Ian McEwan
+2
Luciole
Aeriale
6 participants
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Ian McEwan
Résumé inspiré de wikipedia
Ian McEwan né en 1948, anglais, a passé une grande partie de sa jeunesse en Extrême-Orient à Singapour, en Afrique du Nord ( Libye), et en Allemagne, où son père, officier écossais dans l’armée britannique, était en poste.
Dès le début des années 1980, Ian McEwan s’impose sur la scène littéraire britannique avec un recueil de deux nouvelles : Premier amour, (First love- 1975 -prix Somerset Maugham). McEwan s’y montre fasciné par la perversion et l’interdit. Il explore tous les fantasmes les plus bizarres de la sexualité, les outrances et les excès auxquels l’amour peut conduire : crimes passionnels, crimes sadiques… Avec lui, le mal rôde sous le masque de la banale réalité quotidienne, remettant en question la normalité et l’innocence.
Viendront ensuite des romans et des pièces radiophoniques. Le Jardin de ciment (The Cement Garden, 1978) sur l’enfance marginal, la perversité, ou les conséquences dramatiques d'un rapt (L'Enfant volé -The Child in Time 1987: Fémina étranger en 1993.) sont ses thèmes de prédilection. Le drame se présentant à la fois comme une satire féroce des institutions anglaises et une méditation sur l’enfance et le temps.
Ian McEwan, sans abandonner sa prédilection pour la déviance, écrira ensuite des récits ancrés dans une période particulière et soucieux d’histoire récente. Son univers est un monde sordide où règne un malaise permanent. Entre le thriller et le roman psychologique, Délire d’amour (Enduring Love, 1997), nous fait découvrir les affres de l’obsession et l’ambiguïté qui s’installent entre l’obsédé et l’objet de son obsession.
En 1998, l’auteur reçoit le prix Booker pour Amsterdam (Amsterdam, 1998), roman où s’affrontent quatre notables : le mari et les trois amants d’une femme décédée.
Avec Expiation (Atonement, 2001), Ian McEwan s’interroge sur le pouvoir de manipulation des écrivains . En 2007, il participe en tant que producteur exécutif au film réalisé par Joe Wright, avec James McAvoy et Keira Knightley.
Insolite et insolente, provocatrice, hautement originale, l’œuvre de Ian McEwan surprend par ses tours de force de concision et d’humour. L’auteur joue avec les énigmes qui sont l’essence de la narration. Tous ses romans affichent une parenté lointaine, sous forme de simulacre, avec l’énigme policière.
Bibliogrpahie
1978 Premier amour, derniers rites
1978 Le Jardin de ciment
1981 Un bonheur de rencontre / Étrange séduction,
1983 Pierre Carasso
1987 L’Enfant volé
1990 L’Innocent
1992 Les Chiens noirs
1997 Sous les draps et autres nouvelles,
1997 Délire d’amour
1998 Amsterdam
2001 Expiation
2001 Psychopolis et autres nouvelles
2005 Samedi
2007 Sur la plage de Chesil
2010 Solaire
2012 Opération Sweet Tooth
2014 L'intérêt de l'enfant
2016 Nutshell
Aeriale- Messages : 11742
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ian McEwan
-Sur la plage du Chesil-
J'ai adoré! Ce roman m'a épatée par sa finesse d'analyse, sa construction à ellipses, et cette tension qui enfle et tient en haleine jusqu'à la dernière ligne. Tout cela dans un style tout simplement parfait!
Aucune faute de goût, on sourit mi attendri, mi intrigué devant leur maladresse et leurs émois de première fois, on rentre dans leur psychisme guidé par la précision d'orfèvre de l'auteur, revenant sur un passé qui nous éclaire sur leur cheminement et le fait qu'ils se retrouvent ainsi, entre deux cultures, deux histoires, différents et si proches, juste incapables de briser le voile de pudeur qui les sépare.
Ils sont pris au piège de ce silence, de secrets lourds à révéler sans doute, et des convenances d'une époque. C'est toujours triste d'assister au ratage de deux personnes qui se croisent sans parvenir au bout de leur histoire. Je reste avec cette image de Florence qui s'en va. Le basculement n'aura pas eu lieu et on reste sur ce faux-pas, ce raté...
C'est fin, brillant, ça ressemble à ces films où la scène finale se passe de mots et où tout tient dans le dernier regard! L'auteur nous sème quelques indices, non franchement révélés, pour nous laisser libres de les interpréter, et c'est justement là où je l'ai trouvé subtile. Il laisse une impression diffuse, une explication vaguement suggérée à ce blocage de l'héroïne. Car finalement ce qui intéresse Ian Mc Ewan, ce n'est pas le traumatisme en lui-même ou la personnalité de son héroïne, ce sont les conséquences des non-dits.
J'ai adoré! Ce roman m'a épatée par sa finesse d'analyse, sa construction à ellipses, et cette tension qui enfle et tient en haleine jusqu'à la dernière ligne. Tout cela dans un style tout simplement parfait!
Aucune faute de goût, on sourit mi attendri, mi intrigué devant leur maladresse et leurs émois de première fois, on rentre dans leur psychisme guidé par la précision d'orfèvre de l'auteur, revenant sur un passé qui nous éclaire sur leur cheminement et le fait qu'ils se retrouvent ainsi, entre deux cultures, deux histoires, différents et si proches, juste incapables de briser le voile de pudeur qui les sépare.
Ils se connaissaient à peine, et ne pourraient jamais se connaître, à cause de ce manteau de silence complice, rarement interrompu, qui étouffait leurs différences et les aveuglait autant qu'il les unissait.
Ils sont pris au piège de ce silence, de secrets lourds à révéler sans doute, et des convenances d'une époque. C'est toujours triste d'assister au ratage de deux personnes qui se croisent sans parvenir au bout de leur histoire. Je reste avec cette image de Florence qui s'en va. Le basculement n'aura pas eu lieu et on reste sur ce faux-pas, ce raté...
Voila comment on peut radicalement changer le cours d’une vie : en ne faisant rien!
C'est fin, brillant, ça ressemble à ces films où la scène finale se passe de mots et où tout tient dans le dernier regard! L'auteur nous sème quelques indices, non franchement révélés, pour nous laisser libres de les interpréter, et c'est justement là où je l'ai trouvé subtile. Il laisse une impression diffuse, une explication vaguement suggérée à ce blocage de l'héroïne. Car finalement ce qui intéresse Ian Mc Ewan, ce n'est pas le traumatisme en lui-même ou la personnalité de son héroïne, ce sont les conséquences des non-dits.
- Spoiler:
- La relation du père est très opaque, on devine un malaise, un trouble. Je me souviens d'un passage où elle repense à une nuit en bateau, les bruits dans la chambre voisine, son père tout proche...quelque chose est insinué ici, de même que son dégoût de l'embrasser plus tard, qui pourrait expliquer son blocage face à l'acte sexuel. Mais rien n'est précisé, tout est dans les non-dits là aussi on ne saura jamais ce qui a rendu Florence si terrorisée par l'acte en lui-même. Un personnage très complexe, qui s'emmure dans ses convictions pour tenir comme les personnes traumatisées par un évènement qu'ils n'arrivent pas à évacuer. Elle est à l'état d' ébauche, en quelque sorte. Cette fille m'a touchée malgré sa froideur apparente car elle est terriblement impuissante.
Aeriale- Messages : 11742
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ian McEwan
-Expiation-
Encore un roman d' une extrême finesse Il m'a captivée d'entrée avec la description de cette famille bourgeoise et l'analyse subtile des personnages qui la composent. Ian Mc Ewan pose d'abord le cadre, très british, d'une micro société repliée sur ses traditions et décrit au compte goutte chaque moment de cette journée où la jeune adolescente Briony, fière et empêtrée dans son monde de rêve, va faire chambouler le destin de ce couple d'amoureux, par vanité autant qu'ignorance. Jamais le nom de viol n'est exprimé, le scandale est vite étouffé, et Robbie sera le coupable idéal.
L'auteur prend le temps d'emporter le lecteur dans cette période troublée de la guerre, nous épargnant aucun drame ni atrocités, sur le front où survit Robby comme dans la tourmente d'un hôpital où Briony tente d'expier sa faute. C'est souvent très dur, pesant parfois, et la lecture est intense. Lorsqu' arrive le dénouement (du moins croit-on) on souffle avec eux. Mais Ian Mc Ewan a plus d'un tour dans son sac et la fin n'est peut-être pas celle que l'on croit.
Roman parfait, qui se conclut en une sorte de pirouette sur le pouvoir de l'écrivain, et son univers de possibles. L'auteur est un maître dans l'art de la suggestion, il se fond aussi bien dans le mental d'une ado que dans celui d'un homme détruit par l'injustice, ses images sont d'une force descriptive incroyable, je suis sûre qu'il me marquera longtemps. J'ai très hâte de voir le film à présent!
.
Encore un roman d' une extrême finesse Il m'a captivée d'entrée avec la description de cette famille bourgeoise et l'analyse subtile des personnages qui la composent. Ian Mc Ewan pose d'abord le cadre, très british, d'une micro société repliée sur ses traditions et décrit au compte goutte chaque moment de cette journée où la jeune adolescente Briony, fière et empêtrée dans son monde de rêve, va faire chambouler le destin de ce couple d'amoureux, par vanité autant qu'ignorance. Jamais le nom de viol n'est exprimé, le scandale est vite étouffé, et Robbie sera le coupable idéal.
L'auteur prend le temps d'emporter le lecteur dans cette période troublée de la guerre, nous épargnant aucun drame ni atrocités, sur le front où survit Robby comme dans la tourmente d'un hôpital où Briony tente d'expier sa faute. C'est souvent très dur, pesant parfois, et la lecture est intense. Lorsqu' arrive le dénouement (du moins croit-on) on souffle avec eux. Mais Ian Mc Ewan a plus d'un tour dans son sac et la fin n'est peut-être pas celle que l'on croit.
Roman parfait, qui se conclut en une sorte de pirouette sur le pouvoir de l'écrivain, et son univers de possibles. L'auteur est un maître dans l'art de la suggestion, il se fond aussi bien dans le mental d'une ado que dans celui d'un homme détruit par l'injustice, ses images sont d'une force descriptive incroyable, je suis sûre qu'il me marquera longtemps. J'ai très hâte de voir le film à présent!
.
Aeriale- Messages : 11742
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ian McEwan
-L'intérêt de l'enfant-
L'histoire est assez simple: Fiona, une brillante juge aux affaires familiales mariée depuis trente ans, se retrouve confrontée à un cas difficile: un jeune homme pas tout à fait majeur, témoin de Jehovah, refuse la transfusion qui pourrait le sauver de sa leucémie au nom de sa foi (et de celle de ses parents)
C'est un roman lourd par ce qu'il renferme comme questionnements. Sur le droit et son impact sur la morale, sur la croyance et ses conséquences, mais aussi sur les relations au sein d'un couple et la complexité des rapports humains. Fiona n'ayant pas eu d'enfant et déstabilisée par sa récente rupture avec son mari, va inconsciemment ouvrir une brèche chez l'adolescent, bloqué lui dans une vision du monde totalement reliée à ses convictions religieuses. Brèche à laquelle elle ne pourra pas donner de réponses.
Encore une fois, l'écriture de McEwan, tout en finesse et retenue, nous fait toucher du doigt des questions essentielles, sonde les âmes et nous prend à revers avec une fin bouleversante, en juxtaposant à l'intrigue une réflexion plus personnelle et intime. Où s'arrête le droit, où commence l'éthique? Qu'y mettons nous, nous mêmes? Un roman plus puissant qu'il n'y parait, un peu englué qu'il est dans les arcanes juridiques du début, et qui décolle ensuite avec une montée en puissance magnifique dans la seconde moitié. Touchée!
L'intérêt d'un enfant, son bien-être, tenait au lien social. Aucun adolescent est une île. Elle croyait que ses responsabilités s'arrêtaient aux murs de la salle d'audience. Mais comment auraient-elles pu s'arrêter là
L'histoire est assez simple: Fiona, une brillante juge aux affaires familiales mariée depuis trente ans, se retrouve confrontée à un cas difficile: un jeune homme pas tout à fait majeur, témoin de Jehovah, refuse la transfusion qui pourrait le sauver de sa leucémie au nom de sa foi (et de celle de ses parents)
C'est un roman lourd par ce qu'il renferme comme questionnements. Sur le droit et son impact sur la morale, sur la croyance et ses conséquences, mais aussi sur les relations au sein d'un couple et la complexité des rapports humains. Fiona n'ayant pas eu d'enfant et déstabilisée par sa récente rupture avec son mari, va inconsciemment ouvrir une brèche chez l'adolescent, bloqué lui dans une vision du monde totalement reliée à ses convictions religieuses. Brèche à laquelle elle ne pourra pas donner de réponses.
Encore une fois, l'écriture de McEwan, tout en finesse et retenue, nous fait toucher du doigt des questions essentielles, sonde les âmes et nous prend à revers avec une fin bouleversante, en juxtaposant à l'intrigue une réflexion plus personnelle et intime. Où s'arrête le droit, où commence l'éthique? Qu'y mettons nous, nous mêmes? Un roman plus puissant qu'il n'y parait, un peu englué qu'il est dans les arcanes juridiques du début, et qui décolle ensuite avec une montée en puissance magnifique dans la seconde moitié. Touchée!
Aeriale- Messages : 11742
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ian McEwan
- Délires d'Amour -
Quatrième de couverture :
C'est avec Délires d'Amour que j'ai découvert, en 2008, Ian Mc Ewan.
Mon commentaire de 2008 donc :
Je dois dire qu'au départ, j'ai été surprise par l'écriture un peu difficile à suivre des premiers chapitres : l'auteur cherchait à retenir la chute d'un événement tragique.
Après ces passages, j'ai au contraire beaucoup aimé le style de Ian Mc Ewan.
L'histoire est assez spéciale : Jed, l'amoureux fou de Joe, doit avoir des équivalents dans notre société mais qu'il ne nous ait pas permis de rencontrer .... en même temps, heureusement ! Il est atteint du syndrome de Clérambault.
C'est terrible de voir la pathologie de ce Jed réduire, en si peu de temps, l'amour, l'intimité et la complicité du couple si soudé que formait Joe et Clarissa.
Quel chagrin, quel sentiments d'injustice, d'incompréhension pour Joe .... Personne ne croît à la persécution qu'il subit .... on le croit fou.
La profondeur des sentiments se réduit à la fin du roman .... qui est plutôt heureuse !
Quatrième de couverture :
La vie tranquille de Joe Rose, faite de bonheur conjugal et de certitudes scientifiques, bascule le jour où il est impliqué dans un accident mortel. Parce qu'il se sent coupable, mais surtout parce qu'il fait ainsi la connaissance d'un jeune homme, Jed, qui lui voue sur-le-champ un amour aussi total qu'inexplicable, aussi chaste que dévorant. Car Jed, qui veut guérir Joe de son athéisme, est convaincu que leur rencontre a été voulue par Dieu, et que cet amour est forcément réciproque. Débute alors un harcèlement amoureux terrifiant, qui bouleverse l'existence de Joe et le confronte à ses propres démons... Délire d'amour, sommet d'humour noir et de cruauté, constitue un nouveau tour de force de Ian McEwan, qui nous plonge au coeur d'une obsession destructrice et contagieuse, où l'amour est plus dangereux que la haine.
C'est avec Délires d'Amour que j'ai découvert, en 2008, Ian Mc Ewan.
Mon commentaire de 2008 donc :
Je dois dire qu'au départ, j'ai été surprise par l'écriture un peu difficile à suivre des premiers chapitres : l'auteur cherchait à retenir la chute d'un événement tragique.
Après ces passages, j'ai au contraire beaucoup aimé le style de Ian Mc Ewan.
L'histoire est assez spéciale : Jed, l'amoureux fou de Joe, doit avoir des équivalents dans notre société mais qu'il ne nous ait pas permis de rencontrer .... en même temps, heureusement ! Il est atteint du syndrome de Clérambault.
C'est terrible de voir la pathologie de ce Jed réduire, en si peu de temps, l'amour, l'intimité et la complicité du couple si soudé que formait Joe et Clarissa.
Quel chagrin, quel sentiments d'injustice, d'incompréhension pour Joe .... Personne ne croît à la persécution qu'il subit .... on le croit fou.
La profondeur des sentiments se réduit à la fin du roman .... qui est plutôt heureuse !
_________________
“Il n’y a point de génie sans un grain de folie.” Aristote
Luciole- Messages : 1046
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 48
Localisation : France - Pays de la Loire
Re: Ian McEwan
Tu me redonnes envie Luciole!
Mon dernier est de la rentrée, mais j'aimais bien ceux plus anciens ( les autres remontent aussi à 2007- 2008)
Ce sera un de mes prochains sur la LAL
Mon dernier est de la rentrée, mais j'aimais bien ceux plus anciens ( les autres remontent aussi à 2007- 2008)
Ce sera un de mes prochains sur la LAL
Aeriale- Messages : 11742
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ian McEwan
Expiation
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, je n’étais pas très concentrée et j’ai failli l’abandonner, un peu trop lent, un peu trop détaillé et pourtant j'aime ça d'habitude mais je m'ennuyais un peu. J'ai persisté et j'ai pu découvrir une très belle histoire servie par une écriture toujours juste, minutieuse, travaillée mais sans lourdeur, la lecture est aisée et passionnante.
Je ne vais pas résumer l’histoire en détail, je pense que moins on en sait avant de la lire, mieux c’est. Disons simplement que le personnage principal, Briony Tallis, a treize ans, une imagination débordante et se destine à la littérature. Au cours d’une chaude journée de l’été 1935, elle va être témoin de certaines scènes entre sa sœur aînée et Robbie, le fils d’une domestique de la maison, qu’elle va mal interpréter, par innocence et ignorance, ce qui la mènera à commettre la « faute » qui va détruire la vie de trois personnes, la sienne comprise.
La première partie du livre, la plus longue, relate cette journée d’été étouffante dans la propriété des Tallis. Elle se termine par le crime et l’accusation portée par Briony.
Changement d’atmosphère pour la deuxième partie qui se déroule pendant la deuxième guerre, cinq ans plus tard, à Dunkerque, l’armée anglaise s’apprête à quitter la France, Robbie et ses camarades sont sur le point d’être évacués, Robbie ne tient que grâce au souvenir de Cecilia qu’il espère retrouver et à la possibilité d’être innocenté du crime pour lequel il a passé trois années en prison.
Retour en Angleterre dans la troisième partie et de nouveau avec Briony, qui a renoncé à l’université et est devenue infirmière. Elle doit faire face au dur apprentissage de son métier et à la terrible réalité de la guerre.
Enfin, la dernière partie est située de nouveau dans la propriété des Tallis, devenue un hôtel, nous sommes en 1999, Briony est un auteur reconnu et s’apprête à fêter son anniversaire avec toute sa famille réunie pour l’occasion.
La première partie est très détaillée, les descriptions des lieux et des émotions sont très denses et procurent parfois un sentiment d’incompréhension pour tant de détails. On se rend compte par la suite que rien n’était de trop et que cela nous a entraîné bien au-delà de là de ce à quoi on s’attendait. McEwannmontre avec beaucoup de justesse et de profondeur ce qui peut se passer dans la tête d’une adolescente fantaisiste et naïve, exaltée par le pouvoir qu’elle pense avoir de rendre vraies des histoires qu’elle imagine, par cette aptitude à arranger à sa façon une réalité qu’elle ne comprend pas mais qu’elle décide de façonner selon ses propres désirs, son besoin que tout soit carré, évident, dans l’ordre des choses.
Et la bonne idée quand même est que cette histoire est abordée sous différents points de vue qui donnent au récit un côté un peu terrifiant, plongeant progressivement le lecteur dans la consternation et l’incompréhension, mais ne lui laissant aucun doute quant à l’issue de cette histoire malheureuse.
L'histoire est riche en rebondissements, l’atmosphère est tendue, oppressante, les personnages sont brossés avec soin, les dialogues vivants et naturels. Indéniablement, McEwa a une absolue maîtrise de son sujet, il sait emporter son lecteur jusque dans les tréfonds d’une âme sensible et perturbée, rongée par la culpabilité, qui, sa vie durant, cherchera à s’expliquer et à comprendre son geste.
La fin est magistrale. Etonnante en ce qu’elle nous éclaire sur tout ce qui a précédé d’une façon vraiment originale, un peu frustrante tout de même car elle laisse une question en suspens : Briony a-t-elle vraiment essayé d’expier sa faute ?
Je n'avais pas été complètement convaincue par On Chesil Beach mais Expiation m’a complètement conquise.
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, je n’étais pas très concentrée et j’ai failli l’abandonner, un peu trop lent, un peu trop détaillé et pourtant j'aime ça d'habitude mais je m'ennuyais un peu. J'ai persisté et j'ai pu découvrir une très belle histoire servie par une écriture toujours juste, minutieuse, travaillée mais sans lourdeur, la lecture est aisée et passionnante.
Je ne vais pas résumer l’histoire en détail, je pense que moins on en sait avant de la lire, mieux c’est. Disons simplement que le personnage principal, Briony Tallis, a treize ans, une imagination débordante et se destine à la littérature. Au cours d’une chaude journée de l’été 1935, elle va être témoin de certaines scènes entre sa sœur aînée et Robbie, le fils d’une domestique de la maison, qu’elle va mal interpréter, par innocence et ignorance, ce qui la mènera à commettre la « faute » qui va détruire la vie de trois personnes, la sienne comprise.
La première partie du livre, la plus longue, relate cette journée d’été étouffante dans la propriété des Tallis. Elle se termine par le crime et l’accusation portée par Briony.
Changement d’atmosphère pour la deuxième partie qui se déroule pendant la deuxième guerre, cinq ans plus tard, à Dunkerque, l’armée anglaise s’apprête à quitter la France, Robbie et ses camarades sont sur le point d’être évacués, Robbie ne tient que grâce au souvenir de Cecilia qu’il espère retrouver et à la possibilité d’être innocenté du crime pour lequel il a passé trois années en prison.
Retour en Angleterre dans la troisième partie et de nouveau avec Briony, qui a renoncé à l’université et est devenue infirmière. Elle doit faire face au dur apprentissage de son métier et à la terrible réalité de la guerre.
Enfin, la dernière partie est située de nouveau dans la propriété des Tallis, devenue un hôtel, nous sommes en 1999, Briony est un auteur reconnu et s’apprête à fêter son anniversaire avec toute sa famille réunie pour l’occasion.
La première partie est très détaillée, les descriptions des lieux et des émotions sont très denses et procurent parfois un sentiment d’incompréhension pour tant de détails. On se rend compte par la suite que rien n’était de trop et que cela nous a entraîné bien au-delà de là de ce à quoi on s’attendait. McEwannmontre avec beaucoup de justesse et de profondeur ce qui peut se passer dans la tête d’une adolescente fantaisiste et naïve, exaltée par le pouvoir qu’elle pense avoir de rendre vraies des histoires qu’elle imagine, par cette aptitude à arranger à sa façon une réalité qu’elle ne comprend pas mais qu’elle décide de façonner selon ses propres désirs, son besoin que tout soit carré, évident, dans l’ordre des choses.
Et la bonne idée quand même est que cette histoire est abordée sous différents points de vue qui donnent au récit un côté un peu terrifiant, plongeant progressivement le lecteur dans la consternation et l’incompréhension, mais ne lui laissant aucun doute quant à l’issue de cette histoire malheureuse.
L'histoire est riche en rebondissements, l’atmosphère est tendue, oppressante, les personnages sont brossés avec soin, les dialogues vivants et naturels. Indéniablement, McEwa a une absolue maîtrise de son sujet, il sait emporter son lecteur jusque dans les tréfonds d’une âme sensible et perturbée, rongée par la culpabilité, qui, sa vie durant, cherchera à s’expliquer et à comprendre son geste.
La fin est magistrale. Etonnante en ce qu’elle nous éclaire sur tout ce qui a précédé d’une façon vraiment originale, un peu frustrante tout de même car elle laisse une question en suspens : Briony a-t-elle vraiment essayé d’expier sa faute ?
Je n'avais pas été complètement convaincue par On Chesil Beach mais Expiation m’a complètement conquise.
_________________
Let It Be
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Ian McEwan
C'est ce que j'aime chez lui, cette façon anodine de glisser des détails qui nous paraissent anodins voire incompréhensibles sur le coup, et sur lesquels on revient ensuite car ils éclairent le propos.Epi a écrit:La première partie est très détaillée, les descriptions des lieux et des émotions sont très denses et procurent parfois un sentiment d’incompréhension pour tant de détails. On se rend compte par la suite que rien n’était de trop et que cela nous a entraîné bien au-delà de là de ce à quoi on s’attendait. McEwan montre avec beaucoup de justesse et de profondeur ce qui peut se passer dans la tête d’une adolescente fantaisiste et naïve, exaltée par le pouvoir qu’elle pense avoir de rendre vraies des histoires qu’elle imagine, par cette aptitude à arranger à sa façon une réalité qu’elle ne comprend pas mais qu’elle décide de façonner selon ses propres désirs, son besoin que tout soit carré, évident, dans l’ordre des choses
Et aussi cette capacité à épouser le psychisme d'une gamine, comme il l'avait fait pour Florence dans La plage du Chesil. Chapeau bas.
Autre grand talent de cet auteur: nous laisser libre d'interpréter et de rester juge de l'histoire. J'apprécie vraiment ces fins laissées en suspens, comme pour les autres romans cités...Du grand artEpi a écrit:La fin est magistrale. Etonnante en ce qu’elle nous éclaire sur tout ce qui a précédé d’une façon vraiment originale, un peu frustrante tout de même car elle laisse une question en suspens : Briony a-t-elle vraiment essayé d’expier sa faute ?
Je n'avais pas été complètement convaincue par On Chesil Beach mais Expiation m’a complètement conquise.
Aeriale- Messages : 11742
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ian McEwan
Il m'a fait forte impression celui-là!Luciole a écrit:- Délires d'Amour -
Mais celui qui m'a semblé le plus dérangeant reste Le jardin de Ciment, que l'ai lu et commenté en 2005
Le Jardin de Ciment
The Cement Garden
1978
Le thème de ce roman de l'écrivain britannique Ian McEwan, publié en1978, m’a semblé familier car traité souvent par la littérature (Sa majesté des mouches) ou au cinéma (Eurêka, Nobody knows) : la mort rapprochée de leurs parents laisse quatre frères et sœurs, âgés de 6 à 17 ans, livrés à eux-mêmes dans la grande maison familiale. Une évocation de l’adolescence donc (et en particulier celle de Jack, le narrateur, 15 ans), de la difficulté de se construire une identité, du changement physique et du problématique contrôle d’une sexualité naissante. Mais c’est surtout un roman à huis-clos, une fable sur l’enfermement. Celui dans lequel vont sombrer les enfants, qui, expérimentant la liberté absolue, de se nourrir, de se vêtir, de vivre à leur guise, vont se retrancher dans leur maison comme dans une forteresse.
Il y a pas mal de spoilers dans le reste, donc je le masque...
- Spoiler:
La maison est un univers en réduction, le jardin aussi, avec sa comique rocaille comme montagne miniature. Toute tentative pour s’en éloigner est vouée à l’échec, et c'est toujours rapidement, et malade, suffocant, que Jack revient de ses rares incursions à « l’extérieur »,en ville, ou dans un club de billard.Our house was old and large. It was built to look a little like a castle,with thick walls, squat windows and crenellations above the front door. Seen from across the road it looked like the face of someone concentrating, trying to remember.
Enfermement dans la cellule familiale ensuite. Après le décès des parents la fratrie forme des liens encore plus étroits, exclusifs. Mais même avant leur disparition, la famille de Jack est décrite comme repliée sur elle-même, auto-suffisante : parents surprotecteurs, absence de grand-parents, de cousins , d’amis. Vie sociale, affective, voire sexuelle se déroulant donc presque exclusivement en circuit fermé , sans autres visiteurs que le livreur de lait ou celui de ciment. Car le roman s’ouvre par une livraison massive de sacs de ciment : le père de famille, rigide et obsédé par l’ordre a en effet décidé de recouvrir le jardin d’une chape de béton, afin de régler définitivement le problème des mauvaises herbes.
Le ciment dont les enfants recouvriront la dépouille de leur mère, ensevelie dans la cave de leur maison. Prise pour cacher son décès et éviter l’éclatement de la fratrie entre diverses familles d'accueil , cette décision montre également à quel point il n’existe pas pour les enfants de réel univers hors des limites du jardin de ciment, pas même de cimetière.
Un acte à priori choquant, mais commis par des adolescents ayant basculé dans une sorte de songe éveillé, par un été caniculaire, où, comme dans les rêves, toute notion de moralité, de tabou s’efface. Travestissement du benjamin Tom en fille, régression à l’état de bébé, désir amoureux de Jack pour sa sœur aînée Julie, tout devient réalisable, rien n’apparaît plus comme malsain ou pervers, mais naturel.
Il est également difficile de dater ou de situer les événements, peu de détails étant donnés, malgré une écriture d’une grande précision. L’histoire pourrait donc se dérouler n’importe quand dans la deuxième moitié du 20e siècle et n’importe où…Ce qui lui donne à la fois l’universalité du conte et la banalité du fait-divers.Nor could I think whether what we had done was an ordinary thing to do, understandable even if it had been a mistake or something so strange that if it was ever found out it would be the headline of every newspaper in the country. Or neither of these, something you might read at the bottom of your local paper and not think about again.
Les repères sont à ce point brouillés, que l’on ne sait plus, parvenant au terme du roman, si l’éclatement de cet univers provoqué par l’intervention d'un "étranger" à la famille, Derek, ainsi que par la fissure du sarcophage de ciment, est une chose positive ou négative pour cette fratrie. Une libération d'un cauchemar, un retour à une vie normale ? Ou une défaite, l’intégration forcée à un univers de laideur, celui des barres HLM noircies par la pluie se rapprochant peu à peu de leur maison, un univers de violence, où les êtres différents, comme Tom, se font brutaliser sans pitié?
Il est troublant de constater à quel point on cesse progressivement de « juger » les personnages de notre point de vue moral, pour presque épouser le leur... Si les jeux-attouchements entre frères et sœurs, dès la troisième page, provoquent le malaise, il n’en est plus rien pour la très belle scène d’amour finale entre Jack et Julie, qui nous apparaît comme naturelle, non pas en dépit de leur liens de parenté, mais à cause d’eux. Etant si semblables, il semble normal, dans l’ordre des choses, qu’ils s’unissent physiquement.
Et le lecteur ne peut plus, dès lors, s’identifier à Derek, l' "élément extérieur", qui les surprend à ce moment et quitte leur chambre en leur lançant un "Sick!" révulsé.I took her hand and measured it against mine. It was exactly the same size. We sat up and compared the lines of our palms, and these were entirely different. We began a long investigation of each other’s body […]. We measured our arms, legs, necks, tongues but none of these looked so alike as our belly buttons, the same fine slit in the whorl which was squashed to one side, the same pattern of creases in the hollow. It went on until I had my fingers in Julie’s mouth counting her teeth and we began to laugh at what we were doing.
Peu étonnant que ce livre ait suscité la polémique à sa sortie ! J’ai en tout cas retrouvé avec plaisir l’écriture de Ian McEwan, toute en précision mais simplicité et équilibre, son exploration fine, à la fois poétique et réaliste du monde de l’enfance.
Dernière édition par Céline le Sam 7 Jan - 11:25, édité 1 fois
_________________
“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Ian McEwan
Le roman qui suit est publié chez un éditeur jeunesse, mais tout adulte appréciant McEwan se doit de le lire.
Le Rêveur
The Daydreamer
1994
En lisant Le Jardin de Ciment et Expiation, j'avais pu apprécier la finesse et la justesse avec lesquelles McEwan évoquait la vie intérieure des enfants.
J'ai donc adoré Le Rêveur. Peter Fortune, son héros, a dix ans et semble être un petit garçon tout à fait comme les autres, peut être un peu trop tranquille et silencieux. En fait Peter n'aime rien mieux que s'isoler dans sa chambre ou aller au parc, se coucher sur le dos, mâcher un brin d'herbe en regardant le ciel, et rêver en plein jour. Par la force de son imagination, Peter vit quotidiennement des aventures extraordinaires. Ce qui n'est pas toujours bien compris par les adultes et les professeurs (et l'amène à oublier sa petite soeur dans le bus) mais qui nous enchante, évidemment.
Peter va ainsi être attaqué par une armée de poupées en colère, faire disparaître toute sa famille à l'aide d'une "crème évanescente" trouvée au fond d'un tiroir en désordre, tenter de piéger un invincible cambrioleur amateur de savonnettes parfumées...
En exergue du roman, nous pouvons lire la première phrase des Métamorphoses, d'Ovide "J'ai formé le dessein de conter des êtres en des formes nouvelles". Car ce que Peter aime le mieux, c'est se glisser, littéralement, dans une autre peau. L'espace d'une journée, il devient William, le vieux chat de la maison, ou bien Kenneth, l'exaspérant bébé de sa tante, ou bien encore lui même devenu adulte. Ces métamorphoses, racontées avec un mélange de sérieux, de drôlerie et de fantaisie, l'amènent aussi à mieux comprendre les autres, et tout doucement, à bien grandir.
En lisant Le Rêveur , on réalise ainsi la nécessité, et les propriétés créatrices, d'un certain désoeuvrement chez l'enfant.
Que ce soit en anglais ou en français (il est publié chez Folio Junior), ne ratez pas ce petit bijou!
Si vous avez des bases en anglais, essayez de le lire en VO. C'est un roman pour enfants, donc plutôt accessible question vocabulaire, et vous pourrez ainsi pleinement apprécier l'écriture si fluide de McEwan.
(commentaire de 2008)
Le Rêveur
The Daydreamer
1994
En lisant Le Jardin de Ciment et Expiation, j'avais pu apprécier la finesse et la justesse avec lesquelles McEwan évoquait la vie intérieure des enfants.
J'ai donc adoré Le Rêveur. Peter Fortune, son héros, a dix ans et semble être un petit garçon tout à fait comme les autres, peut être un peu trop tranquille et silencieux. En fait Peter n'aime rien mieux que s'isoler dans sa chambre ou aller au parc, se coucher sur le dos, mâcher un brin d'herbe en regardant le ciel, et rêver en plein jour. Par la force de son imagination, Peter vit quotidiennement des aventures extraordinaires. Ce qui n'est pas toujours bien compris par les adultes et les professeurs (et l'amène à oublier sa petite soeur dans le bus) mais qui nous enchante, évidemment.
Peter va ainsi être attaqué par une armée de poupées en colère, faire disparaître toute sa famille à l'aide d'une "crème évanescente" trouvée au fond d'un tiroir en désordre, tenter de piéger un invincible cambrioleur amateur de savonnettes parfumées...
En exergue du roman, nous pouvons lire la première phrase des Métamorphoses, d'Ovide "J'ai formé le dessein de conter des êtres en des formes nouvelles". Car ce que Peter aime le mieux, c'est se glisser, littéralement, dans une autre peau. L'espace d'une journée, il devient William, le vieux chat de la maison, ou bien Kenneth, l'exaspérant bébé de sa tante, ou bien encore lui même devenu adulte. Ces métamorphoses, racontées avec un mélange de sérieux, de drôlerie et de fantaisie, l'amènent aussi à mieux comprendre les autres, et tout doucement, à bien grandir.
En lisant Le Rêveur , on réalise ainsi la nécessité, et les propriétés créatrices, d'un certain désoeuvrement chez l'enfant.
Que ce soit en anglais ou en français (il est publié chez Folio Junior), ne ratez pas ce petit bijou!
Si vous avez des bases en anglais, essayez de le lire en VO. C'est un roman pour enfants, donc plutôt accessible question vocabulaire, et vous pourrez ainsi pleinement apprécier l'écriture si fluide de McEwan.
(commentaire de 2008)
_________________
“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Ian McEwan
Oui tout à fait, il n'impose rien, il ne démontre ni n'explique vraiment, chacun conclura selon son ressenti.Aeriale a écrit:Autre grand talent de cet auteur: nous laisser libre d'interpréter et de rester juge de l'histoire. J'apprécie vraiment ces fins laissées en suspens, comme pour les autres romans cités...Du grand art
J'ai envie de revenir à cet auteur, alors pourquoi pas avec celui-làCéline a écrit:Le roman qui suit est publié chez un éditeur jeunesse, mais tout adulte appréciant McEwan se doit de le lire.
Le Rêveur
The Daydreamer
1994
_________________
Let It Be
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Ian McEwan
Oh oui, je te le conseille vivement! Cela fait un moment que je l'ai lu mais un passage me reste en mémoire, quand Peter doit partir à l'école et qu'il envie le chat de la famille qui reste tranquille à la maison, bien au chaud près du radiateur. Quel propriétaire de chat partant travailler n'a pas éprouvé cela ?
_________________
“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Ian McEwan
Tous les matins ! Surtout que Mina va dans son panier exprès quand je m'apprête à partir rien que pour me faire marronner (je sais qu'elle bouge juste après que j'aie fermé la porte, je l'ai déjà prise en flagrant délit en revenant 2mn après ma fausse sortie)Céline a écrit:Quel propriétaire de chat partant travailler n'a pas éprouvé cela ?
_________________
Let It Be
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Ian McEwan
Quelle coquine!
_________________
“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Ian McEwan
Touchée aussi ! Je viens de le finir, quel talent ! Je partage complètement ton analyse, et la fin, magistrale, introduit également la notion de culpabilité, il y a tellement de choses dans ce roman, tellement de questionnements qu'on n'est pas près de l'oublier.Aeriale a écrit:-L'intérêt de l'enfantC'est un roman lourd par ce qu'il renferme comme questionnements. Sur le droit et son impact sur la morale, sur la croyance et ses conséquences, mais aussi sur les relations au sein d'un couple et la complexité des rapports humains. Fiona n'ayant pas eu d'enfant et déstabilisée par sa récente rupture avec son mari, va inconsciemment ouvrir une brèche chez l'adolescent, bloqué lui dans une vision du monde totalement reliée à ses convictions religieuses. Brèche à laquelle elle ne pourra pas donner de réponses.
Encore une fois, l'écriture de McEwan, tout en finesse et retenue, nous fait toucher du doigt des questions essentielles, sonde les âmes et nous prend à revers avec une fin bouleversante, en juxtaposant à l'intrigue une réflexion plus personnelle et intime. Où s'arrête le droit, où commence l'éthique? Qu'y mettons nous, nous mêmes? Un roman plus puissant qu'il n'y parait, un peu englué qu'il est dans les arcanes juridiques du début, et qui décolle ensuite avec une montée en puissance magnifique dans la seconde moitié. Touchée!
Il y a une interview de Ian Mc Ewan, dans le Télérama du 5 Avril, apparemment il vient de l'adapter pour le cinéma...
Liseron- Messages : 4232
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Page 1 sur 2 • 1, 2
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|