Giovanni Arpino
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Giovanni Arpino
Né à Pula 1927 et mort à Turin en 1987, Giovanni Arpino fut, entre autres, romancier, poète, nouvelliste, dramaturge, journaliste, critique littéraire, chroniqueur sportif à La Stampa et auteur de scénarios pour le cinéma. Lauréat des prestigieux prix Strega et Campiello, redécouvert ces dernières années en Italie, il reste méconnu en France, où quatre de ses livres seulement ont été traduits : Serena (Le Seuil, 1961 et 1988) ; Un délit d'honneur (Le Seuil, 1963) ; L'Ombre des collines (Pion, 1967 ; Autrement, 1998) et Parfum de femme (Philippe Rey, 2005 ; 10/18, 2007), adapté au cinéma par Dino Risi en 1974 avec Vittorio Gassman dans l'un de ses plus grands rôles.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3571
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Re: Giovanni Arpino
Le Pas De L’Adieu
Giovanni Arpino
Carlo Meroni est un jeune enseignant chercheur en logique mathématique promis à un bel avenir. Il consacre chaque dimanche après-midi à son vieux professeur de mathématiques Giovanni Bertola. Ce dernier est malade, il s’évapore de temps à autre selon l’expression des deux demoiselles Rubino chez qui il est en pension depuis plus de vingt ans. Il ‘s’évapore’ est le terme élégant qu’elles emploient dans une sorte de déni de sa maladie cardiaque dégénérative, pour dire qu’il perd connaissance.
Cet étonnant rituel du dimanche avec son ancien élève est immuable. Tout d’abord ils jouent aux échecs puis suit une discussion animée philosophico-mathématique sur des thèmes choisis à l’avance par le professeur. Ensuite vient l’irruption un peu fantaisiste des deux sœurs Rubino qui viennent leur apporter une tasse de chocolat.
Carlo Meroni reste attaché à son vieux professeur par la passion de la logique, des mathématiques, du raisonnement. Il est un peu hors du monde, peu en phase avec le commun des mortels. Fort de cet attachement, Giovanni Bertola lui a fait promettre que, le moment venu, alors qu’il serait trop affaibli pour mener une vie digne, Carlo ferait le nécessaire pour abréger ses jours.
L’apparition de Ginetta, nièce des soeurs Rubino, une jeune femme libre, sensuelle, pleine de bon sens et de vitalité semble faire entrer un peu de lumière dans ce monde très cérébral, poussiéreux et assez crépusculaire. Carlo n’est pas insensible à son charme mais il est assez incapable de sortir de son mode logique d’équations. La vraie vie lui fait peur, les sentiments profonds l’effraient et lui sont étrangers. Il recule devant la vie, l’amour et la mort. L’état du professeur se dégrade mais il est incapable de tenir sa promesse et remet toujours à plus tard le geste fatal. Ginetta l’effrontée sera bien la seule à incarner l’humanité face à la cérébralité glaciale de Carlo et à la pusillanimité bien-pensante des deux sœurs.
Un livre que l’on peut trouver difficile d’accès au départ, mais qui est riche et devient assez captivant. C’est un beau roman autour des thèmes graves que sont la vieillesse, la morale et l’euthanasie.
Dernière édition par domreader le Mer 21 Juin - 23:48, édité 1 fois
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3571
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Re: Giovanni Arpino
Cela semble intéressant, je note.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
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Re: Giovanni Arpino
Cela fait des années que j'ai lu Une âme perdue je lui avais ouvert son fil dans d'autres lieux
cela m'a laissé une impression mitigée...mais je garde toujours son Parfum de femme dans ma LAL
cela m'a laissé une impression mitigée...mais je garde toujours son Parfum de femme dans ma LAL
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Best when you improvise
George Gershwin
Re: Giovanni Arpino
Ah oui ! J'avais bien aimé Une âme perdue (du coup, je note Le Pas de l’Adieu) ; par contre Parfum de femme, j'avais été déçu, après le film... Vittorio Gassman joue mieux que le personnage dans le livre, si je puis dire. Un des rares cas où un film m'a paru moins bon que le livre...
eXPie- Messages : 777
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: Giovanni Arpino
kenavo a écrit:Cela fait des années que j'ai lu Une âme perdue je lui avais ouvert son fil dans d'autres lieux
cela m'a laissé une impression mitigée...mais je garde toujours son Parfum de femme dans ma LAL
eXPie a écrit:Ah oui ! J'avais bien aimé Une âme perdue (du coup, je note Le Pas de l’Adieu) ; par contre Parfum de femme, j'avais été déçu, après le film... Vittorio Gassman joue mieux que le personnage dans le livre, si je puis dire. Un des rares cas où un film m'a paru moins bon que le livre...
Je n'ai pas vu et pas lu Parfum de Femme, ni non plus Le Pas De L'adieu, mais je pense que j'essaierai d'autres livres de cet auteur.
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domreader- Messages : 3571
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