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Alfred de Musset

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Message par Queenie Lun 1 Avr 2019 - 9:13

Alfred de Musset 414px-10

wiki a écrit:Alfred de Musset est un poète et dramaturge français de la période romantique, né le 11 décembre 1810 à Paris, où il est mort le 2 mai 1857.

Lycéen brillant, il s’intéresse ensuite, entre autres, au droit et à la médecine, mais abandonne vite ses études supérieures pour se consacrer à la littérature à partir de 1828-1829. Il fréquente les poètes du Cénacle de Charles Nodier et publie à 19 ans Contes d'Espagne et d'Italie, son premier recueil poétique. Il commence alors à mener une vie de « dandy débauché », marquée par sa liaison avec George Sand, tout en écrivant des pièces de théâtre : À quoi rêvent les jeunes filles ? en 1832, Les Caprices de Marianne en 1833, puis le drame romantique Lorenzaccio— son chef-d'œuvre —, Fantasio et On ne badine pas avec l'amour. Il publie parallèlement des poèmes tourmentés comme la Nuit de mai et la Nuit de décembre en 1835, puis La Nuit d'août (1836) La Nuit d'octobre (1837), et un roman autobiographique La Confession d'un enfant du siècle en 1836.

Dépressif et alcoolique, il écrit de moins en moins après l'âge de 30 ans ; on peut cependant relever les poèmes Tristesse, Une soirée perdue (1840), Souvenir en 1845 et diverses nouvelles (Histoire d'un merle blanc, 1842, le livre de chevet de Lucie Merle). Il reçoit la Légion d'honneur en 1845 et est élu à l'Académie française en 1852. Il écrit des pièces de commande pour Napoléon III. Il meurt à 46 ans et est enterré dans la discrétion au cimetière du Père-Lachaise.

Redécouvert au XXe siècle, notamment dans le cadre du TNP de Jean Vilar et Gérard Philipe, Alfred de Musset est désormais considéré comme un des plus grands écrivains romantiques français, dont le théâtre et la poésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche (Gamiani ou Deux nuits d'excès, 1833), une exaltation de l'amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui renvoie à sa vie tumultueuse, qu'illustre emblématiquement sa relation avec George Sand.

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Message par Queenie Lun 1 Avr 2019 - 9:14

Alfred de Musset Produc11
Correpondance entre George Sand et Alfred de Musset

Ça commence par leur rupture. Musset s'en va d'Italie, où il laisse Sand, encore un peu malade, soignée et chérie par Pagello.
Mais Musset et Sand veulent se garder. Être amis.
Musset souffre de l'éloignement, il veut Sand heureuse, et préfère essayer de s'éloigner encore, de s'amuser, de sortir, de l'oublier un peu. Mais il ne peut.
Sand est plus tempérée dans ses lettres, on sent qu'elle aime Musset, mais plus tendrement, plus comme une histoire du passé. Qu'elle aime le calme, la confiance, la tempérance chez Pagello.

Et puis, alors que leur relation semble tenir comme ça, bancale, de loin, de mots, ils se revoient à Paris. Ils attendaient cela avec impatience, folie, amour.
Mais ce qui tient de loin peut-il supporter la proximité ? Voir les choses telles qu'elles sont, où elles en sont ?

Et puis.
Y'a un twist à la fin, qui remet toutes les choses en place.
J'ai relu.
Et quelle force cette George Sand !

Les écrits des deux sont superbes, quoi dire de plus. Ils arrivent tellement merveilleusement bien à dire ce qu'ils sentent, ressentent. N'hésitent pas à se présenter tels qu'ils sont. N'ont pas peur de leurs faiblesses, ni de leurs forces.

C'est très beau de voir comme ils tentent à tout prix de se garder. Qu'ils y croient. Comme le tragique est tout proche, et comme les envolées sont belles.

J'ai envie de lire Musset. J'ai envie de lire Sand.

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Message par Arabella Mar 30 Avr 2019 - 11:41

Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée


Après l'échec cinglant de sa première pièce, La nuit vénitienne, alors qu'il avait à peine vingt ans, Musset continue d'écrire des pièces de théâtre, mais sans les faire jouer. Elle paraissent essentiellement dans la Revue des Deux Mondes, et en 1834 il fait paraître un volume qui en rassemble un certain nombre sous le titre Un spectacle dans un fauteuil. C'est une façon d'afficher un véritable programme artistique : écrire des pièces qui n'ont pas vocation à être jouées, qui s'adressent directement à un lecteur, conçues pour être lues, et qui peuvent donc s'affranchir des conventions de la scène, des compromis consentis pour être jouées. Ainsi ses pièces les plus célèbres, qui sont ses oeuvres les plus connues aujourd'hui, ne seront données que beaucoup plus tard, certaines après la mort de leur auteur.

Les représentations du théâtre de Musset de son vivant à Paris sont dues à une actrice : Mme Allan-Despréaux, qui les a découvert en Russie, a eu envie de jouer du Musset, et a fait donner en 1847 Un caprice dans la capitale française. D'autres pièces suivront rapidement, avec un réel succès. Pas les grandes pièces très connues et jouées maintenant, plutôt les petites pièces en un acte, comme Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. Publiée dans la Revue des Deux Mondes en 1845, elle est jouée dès 1848. La première n'est pas un franc succès : il faut dire qu'elle a lieu pendant la révolution et que le public a d'autres soucis. Mais très rapidement elle s'impose, et entre durablement au répertoire. Avant de connaître une éclipse, due sans doute aux changements intervenus dans les représentations théâtrales. En effet, les petites pièces en un acte, après avoir été introduites au XVIIe siècle comme un complément de programme, après la grande pièce, et avoir été utilisées au XIXe comme lever de rideau, une sorte de mise en bouche, n'ont plus vraiment de place de nos jours, une seule pièce étant devenu maintenant la règle.

Nous sommes dans le salon de la Marquise. C'est son jour, elle est censée attendre les visiteurs. Qui ne viennent pas : est-ce le temps ? Ou peut-être s'est-elle arrangée pour qu'ils ne viennent pas ? Sauf un seul : le Comte. Il vient depuis un an, il la voit presque tous les jours. Mais leurs relations restent formelles, leurs rencontres se passent toujours en présence de tiers. Une joute verbale s'amorce, le Comte hésite : partir ou rester. Entre apparence, jeu social, et une envie de dépasser tout cela pour trouver une parole véritable, sur les sentiments, sur le désir, sur le rapport à l'autre. Entre complicité et antagonisme, entre sincérité et jeu.

C'est d'une très grande finesse et intelligence, dans une langue somptueuse, toute en suggestions. La difficultés de dépasser les conventions, les règles sociales pour arriver à se trouver, à se dire et à parler véritablement à l'autre. Elégant, par moments un peu cruel sans être cynique.

Un vrai bonheur, à la lecture comme au spectacle.

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Message par Queenie Jeu 2 Mai 2019 - 8:12

Il faudra que j'y pense : aller voir une pièce de Musset.

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Message par Arabella Jeu 13 Fév 2020 - 10:41

Le chandelier


La pièce a été publiée en 1835 dans la Revue des Deux Mondes, mais comme la plupart des pièces De Musset ne sera portée à la scène que bien plus tard, en 1848. Elle sera reprise par la troupe de la Comédie Française à partir de 1850. Mais le ministre de l'Intérieur de l'époque, sur protestation d'une partie du public va exiger qu'elle soit retirée de l'affiche, à cause de son caractère immoral. Elle ne sera reprise qu'en 1872. En 1907 André Messager s'inspirera de la pièce pour composer Fortunio, un opéra comique.

Le Chandelier est une pièce en trois actes, à l'action relativement resserrée. Jacqueline une jeune femme mariée à un vieux notaire, a un amant, Clavaroche, un fringant et séduisant militaire. le mari a été alerté, il vient essayer de surprendre sa femme, qui le ridiculise. Mais devant le danger, Clavaroche lui suggère de prendre « un chandelier », un soupirant naïf que l'on pourra jeter en pâture au mari pour détourner l'attention. Jacqueline n'est pas enthousiaste, Clavaroche insiste et propose de faire jouer le rôle à un des trois clercs de notaire du mari, qui se promènent justement au jardin. Jacqueline jette son dévolu sur Fortunio, le plus agréable des trois. Mais ce dernier est amoureux de Jacqueline depuis qu'il est entré à l'étude, et le soudain intérêt qu'elle manifeste à son égard, lui demandant des petits services, lui donne l'espoir d'avoir enfin été remarqué. Il finit par avouer son amour à Jacqueline, elle n'y croit pas vraiment. Fortunio découvre ce qui se trame et à quoi on l'utilise, même s'il adresse des reproches à Jacqueline, il est toujours prêt à tout pour elle. Elle finit par préférer son amour sincère à celui plus opportuniste de Clavaroche : le mari et l'amant se trouvent bernés par les deux jeunes gens.

La pièce joue sur deux registre : celui de la farce, et celui du sentiment amoureux. le mari et Clavaroche sont tous les deux des types comiques, différents l'un de l'autre mais au final aussi ridicules. le vieux mari prêt à croire tout et n'importe quoi, finalement uniquement soucieux des apparences, qui a épousé une toute jeune femme, sans se poser des questions sur ses attentes, et l'amant satisfait de lui-même, se croyant tout permis, ne sont pas sympathiques et leurs mésaventures ne suscitent que le rire sans arrière pensée. Fortunio, dans lequel les commentateurs de l'oeuvre voient une sorte de double de l'auteur, qui aurait vécu une histoire proche dans son adolescence, est un jeune homme sentimental, épris d'idéal, qui va faire découvrir à Jacqueline le véritable amour. le personnage le plus intéressant est sans doute Jacqueline, qui se transforme, qui évolue, et qui montre à quel point la condition féminine de son temps était sans issue. Dans le milieu aisé dans lequel elle évolue, elle n'a tout simplement aucune perspective, pas de véritable activité, marié à un homme bien plus âgé qu'elle n'a pas choisi, elle s'ennuie et même son amant ne vaut pas vraiment mieux que son mari. Mme Bovary n'est pas si loin. Tout le monde la surveille, et elle doit garder ses envies et frustrations cachées. Son cynisme du début de la pièce s'explique parfaitement, c'est la condition de la survie.

Une bonne pièce, plus complexe qu'une lecture superficielle pourrait le laisser supposer.

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