Ivan Repila
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Ivan Repila
Iván Repila
(Bilbao, 1978 - )
eXPie- Messages : 780
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: Ivan Repila
- Le Puits (El niño que robó el caballo de Atila, 2013). Traduction de l'espagnol en 2014 par Margot Nguyen Béraud. Préface de Zoé Valdés.
Le titre original est L'enfant qui a volé le cheval d'Attila. C'est une phrase du livre qui a été utilisée comme titre par l'éditeur espagnol. L'éditeur français, lui, a trouvé que ça n'était pas assez commercial, et en a changé : c'est ce qu'explique Ivan Repila dans l'interview en fin de page, donnée pendant la Comédie du Livre.
Après une préface très louangeuse de Zoé Valdès ("Je peux d’ores et déjà l’affirmer : avec cette œuvre, Iván Repila a mérité l’éternité ; il a mérité sa place au panthéon des Jules Verne, Alain-Fournier et autres Antoine de Saint-Exupéry.", page 7), viennent deux citations :
"Dans un système de libre échange et de libre marché, les pays pauvres - et les gens pauvres - ne sont pas pauvres parce que les autres sont riches. Si les autres étaient moins riches, les pauvres seraient, selon toute probabilité, encore plus pauvres.
Margaret Thatcher"
Et :
"Je vins dans les villes au temps du désordre
Quand la faim y régnait.
Je vins parmi les hommes au temps de la révolte
Et je me suis révolté avec eux.
Ainsi passa le temps
Qui m'était donné sur la terre.
Bertolt Brecht"
On sent donc qu'il devrait y avoir du contenu, de l'ordre du politique ou du social.
Le livre commence abruptement :
Le Grand, assez mutique, a un plan pour essayer de s'en sortir. Le Petit, lui, est plus vif, parle beaucoup, a de l'iimagination.
Pourquoi sont-ils dans ce puits ? Combien de temps resteront-ils coincés ? Pourront-ils survivre, en sortir ? Pourront-ils s'occuper intellectuellement sans devenir fous ?Le titre original est L'enfant qui a volé le cheval d'Attila. C'est une phrase du livre qui a été utilisée comme titre par l'éditeur espagnol. L'éditeur français, lui, a trouvé que ça n'était pas assez commercial, et en a changé : c'est ce qu'explique Ivan Repila dans l'interview en fin de page, donnée pendant la Comédie du Livre.
Après une préface très louangeuse de Zoé Valdès ("Je peux d’ores et déjà l’affirmer : avec cette œuvre, Iván Repila a mérité l’éternité ; il a mérité sa place au panthéon des Jules Verne, Alain-Fournier et autres Antoine de Saint-Exupéry.", page 7), viennent deux citations :
"Dans un système de libre échange et de libre marché, les pays pauvres - et les gens pauvres - ne sont pas pauvres parce que les autres sont riches. Si les autres étaient moins riches, les pauvres seraient, selon toute probabilité, encore plus pauvres.
Margaret Thatcher"
Et :
"Je vins dans les villes au temps du désordre
Quand la faim y régnait.
Je vins parmi les hommes au temps de la révolte
Et je me suis révolté avec eux.
Ainsi passa le temps
Qui m'était donné sur la terre.
Bertolt Brecht"
On sent donc qu'il devrait y avoir du contenu, de l'ordre du politique ou du social.
Le livre commence abruptement :
Deux enfants sont dans un puits (asséché), au milieu d'une forêt."Impossible de sortir on dirait, dit-il. Puis il ajoute : Mais on sortira." (page 15)
"Le frère aîné est grand. Il gratte la terre pour former des marches, mais lorsqu'il pose le pied, tout son corps s'affaisse et le mur s'éboule.
Le frère cadet est petit. Assis par terre, les bras autour des jambes, il souffle sur la blessure fraîche qu’il a au genou. En se disant que le premier sang coule toujours dans le camp des plus faibles, il observe son frère tomber, une, deux, trois fois.
- J’ai mal. Je crois que c’est cassé.
- Ne te laisse pas impressionner par le sang." (page 16).
Le Grand, assez mutique, a un plan pour essayer de s'en sortir. Le Petit, lui, est plus vif, parle beaucoup, a de l'iimagination.
Ivan Repila dit (toujours dans la vidéo en bas de page) qu'il y a trois niveaux de lecture dans son petit livre : l'anecdote ; la lecture existentielle (survie, fraternité, développement des personnages) ; et le troisième niveau : politique, allégorique... Au lecteur de faire sa propre interprétation.
"C'est une métaphore de la crise occidentale", dit l'auteur dans la vidéo. Une crise des valeurs, une crise morale, une crise politique, mais qui n'est pas propre à l'Espagne.
Les intentions sont là : plusieurs niveaux de lecture, la fable beckettienne...
Mais quelque chose dans la réalisation m'a gêné : cela reste très théorique. C'est une fable, mais avec des effets romanesques.
En plus, il y a quelques incohérences :
Tadam ! Que va-t-il se passer ? Quel drame va-t-il arriver ? Quel suspens ! Je veux bien, mais alors pourquoi lit-on, page 46 :"Cette nuit-là, il allait dormir comme jamais auparavant, mais ce serait aussi sa dernière nuit sans angoisse." (page 35).
De plus, le narrateur omniscient nous donne à voir ce qui se passe parfois quand les deux enfants dorment, tout en nous cachant volontairement des informations, pour créer plus de mystère (un "truc" romanesque qui semble éloigné de la fable)."Ils se reposent vraiment pour la première fois depuis la fin de l'orage, s'abandonnant sans trêve à la fatigue. Leur profond sommeil les empêche d'entendre [...]".
Bref, j'ai eu la sensation que l'artificialité l'emportait, et qu'on loin du chef-d'oeuvre annoncé par Zoé Valdes.
eXPie- Messages : 780
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: Ivan Repila
bon, je vais être méchante, mais Zoé Valdes n'est vraiment pas une référenceeXPie a écrit:Bref, j'ai eu la sensation que l'artificialité l'emportait, et qu'on loin du chef-d'oeuvre annoncé par Zoé Valdes.
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George Gershwin
Re: Ivan Repila
J'avais bien aimé l'atmosphère de départ, j'y ai trouvé des choses intéressantes, mais c'est vrai, aussi, que quelque chose ne fonctionne pas. Et c'est peut-être bien cet aspect fabriqué dont tu parles.
Je l'ai lu à sa sortie, je m'en souviens (ce qui est déjà pas mal) mais me rappelle aussi d'une frustration.
Je l'ai lu à sa sortie, je m'en souviens (ce qui est déjà pas mal) mais me rappelle aussi d'une frustration.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7164
Date d'inscription : 29/11/2016
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