Renaud Leblond

Éditeur et écrivain, Renaud Leblond est l'auteur du Pouvoir des sectes (Chêne, 2009) et du Journal de Jules Rimet (First éditions, 2014).

Passionné de sport, il a fondé en 2012 le Prix de littérature sportive Jules Rimet.


Source : Éditeur

Le Nageur d'Auschwitz

Présentation de l’éditeur
L'histoire vraie de l'homme qui nagea en enfer

Jamais Alfred Nakache, enfant juif de Constantine, n'aurait imaginé défendre un jour les couleurs de la France aux Jeux olympiques de Berlin, en 1936. Ni décrocher le record du monde du 200 mètres brasse papillon en 1941, sous le régime du maréchal Pétain. À force de volonté, armé d'un invincible sourire, il s'est hissé au sommet des podiums.
Mais, lors des championnats de 1943, le voilà interdit de bassin. En décembre de la même année, " le poisson ", comme on le surnomme, est arrêté, puis déporté à Auschwitz. Il y bravera ses gardiens en allant nager, au péril de sa vie, dans des réserves d'eau à l'autre bout du camp. Sans savoir s'il reverra un jour sa femme et sa fille, dont il a été séparé, sur le quai, à l'arrivée du convoi 66.
Ce héros oublié revit dans ce roman vrai mettant en scène un gamin qui avait peur de l'eau et aura pratiqué son sport jusqu'en enfer.

Repéré parmi les nouveautés, le titre m’intriguait bien que j’étais au début réticent pour aller voir de plus près.

Je connais d’autres livres aux titres évoquants une situation inouïe mais qui ne sont qu’en fait que des attrappes-attention.

Bon, après avoir quand même lu le résumé, j’ai fait une petite recherche internet puisque je ne connaissais pas du tout le nom de Alfred Nakache.

Je suis tombée sur ce reportage et je l’ai regardé… et fascinée par ce personnage je savais que je voulais aussi lire ce livre.

Renaud Leblond a rendu un très bel hommage à cet homme extraordinaire.

Il faut dire qu’il est à plus d’un niveau hors norme, mais revenir en avril 1945 d’Auschwitz (ayant perdu presque 40 kilos de ses 80), il va participer en août 1946 au 3 × 100 m 3 nages, avec Georges Vallerey et Alex Jany et établir un nouveau record du monde !

Quelle vie extraordinaire.

Il fait certainement partie de ceux qu’on net doit pas oublier.

Lors de sa détention à Auschwitz, il reçoit un paquet de la part de la Croix-Rouge… et au lieu de garder tout pour lui, Alfred Nakache partage…

Dans ses mémoires, Femmes en deuil sur un camion, Willy Holt écrit : »En strict logique, une personne privée de tout, de tout espoir en l’avenir, aura la réaction, sans qu’il soit pensable de lui en tenir rigueur, de se plonger seule dans le plaisir qu’apporte cette manne imprévue. Alfred, lui, partage son trésor. Dans ce monde de détresse, de sauvagerie, de lutte ininterrompue pour la vie, ce geste prend dimension d’héroïsme. D’autres initiatives du même ordre viendront confirmer, par la suite, la qualité d’Alfred Nakache, et auront pour moi force d’exemple. »