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José Lezama Lima

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Message par Arabella Ven 13 Jan - 14:18

José Lezama Lima ( 1910- 1976)



José Lezama Lima  Lima10


Source : Wikipédia

De père militaire, il participa aux manifestations étudiantes contre la dictature de Gerardo Machado. Il obtint une licence en droit. A partir de 1929 et jusqu'à sa mort, il vécut dans une maison des vieux quartiers de la ville de La Havane, d'abord avec sa mère puis à la mort de celle-ci avec María Luisa Bautista, sa secrétaire, qu'il épousa bien qu'il fût homosexuel.
Il fonda plusieurs revues successives : Verbum en 1937, Espuela de Plata, de 1939 à 1941 et Nadie Parecía (1941). Il se fait connaître pour sa poésie précieuse et hermétique, proche de celle de Luis de Góngora ou de Stéphane Mallarmé.
Il fonda avec José Rodríguez Feo la revue Orígenes, un des périodiques les plus importants des années 1940. Il y publia les cinq premiers chapitres de son œuvre majeure, Paradiso.
Il reçut en 1972 le Prix Maldoror de poésie de Madrid, et en Italie le prix de la meilleure œuvre hispanoaméricaine traduite en italien, pour le roman Paradiso. Il ne quitta cependant Cuba que pour de brefs voyages au Mexique et à la Jamaïque, les autorités cubaines lui interdisant de quitter l'île pour des destinations lointaines.
Lezama Lima eut une grande influence sur les écrivains de langue espagnole, en particulier les Cubains Guillermo Cabrera Infante, Severo Sarduy et Reinaldo Arenas, mais aussi Octavio Paz, Julio Cortázar et Mario Vargas Llosa. Le pouvoir castriste, en revanche, condamna une œuvre dont l'esthétique n'avait aucune valeur politique pour le peuple, lors du Congrès sur l'instruction et la culture en 1971.
Lezama Lima mourut en 1976 des complications de l'asthme dont il souffrait depuis l'enfance.
Comme l'a écrit Rafael Fauquié (dans "Escribir la Extrañeza"), Lezama "est un écrivain à la parole gourmande, gonflée d'allusions aux plus extraordinaires phantasmes. Chez lui, le vocable s'enfonce, comme une grande cuiller, dans un bouillon qui contient toutes les saveurs, tous les savoirs, et il réussit à en extraire des gorgées intimement mêlées, qui sont images, qui sont poésie. Lezama est un poète du sensuel; écrivain d'une parole qui est plaisir, qui est délice, qui est plénitude ". ("un escritor de palabra golosa, henchida de barruntos sobre las más extraordinarias imaginerías. En él, el vocablo se hunde, como inmenso cucharón, en un caldo que contiene todos los saberes y todos los sabores y logra extraer, inimaginablemente entremezclados, bocados que son imágenes, que son poesía. Lezama es un poeta de lo sensual; escritor de una palabra que es deleite, que es placer, que es plenitud.")
Un hommage est rendu à Lezama (23 ans après avoir été mis au pilori pour "activités contre-révolutionnaires") dans le film cubain Fraise et chocolat (1994) : il est l'idole de Diego, esthète et homosexuel, qui fera découvrir l'auteur de "Paradiso" à David, membre des jeunesses communistes. Et David deviendra un homme après un grand repas à la Lezama"...

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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
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Message par Arabella Ven 13 Jan - 14:19

Paradiso

Livre irrésumable, irracontable, un univers à lui tout seul. Nous suivons, plus ou moins comme un fil rouge mais un fil rouge qui se dérobe, et menace de se rompre à chaque instant, même si finalement à la dernière extrémité il n'en est rien, José Cemi, d'abord enfant, puis adolescent, enfin jeune homme. Mais on ne vient pas de nulle part, et José Cemi est pourvu de famille, de plusieurs familles même, il y a un Basque, des Portugais, des arbres généalogiques complexes, et une parentèle nombreuse, excentrique et étrange. Et il y a les parents de José Cemi, sa mère Rialta, et son père ingénieur et colonel mort jeune, dont le souvenir plane sur la famille bien après sa disparition. Et il y a des lieux, comme certains quartiers de la Havane. Et tout cela s'enchevêtre dans un mélange baroque, part dans tous les sens, pour revenir finalement à un endroit que l'on pensait perdu définitivement. C'est pétri de culture, de références, d'idées, mais aussi d'images, de sensations, d'odeurs. Un voyage intellectuel et sensuel, dans lequel le langage est le véhicule enchanté qui amène le lecteur dans des coins et recoins qu'il ne connaîtrait jamais sans cela. Un langage poétique, touffu, d'une richesse et d'un rythme magique, vraiment caractéristique de l'écrivain. Une merveilleuse découverte, dont je me sens incapable de parler comme il le faudrait.

C'est un livre univers dans lequel on se perd, sans se perdre vraiment, il faut abandonner un peu la raison et la stabilité pour se laisser embarquer par l'auteur. Un livre qui ne conviendra pas à tous, trop atypique et dérangeant pour cela, certains le trouveront obscure, voire ésotérique, mais si le lecteur succombe à son charme, il fera une lecture inoubliable.

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