A l'affiche

darkanny a écrit:



Un bon film de Zombies, original, bien interprété et super bien ficelé avec une fin surprenante.


Je le conseille pour les amteurs du genre.

C'est vrai que c'est bien. La musique est chouette, aussi, elle donne une bonne ambiance, on sent la patte de Cristobal Tapia de Veer (l'auteur de la musique de Utopia).
C'est vrai que la fin est intéressante, mais ce qui est le plus surprenant (pour moi), c'est quand on ne sait pas que c'est un film de zombie (mais est-ce que ça aurait été possible ?), et que l'on découvre la vérité (vers le début, quand même), alors qu'on se pose beaucoup de questions...

Tout à fait eXPie, tu as bien résumé.

-Grand froid-
Réalisé par Gérard Pautonnier avec Jean-Pierre Bacri, Arthur Dupont, Sam

Dans une petite ville perdue au milieu de nulle part, le commerce de pompes funèbres d’Edmond Zweck bat de l’aile. L’entreprise ne compte plus que deux employés : Georges, le bras droit de Zweck, et Eddy, un jeune homme encore novice dans le métier. Un beau matin, pourtant, un mort pointe son nez. L’espoir renaît. Georges et Eddy sont chargés de mener le défunt jusqu’à sa dernière demeure. Mais, à la recherche du cimetière qui s’avère introuvable, le convoi funéraire s’égare et le voyage tourne au fiasco.

Le trio improbable que forme les trois lascars est réjouissant! Cette entreprise de pompes funèbres d'une ville oubliée du monde et cernée par un kitschissime restaurant chinois où un client solitaire écluse du saké dans des verres coquins donne déjà le ton. La quiétude apparente est uniquement dérangée par les klaxons des camionneurs, et les fantaisies d'une vieille dame qui tarde à passer à trépas. On est dans un univers qui rappelle celui de Kaurismaki, au décor minimaliste et l'intemporalité assumée. L'humour ici est volontiers noir et le cynisme bon enfant.




Leur épopée dans ce corbillard d'un autre age au pays de l'absurde est totalement surréaliste, les situations devant lesquelles ils vont se trouver ne le sont pas moins, mais si le cinéaste ose beaucoup, il prend son temps et bien que l'expédition parte en vrille, le film retombe sur ses pattes sans qu'on atteigne le trop plein.

La Bo rythme parfaitement les temps forts,  les accentuant sans jamais forcer, les paysages sont superbement filmés, et les personnages sont croqués au petits oignons. Voir Bacri jouer l'incruste dans les salles d'attente médicales en distribuant ses cartes, ou Sam Kerman en curé roublard prôner l'abnégation chez les autres pendant qu'il consulte ses sms, sont des petits moments de joie assurée.



J'ai beaucoup aimé (ce n'était pas le cas de tout le mode dans notre groupe) mais il ne faut pas être rebuté par le non correct et l'humour grinçant. A voir pour vous détendre :-) (Je pense à @Domreader, @Queenie, @darkanny...etc)

Je note bien sûr !!

-Entre deux rives-


Film de Kim Ki Duk

Un malheureux pêcheur nord coréen se retrouve piégé dans les eaux territoriales du sud, son hélice s'étant coincée dans ses filets. Une fois dérivée, son embarcation atterit sur l'autre rive où la police des frontières l'arrête pour espionnage...



Comme le dit le personnage, Chul-woo, "Si un poisson est pris dans le filet, c’est fini pour lui". Alors que ce pauvre homme ne pense qu'à revoir sa famille, à peine débarqué, il est immédiatement soupçonné. D'interrogatoires musclés en fuite plus ou moins orchestrée ( afin de lui donner goût à la liberté) Chul-woo se démène et finit par tomber dans un piège. A l'opposé  de l'image idyllique d'une démocratie respectueuse des droits de chacun, Kim ki duk n'hésite pas à dénoncer les failles de ce système, autant qu'il le fait pour l'autre. Dictature ou capitalisme, chaque régime peut à sa manière broyer un individu. C'est ce que nous dit clairement ce film, et même si la démonstration peut paraître extrême, frôlant parfois le non sens, on est rapidement pris par le thème, très fort  et plus complexe qu'on pourrait le croire. Un très bon moment!

eXPie a écrit:

darkanny a écrit:



Un bon film de Zombies, original, bien interprété et super bien ficelé avec une fin surprenante.


Je le conseille pour les amteurs du genre.

C'est vrai que c'est bien. La musique est chouette, aussi, elle donne une bonne ambiance, on sent la patte de Cristobal Tapia de Veer (l'auteur de la musique de Utopia).
C'est vrai que la fin est intéressante, mais ce qui est le plus surprenant (pour moi), c'est quand on ne sait pas que c'est un film de zombie (mais est-ce que ça aurait été possible ?), et que l'on découvre la vérité (vers le début, quand même), alors qu'on se pose beaucoup de questions...

C'était extra !
Et sans vous, j'aurais peut-être pas fait l'effort!

-Song to song-


De Terrence Malick

Une histoire d'amour moderne, sur la scène musicale d'Austin au Texas, deux couples - d'un côté Faye et le chanteur BV, et de l'autre un magnat de l'industrie musicale et une serveuse - voient leurs destins et leurs amours se mêler, alors que chacun cherche le succès dans cet univers rock'n'roll fait de séduction et de trahison.

J'étais hyper impatiente, le thème, le contexte musical, les acteurs, et le bruit autour...J'ai été déçue et me suis même ennuyée. Malick sait filmer c'est certain, mais les prises grand angle, les plongés, etc, si elles sont originales, m'ont quand même donné légèrement le tournis au bout d'un moment.

Bien sûr, toutes les scènes sont sensuelles, poétiques, inventives, c'est clair. Mais à force d'être systématiques dans ce sens, elles y perdent beaucoup en émotion. J'avoue ne pas avoir été spécialement touchée ni boulversifiée par cette quête de sens qui taraude tous les personnages. L'ensemble m'a semblé assez vite factice et finalement vide. Déçue aussi de ne pas avoir baigné davantage dans le monde de la musique, qui n'est qu'un prétexte à peine souligné par la présence des Red Hot Chili Peppers, de Patti Smith et de Iggy pop ( Petits moments sympas du film)

Dommage, je me faisais vraiment une joie de découvrir tout ce beau monde, y compris bien sûr les acteurs que j'adore en général (Fassbinder, Ryan Gosling et Natalie Portman) C'est mon premier Terence Malick, je ne peux comparer, mais je ne crois pas que ce soit un cinéaste pour moi!

Quelques plans, tous plus somptueux les uns que les autres:

Cela fait pas mal d'années que je n'attends plus autre chose d'un Malick que de belles images et une belle réalisation... Ah, si : j'attends une certaine prétention, une louche de new-age...
Après, je ne suis peut-être pas capable de percevoir la profondeur de ses films.
Mais quand même, quand je repense aux Moissons du ciel (ou à la Balade Sauvage, que j'aime moins), quelle chute...

Je ne vais même pas tenter, si on veut se payer du métaphysique, les films de Tarkovski ressortent en ce moment.

Bien d'accord avec vous. Je ne tenterais même pas ce Malick tellement c'est pompeux.

Je suis allée voir The Circle
Adapté du livre de Eggers (pas lu).


Mae intègre une Grande Société.
ça fait très Facebook, Google, Apple and Co.
Les employés sont Ultra Enthousiastes. Il y un million d'aménagements pour les distraire. Ils finissent par ne plus partir de leur petit cocon. Ils vivent, pensent, aiment, réfléchissent Circle.

The Circle qui crée des technologies faisant fi des libertés individuelles et de l'intimité : être transparent, d'abord pour les politiciens, et pourquoi pas pour tout le monde (donc être filmé en permanence, et laisser l'accès ouvert à absolument toutes ses données).
Et ça ira loin, le Net partout sans frontière.

Aujourd'hui, ce film fait penser à un long épisode de la série Black Mirror. Malheureusement ça lui porte préjudice, alors qu'il est franchement pas mal.
Emma Watson a sa petite gueule d'amour.
Et on ressort en se demandant si on ne devrait pas couper son téléphone quelques temps.

Quelqu'un a lu le bouquin ?

J'ai prévu pendant les vacances de revoir les animés et de voir le film (je pardonne beaucoup à Scarlett en général, et à Juliette aussi parfois).

C'est vrai qu'il n'est pas bon du tout, ce Ghost in the Shell... et pour nous donner encore plus regrets, il y a la musique de l'animé dans le générique de fin (quelle différence d'atmosphère avec la bouse hollywoodienne...). Que des gens parlent en anglais, c'est bien sûr bizarre, mais on se dit que les gens ont des implants qui font qu'ils comprennent. Kitano cachetonne, je suppose.
Alors, oui, il y a Scarlett... Mais tout ce qu'il y avait de vraiment métaphysique a disparu, il n'y a que du questionnement très premier degré, tout est pré-digéré.
Bof.

-Le Caire confidentiel-



L'action se passe au Caire donc, peu avant la révolution de janvier 2011. Nourredine, un policier solitaire et désabusé, qui noie son mal être dans l'alcool et accomplit ses tournées quotidiennes de pots de vins, est appelé un jour à enquêter sur le meurtre d'une jeune chanteuse trouvée égorgée dans un palace. Alors que ses supérieurs tentent de noyer l'affaire, il va rapidement se rendre compte qu'elle implique un richissime promoteur, proche de Moubarak.



L'intrigue en elle même n'est pas forcément nouvelle, mais elle est bien amenée et a l'énorme mérite de nous ramener dans un contexte bien précis, celui du Printemps arabe et du climat politique qui a précédé le soulèvement de la place Tahrir. La ville est parfaitement filmée, grise, sale et bruyante, corrompue jusque dans ses quartiers délabrés où des "chefs" dirigent et font la loi. D'entrée on est plongé dans cette atmosphère glauque et désespérante, et les images des émeutes libératrices de la fin du régime Moubarak laissent un goût  amer lorsque l'on sait ce qui les ont suivies. A l'image de Nourredine blessé à terre et sauvé in extrémis, on se demande si ce peuple égyptien saura se relever. Un bon film superbement aidé par une bande son qui colle à l'action. A voir aussi!