A l'affiche en 2016
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A l'affiche en 2016
Index des films présents dans ce sujet
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Le disciple / Kirill Serebrennikov
L'ornithologue / João Pedro Elodie Rodrigues
Diamond Island / Davy Chou
Passengers, Morten Tyldum
Your Name, Makoto Shinkai
Hedi / Mohamed Ben Attia
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Paterson / Jim Jarmusch
Le disciple / Kirill Serebrennikov

Un lycéen devient un lecteur obsessionnel de la Bible, et s'oppose à sont entourage au nom de la foi qu'il s'est donné. Sa mère, ses camarades, et l'institution scolaire, et tout particulièrement sa prof de biologie. Ses propos tranchants et son attitude revendicatrice lui confèrent un aura et lui permettent d'imposer sa volonté aux adultes.
Film qui traite autant d'un individu, d'un adolescent en mal de passage à l'âge adulte, qui se donne des repères absolus, lui permettant d'évacuer ses angoisses autant que de prendre le pouvoir, mais aussi de l'état d'une société en décomposition, qui ne dispose plus de valeurs ni de cadres sur lesquelles s'appuyer et à transmettre, et qui pour le coup est prête à toutes les dérives et toutes les manipulations.Entre nostalgiques de Staline, le retour de l'église orthodoxe, le culte de l'argent et de la réussite matérielle, les individus ne semblent avoir rien à opposer à l'idéologie de l'extrême ni à la violence.
Les thèmes abordés débordent largement le contexte russe, le film aborde vraiment beaucoup de questions que l'on peut transposer ailleurs. Le jeu d'acteurs, en particulier du personnage principal, est excellent. Plusieurs registres cohabitent dans le film, on rit même à certains moments, mais cela fait au final terriblement froid dans le dos, une angoisse sourd de l'ensemble. Parce que ce récit touche une corde sensible de façon très intelligente.
Dernière édition par Arabella le Lun 5 Déc - 19:32, édité 2 fois
Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche en 2016
Je vais surveiller s'il passe ici prochainement
darkanny- Messages : 823
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche en 2016
j'aurais bien voulu déplacer les messages, mais le forum aligne chronologiquement, donc, les réactions vont se faire avant ton commentairedarkanny a écrit:Il y a un fil Laguionie si vous voulez déplacer vos post

plus facile de refaire un petit mot sur le fil du réalisateur

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George Gershwin
Re: A l'affiche en 2016
On est déjà en 2017 sur ce fil, le temps passe vite...
eXPie- Messages : 727
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: A l'affiche en 2016
On préfère oublier 2016.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche en 2016
J'ai passé une semaine à courir au PIFFF (Paris International Film Fantastic Festival) après le boulot.
Plus qu'à trouver le temps de vous faire un pti topo.
Je n'étais même pas au courant de ce Premier Contact (qui a l'air bien)... Je suis tellement à la ramasse des sorties ciné (moi qui ne ratais jamais rien avant...)... ça me déprime. Jvous jure. Ça me manque.
Plus qu'à trouver le temps de vous faire un pti topo.
Je n'étais même pas au courant de ce Premier Contact (qui a l'air bien)... Je suis tellement à la ramasse des sorties ciné (moi qui ne ratais jamais rien avant...)... ça me déprime. Jvous jure. Ça me manque.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6592
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: A l'affiche en 2016
L'ornithologue / João Pedro Elodie Rodrigues

Un homme seul dans la nature pour observer les oiseaux. Un homme malade d'une maladie qui ne dit pas son nom. Un accident de kayak et le voilà perdu, sans ses médicaments, sans réseau pour son téléphone, loin de tout. Des rencontres improbables (par exemple deux Chinoises chrétiennes sur la route de de St Jacques...), un climat d'inquiétude, voire d'angoisse qui s'installe (d'étranges rites semblent se dérouler dans ces contrées) et notre personnage semble de plus en plus perdu, et peut être de plus en plus désireux de se perdre...
J'ai trouve le début bluffant, la façon d'installer la situation, les péripéties, un lien au mythes, aux religions, avec beaucoup de métaphores et des symboles. Et puis à partir d'un moment, j'ai commencé à me demander comment le metteur en scène va s'en sortir avec tout ça, est-ce que la montée de la peur et le sentiment de danger vont se traduire par un drame sanglant, un sacrifice expiatoire ? Et j'ai été déçue par la fin, en forme d'échappatoire bouffonne.
Un peu décevant au final.
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Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche en 2016
Quelqu'un a vu Après la tempête, le dernier Koreeda Hirokazu ?
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche en 2016
Céline a écrit:Quelqu'un a vu Après la tempête, le dernier Koreeda Hirokazu ?
Non, il sort en France en avril.

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Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche en 2016
Diamond Island / Davy Chou

Diamond Island est une île aux abords de Phnom Penh, sur laquelle des résidences de luxe sont en cours de construction. Pour les réaliser, des jeunes villageois arrivent, travaillent dur et vivent dans des conditions pénibles. Un d'entre eux, Bora, retrouve un soir son frère, Soleil, qui n'a plus donné de signe de vie depuis 5 ans. Il mène une vie qui semble très opulente à Bora et à ses amis du chantier de la construction, et l'amène progressivement dans son monde, tout en restant très mystérieux sur son parcours et sa vie diurne.
Un film étonnant, qui joue sur plusieurs registres, entre un côté réaliste de la vie du chantier entre autre, et un côté onirique et irréel, en particulier de la vie nocturne d'une jeunesse aisée, filmée, ou peut être perçue par les jeunes ouvriers comme fantomatique. Mais rien de contradictoire, un réel un peu sordide entraîne d'une certaine façon un besoin de rêve, d'évasion, de magie.
Les personnages des jeunes ouvriers sont extraordinaires de vitalité, de drôlerie, d'humanité. Il y a un vrai travail sur l'image, entre le choix des couleurs, les lumières, la façon de cadrer, l'enchaînement des séquences. Les scènes de nuit sont d'une beauté à couper le souffle par moments. Rien de démonstratif, le film joue pas mal sur des ellipses, sur une certaine ambiguïté.
Vraiment une excellente découverte, un des films les plus intéressants de Cannes parmi ceux que j'ai vu, et sans doute la plus grosse découverte jusqu'à maintenant, avec le film finlandais, mais celui-ci est plus ambitieux à mon sens. J'espère qu'il saura trouver son public, parce que j'ai très envie de suivre Davy Chou.
Il sort le 28 décembre en salles.
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Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche en 2016
Arabella a écrit:Céline a écrit:Quelqu'un a vu Après la tempête, le dernier Koreeda Hirokazu ?
Non, il sort en France en avril.![]()
ah, je ne savais pas, il est sorti ici la semaine dernière.
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Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche en 2016

Passengers, Morten Tyldum
Avec Jennifer "Badass" Lawrence et Chris Pratt
La Terre est surpeuplée. Une entreprise propose depuis on ne sait combien d'années d'aller coloniser d'autres planètes. Pour ça, les gens payent leur ticket, sont mis en hibernation, et sont réveillés 4 mois avant l'arrivée pour profiter de leur "croisière". Tout se passe toujours sans encombre. Sauf cette fois.
Jim est réveillé par erreur 90 ans avant d'arriver à destination. Il est seul. Le vaisseau fonctionne, mais il est bloqué.
Encore un film de SF plus accès sur la psychologie, l'angoisse de la solitude, que sur l'action.
Et encore un pari réussi.
La psychologie des personnages (car Jim ne restera pas indéfiniment seul), leur évolution, tient parfaitement la route. Les décors du vaisseau, froid, propre, beau, lisse, un peu flippant, vertigineux. Les différentes atmosphères : angoissante, légère, tendue, triste. Le scénario (certes convenu, il n'y aura pas de grande originalité...) est cohérent, bien foutu, bien mené. Les choses vont vite, se règlent presque facilement, mais j'ai trouvé ça plutôt bien. On n'est pas là pour traîner pendant des heures sur l'action.
(La fille n'est pas une jolie fille qui ne sert à rien - évidemment c'est Jennifer Lawrence. Le gars n'est pas le super mec qui sauve tout le monde comme par miracle).
Des réflexions sur l'homme soumit à la technologie qui lui apporte confort mais qui a ses limites. Sur "on n'est jamais heureux de l'endroit où l'on se trouve" (un peu facile, mais bon, c'est un peu vrai qu'on cherche souvent toujours mieux ailleurs).
On retrouve à la fois l'histoire d'un type enfermé sur une île déserte à la Robinson Crusoé, l'histoire du naufrage du Titanic, des bouts de Gravity...
Bref.
Un vrai bon moment de cinéma.
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Queenie- Messages : 6592
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: A l'affiche en 2016
Vu Your Name de Makoto Shinkai (dont j'avais bien aimé 5 centimètres par seconde, 2007 ; moins The Garden of Words, 2013).
On avait déjà vu des histoires de changement de corps. C'est sympa, surtout au début. Et puis vers le milieu, comme ça ne suffisait pas pour faire un film, il y a quelque chose. Et là, ça devient un peu tarabiscoté, on a du mal à croire qu'ils n'ont pas remarqué quelque chose. Du coup, peut-être pour le justifier, les deux protagonistes n'ont qu'un souvenir flou de leur passage dans le corps de l'autre. Enfin, plus ou moins flou, ça semble change selon le moment du film...
Your name est un film sympathique, mais je m'attendais à mieux : c'est parfois trop tiré par les cheveux. On est bien loin d'un Miyazaki...
Bande-annonce :
On déconseillera de lire tout l'article des Inrocks, vu qu'ils racontent beaucoup trop de l'histoire ( http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/your-name/ )Numéro 1 au box-office nippon en 2016 avec plus de dix millions d’entrées, cet anime brillant a permis à Makoto Shinkai de tutoyer les cimes de la popularité atteintes dans son pays par le maestro Miyazaki. [...]
Le principe génial et complexe du film, c’est la substitution des esprits (ou la transmigration des âmes). Mitsuha, lycéenne qui vit à la campagne, se retrouve épisodiquement propulsée dans le corps de Taki, un adolescent de Tokyo, et vice versa. Tous deux sont éprouvés à chaque fois par ces épisodes perturbants, que leur entourage perçoit comme des crises de personnalité, voire pire. Ou comment on acclimate la question queer ou transgenre (sur un mode soft) à l’anime nippon. Rien à voir, donc, avec Miyazaki – dont Shinkai ne s’est vraiment approché que dans son atypique Voyage vers Agartha (2011).
On avait déjà vu des histoires de changement de corps. C'est sympa, surtout au début. Et puis vers le milieu, comme ça ne suffisait pas pour faire un film, il y a quelque chose. Et là, ça devient un peu tarabiscoté, on a du mal à croire qu'ils n'ont pas remarqué quelque chose. Du coup, peut-être pour le justifier, les deux protagonistes n'ont qu'un souvenir flou de leur passage dans le corps de l'autre. Enfin, plus ou moins flou, ça semble change selon le moment du film...
Your name est un film sympathique, mais je m'attendais à mieux : c'est parfois trop tiré par les cheveux. On est bien loin d'un Miyazaki...
Bande-annonce :
eXPie- Messages : 727
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: A l'affiche en 2016
Hedi / Mohamed Ben Attia

Hedi, 25 ans commercial chez Peugeot, sur le point de se marier. Mais voilà, sa vie est entièrement décidée par sa mère, très possessive. Son boulot ne le passionne pas, il rêve de BD. Envoyé en mission professionnelle, il bâcle son travail, et flâne, rencontre une femme un peu plus âgée, et a de moins en moins envie de continuer son existence telle quelle. En filigrane, un portrait de la société tunisienne actuelle.
J'avoue m'être pas mal ennuyée pendant ce film, dont les intentions sont louables, le jeu des acteurs est excellent, mais j'ai trouvé la mise en scène un peu poussive, et le scénario manquant de rigueur. On traîne un peu avec Hedi, et on trouve le temps long, sans doute comme lui.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche en 2016
Queenie a écrit:[...]
On retrouve à la fois l'histoire d'un type enfermé sur une île déserte à la Robinson Crusoé, l'histoire du naufrage du Titanic, des bouts de Gravity...
Bref.
Un vrai bon moment de cinéma.
Je me le garde pour janvier.
(J'aime beaucoup Jennifer Lawrence et Chris Pratt qui est un super Gardien de la Galaxie)
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Misunderstood, yeah She's good I can tell
Though everyone tells me I'm under her spell
But I'll never leave her they don't know our deal
Mordicus- Messages : 403
Date d'inscription : 03/12/2016
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