A l'affiche
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Re: A l'affiche
Aeriale a écrit:Ah tiens...
Je connais mal, juste vu Birdman avec Michael Keaton, et il est possible que ce Joker y faisait une apparition.
.
Non mais. Rien à voir !
Comment t'as pu échapper à Batman ??!
et son ennemi juré Joker ??!
Les comics doivent exister depuis les années 50-60.
Des adaptations films et séries depuis la même époque.
Quand Jack Nicholson faisait le Joker ?!
Non ?! Rien ?!
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
Queenie a écrit:Quand Jack Nicholson faisait le Joker ?!
Non ?! Rien ?!
Nop, le blanc total. Jamais vu ce Joker, ou peut être en photo, mais je ne suis pas spécialiste des comics, j'avoue
...
Sinon, évitez Chambre 212
Suite à un sms de son dernier amant sur lequel tombe son mari (Benjamin Biolay), Maria (alias Chiara Mastroianni) tente de justifier son besoin d'ailleurs sans qu'il remette en cause leur union, ce qui ne le convainc pas outre mesure. Une dispute s'ensuit et Maria se refugie à l'hotel en face, chambre 212, où ce même mari rajeuni de 20 ans, la rejoint...
Le pitch aurait pu être intéressant, voire amusant, mais le scénario ne tient pas longtemps. Tous ces anciens amants revenus dans cette fameuse chambre, et surtout l'arrivée de sa "volonté", en avatar enrobé d'Aznavour léopardé, a finit de m'achever. C'est confus, brouillon, et mis à part l'histoire de Biolay jeune (Vincent Lacoste) avec sa prof de piano (Camille Cottin, toujours parfaite) le reste est du grand n'importe quoi.
Tout tourne en rond, j'ai regardé plusieurs fois la montre. Quel ennui! J'ai lu que Christophe Honoré aurait transféré ce sujet, le besoin de changement chez les couples gay, sur une réflexion plus générale, et il faut reconnaître que ça fait plouf.
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Martin Eden / Pietro Marcello
J'avais beaucoup aimé Bella et perduta de Pietro Marcellle, entre fiction et reportage, entre rêve et réalité, entre l'onirisme et le sordide, fable, poème et constat. Le passage à la fiction pure, d'un livre best-seller, avec un contenu romanesque traditionnel, pouvait paraître risqué. Or il n'en est rien, l'adaptation de Pietro Marcello est vraiment très personnelle et forte. Le film garde la qualité formelle, un langage cinématographiques original et puissant, une beauté, qui n'a rien de gratuit, mais qui sert le propose, qui dit plus que les mots. Chaque détail de l'image paraît signifiant. Les personnages sont terriblement réels et crédibles, sans tomber dans le réalisme ou le psychologisme purs, nous sommes souvent dans l'ellipse, la métaphore. Les acteurs sont tous excellents, avec évidemment en tête, Luca Marinelli, présent de bout en bout, qui crève l'écran par son énergie et sa sensibilité (en plus de son physique).
Pietro Marcello s'affirme comme un grand cinéaste, capable de toucher un large public, sans rien concéder sur la qualité et l'exigence cinématographiques.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche
Oh.
J'aime bien les films de Christophe Honoré, normalement (quoique le précédent, déjà, m'avait un peu ennuyée), et j'hésitais avec celui-ci.
J'entends du bien et du moins bien.
Jamais grand enthousiasme en tout cas.
Je vais peut-être m'éviter une perte de temps...
...
Je me demandais ce que valait cette adaptation de Martin Eden. Merci Arabella !
J'aime bien les films de Christophe Honoré, normalement (quoique le précédent, déjà, m'avait un peu ennuyée), et j'hésitais avec celui-ci.
J'entends du bien et du moins bien.
Jamais grand enthousiasme en tout cas.
Je vais peut-être m'éviter une perte de temps...
...
Je me demandais ce que valait cette adaptation de Martin Eden. Merci Arabella !
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Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
J'y allais vraiment en traînant un peu les pieds, je trouve très souvent les adaptations de grands livres académiques et pas très passionnantes. Mais là, c'est à la fois fidèle au livre, et autre chose en plus. Très fort.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche
Ah, je me demandais justement, pour Martin Eden... j'avais beaucoup aimé le livre.
Pour Honoré, dès que je vois son nom, j'évite : je me suis toujours tellement ennuyé en tentant de regarder ses films... (mais il a toujours - ou presque - de très bonnes critiques)
Pour Honoré, dès que je vois son nom, j'évite : je me suis toujours tellement ennuyé en tentant de regarder ses films... (mais il a toujours - ou presque - de très bonnes critiques)
eXPie- Messages : 780
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: A l'affiche
Peut-être que celui-ci qui plait moins, te plairait plus du coup !
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
eXPie a écrit:
Pour Honoré, dès que je vois son nom, j'évite : je me suis toujours tellement ennuyé en tentant de regarder ses films... (mais il a toujours - ou presque - de très bonnes critiques)
Queenie a écrit:Peut-être que celui-ci qui plait moins, te plairait plus du coup !
Ha ha ça m'étonnerait, je ne le vois pas du tout pour @eXPie mais sait on jamais?
J'aime bien ses films sans pour autant délirer, d'habitude. La belle personne, Chansons d'amour, ou Dans Paris. Il y a de l'inventivité, une fraîcheur bienfaisante, de la malice et de la fantaisie sur des thèmes généraux qu'il détourne à sa façon. Et j'aime bien ses acteurs, en général.
Mais celui ci c'est plutôt "Regarder comme je suis original et doué" à tout prix. Et vraiment on s'y embête à mourir
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
-Matthias et Maxime-
Suite à un pari, deux amis d'enfance doivent tourner une scène de baiser dans un film d'amateur. D'abord surpris puis réfractaires, ils se plient au scénario, mais cet évènement anodin va provoquer en eux un tsunami qu'ils vont avoir du mal à enrayer.
Le sujet, meme si pas nouveau, aurait pu être traité avec finesse et davantage de profondeur, mais l'ensemble m'a semblé effleuré et parfois surjoué. D'autant que les dialogues, surtout lors des scènes de groupes, sont très pénibles à suivre. On voit apparaître Anne Dorval (à la perruque ridicule, j'ai eu du mal à la reconnaître) dans un passage conflictuel avec son fils Matt, alias Xavier Dolan lui même, mais on se demande ensuite ce qu'elle devient. Et les tourments supposés de ce dernier paraissent bien superficiels.
Bref, Je n'ai pas ressenti grand chose de leur drame intérieur. Et malgré le charme enjoué du parlé canadien, je me suis vite ennuyée. Quelques bons morceaux sur la BO, mais à part ces intermèdes tout m'a paru poussif et si peu inspiré! Où est passé le génial réalisateur de Mommy et Jusqu'à la fin du monde? Très déçue.
Suite à un pari, deux amis d'enfance doivent tourner une scène de baiser dans un film d'amateur. D'abord surpris puis réfractaires, ils se plient au scénario, mais cet évènement anodin va provoquer en eux un tsunami qu'ils vont avoir du mal à enrayer.
Le sujet, meme si pas nouveau, aurait pu être traité avec finesse et davantage de profondeur, mais l'ensemble m'a semblé effleuré et parfois surjoué. D'autant que les dialogues, surtout lors des scènes de groupes, sont très pénibles à suivre. On voit apparaître Anne Dorval (à la perruque ridicule, j'ai eu du mal à la reconnaître) dans un passage conflictuel avec son fils Matt, alias Xavier Dolan lui même, mais on se demande ensuite ce qu'elle devient. Et les tourments supposés de ce dernier paraissent bien superficiels.
Bref, Je n'ai pas ressenti grand chose de leur drame intérieur. Et malgré le charme enjoué du parlé canadien, je me suis vite ennuyée. Quelques bons morceaux sur la BO, mais à part ces intermèdes tout m'a paru poussif et si peu inspiré! Où est passé le génial réalisateur de Mommy et Jusqu'à la fin du monde? Très déçue.
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
-Sorry we missed you-
Une famille à Newcastle, ils sont unis et rêvent de s'acheter une petite maison à eux. Pendant que la mère hyper dévouée s'occupent de personnes handicapées à domicile, le père, à la recherche de boulot, s'engage dans une plateforme appartenant à un géant de la grosse distribution. Afin d'améliorer son rendement ils sont contraints de vendre leur unique voiture et s'acheter une camionnette de livraison.
Encore une fois Ken Loach s'attaque ici aux dérives du monde libéral forçant les plus démunis à devenir esclave d'un rendement géré par un boitier enregistreur et contrôlé par un responsable, lui-même soumis aux chiffres de rentabilité à tout prix et véritable négrier.
C'est filmé sans concessions, peu à peu l'étau se resserre et on souffre avec cette famille déchirée de tous côtés, entre les diktats de la rentabilité, les crédits à rembourser et les retenues sur salaire. Les enfants livrés à eux mêmes, le fils en révolte, la mère au bout du rouleau, le père agressé lors d'un vol et roué de coups qui doit rembourser le manque à gagner. On n'en finit pas de souffrir même, à force de catastrophes, et on se dit vivement la fin. Fin ouverte qui arrive à point, et nous laisse un peu groggy, comme dans son dernier (Moi Daniel Bake)
Un bon film, très bien joué, on ne peut le nier, mais à force d'en rajouter, Ken Loach frôle l'overdose. La prochaine fois, j'hésiterai à y aller
Une famille à Newcastle, ils sont unis et rêvent de s'acheter une petite maison à eux. Pendant que la mère hyper dévouée s'occupent de personnes handicapées à domicile, le père, à la recherche de boulot, s'engage dans une plateforme appartenant à un géant de la grosse distribution. Afin d'améliorer son rendement ils sont contraints de vendre leur unique voiture et s'acheter une camionnette de livraison.
Encore une fois Ken Loach s'attaque ici aux dérives du monde libéral forçant les plus démunis à devenir esclave d'un rendement géré par un boitier enregistreur et contrôlé par un responsable, lui-même soumis aux chiffres de rentabilité à tout prix et véritable négrier.
C'est filmé sans concessions, peu à peu l'étau se resserre et on souffre avec cette famille déchirée de tous côtés, entre les diktats de la rentabilité, les crédits à rembourser et les retenues sur salaire. Les enfants livrés à eux mêmes, le fils en révolte, la mère au bout du rouleau, le père agressé lors d'un vol et roué de coups qui doit rembourser le manque à gagner. On n'en finit pas de souffrir même, à force de catastrophes, et on se dit vivement la fin. Fin ouverte qui arrive à point, et nous laisse un peu groggy, comme dans son dernier (Moi Daniel Bake)
Un bon film, très bien joué, on ne peut le nier, mais à force d'en rajouter, Ken Loach frôle l'overdose. La prochaine fois, j'hésiterai à y aller
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
-Hors normes-
Un bien bon film, nuancé et sensible, sur ce problème de l'autisme et celui de son encadrement, qui nous fait prendre conscience du tragique manque de structures et des profondes difficultés auxquelles les familles et les soignants se heurtent. Peu de moyens ou de considération et une administration tatillonne qui bloque les bonnes volontés d'associations comme celle ci composée de bénévoles et de jeunes issus des banlieues.
Nakache et Toledano se sont inspirés de faits réels, ils n'en rajoutent pas, leur message est clair même si le propos est complexe. Comment se donner les moyens? Qui pour encadrer ces jeunes hors normes, quelle peut-être leur place dans une société qui ne leur accorde guère d'attention, d'écoute, encore moins de budget.
Sans tomber dans le cliché, et en jouant de l'humour pour alléger un sujet lourd et rébarbatif au départ, ils nous plongent de front dans leur quotidien, nous les rendant à la fois proches et touchants. Aucun acteurs professionnels, ces jeunes jouent leur partition avec leur sensibilité, leurs manques et la violence coincée en eux. Quant aux acteurs, Vincent Cassel et Reda Kateb, ils sont carrément bluffants. Généreux, justes, profondément humains, ils emportent le film et nous laissent groggy, la petite larme à l'oeil et sans voix la fin venue. Une vraie bouffée d'émotion, j'ai adoré. Merci @Domreader pour le conseil!
(Et cette BO )
Un bien bon film, nuancé et sensible, sur ce problème de l'autisme et celui de son encadrement, qui nous fait prendre conscience du tragique manque de structures et des profondes difficultés auxquelles les familles et les soignants se heurtent. Peu de moyens ou de considération et une administration tatillonne qui bloque les bonnes volontés d'associations comme celle ci composée de bénévoles et de jeunes issus des banlieues.
Nakache et Toledano se sont inspirés de faits réels, ils n'en rajoutent pas, leur message est clair même si le propos est complexe. Comment se donner les moyens? Qui pour encadrer ces jeunes hors normes, quelle peut-être leur place dans une société qui ne leur accorde guère d'attention, d'écoute, encore moins de budget.
Sans tomber dans le cliché, et en jouant de l'humour pour alléger un sujet lourd et rébarbatif au départ, ils nous plongent de front dans leur quotidien, nous les rendant à la fois proches et touchants. Aucun acteurs professionnels, ces jeunes jouent leur partition avec leur sensibilité, leurs manques et la violence coincée en eux. Quant aux acteurs, Vincent Cassel et Reda Kateb, ils sont carrément bluffants. Généreux, justes, profondément humains, ils emportent le film et nous laissent groggy, la petite larme à l'oeil et sans voix la fin venue. Une vraie bouffée d'émotion, j'ai adoré. Merci @Domreader pour le conseil!
(Et cette BO )
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Ah, j'hésitais un peu à y aller...Aeriale a écrit:Un bon film, très bien joué, on ne peut le nier, mais à force d'en rajouter, Ken Loach frôle l'overdose. La prochaine fois, j'hésiterai à y aller
eXPie- Messages : 780
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: A l'affiche
Moi je n'hésite pas à ne pas y aller.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche
Arabella a écrit:Moi je n'hésite pas à ne pas y aller.
eXPie- Messages : 780
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: A l'affiche
-Joker-
Quel film!!!
Comme je le disais plus haut, je ne connais rien ou très peu des comics ou autre Batman, et tant mieux, ma vision en a été que plus enthousiaste! Je n'ai pu, comme @Queenie, trouver de références ou être gênée par une représentation d'un héros déjà connu. Mais pour moi, ce film est génial.
Arthur est donc ce type plutôt bienveillant au départ qui vit de petits boulots et tente de dispenser la bonne humeur et la joie de vivre dans la rue ou les hôpitaux, déguisé en clown. Autour de lui, c'est la sinistrose, une grève des éboueurs paralyse la ville et la saleté, la pauvreté et la violence s'installent, stigmatisant les plus faibles face aux nantis de Gotham.
Le film se concentre sur cette figure du mal aimé, pantin fragile affublé d'un rire intempestif affreusement triste, qui face à la cruauté d'un monde vacillant lui aussi, va peu à peu perdre ses repères et plonger dans la folie pure.
L'interprétation de Joachim Phoenix est carrément hors normes! Impressionnant dans ses gros plans emplis de son rire macabre, dans ses danses improvisées alors que le paysage autour semble s'écrouler, dans ses regards de fou lugubre rongés par un mal être qu'il ne contrôle plus. Son corps noueux et terriblement amaigri parait désarticulé, comme s'il ne lui appartenait plus, de même sa tête au rictus effrontément joyeux alors que son âme se broie de l'intérieur.
Le final est grandiose, des scènes flamboyantes visuellement, glaçantes tant elles se réfèrent à l'actualité, tout ce chaos sans nom au dessus duquel trône l'image de ce Joker mi dieu, mi diable. J'en suis sortie époustouflée
Queenie a écrit:C'est une vraie réussite sur plein de niveaux.
Par contre, je n'ai pas été aussi transportée que je l'aurais cru. Il y a quelques facilités, un scénario prévisible, des personnages sans surprise. C'est le problème de s'attaquer à quelque chose de connu.
Mais j'ai vraiment été très accrochée dès que Arthur devient de plus en plus le Joker. Quand le film va plus vers de la surenchère, du spectacle, de l'action.
Peut-être parce qu'avant cela faisait trop... grossier (?), trop surligné.
À voir tout de même : ça peut fortement remuer !
Quel film!!!
Comme je le disais plus haut, je ne connais rien ou très peu des comics ou autre Batman, et tant mieux, ma vision en a été que plus enthousiaste! Je n'ai pu, comme @Queenie, trouver de références ou être gênée par une représentation d'un héros déjà connu. Mais pour moi, ce film est génial.
Arthur est donc ce type plutôt bienveillant au départ qui vit de petits boulots et tente de dispenser la bonne humeur et la joie de vivre dans la rue ou les hôpitaux, déguisé en clown. Autour de lui, c'est la sinistrose, une grève des éboueurs paralyse la ville et la saleté, la pauvreté et la violence s'installent, stigmatisant les plus faibles face aux nantis de Gotham.
Le film se concentre sur cette figure du mal aimé, pantin fragile affublé d'un rire intempestif affreusement triste, qui face à la cruauté d'un monde vacillant lui aussi, va peu à peu perdre ses repères et plonger dans la folie pure.
L'interprétation de Joachim Phoenix est carrément hors normes! Impressionnant dans ses gros plans emplis de son rire macabre, dans ses danses improvisées alors que le paysage autour semble s'écrouler, dans ses regards de fou lugubre rongés par un mal être qu'il ne contrôle plus. Son corps noueux et terriblement amaigri parait désarticulé, comme s'il ne lui appartenait plus, de même sa tête au rictus effrontément joyeux alors que son âme se broie de l'intérieur.
Le final est grandiose, des scènes flamboyantes visuellement, glaçantes tant elles se réfèrent à l'actualité, tout ce chaos sans nom au dessus duquel trône l'image de ce Joker mi dieu, mi diable. J'en suis sortie époustouflée
Aeriale- Messages : 11925
Date d'inscription : 30/11/2016
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