Nathalie Azoulai
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Liseron
kenavo
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés à partir de 1941
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Re: Nathalie Azoulai
Mad men : Un art de vivre
Présentation de l’éditeur
Mad Men ou la Madmenia, une nouvelle folie venue de Hollywood qui est en train de gagner le monde entier. Une série créée en 2007, 4 saisons déjà diffusées aux Etats-Unis, d’autres en cours décriture, 3 saisons diffusées en France, des records d’audience, des personnages devenus des icônes de mode qui inspirent les plus grandes marques de la Haute-couture. On navait jamais vu ça. Une époque, les années 60 à New York. Un univers, Madison Avenue, les agences de publicité. Et surtout une esthétique, des costumes et une déco qui célèbrent l’esprit vintage. Si cette folie vous a gagnés, ce livre vous en racontera l’histoire, les coulisses et les secrets de fabrication. De la conception des scénarios à la recherche des costumes, de la documentation historique à la mise en scène des campagnes publicitaires qui traversent la série, vous saurez tout sur l’univers de ces Mad Men. Don Draper, Peggy Olson, Joan Holloway, Betty Draper, Roger Sterling, tous les personnages révèlent ici leurs multiples visages, leur garde-robe, leurs accessoires. Un album graphique sur une série pas comme les autres, un hymne au style vintage, un art de vivre à la Mad Men.
Je ne connaissais pas cette auteure… et surtout pas ce livre. Heureusement @Queenie en a parlé d’elle et en faisant une recherche, je suis tombée sur ce titre.
Ceux qui me connaissent savent que je suis une des plus grandes fans de cette série… ainsi pas possible que je passe à côté.
C’est tout tout bon… un album avec plein de photos, Nathalie Azoulai a écrit un très beau texte sur tout ce qui concerne cette Madmania… un livre qui va prendre une place parmi mes favoris.
Malheureusement on n’a pas pensé de faire une mise à jour après la fin de la 7ème saison, mais sinon voilà le bon cadeau pour tout amateur de Mad Men
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Re: Nathalie Azoulai
Oh, j'adorerais me replonger dans cette série, j'espère qu'ils l'ont à la médiathèque !
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Liseron- Messages : 4308
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Localisation : Toulouse
Titus n'aimait pas Bérénice
Titus n'aimait pas Bérénice (2015)
Une femme, triste comme les pierres, la maitresse abandonnée par son amant retourné au foyer familial, se plonge dans Racine, y cherche une réponse, un appui, une échappée.
Et nous voilà embarqué.e.s dans une biographie de Racine.
Que j'ai trouvée fascinante. Vivante, vraie, proche, moderne.
La recherche de soi, de sa forme d'art, de son écriture. La quête du bon mot, de la bonne traduction, de trouver le rythme et le sens.
La concurrence. Molière le chouchou, Corneille l'érudit.
L'orgueil, l'ego qui se prend quelques coups.
L'amour, les femmes qui inspirent, qui manipulent, que l'auteur manipule aussi : la place troublante et trouble des Muses.
La passion. La mort.
Une superbe écriture. Avec des phrases à souligner dedans.
L'histoire de la narratrice est en filigrane, apparaît en fulgurance. Très poétique, dans la douleur, la reconstruction, les visages et les sensations restent flous, reste la force du lien secret, d'être la femme de l'ombre, aimée, délaissée. Celle qui doit faire le deuil.
Un livre qui questionne sur ce que l'on garde, doit garder, d'une histoire finie, et ce que l'on doit oublier, dont on doit se détacher.
J'ai été embarquée à chaque page.
Et j'ai eu envie de lire Racine (je n'ose dire relire tant ça remonte à une autre vie), le voir jouer aussi.
Je ne l'ai pas lu mais écouté : lu par Elsa Lepoivre - une de mes meilleures expériences de livres audio à ce jour (mais j'en ai encore peu - d'expériences)
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Queenie- Messages : 7155
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Re: Nathalie Azoulai
J'aimais bien Racine (dans une autre vie aussi !), tu donnes envie de se plonger dans ce roman !
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Liseron- Messages : 4308
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Nathalie Azoulai
oui, j'allais le dire, je noteLiseron a écrit:tu donnes envie de se plonger dans ce roman !
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Re: Nathalie Azoulai
On le découvre autrement, "dépoussiéré", pas franchement sympathique, un peu beaucoup obsessionnel, mais vraiment en chair. Ce que je n'avais jamais ressenti. Pour moi Racine c'était vraiment très loin, très ampoulé, très poudré et poudreux.
Essayez !
Essayez !
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Queenie- Messages : 7155
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Nathalie Azoulai
Tu donnes vraiment envie de le lire ce roman .....
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domreader- Messages : 3628
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Re: Nathalie Azoulai
Mad Men, un art de vivre
Merci @kenavo pour avoir signalé ce très bel album !
Pour celles et ceux qui ont aimé la série, un documentaire sur son origine, la réalisation des quatre premières saisons, toutes les références cinématographiques auxquelles elle renvoie, les différents personnages et le contexte historique. Très intéressant !
Agrémenté de superbes photos, il donne une envie folle de se replonger dans cet univers...
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Liseron- Messages : 4308
Date d'inscription : 02/01/2017
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Re: Nathalie Azoulai
oooh comme c'est beau de retomber sur ce fil...
un peu "oublié" cette série, même ce livre... mais tu me donnes envie de le reprendre
pas la série, elle m'a amené au bord de la follie, je ne pourrais d'ailleurs plus jamais oublier la plupart des images...
quand je l'ai découvert, on était déjà à la saison 3 ou 4 et pour reprendre mon retard j'ai fait plusieurs jours rien d'autres que regarder ces épisodes
je me rappelle la journée mémorable quand j'ai passé 23 de 24 heures devant l'ordi
un peu "oublié" cette série, même ce livre... mais tu me donnes envie de le reprendre
pas la série, elle m'a amené au bord de la follie, je ne pourrais d'ailleurs plus jamais oublier la plupart des images...
quand je l'ai découvert, on était déjà à la saison 3 ou 4 et pour reprendre mon retard j'ai fait plusieurs jours rien d'autres que regarder ces épisodes
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Re: Nathalie Azoulai
Je te comprends, il m’est plus ou moins arrivé la même chose avec Downtown Abbey ! Mais il fallait quand même que je m’arrête de temps en temps pour nourrir les gamins !!
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Liseron- Messages : 4308
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Nightingale- Messages : 2819
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Age : 56
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Re: Nathalie Azoulai
ah oui, un autre grand moment de "ma vie comme accro"Liseron a écrit:Je te comprends, il m’est plus ou moins arrivé la même chose avec Downtown Abbey
yes, la vie est belle, n'est-ce pasNightingale a écrit:Aaaaah les dingues !
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Re: Nathalie Azoulai
Titus n'aimait pas Bérénice
Le roman commence de nos jours. Une femme nommée Bérénice, est quitté par son amant, Titus, qui préfère rester avec sa femme, Roma. Bérénice est dévastée par le chagrin, et décide, en guise de thérapie, de se plonger dans l'oeuvre et la vie de Racine, qui de son point de vue, a décrit cette souffrance d'être quitté, du point de vue d'une femme, comme personne. La plus grande partie du roman va donc dérouler la vie de Racine, la création de ses oeuvres, une analyse de celles-ci.
La langue de Nathalie Azoulai dans ce roman est classique, dépouillée, elle tente de retrouver une forme d'épure, comme les pièces de Racine, tout en tentant de percer le mystère de la passion. C'est sans aucun doute très ambitieux, et cela n'est pas complètement tenu de mon point de vue dans le roman. le personnage de Racine m'a paru pendant la majeure partie du roman étrangement dépourvu de passion, tout au moins pour les femmes. Mais cette passion, le personnage de Racine imaginé par Nathalie Azoulai semble l'avoir ressenti pour un seul être, Louis XIV. Sans oublier un lieu peuplé de différents personnages, qui a été la matrice de toute sa personnalité, qu'il a renié avant d'une certaine manière y être ramené comme malgré lui vers la fin de sa vie : Port Royal. Une manière de concurrence s'instaure entre le souverain et le lieu saint et ses habitants. D'autant plus déchirant que Louis XIV semble jusqu'à un certain point partager les sentiments de Racine, et se montre d'une jalousie impitoyable vis à vis de l'homme des lettres, devenu son biographe. Et il a raison sans doute, au final, Racine semble faire un choix, et trahir le souverain pour un concept, une autre idée de l'humanité, de rapports entre les êtres, et d'idéal de vie. Ce conflit passionnel est ce qui m'a paru de plus vivant, de plus authentique, dans le livre.
C'est évidemment très contestable du point de vue historique, Racine n'a pas été cet interlocuteur privilégié, ce presque alter ego du roi que nous propose Nathalie Azoulai. Comme Molière n'a pas été ce buveur de lait aigri et pitoyable qu'elle nous dépeint. Connaissant un peu l'époque et l'histoire littéraire, j'ai été un peu gênée par moments par les inventions de l'auteure. Mais nous sommes dans un roman, et non une biographie, ce qui autorise les entorses à la vérité.
Plus gênante sont à mon sens quelques lieux communs sur l'amour, la passion. Comme par exemple : « Ce que l'on nomme amour n'est ni doux ni tendre, rien n'en est proche comme la haine, soupire-t-il. » Et il y un côté artificiel entre les deux parties du livre, la souffrance de la femme quittée, et la vie de Racine. Parce que même si ses pièces évoquent la passion, il y peu de passion amoureuse pour les femmes dans sa vie telle que nous la raconte Nathalie Azoulai, et j'aurais tendance à la suivre sur ce point, même si nous ne savons que très peu, par quelques rares lettres, de ce qu'il a pu éprouver. L'enjeu, comme je l'ai indiqué plus haut, paraît être une lutte entre le Roi, ce qu'il représente, ce qu'une allégeance implique, et Port Royal, son éthique, sa vision de la vie.
Je suis donc quelque peu mitigée suite à la lecture de ce roman, qui a d'indéniables qualités et qui se lit avec fluidité, certaines pages, vers la fin, sont très touchantes. Mais à mon sens tout cela manque d'unité, part dans des directions différentes, pas toutes convaincantes.
Je ne voudrais pas être trop négative, et ne pas décourager ceux qui voudraient lire ce roman, car encore une fois, il a de réels atouts et vaut la peine d'être découvert.
Le roman commence de nos jours. Une femme nommée Bérénice, est quitté par son amant, Titus, qui préfère rester avec sa femme, Roma. Bérénice est dévastée par le chagrin, et décide, en guise de thérapie, de se plonger dans l'oeuvre et la vie de Racine, qui de son point de vue, a décrit cette souffrance d'être quitté, du point de vue d'une femme, comme personne. La plus grande partie du roman va donc dérouler la vie de Racine, la création de ses oeuvres, une analyse de celles-ci.
La langue de Nathalie Azoulai dans ce roman est classique, dépouillée, elle tente de retrouver une forme d'épure, comme les pièces de Racine, tout en tentant de percer le mystère de la passion. C'est sans aucun doute très ambitieux, et cela n'est pas complètement tenu de mon point de vue dans le roman. le personnage de Racine m'a paru pendant la majeure partie du roman étrangement dépourvu de passion, tout au moins pour les femmes. Mais cette passion, le personnage de Racine imaginé par Nathalie Azoulai semble l'avoir ressenti pour un seul être, Louis XIV. Sans oublier un lieu peuplé de différents personnages, qui a été la matrice de toute sa personnalité, qu'il a renié avant d'une certaine manière y être ramené comme malgré lui vers la fin de sa vie : Port Royal. Une manière de concurrence s'instaure entre le souverain et le lieu saint et ses habitants. D'autant plus déchirant que Louis XIV semble jusqu'à un certain point partager les sentiments de Racine, et se montre d'une jalousie impitoyable vis à vis de l'homme des lettres, devenu son biographe. Et il a raison sans doute, au final, Racine semble faire un choix, et trahir le souverain pour un concept, une autre idée de l'humanité, de rapports entre les êtres, et d'idéal de vie. Ce conflit passionnel est ce qui m'a paru de plus vivant, de plus authentique, dans le livre.
C'est évidemment très contestable du point de vue historique, Racine n'a pas été cet interlocuteur privilégié, ce presque alter ego du roi que nous propose Nathalie Azoulai. Comme Molière n'a pas été ce buveur de lait aigri et pitoyable qu'elle nous dépeint. Connaissant un peu l'époque et l'histoire littéraire, j'ai été un peu gênée par moments par les inventions de l'auteure. Mais nous sommes dans un roman, et non une biographie, ce qui autorise les entorses à la vérité.
Plus gênante sont à mon sens quelques lieux communs sur l'amour, la passion. Comme par exemple : « Ce que l'on nomme amour n'est ni doux ni tendre, rien n'en est proche comme la haine, soupire-t-il. » Et il y un côté artificiel entre les deux parties du livre, la souffrance de la femme quittée, et la vie de Racine. Parce que même si ses pièces évoquent la passion, il y peu de passion amoureuse pour les femmes dans sa vie telle que nous la raconte Nathalie Azoulai, et j'aurais tendance à la suivre sur ce point, même si nous ne savons que très peu, par quelques rares lettres, de ce qu'il a pu éprouver. L'enjeu, comme je l'ai indiqué plus haut, paraît être une lutte entre le Roi, ce qu'il représente, ce qu'une allégeance implique, et Port Royal, son éthique, sa vision de la vie.
Je suis donc quelque peu mitigée suite à la lecture de ce roman, qui a d'indéniables qualités et qui se lit avec fluidité, certaines pages, vers la fin, sont très touchantes. Mais à mon sens tout cela manque d'unité, part dans des directions différentes, pas toutes convaincantes.
Je ne voudrais pas être trop négative, et ne pas décourager ceux qui voudraient lire ce roman, car encore une fois, il a de réels atouts et vaut la peine d'être découvert.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4820
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