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Paul Greveillac

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Message par Arabella Mar 18 Aoû - 21:11

Paul Greveillac (1981 -    )



Paul Greveillac Grevei10



Source : Wikipédia

Paul Greveillac étudie les lettres et les sciences politiques.

Il reçoit le prix Roger-Nimier ainsi que la Bourse de la Découverte de la Fondation Prince Pierre de Monaco pour son premier roman, Les Âmes rouges, dont l'histoire se déroule au temps de l'Union soviétique. Le personnage principal est un censeur, amoureux de cinéma et de littérature. Les Âmes rouges est également remarqué par l'académie Goncourt, qui le fait figurer sur sa liste de lecture pour l'été 2016.

En janvier 2017 est parue, dans La Nouvelle Revue française, La Narva, nouvelle inspirée par le Juste Uku Masing.

Le récit Cadence secrète. La vie invisible d'Alfred Schnittke est paru en avril 2017. Cette biographie romancée du compositeur Alfred Schnittke reçoit le prix Pelléas en avril 2018, bien qu'étant paru un an plus tôt.

Son deuxième roman, Maîtres et Esclaves, est paru en août 2018. On y suit le parcours mouvementé d'un paysan du Sichuan qui devient, au plus fort de la Révolution culturelle chinoise, un grand peintre de propagande. Maîtres et Esclaves figure sur les dernières listes du Prix Goncourt, du Prix Interallié, du Prix Jean-Giono, et du Prix des Deux Magots 2019. Il remporte le Prix Jean-Giono 2018. Il se voit également attribuer en 2018 le Prix de soutien à la création littéraire de la Fondation Del Duca.

Son troisième roman, Art nouveau, est annoncé pour août 2020

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Message par Arabella Mar 18 Aoû - 21:13

Art Nouveau


Le roman débute en 1896, par l'arrivée d'un jeune apprenti architecte, Lajos Ligeti, à Budapest. Sa famille a vécu dans cette ville, son oncle y demeure toujours, mais ses parents ont préféré rejoindre Vienne, la capitale impériale. Lajos ne voit pas son destin dans la pharmacie familiale, il préfère saisir l'opportunité d'intégrer le cabinet d'un grand architecte, Ödön Lechner. Il faut dire qu'en cette fin de siècle, Budapest bâtit frénétiquement, des opportunités apparaissent, une nouvelle esthétique émerge. Mais la concurrence est rude dans le milieu de l'architecture, le talent ne suffit pas forcément, d'énormes sommes sont en jeu, et tous les coups sont permis pour faire carrière. Lajos va connaître toutes les étapes professionnelles dans ce milieu, les débuts besogneux d'un débutant, en passant par les premiers succès, des coups de chances, une rapide ascension, mais aussi des difficultés, des coups tordus. En parallèle, il va rencontrer l'amour, se marier, fonder une famille, tout cela dans l'Empire austro-hongrois finissant, dans lequel on sent monter les nationalismes, où les Juifs comme Lajos sont en butte à diverses formes de discriminations voire d'agressions.

Le roman dresse un tableau somptueux et passionnant des milieux de l'architecture et de la ville de Budapest en train de se bâtir. J'ai pris grand plaisir, en parallèle à ma lecture, d'aller voir certains bâtiments dont il est question dans le roman sur Internet, les découvrir, tout en suivant les péripéties de leur construction. Cet étrange métier d'architecte, en partie artiste, en partie entrepreneur, en partie commercial, est à mon sens très bien rendu, dans ses contradictions, ses difficultés, ses beautés. le tableau d'une époque de transitions, de changements rapides, un monde bouillonnant, plein de passions, de luttes, où tout semble possible, est parfaitement rendu. L'auteur suggère également que tout cela ne va pas durer, qu'une époque moins exaltante et plus dangereuse se profile. Après quelques pages de flottement, sans doute nécessaires pour m'y habituer, j'ai aussi été séduite par l'écriture de Paul Greveillac, très subtile et élégante, un peu au second degré, prenant une sorte de distance avec le récit, forcément (re) construit, imaginé, de cette épopée moderne du surgissement des bâtiments.

J'avoue avoir été un peu moins intéressée par les personnages en tant que tels, dont j'ai eu la sensation qu'ils étaient surtout là pour illustrer les évolutions de la ville et de la société, montrer comment se passaient les choses dans les milieux de l'architecture, quels étaient les questionnements et enjeux de la modernité en marche. Moins gênant pour les personnages secondaires, dont certains étaient d'ailleurs très bien caractérisés, c'est surtout aux personnages de Lajos, et de Katarzyna, sa femme, que j'ai eu le plus de mal à m'attacher. J'avais parfois de la difficulté à percevoir leur évolution et leur motivations profondes, et cela a, par moments, mis une certaine distance entre moi et ma lecture.

Je serais quand même curieuse de voir sa biographie romancée de Schnittke.

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Message par kenavo Mer 19 Aoû - 4:42

dommage... cela semblait un livre intéressant...

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Message par Arabella Mer 19 Aoû - 13:20

Ca l'est en partie, et je suis sûre que plein de lecteurs peuvent y trouver leur compte. Mais je ne peux pas dire que c'est un chef d'oeuvre incontournable. J'ai eu des sensations contradictoires pendant cette lecture. Un peu de difficulté à y entrer, puis un vrai plaisir pendant la plus grande partie du livre, puis un peu de décrochage vers la fin, que je trouve un peu approximative, même si certaines idées sont intéressantes. Et on a tendance à rester avec l'impression finale, ce qui ne reflète pas tout le roman, d'où peut-être une sévérité excessive de ma part.

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