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James Crumley

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Message par Aeriale Lun 31 Mai - 9:18

James Crumley Trois-12

James Crumley est né dans une région rurale reculée du Texas en 1939.

Après y avoir fait ses études et servi pendant deux ans dans l'armée, il devient professeur de composition littéraire. Il est ainsi embauché successivement par de nombreuses universités, il a la bougeotte, et le métier de professeur ne lui convient guère. Attiré par le poète Richard Hugo, il débarque à Missoula, Montana, au milieu des années 1960.

Il s'essaye à la poésie et à l'écriture de nouvelles, en plus d'animer des ateliers d'écriture en compagnie de Richard Hugo, James Lee Burke et d'autres écrivains. En 1967, il écrit son premier roman, Un pour marquer la cadence (One to Count Cadence), qui n'est publié qu'en 1969. Sur fond de guerre du Viêt Nam, ce roman raconte une histoire d'amitié entre un sergent dur-à-cuire et un soldat gauchiste. Crumley met déjà le pied dans le roman noir, genre dans lequel il excellera par la suite. « Jamais de polar pur et dur mais des ouvrages où le suspense et l'intrigue servent avant tout à nous faire pénétrer au plus profond des questionnements humains sur le bien et le mal, la violence, la dépendance, le pouvoir », comme le dit Jean-Marie Wynants dans un article relatant la rencontre des Étonnants Voyageurs de Saint-Malo avec la ville de Missoula et ses écrivains.

Crumley est terriblement ancré à Missoula, comme tous les autres écrivains du coin. Missoula est leur coin de paradis, un paradis où règnent tolérance, bonne humeur, où l'alcool coule à flots et où les écrivains sont une denrée incroyablement fréquente. À Missoula, tout le monde écrit. Au milieu des montagnes, dans cette ville de 50 000 habitants, Crumley reste donc. Il essaye bien parfois de s'en « échapper », mais il finit toujours par y revenir.

En 1966, peu de temps après son arrivée à Missoula, il laisse définitivement tomber l'enseignement, constatant qu'il n'est pas fait pour ça. En revanche, il est passionné par l'écriture. Il en parle d'ailleurs comme d'une drogue, quelque chose de vital et quasi obsessionnel :

James Crumley décède à 68 ans, le 17 septembre 2008.
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Message par Aeriale Lun 31 Mai - 9:27

Fausse piste

James Crumley Tzolzo53

Montana dans les années 70. Milo, un ancien flic reconverti en détective privé, n'a plus beaucoup de clients depuis que la le consentement mutuel a remplacé le constat d'adultère. Noyant son désoeuvrement dans les shots de whisky, il est presque surpris lorsqu' une jeune femme débarque dans son bureau, bouleversée par la récente disparition de son jeune frère. Soudainement ragaillardi par le charme de cette belle inconnue, Milo va alors se relancer dans une enquête qui s'annonce aussi brumeuse que son esprit semble l'être ce matin là.

On rentre dans ce faux polar le sourire aux lèvres en se demandant souvent quelle est l'issue et accessoirement en comptant les morts. Visiblement ce qui intéresse l'auteur n'est pas l'intrigue en elle même, mais plutôt les caractères, créer une atmosphère, poser un climat. Celui des romans noirs américains où les bastons et les beuveries s'enchainent sans que l'on sache bien quel est le déclencheur. Ses héros sont usés, à bout, parfois dépassés mais ils résistent. Des durs à cuire que la vie n'a pas forcément gâtés, des grands coeurs ou petites frappes avec leurs codes à eux, leur morale, leur histoire. Pas toujours facile de s'y retrouver dans ce dédale de vies brinquebalantes et de revanches à prendre, mais ce qui ressort c'est cette gouaille, cet humour ravageur, l'ironie qui se profile à chaque détour de phrase.  

J'ai adoré suivre le personnage principal, son côté désabusé, revenu de tout et qui croit encore en ses rêves tapis au fond des verres. Un loser flamboyant et pathétique, trainant son vague à l'âme dans les bars enfumés, entouré de pauvres ères aussi paumés que lui. Le portrait est saisissant, on imagine bien Milo en avatar de Crumley, lui même a dû connaître l'envers du décor, le retour du Vietnam et cette Amérique désemparée perdue dans les bas fonds. Des toxicos, des marginaux... Il n'y a pas des masses d'espoir dans tout ça, l'ensemble est sombre, la langue crue, mais quand la grâce s'infiltre au travers de cette noirceur, elle irradie le texte.

Un roman fort, très âpre, qui ne plaira pas à tout le monde et dont la tendresse fait part égale à la violence constamment présente. A vous de voir, moi j'ai découvert un auteur hors normes que je compte bien retrouver un jour! Percutant cheers
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Message par kenavo Mar 1 Juin - 1:10

je ne saurais pas dire si c'est un auteur pour moi, mais d'après plusieurs commentaires, The Last Good Kiss / Le Dernier Baiser de sa série C.W. Sughrue est un de ses meilleurs livres... je le note


et j'adore ce que j'ai trouvé sur Wiki anglais  
According to longtime friend and fellow writer Thomas McGuane, "He did cocaine six days a week. Ate five times a day. Drank a bottle of whiskey every day. He said, 'This is how I like to live. If I live 10 years less, so what?'"


et dans son bar préféré ils gardent un tabouret avec son nom  Cool
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Message par domreader Mar 1 Juin - 6:39

Ce que tu en dis m'attire et m'éloigne du livre à la fois. Noir, j'adore - Violent , j'ai du mal. La personnalité de cet écrivain m'attire cependant.
A voir, à l'occasion.

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Message par Aeriale Mar 1 Juin - 8:50

Ha ha, oui, on reconnait bien l'humour de Crumley et sa philosophie de la vie dans cette phrase @Kenavo!

Je pense que l'homme pourrait vous plaire, son "héros" est collé à lui, l'écriture si authentique qu'elle touche direct, pour peu que ce genre de personnalité nous accroche. Il aime les personnages extrêmes, tiraillés entre le bien et le mal (avec leur propre loi ;-) Et surtout un style très imagé, avec des comparaisons à se tordre.

Le fond est noir, mais la violence est très supportable @Domreader, car il y a toujours cet humour irrésistible qui fait qu'il ne se prend jamais au sérieux (ni le fond de ses intrigues en fait)

Je vais poster un extrait...
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