John McGahern
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Re: John McGahern
commentaire de 2010
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Amongst Women / Entre toutes les femmes
Une approche envers ce pays qu'on croit tous connaître à partir d'autres romans et qui se confirme aussi dans ce livre.
L'écriture de McGahern est quand même d'un attrait à mentionner.
Il arrive à aspirer son lecteur dans ce livre, c'est fascinant. On a l'impression d'être assis avec la famille autour de la table quand ils prennent leur thé, quand ils se mettent à genoux le soir pour faire la prière, on ressent le sol dur sur lequel ils se mettent..
On suit ce père pour lequel c'est difficile de comprendre toujours le raisonnement.
En tout cas je sors satisfaite de cette lecture qui m'a fait faire connaissance d'un auteur que je voudrais suivre dans d'autres romans.
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Amongst Women / Entre toutes les femmes
Une bonne lecture, j’ai adoré.Présentation de l’éditeur
Marqué à jamais par son combat dans les rangs de l’IRA pendant la guerre d’Indépendance, Michael Moran a régenté sa famille et sa ferme au cœur de l’Irlande rurale avec une autorité toute militaire. Désormais âgé et aigri, estimant que les politiciens au pouvoir trahissent ses idéaux au point de refuser la pension qui lui reviendrait de droit, il reste au centre des préoccupations de ses trois filles et de sa seconde épouse.
Si ses deux fils ont tôt fui le foyer, révoltés par la manière dont ce père obstiné et souvent cruel tentait de gouverner leurs jeunes existences, les filles, elles, n’ont finalement jamais vraiment quitté la maison de Grande Prairie, malgré leur mariage, leurs enfants et leur travail à Londres ou à Dublin. Alors que Moran s’affaiblit, elles n’ont de cesse de lui insuffler un peu de cette énergie qu’il a déployée tout au long de sa vie, souvent pour tenter de les plier à ses propres volontés.
Dans ce roman magistral, John McGahern, grand maître de la prose irlandaise, explore avec une finesse sans pareille les sentiments complexes liant la fratrie à sa figure tutélaire. Ses magnifiques portraits sondent la relation trouble entre amour et haine, respect et rébellion, soumission et défi.
Entre toutes les femmes, plus qu’un livre sur l’autorité paternelle, est l’histoire de la subversive et douce émancipation qu’il retrace en une splendide et âpre saga.
Une approche envers ce pays qu'on croit tous connaître à partir d'autres romans et qui se confirme aussi dans ce livre.
L'écriture de McGahern est quand même d'un attrait à mentionner.
Il arrive à aspirer son lecteur dans ce livre, c'est fascinant. On a l'impression d'être assis avec la famille autour de la table quand ils prennent leur thé, quand ils se mettent à genoux le soir pour faire la prière, on ressent le sol dur sur lequel ils se mettent..
On suit ce père pour lequel c'est difficile de comprendre toujours le raisonnement.
En tout cas je sors satisfaite de cette lecture qui m'a fait faire connaissance d'un auteur que je voudrais suivre dans d'autres romans.
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George Gershwin
Re: John McGahern
Un roman que j'avais beaucoup aimé, j'ai d'ailleurs bien l'intention d'en lire d'autres de cet auteur talentueux. J avais peut-être fait un commentaire sur un autre forum. Je vais chercher.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3574
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: John McGahern
de même pour moi et tout comme je l'ai écrit dans mon commentaire de 2010domreader a écrit:j'ai d'ailleurs bien l'intention d'en lire d'autres de cet auteur talentueux.
je le fais maintenantun auteur que je voudrais suivre dans d'autres romans
grâce à cette réédition j'ai ressorti un livre de lui qui me restait encore dans ma PAL
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George Gershwin
Re: John McGahern
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That They May Face the Rising Sun / Pour qu'ils soient face au soleil levant
We are introduced, with deceptive simplicity, to a complete representation of existence - an enclosed world has been transformed into an Everywhere.
Tout le bien que je pense de ce roman, se trouve aussi dans la présentation de la version française. On n’exagère pas avec les louanges.
Il s’agit d’un si beau texte, je vais garder ce livre près de moi pour lire ici et là quelques phrases, pages… c’est d’une beauté
Et si je devrais dire ce qui ce passe lors de ces 300 pages ?
« Rien » peut être considéré comme insulte envers l’auteur… mais c’est le cas.
Des voisins qui se visitent, des vas et viens, quelques beuveries (très anodins!), des discussions, beaucoup de discussions… et cela au cours d’une année.
Comment cela peut se transformer en bijou ? Et ben, fallait le talent de John McGahern.
Je suis sous le charme. Envie de lire tout de lui.
That They May Face the Rising Sun / Pour qu'ils soient face au soleil levant
J’aime bien cette phrase de la présentation de l’éditeur de la version anglaisePrésentation de l’éditeur
Il est des écritures magiques, qui transportent le lecteur parfois très loin sans que rien se passe vraiment : quelques amis et voisins réunis au fin fond de la campagne irlandaise, des mariages, des dîners après la moisson, des soirées au pub, des envies de quitter cette Irlande figée dans le temps mais que n’épargne pas la violence politique…
C’est la manière de faire parler ses personnages qui rend John McGahern unique : ce langage savoureux de la campagne, gouailleur et tendre, qui donne aux petites histoires l’allure de mythes lorsqu’au soir on se retrouve pour boire du rhum au jus d’airelles. La magie de l’écriture, aussi, qui nous imprègne de l’atmosphère à la fois paisible et inquiète de ce Giono irlandais.
D’une pudeur extrême, John McGahern nous envoûte, nous fascine. C’est hors d’âge, comme un très bon whisky.
We are introduced, with deceptive simplicity, to a complete representation of existence - an enclosed world has been transformed into an Everywhere.
Tout le bien que je pense de ce roman, se trouve aussi dans la présentation de la version française. On n’exagère pas avec les louanges.
Il s’agit d’un si beau texte, je vais garder ce livre près de moi pour lire ici et là quelques phrases, pages… c’est d’une beauté
Et si je devrais dire ce qui ce passe lors de ces 300 pages ?
« Rien » peut être considéré comme insulte envers l’auteur… mais c’est le cas.
Des voisins qui se visitent, des vas et viens, quelques beuveries (très anodins!), des discussions, beaucoup de discussions… et cela au cours d’une année.
Comment cela peut se transformer en bijou ? Et ben, fallait le talent de John McGahern.
Je suis sous le charme. Envie de lire tout de lui.
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George Gershwin
Re: John McGahern
Très tentant d’après ce que vous en dites, et même si vous en dites peu ;-)
Aeriale- Messages : 11830
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: John McGahern
en ce qui me concerne, le plus que j'en dis, le moins je rends justice à John McGahern, ainsi j'aime mieux donner envie de le découvrir soi-mêmeAeriale a écrit:Très tentant d’après ce que vous en dites, et même si vous en dites peu ;-)
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Re: John McGahern
Bonne idée de faire remonter ce fil. C'est un très bon auteur. L'Irlande nous donne souvent de très bons auteurs.
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domreader- Messages : 3574
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: John McGahern
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The Dark / L’Obscur
Chapeau pour la maison Sabine Wespieser de continuer leurs publications des œuvres de John McGahern. Il fait partie des voix irlandaises qu’il fait bon de lire.
Bien qu’il faut dire que la prose de cet auteur reste un délice tandis que l’histoire qu’il a choisit de raconter dans ce roman est lourde.
Mais je suis quand même étonnée qu’il a eut autant de problèmes lors de la publication. Certes, l’approche envers ces faits a changé depuis la date de publication, mais si on jette un œil aux actions de bannir des livres en Amérique à l’instant, on n’est jamais loin d’une censure quelque part.
Heureusement au moins en Irlande on a changé autant que ce livre est étudié à l’école. Félicitations à John McGahern, cela reste encore aujourd’hui un fort témoignage qu’il faut continuer de lire.
The Dark / L’Obscur
Une version française a déjà été publié, il y a presque 20 ans, mais entre-temps à part le marché des occasions ce texte n’était plus disponible.Présentation de l’éditeur
Depuis la mort de leur mère, Mahoney élève seul ses enfants selon les rudes préceptes en vigueur dans l’Irlande rurale des années 1940. La vie est difficile sous la férule de ce père fruste et violent, notamment pour le fils aîné, intelligence sensible en proie à des pulsions sexuelles adolescentes qu’interdit le puritanisme ambiant.
John McGahern écrit ici le magnifique roman d’apprentissage de ce jeune homme brillant, tiraillé entre les injonctions paternelles et son désir d’émancipation. Les études vont constituer sa seule échappatoire, même si elles ne tarderont pas à le confronter à son déchirement intime, sommé qu’il sera de choisir entre la voie de la prêtrise et son envie de connaître les joies de l’amour et du couple.
Dans ce livre aussi intense que magistral, qui lui coûta son poste et lui valut une immense réputation, le maître irlandais excelle dans l’art d’évoquer, de manière simple et directe, les ambiguïtés douloureuses d’une personnalité en formation.
Paru en Irlande en 1965, L’Obscur (The Dark) fut en effet l’objet d’un énorme scandale. McGahern, alors enseignant, fut mis à pied et contraint à l’exil. Aujourd’hui, on enseigne sa prose dans les écoles irlandaises comme un symbole de la libéralisation des mœurs et de l’affranchissement de la morale catholique.
Chapeau pour la maison Sabine Wespieser de continuer leurs publications des œuvres de John McGahern. Il fait partie des voix irlandaises qu’il fait bon de lire.
Bien qu’il faut dire que la prose de cet auteur reste un délice tandis que l’histoire qu’il a choisit de raconter dans ce roman est lourde.
Mais je suis quand même étonnée qu’il a eut autant de problèmes lors de la publication. Certes, l’approche envers ces faits a changé depuis la date de publication, mais si on jette un œil aux actions de bannir des livres en Amérique à l’instant, on n’est jamais loin d’une censure quelque part.
Heureusement au moins en Irlande on a changé autant que ce livre est étudié à l’école. Félicitations à John McGahern, cela reste encore aujourd’hui un fort témoignage qu’il faut continuer de lire.
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George Gershwin
Re: John McGahern
J'aime beaucoup cet auteur. Il faut que je m y replonge. Irlande, creuset d'auteurs superbes.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3574
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: John McGahern
Entre toutes les femmes
Grand merci à @kenavo pour ce fil qui m'a permis encore de découvrir un auteur.
Du comportement de ce père, on n'a évidemment pas vraiment d'explication. C'est un père dont l'autorité sur les siens déborde, et s'en va clairement du côté d'une certaine maltraitance. Du moins est-ce ainsi que je l'ai perçu. C'est une sorte de "dictateur familial", dont il est difficile de prévoir les réactions. Il peut être charmant et attentionné à un moment, puis devenir instantanément odieux. La contradiction n'a pas sa place dans son univers, dans lequel ses enfants sont enfermés, avec assez peu d'ouverture sur l'extérieur. Et la pratique religieuse au quotidien ajoute à l'austérité ambiante.
Ce qui est fort bien décrit, et passionnant, c'est la façon dont les enfants vont s'émanciper de ce père - plus ou moins - chacun à leur manière.
Et aussi ce qu'ils vont en faire en grandissant.
Car c'est bien une sorte de saga que l'on lit, où passent les années, s'attachant tour à tour aux portraits intimes de chacun d'eux.
Ce qui nous amène à les connaitre au plus près.
C'est superbe. Voici un roman que j'ai adoré, par cette évocation à la fois précise et touchante des relations au sein de cette famille.
Et malgré l'ambiance régnant au sein du foyer, rien de plombant dans la lecture de ce roman, qui se dévore.
Grand merci à @kenavo pour ce fil qui m'a permis encore de découvrir un auteur.
Du comportement de ce père, on n'a évidemment pas vraiment d'explication. C'est un père dont l'autorité sur les siens déborde, et s'en va clairement du côté d'une certaine maltraitance. Du moins est-ce ainsi que je l'ai perçu. C'est une sorte de "dictateur familial", dont il est difficile de prévoir les réactions. Il peut être charmant et attentionné à un moment, puis devenir instantanément odieux. La contradiction n'a pas sa place dans son univers, dans lequel ses enfants sont enfermés, avec assez peu d'ouverture sur l'extérieur. Et la pratique religieuse au quotidien ajoute à l'austérité ambiante.
Ce qui est fort bien décrit, et passionnant, c'est la façon dont les enfants vont s'émanciper de ce père - plus ou moins - chacun à leur manière.
Et aussi ce qu'ils vont en faire en grandissant.
Car c'est bien une sorte de saga que l'on lit, où passent les années, s'attachant tour à tour aux portraits intimes de chacun d'eux.
Ce qui nous amène à les connaitre au plus près.
C'est superbe. Voici un roman que j'ai adoré, par cette évocation à la fois précise et touchante des relations au sein de cette famille.
Et malgré l'ambiance régnant au sein du foyer, rien de plombant dans la lecture de ce roman, qui se dévore.
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Nightingale- Messages : 2771
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Re: John McGahern
Que de tentations , mais c’est noté !!
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Liseron- Messages : 4265
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Re: John McGahern
oh, comme je suis contente de te lire @Nightingale
et j'espère que la maison d'édition Sabine Wespieser va continuer de publier d'autres romans de lui...
je le vois bien aussi pour toiLiseron a écrit:Que de tentations , mais c’est noté !!
et j'espère que la maison d'édition Sabine Wespieser va continuer de publier d'autres romans de lui...
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George Gershwin
Re: John McGahern
Encore un de bien tentant, en effet ;-)
Le sujet n’a pas l’air joyeux joyeux, mais @Nightingale assure qu’il n’est pas plombant?
Noté aussi!
Le sujet n’a pas l’air joyeux joyeux, mais @Nightingale assure qu’il n’est pas plombant?
Noté aussi!
Aeriale- Messages : 11830
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: John McGahern
L'Obscur
Le personnage du père dans L'obscur, n'est pas sans rappeler celui du roman Entre toutes les femmes. En pire.
Le début de l'histoire, où l'on découvre le comportement de ce père vis à vis de ses enfants, et spécialement du fils ainé, est très dur.
Pour s'affranchir de ce père violent, et des injonctions d'une société corseté par le poids de la religion et de l'hypocrisie, ce fils s'évade dans ses fantasmes - donc dans le péché - et cherche à se projeter vers une autre vie. Devenir prêtre, embrasser des études universitaire, il hésite, ne se sent à sa place nulle part.
Au fil du temps, ses doutes vont permettre de faire évoluer la relation qu'il a avec son père.
Il ne faut pas en dire plus pour ne pas dévoiler de quelle façon cela va changer, mais c'est assez inattendu.
Encore un très beau roman de McGahern.
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Nightingale- Messages : 2771
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