Miguel Bonnefoy
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Re: Miguel Bonnefoy
Oui, il est super ce jeune auteur ! Et l'histoire qu'il raconte sur la vidéo est bien jolie :-)
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Miguel Bonnefoy
Héritage
Fin du 19ème siècle. L'auteur nous raconte l'épopée d'une famille de vignerons, les Lonsonier, partie du Jura où le Phylloxera ravage les récoltes, pour émigrer aux USA avec trois sous en poche et un pied de vigne, qui s'établit fortuitement à Santiago du Chili. Les descendants connaîtront les tranchées de Verdun, les blessures de guerre, les révolutions industrielles et les innovations aéronautiques jusqu'à l'arrivée de Pinochet et la barbarie de ses geôles .
J'ai trouvé agréable le roman, il se lit très facilement. Mais parcourir un siècle d'Histoire du Chili en 200 pages c'est quand même bien rapide pour creuser les personnages, ce qui m'a beaucoup manqué. Je privilégie toujours l'aspect humain dans mes lectures. Ici, on y rencontre des personnages forts, passionnés, chacun dans leur délire, mais pas forcément attachants, on ne ressent pas de lien entre eux tant ils sont concentrés sur leurs lubies, hermétiques à ce qui ne rentre pas dans leur univers. La confection d'hosties pour Lazare, les oiseaux pour Thérèse, l'aviation pour Margot.
Alors quand Miguel Bonnefoy insuffle du romanesque, il le fait sans avoir pris le temps de poser les bases, créer un climat ou planter ses caractères. On se retrouve embarqué dans des situations détachées du réel et peu plausibles, en porte à faux entre rêve et réalité, ce qui parfois m'a m'éloignée du récit et encore plus des personnages.
Par contre je lui reconnais un talent de conteur. il sait parfaitement raconter une histoire, la rendre particulière. On est davantage dans l'exploit que dans l'intime, ses descriptions de la guerre et surtout des tortures chiliennes dans la dernière partie sont très fortes, il y a une belle montée en puissance. Mais le mélange ne m'a pas convaincue pour autant et c'est dommage.
Ceci dit, pour l'instant c'est le grand favori de nos échanges sur la Liste du Prix Inter. Il a d'ailleurs de très bonnes critiques un peu partout, je souhaite donc à ce jeune auteur une belle continuité!
Fin du 19ème siècle. L'auteur nous raconte l'épopée d'une famille de vignerons, les Lonsonier, partie du Jura où le Phylloxera ravage les récoltes, pour émigrer aux USA avec trois sous en poche et un pied de vigne, qui s'établit fortuitement à Santiago du Chili. Les descendants connaîtront les tranchées de Verdun, les blessures de guerre, les révolutions industrielles et les innovations aéronautiques jusqu'à l'arrivée de Pinochet et la barbarie de ses geôles .
J'ai trouvé agréable le roman, il se lit très facilement. Mais parcourir un siècle d'Histoire du Chili en 200 pages c'est quand même bien rapide pour creuser les personnages, ce qui m'a beaucoup manqué. Je privilégie toujours l'aspect humain dans mes lectures. Ici, on y rencontre des personnages forts, passionnés, chacun dans leur délire, mais pas forcément attachants, on ne ressent pas de lien entre eux tant ils sont concentrés sur leurs lubies, hermétiques à ce qui ne rentre pas dans leur univers. La confection d'hosties pour Lazare, les oiseaux pour Thérèse, l'aviation pour Margot.
Alors quand Miguel Bonnefoy insuffle du romanesque, il le fait sans avoir pris le temps de poser les bases, créer un climat ou planter ses caractères. On se retrouve embarqué dans des situations détachées du réel et peu plausibles, en porte à faux entre rêve et réalité, ce qui parfois m'a m'éloignée du récit et encore plus des personnages.
- Spoiler:
- Par exemple, le survol des Andes avec un avion bricolé par l'une des héroïnes, et surtout le retour du soldat allemand mort en 14 ...je vous laisse découvrir
Par contre je lui reconnais un talent de conteur. il sait parfaitement raconter une histoire, la rendre particulière. On est davantage dans l'exploit que dans l'intime, ses descriptions de la guerre et surtout des tortures chiliennes dans la dernière partie sont très fortes, il y a une belle montée en puissance. Mais le mélange ne m'a pas convaincue pour autant et c'est dommage.
Ceci dit, pour l'instant c'est le grand favori de nos échanges sur la Liste du Prix Inter. Il a d'ailleurs de très bonnes critiques un peu partout, je souhaite donc à ce jeune auteur une belle continuité!
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Miguel Bonnefoy
Comme toi, je n'avais pas trop accroché au livre que j'avais lu, trop de morceaux choisis, sans forcément approfondir, et aucun soucis de la vraisemblance. Un peu dans la veine réalisme magique, avec laquelle j'ai du mal.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Miguel Bonnefoy
Arabella a écrit:Comme toi, je n'avais pas trop accroché au livre que j'avais lu, trop de morceaux choisis, sans forcément approfondir, et aucun soucis de la vraisemblance. Un peu dans la veine réalisme magique, avec laquelle j'ai du mal.
Oui, voilà. C'est vraiment ce côté "réalisme magique" qui me pose problème. Et dans ce livre surtout, il y a un fait marquant (je ne peux vous dire lequel, ça gâcherait tout pour ceux intéressés) qui fait que si on n'est pas dans son trip, ça ne colle plus. J'ai failli lâcher. Et heureusement que non car la partie qui suit est bien plus réussie!
Ceci dit, je ne le vois clairement pas pour toi, @Arabella!
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Miguel Bonnefoy
Le rêve du jaguar
Cet extrait de La Grande Librairie m'a fait franchir le pas de ce livre.Présentation de l’éditeur
Quand une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d’une église, elle ne se doute pas du destin hors du commun qui attend l’orphelin. Élevé dans la misère, Antonio sera tour à tour vendeur de cigarettes, porteur sur les quais, domestique dans une maison close avant de devenir, grâce à son énergie bouillonnante, un des plus illustres chirurgiens de son pays.
Une compagne d’exception l’inspirera. Ana Maria se distinguera comme la première femme médecin de la région. Ils donneront naissance à une fille qu’ils baptiseront du nom de leur propre nation : Venezuela. Liée par son prénom autant que par ses origines à l’Amérique du Sud, elle n’a d’yeux que pour Paris. Mais on ne quitte jamais vraiment les siens.
C’est dans le carnet de Cristobal, dernier maillon de la descendance, que les mille histoires de cette étonnante lignée pourront, enfin, s’ancrer.
Dans cette saga vibrante aux personnages inoubliables, Miguel Bonnefoy campe dans un style flamboyant le tableau, inspiré de ses ancêtres, d’une extraordinaire famille dont la destinée s’entrelace à celle du Venezuela.
Et voilà le bijou de la rentrée !
L’écriture de Miguel Bonnefoy est si extra, le lecteur va vivre tout près de ces personnages.
J’ai perdu haleine lors de l’écoute, tellement j’étais éblouie par la magie qu’il sait créer à travers ses mots.
C’est d’une beauté rare, je ne peux que recommander de passer quelque temps aux côtés de tout ce beau monde.
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Miguel Bonnefoy
Ah bien! Il était convaincant dans La grande librairie, et je vais tenter ce dernier bientôt.
( Il fait partie de notre cerclage)
( Il fait partie de notre cerclage)
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Miguel Bonnefoy
je sens qu'il va te plaire...
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George Gershwin
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