Nos lectures d'avril 2017

Je commence Seul le silence de R. J. Ellory

OUh.
Il est Terrible celui-ci.

Luciole a écrit:Je commence Seul le silence de R. J. Ellory

Bonne Lecture Luciole, il est très chouette celui-là !

En ce moment je lis A Place Called Winter de Patrick Gale, Céline en avait parlé avec enthousiasme et c'est un bon roman. Je n'ai pas l'impression qu'il soit traduit pour le moment.
Et puis aussi, pour prolonger les vacances, Le Printemps du Commissaire Ricciardi de Maurizio de Giovanni.

J'en ai parlé dans mon topic de présentation, mais bon...

Je viens de finir :
Journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos

Je lis en ce moment :
Le mystère Henri Pick de David Foenkinos
Prince Captif, tome 2 de C.S. Pacat
Le loup des steppes de Herman Hesse

Des lectures variées en somme.

Le livre de Bernanos est une pure merveille ; ce brave curé attire forcément la sympathie du lecteur qui se prend à espérer, même s'il a vu le film de Bresson, un autre destin pour ce jeune homme. Mais en même temps, sans dire en quoi consiste cette fin, c'est un peu comme la conclusion du film Ordet de Dreyer : aucune autre fin n'est possible. C'est elle qui conditionne tout l'ouvrage. Et quel ouvrage ! Un petit bijou de la littérature, d'une profondeur incroyable. Et quel style ! De quoi faire des envieux (dont moi, scribouillard à mes heures perdues) !
Bref, un excellent moment de lecture.

J'avais tenté Bernanos - Sous le soleil de Satan - lorsque j'avais 18 - 20 ans. Pas accrochée. Rien compris. Trop ardu comme style.
Faudrait que je retente. Pourquoi pas. Surtout que c'est tentant avec ce parallèle avec Ordet (et puis, j'ai grave gagné en maturité ! J'en suis capable !)

Je n'ai pas lu Sous le soleil de Satan donc je ne peux pas t’aiguiller. Par contre Journal d'un curé de campagne est facile d'accès. Il ne faut pas avoir peur, ceci dit, des longs passages théologiques. En gros, si t'es du genre à bouffer un curé, passe ton chemin ! Sinon, c'est un roman magistral.
Le parallèle avec Ordet n'est pas très pertinent, c'est juste par rapport à la fin du livre et à la fin du film. Si les deux oeuvres n'ont pas grand chose à voir (à part le caractère religieux), la fin des deux semble inéluctable. Je te conseille aussi le film de Bresson, magnifique.

De curés, je n'en mange pas !
et j'ai apprécié Léon Morin de beck, donc : même pas peur !

Enfin.
On verra.

Peyre a écrit:Je n'ai pas lu Sous le soleil de Satan donc je ne peux pas t’aiguiller. Par contre Journal d'un curé de campagne est facile d'accès. Il ne faut pas avoir peur, ceci dit, des longs passages théologiques. En gros, si t'es du genre à bouffer un curé, passe ton chemin ! Sinon, c'est un roman magistral.
Le parallèle avec Ordet n'est pas très pertinent, c'est juste par rapport à la fin du livre et à la fin du film. Si les deux oeuvres n'ont pas grand chose à voir (à part le caractère religieux), la fin des deux semble inéluctable. Je te conseille aussi le film de Bresson, magnifique.

Oui c'est un beau roman Journal d'un Curé de Campagne. Oui Queenie tu peux le faire ! Bernanos est un bon auteur qui est finalement facile d'accès. J'avais aussi beaucoup aimé Dialogues de Carmélites (théâtre).  A 18 ans peut être pas, bien que.

domreader a écrit:

Luciole a écrit:Je commence Seul le silence de R. J. Ellory

Bonne Lecture Luciole, il est très chouette celui-là !

Ah?...Encore un à qui je ferai un sort s'il tombe entre mes mains...

Fini Vie de ma voisine de G Brisac. Et bon, j'ai mis du temps car pas non plus transportée. Je vous dirai pourquoi (En gros thèmes déjà vus,
 et revus, rien de nouveau, rien de très personnel en tout cas. Ca ne m'incite pas à suivre le reste de cette liste Inter

Par contre j'ai commencé Moonbloom d'Edward Lewis Wallant, et çelui là m'inspire plus :-)

Alors, hier, j'ai fini Le mystère Henri Pick de David Foenkinos. C'est un ouvrage qui conte l'histoire d'un roman trouvé chez un bibliothécaire qui s'était mis dans l'idée, sur un modèle américain, d'accepter tous les manuscrits refusés. Et ce manuscrit est considéré d'emblée par une jeune éditrice comme un chef-d'oeuvre. Problème ? Il aurait été écrit par un pizzaïolo breton qui n'a jamais lu de sa vie...

Bref, une histoire assez amusante et surtout qui peut toucher un public large, comme Charlotte. Assez originale, l'histoire est servie par un style d'une fluidité assez impressionnante. Pas d’accrocs, c'est même un peu lisse. Simplement, voilà ! c'est un roman fort agréable, mais du genre que l'on oublie dès qu'il est refermé.

Si l'auteur ne fait pas un mauvais travail, il faut avouer que ce roman est assez insignifiant.


Sinon, j'ai aussi fini, hier, Le loup des steppes de Hermann Hesse. J'ai été conquis tout de suite par le style qui me rappelle Thomas Mann, avec toutes ces parties philosophiques. Mais voilà, là où Mann fait du réalisme, Hesse plonge dans le fantastique. Le loup des steppes conte l'histoire d'un homme qui se surnomme ainsi car il a l'impression d'être deux, d'avoir deux âmes : une, humaine, l'autre, à l'aspect d'un loup des steppes, violent et solitaire. Cet intellectuel se retrouve plongé dans une aventure fantastique assez intéressante. Je dis "assez" car je n'ai pas été totalement conquis par la seconde moitié du livre. Bien que l'on s'aperçoive des multiples plans de lecture possibles, de la profondeur du livre, je suis resté un peu de marbre et même parfois je me suis ennuyé devant ces aventures rocambolesques et pourtant fort peu attachantes. Alors que je m'étais attaché à ce "loup des steppes", la seconde partie du livre m'en a détaché et son destin ne m'intéressait plus guère. Malgré la puissance intellectuelle de Hesse que l'on voit transparaître par la symbolique forte de chaque personnage et par chaque parole par eux prononcée, j'ai été un peu déçu. Mais j'ai le sentiment d'avoir lu, tout de même, un bon roman. Voilà, impression assez mitigée de mon côté.

Du coup j'ai commencé Un hiver sur le Nil d'Anthony Sattin et La mort à Venise de Thomas Mann (Hesse m'a donné envie de lire davantage d'Allemands, c'est déjà bien  )

Un peu comme toi pour Hermann Hesse, dont j'ai lu un seul livre, pas le même, mais je suis un peu restée sur ma faim, sans savoir complètement pourquoi, à priori tous les ingrédients, pleins d'aspects positifs, et quelque chose ne passe pas, je suis restée assez à l'extérieur. 
Thomas Mann en revanche 

Peyre a écrit:

Sinon, j'ai aussi fini, hier, Le loup des steppes de Hermann Hesse. J'ai été conquis tout de suite par le style qui me rappelle Thomas Mann, avec toutes ces parties philosophiques. Mais voilà, là où Mann fait du réalisme, Hesse plonge dans le fantastique. Le loup des steppes conte l'histoire d'un homme qui se surnomme ainsi car il a l'impression d'être deux, d'avoir deux âmes : une, humaine, l'autre, à l'aspect d'un loup des steppes, violent et solitaire. Cet intellectuel se retrouve plongé dans une aventure fantastique assez intéressante. Je dis "assez" car je n'ai pas été totalement conquis par la seconde moitié du livre. Bien que l'on s'aperçoive des multiples plans de lecture possibles, de la profondeur du livre, je suis resté un peu de marbre et même parfois je me suis ennuyé devant ces aventures rocambolesques et pourtant fort peu attachantes. Alors que je m'étais attaché à ce "loup des steppes", la seconde partie du livre m'en a détaché et son destin ne m'intéressait plus guère. Malgré la puissance intellectuelle de Hesse que l'on voit transparaître par la symbolique forte de chaque personnage et par chaque parole par eux prononcée, j'ai été un peu déçu. Mais j'ai le sentiment d'avoir lu, tout de même, un bon roman. Voilà, impression assez mitigée de mon côté.

J'ai eu exactement le même ressenti que toi @Peyre avec Le Loup Des Steppes, la deuxième partie m'a ennuyée, comme si l'auteur en faisant trop avec la symbolique. Et puis j'avais trouvé que l'écriture avait beaucoup vieilli aussi.

J'avais envie de faire une dernière tentative après Siddhârta et Le Loup des Steppes avec Knulp. Mais j'hésite les deux précédents m'avaient déçue.

Peyre a écrit:Alors, hier, j'ai fini Le mystère Henri Pick de David Foenkinos. C'est un ouvrage qui conte l'histoire d'un roman trouvé chez un bibliothécaire qui s'était mis dans l'idée, sur un modèle américain, d'accepter tous les manuscrits refusés. Et ce manuscrit est considéré d'emblée par une jeune éditrice comme un chef-d'oeuvre. Problème ? Il aurait été écrit par un pizzaïolo breton qui n'a jamais lu de sa vie...

Bref, une histoire assez amusante et surtout qui peut toucher un public large, comme Charlotte. Assez originale, l'histoire est servie par un style d'une fluidité assez impressionnante. Pas d’accrocs, c'est même un peu lisse. Simplement, voilà ! c'est un roman fort agréable, mais du genre que l'on oublie dès qu'il est refermé.

Si l'auteur ne fait pas un mauvais travail, il faut avouer que ce roman est assez insignifiant.

Pour Foenkinos, si tu peux copier ton avis dans le fil de l'auteur, ce serait cool

Sinon, j'ai aussi fini, hier, Le loup des steppes de Hermann Hesse. J'ai été conquis tout de suite par le style qui me rappelle Thomas Mann, avec toutes ces parties philosophiques. Mais voilà, là où Mann fait du réalisme, Hesse plonge dans le fantastique. Le loup des steppes conte l'histoire d'un homme qui se surnomme ainsi car il a l'impression d'être deux, d'avoir deux âmes : une, humaine, l'autre, à l'aspect d'un loup des steppes, violent et solitaire. Cet intellectuel se retrouve plongé dans une aventure fantastique assez intéressante. Je dis "assez" car je n'ai pas été totalement conquis par la seconde moitié du livre. Bien que l'on s'aperçoive des multiples plans de lecture possibles, de la profondeur du livre, je suis resté un peu de marbre et même parfois je me suis ennuyé devant ces aventures rocambolesques et pourtant fort peu attachantes. Alors que je m'étais attaché à ce "loup des steppes", la seconde partie du livre m'en a détaché et son destin ne m'intéressait plus guère. Malgré la puissance intellectuelle de Hesse que l'on voit transparaître par la symbolique forte de chaque personnage et par chaque parole par eux prononcée, j'ai été un peu déçu. Mais j'ai le sentiment d'avoir lu, tout de même, un bon roman. Voilà, impression assez mitigée de mon côté.

Arabella a écrit:Un peu comme toi pour Hermann Hesse, dont j'ai lu un seul livre, pas le même, mais je suis un peu restée sur ma faim, sans savoir complètement pourquoi, à priori tous les ingrédients, pleins d'aspects positifs, et quelque chose ne passe pas, je suis restée assez à l'extérieur.

domreader a écrit:J'ai eu exactement le même ressenti que toi @Peyre avec Le Loup Des Steppes, la deuxième partie m'a ennuyée, comme si l'auteur en faisant trop avec la symbolique. Et puis j'avais trouvé que l'écriture avait beaucoup vieilli aussi.

Hum.
Moi qui me disais que ce serait peut-être l'année où j'allais enfin me décider à le lire...

Séjour au Nevada, Bernardo Atxaga