A l'affiche

Pour Les Proies, je crois avoir lu que, à Cannes, les seules critiques un peu positives venaient de ceux qui n'avaient pas vu la version de Don Siegel.
J'y jetterai un oeil quand il passera à la télé. Les deux films.précédents de Sofai Coppola (Somewhere, The Bling Ring) m'avaient paru tellement vides sur je n'ai pas envie de tenter la salle obscure. Il y a toujours de jolies actrices, une ambiance un peu languissante...

Vu The Hitman & Bodyguard : je ne comptends pas bien la critique assez positive de Télérama. Ces éternelles comparaisons avec L'Arme fatale, franchement...

Seven Sisters était bien plus sympathique, même si ça reste mineur et que le scénario prend souvent l'air. Mais Noomi Rapace est bien, il y a quelques scènes efficaces.
On voit arriver la fin, à des kilomètres, contrairement à ce que le promet l'affiche...

Vu hier et vraiment bof bof. 
e n'ai pas appris grand chose sur Barbara ( dont je connais mal le parcours) et l'amie qui m'accompagnait (qui elle est fan) a été très déçue. Les morceaux chantés par Balibar ( qui s'en sort plutôt bien, admettons) sont décevants pour les amateurs, et les authentiques interprétés par Barbara trop rares. On finit par se perdre dans un fouillis un peu prétentieux et très perché qui n'apporte pas grand chose si ce n'est de belles images sur ce prétexte trouvé par Almaric pour nous parler de son idole et de la fascination qu'elle exerce sur lui. Mais c'est tout? On peut s'y ennuyer assez vite et les gros yeux constamment ébahis de l'acteur-réalisateur n'ont pas réussi à me convaincre, il m'en fallait un peu plus. J' ai regardé la montre plusieurs fois.. :- )

ça ne m'étonne pas de ce nombriliste d'Almaric.

wnd river

un très bon thriller.
de la neige qui craque. des traces d'animaux sauvages. des indiens confinés dans des zones où ils survivent difficilement et sont "oubliés". des personnages qui n'abandonnent pas mais ont des fragilités. une histoire tristement tragiquement humaine, et glauque.

eXPie a écrit:

Seven Sisters était bien plus sympathique, même si ça reste mineur et que le scénario prend souvent l'air. Mais Noomi Rapace est bien, il y a quelques scènes efficaces.
On voit arriver la fin, à des kilomètres, contrairement à ce que le promet l'affiche...

j'irais probablement le voir. avec méfiance donc.

Mordicus a écrit:(Il est dans mes Bouquins à Acheter Bientôt.)


J'ai vu Ghost in the Shell.





D'abord parce que Ghost in the shell : manga futuriste où la frontière entre l'homme et l'intelligence artificielle se brouille et aimerait bien passer à l'étape supérieure.
Une Kusanagi au top de la section 9, qui est toute en cyborg mais avec un cerveau humain (mais pas vraiment de "coeur") et surtout, pas mal de questions.


Bon, je passerai sur l'horreur absurde de faire parler tout le monde en anglais, d'avoir choisi Scarlett Johansson et d'autres mâles caucasien hétéro pour interpréter une équipe nippone...
Juliette Binoche. On ne sait pas tout à fait ce qu'elle fout là (et Dieux qu'elle joue mal dans ce film).


Le images sont belles, le scénario est doucement édulcoré pour plaire version mainstream et surtout pas trop poser de questions.
Clint Mansell à la musique est décevant. (On s'attend toujours à entendre les notes si parfaites de Kenji Kawai.)


Bref.
C'était sympa.
Mais absolument pas à la hauteur de l'animé.
Déso.

eXPie a écrit:C'est vrai qu'il n'est pas bon du tout, ce Ghost in the Shell... et pour nous donner encore plus regrets, il y a la musique de l'animé dans le générique de fin (quelle différence d'atmosphère avec la bouse hollywoodienne...). Que des gens parlent en anglais, c'est bien sûr bizarre, mais on se dit que les gens ont des implants qui font qu'ils comprennent. Kitano cachetonne, je suppose.
Alors, oui, il y a Scarlett... Mais tout ce qu'il y avait de vraiment métaphysique a disparu, il n'y a que du questionnement très premier degré, tout est pré-digéré.
Bof.

Je vous trouve un chouia sévère.
Évidemment ça cause anglais, la musique ne sert à rien, et on a perdu pas mal de trucs profonds, mais le scénario a réussi à compiler pas mal d'éléments tout en restant cohérent, pas trop lent, ni à trop zapper et focaliser sur une action pénible.
Que le casting soit melting pot ça a une cohérence - on s'imagine bien que ce genre de gros magma de science à la pointe, ça réunirait des gens de plein de pays. Maintenant, ça manque quand même cruellement touches japonaises. (ils n'auraient pas essayé de brider un peu les yeux de Scarlett Johansson ??)

C'est un bon divertissement.
Et il est très beau.
Les aperçus de la ville sont bluffants, l'atmosphère est bien rendue.

ça aurait pu être franchement raté, je trouve que ce n'est pas le cas (mais après avoir revu deux des animé, je les apprécie, mais n'en voue pas un culte).

[Parfois je suis très gentille de bon public pop corn]

Je ne sais pas si on est un peu sévère... peut-être qu'il y a aussi de l'agacement de voir faire un remake par quelqu'un qui n'a rien du tout à apporter de neuf à l'original... Il ne fait qu'en lever des choses. Et, finalement, il fait d'un film original un truc complètement passe-partout, qui s'oublie très vite. C'est de la paresse, son truc. Il aurait pu se bouger un peu pour faire un scénario original. Mais ça n'était vraisemblablement pas son but, et il ne visait qu'un truc de divertissement vite vu-vite digéré, au lieu d'un film dont on continue à parler et à voir 20 ans après...

Je vais essayer d'y aller avant qu'il ne disparaisse des écrans celui-là.

J'ai été profondément touchée par ce film.
Une interprétation magistrale de Swann Arlaud qui colle parfaitement à ce personnage déterminé et désespéré.
On oublie un peu trop facilement peut-être la déchirure affective devant l'obligation d'éliminer un cheptel.
On pense aux indemnités qu'attendra bien justement mais souvent fort longtemps l'éleveur dont les bêtes sont touchées par la maladie.

Mais la perte, c'est encore autre chose, et c'est ce qui transparaît dans ce film magnifique.

-Le redoutable-




 Ce n'est pas un biopic à proprement parler, mais une vision un peu iconoclaste que nous  propose le réalisateur de The Artist. Vision à la fois drôle et bourrée de fantaisie, avec juste ce qu'il faut d'irrévérence pour nous rendre le maître de La nouvelle vague  attachant malgré ses contradictions, sa radicalité et son cynisme a tout crin. 

Louis Garrel est parfait dans ce rôle. Poussant son interprétation jusqu'à reproduire le célèbre zozotement de cet homme, tiraillé entre un ego surdimensionné et un profond doute existentiel. Entre des rêves obsolètes et une conscience aiguë que "quelque chose devait changer". Vivant comme un petit bourgeois et reniant tout d'un bloc. 

Bref un personnage atypique, agaçant et drôle, narcissique et génial, finalement perdu dans une recherche qui le dépassait face auquel celui de Anne Wiazemsky offre un contrepoids plein de fraîcheur et d'insouciance. 

Un très bon moment de cinéma à ne pas rater!

darkanny a écrit:

J'ai été profondément touchée par ce film.
Une interprétation magistrale de Swann Arlaud qui colle parfaitement à ce personnage déterminé et désespéré.
On oublie un peu trop facilement peut-être la déchirure affective devant l'obligation d'éliminer un cheptel.
On pense aux indemnités qu'attendra bien justement mais souvent fort longtemps l'éleveur dont les bêtes sont touchées par la maladie.

Mais la perte, c'est encore autre chose, et c'est ce qui transparaît dans ce film magnifique.

 
Oui d'accord avec @Darkanny, un bien joli moment. Swann Arlaud l'habite de bout en bout et la détresse de son personnage confronté à l'épidémie qui menace son cheptel est poignante. Un monde rural souvent inconnu dont on oublie facilement la rigueur, les moments de solitude, ceux d'angoisse (dûs au aléas du temps, des risques de contamination, des contrôles sanitaires, etc.. )

Hubert Charuel qui vient d'une famille d'agriculteurs sait de quoi il parle. Son film est profondément sobre et juste, il montre bien l'attachement viscéral qui les lie à la terre et leurs bêtes. Ce jeune homme, obsédé par ses vaches au point de rêver qu'elles l'envahissent chez lui et l'étouffent, n'a qu'une idée: les sauver de l'extermination, quitte à se perdre lui-même. Un engrenage désespéré qui m'a forcément fait penser à Béliers, sorti début 2016, film islandais encore plus âpre et rude et qui m'avait beaucoup marquée. (Tu devrais le voir en dvd ;-)

-Que Dios nos perdone-





Un scénario bien ficelé où deux inspecteurs aussi différents qu'improbables, se retrouvent confrontés à une enquête très glauque (Les viols et meurtres de femmes âgées) Tout cela prend place dans un pays en plein désarroi où le mécontentement des Indignés coïncide avec la visite papale. L'ordre leur est donc donné d'agir en toute discrétion, quitte à étouffer certains indices.

On suit ces deux lascars, aux antipodes l'un de l'autre, dans leur recherche, mais aussi leur quotidien. Le premier (sosie de Dustin Hoffman) est discret, il bégaie et laisse toujours son collègue parler à sa place. Solitaire, il épie la femme de ménage de son immeuble, mais quand un rapprochement se fait, la situation prend un drôle de virage. Est il si clean en fait? Quant au second, un fort en gueule tout en muscles qui accumule les dérapages au sein de son service, il ne semble guère mieux dans ses baskets.

Le cinéaste s'amuse à brouiller les pistes et joue sur ces disparités pour mieux nous surprendre. Qui est clair, qui ne l'est pas. Chacun cache un passé un peu troublé dont on ne saura pas plus, de même que de la cause originelle de ces crimes. Il préfère nous laisser supposer et c'est déjà pas mal car pour le reste, on n'est pas épargné! Mais l'efficacité de l'intrigue est bluffante, les scènes de poursuite ou celles cruciales sont constamment appuyées d'une BO d'enfer qui nous colle au siège. Il y a bien quelques  petites  facilités

Spoiler:

mais l'ensemble tient la route et donne une formidable intensité! Un très bon moment de cinéma :-)

domreader a écrit:Le Sens de la Fête
Eric Toledano et Olivier Nakache



Il y avait une éternité que je n’avais pas autant ri au cinéma. Difficile de trouver une comédie vraiment réjouissante avec un rythme aussi soutenu. Max a une petite entreprise d’événementiel et  il organise plus particulièrement des mariages. Son équipe assez composite est constituée en partie de copains dans la dèche, de membres de sa famille qui passent par des moments difficiles, et aussi de personnalités bien marquées. Pour la préparation de ce mariage très classe et pendant la fête, rien ne se passe comme prévu et Max doit résoudre (ou pas) un problème après l’autre. C’est réussi, c’est enlevé et les acteurs sont vraiment tous à leur place. Un bon moment de franche rigolade et un film auquel on ne demande rien de plus.

Alors je te suis complètement, Dom!

Pourtant la bande annonce avait tout pour faire fuir (Les blagues les plus lourdingues mises en avant avec le faux extra qui ne sait pas ce qu'est un loup -le poisson, donc- et va chercher des flutes -l'instrument de musique- à la place de coupes, pour le champagne ) J'ai quand même retenu ton avis et nous y sommes allés samedi.

Quel bien ça fait de rire ainsi par les temps qui courent! C'est vraiment drôle, enlevé, Bacri est de plus en plus désabusé mais aussi de moins en moins Bacri (il ne force plus sur son côté râleur à tout prix) bref, irrésistible. Et Jean Paul Rouve en photographe géolocalisateur, affublé d'un assistant qui lui apprend la vie, est lui aussi tordant. Quant à Lellouche, improbable DJ adepte des "chiffons qui tournent", il n'a jamais été aussi drôle (à mon goût du moins)

Courez -y, rien que la scène finale du mariage vaut son pesant de cahouètes;-)