Michael Cunningham
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Re: Michael Cunningham
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George Gershwin
Re: Michael Cunningham
Land’s End
Puisque je viens de « visiter » Cape Cod aux côtés de Henri Beston, j’avais envie de retrouver ce texte de Michael Cunningham qui parle aussi de de la péninsule, mais se concentre surtout sur Provincetown.Présentation de l’éditeur
In this celebration of one of America's oldest towns (incorporated in 1720), Michael Cunningham, author of the best-selling, Pulitzer Prize–winning The Hours, brings us Provincetown, one of the most idiosyncratic and extraordinary towns in the United States, perched on the sandy tip at the end of Cape Cod.
Provincetown, eccentric, physically remote, and heartbreakingly beautiful, has been amenable and intriguing to outsiders for as long as it has existed. "It is the only small town I know of where those who live unconventionally seem to outnumber those who live within the prescribed bounds of home and licensed marriage, respectable job, and biological children," says Cunningham. "It is one of the places in the world you can disappear into. It is the Morocco of North America, the New Orleans of the north."
He first came to the place more than twenty years ago, falling in love with the haunted beauty of its seascape and the rambunctious charm of its denizens. Although Provincetown is primarily known as a summer mecca of stunning beaches, quirky shops, and wild nightlife, as well as a popular destination for gay men and lesbians, it is also a place of deep and enduring history, artistic and otherwise. Few towns have attracted such an impressive array of artists and writers—from Tennessee Williams to Eugene O'Neill, Mark Rothko to Robert Motherwell—who, like Cunningham, were attracted to this finger of land because it was . . . different, nonjudgmental, the perfect place to escape to; to be rescued, healed, reborn, or simply to live
in peace. As we follow Cunningham on his various excursions through Provincetown and its surrounding landscape, we are drawn into its history, its mysteries, its peculiarities—places you won't read about in any conventional travel guide.
Lors de la sortie je l’ai dévoré. J’adore Cape Cod, j’étais dans le temps une grande fan de cet auteur et lisait tout ce qu’il publiait, ainsi ce Land’s End ne pouvait pas m’échapper.
Si on veut un guide touristique, faut chercher ailleurs.
Michael Cunningham fait un bel mélange entre faits historiques et ses souvenirs personnels (il connaît l’île depuis l’âge de 27 ans - il en avait 50 lorsqu’il a écrit ce livre).
Le lecteur reçoit ainsi une image très réelle des lieux mais aussi cette touche qu’apporte toujours une approche plus personnelle.
J’aime bien le mélange, et j’aime surtout l’écriture de cet auteur.
La relecture était pour moi une nouvelle fois le moment de tomber amoureuse avec ce Land’s End et cet auteur.
Depuis ma première lecture, ce livre se trouve parmi mes coups de cœur sur mes étagères. Il ne va pas changer de place.
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George Gershwin
Re: Michael Cunningham
Ah oui, bon souvenir aussi de La maison du bout du monde.
Je ne crois pas l'avoir relu ensuite...
PS: En fait j'ai retrouvé mon commentaire, j'avais aimé la première partie mais un peu déçue par l'analyse finale. Je vais recopier tout ça.
Je ne crois pas l'avoir relu ensuite...
PS: En fait j'ai retrouvé mon commentaire, j'avais aimé la première partie mais un peu déçue par l'analyse finale. Je vais recopier tout ça.
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Michael Cunningham
-La maison du bout du monde-
commentaire de 2007-
C'est l'histoire de Jonathan et Bobby. Le premier est sensible et solitaire. Il a un frère ainé Carlton, tête brûlée et amateur d'acides. Au cours de leurs échappées, ils se retrouvent dans un cimetière abandonné où son frère lui apprend la vie et l'initie à la dope. Lors d'un accident stupide alors qu'il est défoncé, Carlton transperce une baie vitrée et se tue. Jonathan devenu adolescent, fait la connaissance de Bobby au lycée, un jeune un peu paumé, un peu différent, comme lui, avec qui il va fumer des joints, découvrir les voyages intérieurs et celui de la musique rock, puis se révéler son homosexualité. Tous deux s'ouvrent à la vie et finissent par devenir les deux moitiés d'un même moule.
Quelques années plus tard, Jonathan parti à New.York pour y faire ses études, Bobby retrouve une famille au sein de celle même de son ami . Huit ans après, il part le rejoindre à NY où ce dernier partage le toit de Clare, son ainée de 10 ans, et avec laquelle il feint une vie de couple. Ensemble ils vont vivre une nouvelle expérience à trois ,échafaudant toutes sortes de projets y compris celui d'un enfant, brisant ainsi les codes imposés par la société et en réinventant de nouveaux...
...
J'ai aimé l'écriture de Cunningham qui, en nous donnant une vision intérieure de chaque personnage, réussit à nous communiquer leurs doutes et leurs faiblesses. Il y a une belle analyse psychologique de chacun et on s'attache à eux, surtout dans la 1ère partie. Mais l'ensemble ne m'a pas paru plausible.
J'ai eu plus de mal à comprendre leur revirement (la fuite à la fin de la première partie alors que tout ne va pas si mal) et j'en ai eu encore plus à m'identifier à leurs errances par la suite.
Alice est sans doute le caractère qui m'a le plus touchée. Emouvante dans son rôle de mère tentant de trouver sa place une fois son fils grandi, elle voit ensuite son quotidien se ternir insidieusement, l'amour se retrouvant définitivement absent de sa morne existence, son mari préférant l'obscurité de sa salle de cinéma à une vie de couple partagée...
En résumé, une belle analyse psychologique au départ, mais des questionnements qui ne m'ont pas vraiment convaincue, trop éloignés de la réalité pour emporter l'ensemble. Transparaît cependant la fragilité des êtres dans un monde changeant, bousculé par l'esprit de liberté sexuelle et l'évolution des moeurs.
Un peu à l'image de cette phrase qui résume le tout
commentaire de 2007-
C'est l'histoire de Jonathan et Bobby. Le premier est sensible et solitaire. Il a un frère ainé Carlton, tête brûlée et amateur d'acides. Au cours de leurs échappées, ils se retrouvent dans un cimetière abandonné où son frère lui apprend la vie et l'initie à la dope. Lors d'un accident stupide alors qu'il est défoncé, Carlton transperce une baie vitrée et se tue. Jonathan devenu adolescent, fait la connaissance de Bobby au lycée, un jeune un peu paumé, un peu différent, comme lui, avec qui il va fumer des joints, découvrir les voyages intérieurs et celui de la musique rock, puis se révéler son homosexualité. Tous deux s'ouvrent à la vie et finissent par devenir les deux moitiés d'un même moule.
Quelques années plus tard, Jonathan parti à New.York pour y faire ses études, Bobby retrouve une famille au sein de celle même de son ami . Huit ans après, il part le rejoindre à NY où ce dernier partage le toit de Clare, son ainée de 10 ans, et avec laquelle il feint une vie de couple. Ensemble ils vont vivre une nouvelle expérience à trois ,échafaudant toutes sortes de projets y compris celui d'un enfant, brisant ainsi les codes imposés par la société et en réinventant de nouveaux...
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J'ai aimé l'écriture de Cunningham qui, en nous donnant une vision intérieure de chaque personnage, réussit à nous communiquer leurs doutes et leurs faiblesses. Il y a une belle analyse psychologique de chacun et on s'attache à eux, surtout dans la 1ère partie. Mais l'ensemble ne m'a pas paru plausible.
J'ai eu plus de mal à comprendre leur revirement (la fuite à la fin de la première partie alors que tout ne va pas si mal) et j'en ai eu encore plus à m'identifier à leurs errances par la suite.
Alice est sans doute le caractère qui m'a le plus touchée. Emouvante dans son rôle de mère tentant de trouver sa place une fois son fils grandi, elle voit ensuite son quotidien se ternir insidieusement, l'amour se retrouvant définitivement absent de sa morne existence, son mari préférant l'obscurité de sa salle de cinéma à une vie de couple partagée...
En résumé, une belle analyse psychologique au départ, mais des questionnements qui ne m'ont pas vraiment convaincue, trop éloignés de la réalité pour emporter l'ensemble. Transparaît cependant la fragilité des êtres dans un monde changeant, bousculé par l'esprit de liberté sexuelle et l'évolution des moeurs.
Un peu à l'image de cette phrase qui résume le tout
: "Les humains respirent un instant et meurt sans toujours réussir à donner un sens à tout celà ".
Aeriale- Messages : 11934
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