Michèle Desbordes
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés entre 1871 et 1940
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Michèle Desbordes
Michèle Desbordes (1940-2006)
Source : Wikipédia
Michèle Desbordes est née à Saint-Cyr-en-Val entre Loire et Sologne le 4 août 1940. Elle a vécu sa petite enfance à Gien dans une ancienne faïencerie, puis à partir de l’âge de 5 ans à Orléans, non loin de ses grands-parents qui vivent en Sologne. Entre 1953 et 1956, elle fréquente chaque jour la bibliothèque municipale d’Orléans où "elle guette l’apparition mystérieuse du directeur Georges Bataille" (Varia, CD legs). En 1959, elle suit des études littéraires à la Sorbonne. Conservateur en chef des bibliothèques, elle exerce dans les bibliothèques universitaires parisiennes (1967-1986), en Guadeloupe à la Bibliothèque départementale de prêt (1986-1993), enfin à la Bibliothèque de l’Université d’Orléans (1994-2000).
Elle est l'auteur de plusieurs recueil de poésie et de quelques textes en prose.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4732
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Michèle Desbordes
La demande
Un court roman, 120 pages, deuxième texte en prose de l'auteure, par ailleurs poète, paru en 1998. Un homme, un artiste, jamais nommé dans le roman vient d'Italie en France, à la demande du roi. Il amène des tableaux, et doit construire un château pour le roi. Qui le loge dans un bel endroit, avec pour le servir, Tassine, une vieille femme, qui n'a fait que cela toute sa vie, servir les autres. L'artiste (qui ressemble beaucoup à Léonard de Vinci) dessine, fait les projets du château avec ses élèves, écrit en Italie, et se souvient de son passé, tout au moins quelques bribes. Tassine, lave, nettoie, prépare à manger, n'arrête pas de rendre la vie plus agréable pour les autres. Entre les deux surgit une familiarité, une compréhension, au-delà des mots.
Beau livre, dans une écriture splendide, qui évoque une rencontre improbable et rare. Les deux personnages sont proches de la fin de leurs vies, et le savent. Chacun d'entre eux fait ce qu'il a toujours fait, ce pourquoi d'une certaine manière il a le sentiment d'avoir été fait, avoir été destiné. Reste à sa place, qu'il ressent comme la place juste. Tassine allant plus loin encore, et voulant poursuivre même au-delà de la mort à servir, à se rendre utile.
Il ne se passe pas grand-chose en apparence, tout est dans les regards, dans les gestes, dans les habitudes, dans une harmonie avec les paysages, les lieux, les saisons. Certains pourront trouver cela très lent, statique, mais une émotion vient progressivement, émerge, s'installe, et va crescendo jusqu'au dénouement, prévisible en un sens comme l'est par définition de toute vie humaine, mais en même temps d'une grande densité, comme une sorte d'acmé.
Une jolie découverte.
Un court roman, 120 pages, deuxième texte en prose de l'auteure, par ailleurs poète, paru en 1998. Un homme, un artiste, jamais nommé dans le roman vient d'Italie en France, à la demande du roi. Il amène des tableaux, et doit construire un château pour le roi. Qui le loge dans un bel endroit, avec pour le servir, Tassine, une vieille femme, qui n'a fait que cela toute sa vie, servir les autres. L'artiste (qui ressemble beaucoup à Léonard de Vinci) dessine, fait les projets du château avec ses élèves, écrit en Italie, et se souvient de son passé, tout au moins quelques bribes. Tassine, lave, nettoie, prépare à manger, n'arrête pas de rendre la vie plus agréable pour les autres. Entre les deux surgit une familiarité, une compréhension, au-delà des mots.
Beau livre, dans une écriture splendide, qui évoque une rencontre improbable et rare. Les deux personnages sont proches de la fin de leurs vies, et le savent. Chacun d'entre eux fait ce qu'il a toujours fait, ce pourquoi d'une certaine manière il a le sentiment d'avoir été fait, avoir été destiné. Reste à sa place, qu'il ressent comme la place juste. Tassine allant plus loin encore, et voulant poursuivre même au-delà de la mort à servir, à se rendre utile.
Il ne se passe pas grand-chose en apparence, tout est dans les regards, dans les gestes, dans les habitudes, dans une harmonie avec les paysages, les lieux, les saisons. Certains pourront trouver cela très lent, statique, mais une émotion vient progressivement, émerge, s'installe, et va crescendo jusqu'au dénouement, prévisible en un sens comme l'est par définition de toute vie humaine, mais en même temps d'une grande densité, comme une sorte d'acmé.
Une jolie découverte.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4732
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Michèle Desbordes
oooh, cela fait des années que j'ai lu ce livre et j'avais bien aimé
mais plus encore que ce texte, voici son roman qui m'a le plus impressionné

La robe bleue
après ma lecture (2008) je n'ai pas fait de commentaire, mais il me reste que je trouvais assez extraoridniare de découvrir Camille Claudel en tant que vieille femme, partout on ne la voyait jeune, près de Rodin, personne ne s'intéressait ce qu'elle était devenue après qu'elle fut incarcéré
... et je sais que j'étais surtout triste à cause du gâchis qu'on a fait avec cette vie d'artiste...
mais plus encore que ce texte, voici son roman qui m'a le plus impressionné

La robe bleue
Présentation de l'éditeur
Une vieille femme assise sur une chaise dans un parc. Elle attend. Le parc est celui de l'asile de Montdevergues, et l'homme qu'elle attend est son frère. Il s'appelle Paul Claudel. Elle, donc, serait Camille.
Trente années dans le parc, près d'Avignon. Présent, passé, tout se mêlerait dans la grande lumière de là-bas, et se rejoindrait. De l'amour et de la beauté. De la haine. De l'abandon. Et de ce que c'est que la fin des choses quand, de si près, depuis si longtemps, elle chemine près de vous, silencieuse et poignante.
après ma lecture (2008) je n'ai pas fait de commentaire, mais il me reste que je trouvais assez extraoridniare de découvrir Camille Claudel en tant que vieille femme, partout on ne la voyait jeune, près de Rodin, personne ne s'intéressait ce qu'elle était devenue après qu'elle fut incarcéré
... et je sais que j'étais surtout triste à cause du gâchis qu'on a fait avec cette vie d'artiste...
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George Gershwin
Re: Michèle Desbordes
Je sais que ce livre est sorti il y a longtemps, mais il vaut mieux tard que jamais. Et j'ai envie de continuer avec cette auteure, je note le livre avec Camille Claudel @kenavo
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Arabella- Messages : 4732
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