Monika Helfer
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Monika Helfer
Monika Helfer (1947 - )
Source : Site de l'éditeur (Albin Michel)
Monika Helfer, née en 1947 dans le Bregenzerwald à l’ouest de l’Autriche, vit dans la province du Vorarlberg. Elle a publié de nombreux romans, recueils de nouvelles et livres pour enfants. Héritages, qui a connu un immense succès dans les pays germanophones, est traduit dans de nombreux pays.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Monika Helfer
Héritages
Née en 1947, Monika Helfer a écrit de nombreux romans, mais semble n'avoir connu le grand succès qu'avec celui-ci, paru en allemand en 2020, avant d'être traduit dans de nombreux pays. Elle a lui a donné deux suites, pas traduites pour l'instant en français.
L'auteure évoque dans ce livre son histoire familiale, et tout particulièrement sa grand-mère Maria, morte avant sa naissance. Maria a épousé Josef, sans véritable passion, mais dans une sorte d'attachement raisonnable. Ils ont déjà quatre enfants lorsque éclate la première guerre mondiale et que Josef est mobilisé. le maire à la vigilance duquel il confie sa femme, la harcèle ; Maria et ses enfants sont dans une extrême pauvreté et connaissent les privautés et la faim. Lorsque Maria tombe enceinte, elle est mise au ban de la communauté villageoise, car malgré les permissions de Josef, on attribue son enfant à quelqu'un d'autre. Josef va croire la rumeur, et ne reconnaîtra jamais Grete, la mère de l'auteur comme son enfant.
L'auteur décrit cette vie rude, ancestrale de ses grand-parents, marquée par suspicion et la malveillance. La famille des « Fâcheux » est au ban de la société, et leur différence se paie cher au quotidien. Sans pathos Monika Helfer dépeint cet univers impitoyable, évoque les destinées des membres de la famille, les nombreux et précoces décès, les unions peu satisfaisantes. Elle dresse les portraits de ses grand-parents, oncles et tantes, à grands traits, en essayant d'aller à l'essentiel, d'une manière discursive, en sautant d'une époque à une autre.
C'est assez prenant, très direct, sans fioritures, peut-être un petit peu trop par moments, j'ai parfois eu une petite frustration de ne pas en savoir plus, de rester un peu comme en dehors des personnages évoqués. Mais c'est un très bon livre, qui restitue à la fois une époque, et nous donne à voir des personnages denses.
Née en 1947, Monika Helfer a écrit de nombreux romans, mais semble n'avoir connu le grand succès qu'avec celui-ci, paru en allemand en 2020, avant d'être traduit dans de nombreux pays. Elle a lui a donné deux suites, pas traduites pour l'instant en français.
L'auteure évoque dans ce livre son histoire familiale, et tout particulièrement sa grand-mère Maria, morte avant sa naissance. Maria a épousé Josef, sans véritable passion, mais dans une sorte d'attachement raisonnable. Ils ont déjà quatre enfants lorsque éclate la première guerre mondiale et que Josef est mobilisé. le maire à la vigilance duquel il confie sa femme, la harcèle ; Maria et ses enfants sont dans une extrême pauvreté et connaissent les privautés et la faim. Lorsque Maria tombe enceinte, elle est mise au ban de la communauté villageoise, car malgré les permissions de Josef, on attribue son enfant à quelqu'un d'autre. Josef va croire la rumeur, et ne reconnaîtra jamais Grete, la mère de l'auteur comme son enfant.
L'auteur décrit cette vie rude, ancestrale de ses grand-parents, marquée par suspicion et la malveillance. La famille des « Fâcheux » est au ban de la société, et leur différence se paie cher au quotidien. Sans pathos Monika Helfer dépeint cet univers impitoyable, évoque les destinées des membres de la famille, les nombreux et précoces décès, les unions peu satisfaisantes. Elle dresse les portraits de ses grand-parents, oncles et tantes, à grands traits, en essayant d'aller à l'essentiel, d'une manière discursive, en sautant d'une époque à une autre.
C'est assez prenant, très direct, sans fioritures, peut-être un petit peu trop par moments, j'ai parfois eu une petite frustration de ne pas en savoir plus, de rester un peu comme en dehors des personnages évoqués. Mais c'est un très bon livre, qui restitue à la fois une époque, et nous donne à voir des personnages denses.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Monika Helfer
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Monika Helfer
Arabella a écrit:'est assez prenant, très direct, sans fioritures, peut-être un petit peu trop par moments, j'ai parfois eu une petite frustration de ne pas en savoir plus, de rester un peu comme en dehors des personnages évoqués. Mais c'est un très bon livre, qui restitue à la fois une époque, et nous donne à voir des personnages denses.
Je le sens bien pour moi celui-ci!
Les couvertures de Richter sont superbes (mais en allemand, ça va être dur :p) Il y a donc une suite? Très tentant!
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
Nightingale- Messages : 2768
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 55
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Monika Helfer
Je le sens en effet très bien pour vous, et en plus le livre n'est pas très long.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Monika Helfer
Arabella a écrit:Je le sens en effet très bien pour vous, et en plus le livre n'est pas très long.
Certes, mais saches que tu n'es pas étrangère au risque d'écroulement de ma PAL... ... Mais effectivement pour une fois tu ne nous suggères pas un pavé !
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2768
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 55
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Monika Helfer
Nightingale a écrit:Arabella a écrit:Je le sens en effet très bien pour vous, et en plus le livre n'est pas très long.
Certes, mais saches que tu n'es pas étrangère au risque d'écroulement de ma PAL... ... Mais effectivement pour une fois tu ne nous suggères pas un pavé !
Oui il me tente bien aussi !
@Nightingale : ma PAL s'est écroulée depuis longtemps, c'est désormais un TLAL (Tas De Livres A Lire). C'est informe et ça part dans tous les sens.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3570
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Monika Helfer
domreader a écrit:
@Nightingale : ma PAL s'est écroulée depuis longtemps, c'est désormais un TLAL (Tas De Livres A Lire). C'est informe et ça part dans tous les sens.
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2768
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 55
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Monika Helfer
Arabella a écrit:Je le sens en effet très bien pour vous, et en plus le livre n'est pas très long.
Impec, je l'ai marqué (surement à commander, je pense)
domreader a écrit:
@Nightingale : ma PAL s'est écroulée depuis longtemps, c'est désormais un TLAL (Tas De Livres A Lire). C'est informe et ça part dans tous les sens
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Monika Helfer
-Héritages-
Les "fâcheux" sont pauvres, ils vivent isolés au fond d'une vallée autrichienne dans une maison sans eau ni électricité, ignorés au mieux des villageois, la plupart du temps critiqués. Parce qu'ils sont dignes, peu bavards, que Josef le père est distant, qu'il ne se mélange pas aux autres et "fait des affaires" avec le maire. Son épouse Maria est très belle, peut être trop, elle attire les convoitises des hommes et la jalousie des femmes. Quand débute le récit ils forment avec leurs quatre enfants une famille à part, fière et unie. Jusqu'à ce que Josef reçoive l'ordre de mobilisation en 1914. Maria et les enfants vont devoir se débrouiller seuls, sous l'oeil vigilant mais passablement concupiscent du "représentant de l'Empereur", ce fameux maire qui a promis de les protéger.
Un roman témoignage dans lequel l'auteure, dont la naissance de la mère donnera lieu à des rumeurs, tente de remodeler l' histoire de cette grand mère libre et désirable qui dû affronter seule cet univers bien rude. Partant sur les souvenirs évoqués par sa tante ou ses oncles, elle comble les vides, imagine, donne corps à un passé aux contours troubles et imprécis.
Le style est simple, la prose limpide, on passe facilement entre les époques comme si l'auteure s'adressait directement à nous. Les anecdotes sont nombreuses et peuvent dérouter au départ, mais c'est un livre qui se lit aisément et nous plonge dans cette époque rurale, austère et difficile, sans que l'on ressente le trop plein. Un bon moment même si comme @Arabella, j'aurais aimé davantage de proximité.
Les "fâcheux" sont pauvres, ils vivent isolés au fond d'une vallée autrichienne dans une maison sans eau ni électricité, ignorés au mieux des villageois, la plupart du temps critiqués. Parce qu'ils sont dignes, peu bavards, que Josef le père est distant, qu'il ne se mélange pas aux autres et "fait des affaires" avec le maire. Son épouse Maria est très belle, peut être trop, elle attire les convoitises des hommes et la jalousie des femmes. Quand débute le récit ils forment avec leurs quatre enfants une famille à part, fière et unie. Jusqu'à ce que Josef reçoive l'ordre de mobilisation en 1914. Maria et les enfants vont devoir se débrouiller seuls, sous l'oeil vigilant mais passablement concupiscent du "représentant de l'Empereur", ce fameux maire qui a promis de les protéger.
Un roman témoignage dans lequel l'auteure, dont la naissance de la mère donnera lieu à des rumeurs, tente de remodeler l' histoire de cette grand mère libre et désirable qui dû affronter seule cet univers bien rude. Partant sur les souvenirs évoqués par sa tante ou ses oncles, elle comble les vides, imagine, donne corps à un passé aux contours troubles et imprécis.
Le style est simple, la prose limpide, on passe facilement entre les époques comme si l'auteure s'adressait directement à nous. Les anecdotes sont nombreuses et peuvent dérouter au départ, mais c'est un livre qui se lit aisément et nous plonge dans cette époque rurale, austère et difficile, sans que l'on ressente le trop plein. Un bon moment même si comme @Arabella, j'aurais aimé davantage de proximité.
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
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