteresse, et il est hébergé par un marquis, qui vit en reclus. Notre fringant capitaine découvre que la jeune femme du marquis, qu'il avait rencontré à un bal avant son mariage, et qui l'avait fascinée, semblé séquestrée par son mari, et se trouve dans un état qui fait craindre pour sa vie. Il décide de l'aider, avec la complicité de la nourrice de la jeune femme.
Ce n'est pas désagréable à lire, même si le style, indéniablement soigné, n'est pas particulièrement original. Cela parle d'amour, et même de passion, tout en restant dans le conventionnel, et les bons sentiments. Ce n'est pas mal construit non plus, l'auteur possède sans aucun doute le savoir faire pour agencer une récit court avec une certaine habileté. Mais c'est très daté, très convenable, pas vraiment passionnant pour tout dire, on devine la plupart des ressorts de l'intrigue avant que les événements ne se produisent, tant l'auteur nous donne d'indices. La lecture de trois nouvelles glisse facilement, mais j'étais plutôt contente qu'il n'y en est pas eu plus. Une curiosité.
L'Arrabbiata
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Paul Heyse
Arabella a écrit:
..Mais c'est très daté, très convenable, pas vraiment passionnant pour tout dire, on devine la plupart des ressorts de l'intrigue avant que les événements ne se produisent, tant l'auteur nous donne d'indices. La lecture de trois nouvelles glisse facilement, mais j'étais plutôt contente qu'il n'y en est pas eu plus. Une curiosité
Drôle comme certains romans paraissent vite datés alors que d’autres passent les années brillamment.
Si tu n’avais pas dans l’idée de lire les nobels, il nous serait resté inconnu aussi. Et pour cause!
Aeriale- Messages : 11830
Date d'inscription : 30/11/2016
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