Anne Tyler

Liseron a écrit: J'ai beaucoup aimé les derniers chapitres, bien rythmés et encore plus burlesques que le reste et qui, à mon avis, relancent parfaitement le récit.

Tu sais quoi? Je les complètement oubliés...

Je ne me souviens pas de la fin, je vais rezieuter:p

liseron a écrit:Je vais certainement continuer avec Anne Tyler !

Voilà une bonne initiative

Aeriale a écrit:Oui, je pense que vous allez apprécier...

Il y a des moments très drôles, Ca ne se refuse pas!

Oui des moments savoureux ! Une lecture qui fait du bien
Je ne connaissais pas Anne Tyler, c'est une belle découverte, et je ne vais pas en rester là avec elle.

Super! 

Je suis contente que tu aies accroché avec elle, toi aussi @Silou! Elle mérite que l’on s’y attarde. 

Mon préféré reste peut être Le déjeuner de la nostalgie, mais c’était mon premier. Très touchant :-)

-La danse du temps-





Nous suivons Willa 11 ans, petite fille sage et docile, sous la coupe d'une mère perturbée et d'un père trop conciliant, lors d'une dispute des parents, la retrouvons jeune étudiante à la présentation de son futur époux à ces mêmes parents, puis 20 ans plus tard, mère de 2 ados, devenue veuve suite à un accident de voiture. Et enfin (la plus grosse partie) sexagénaire parachutée à l'autre bout des USA pour s'occuper de Cheryl, 9 ans et fille de l'ex de son ainé Ian.

Entre temps, sa vie et ses choix n'auront été que soumissions. Willa, ballottée au gré des choses et surtout des attentes des autres, entre un premier mari entreprenant et un second paternaliste (et très râleur) n'a pas vu le temps venir. Marquée par cette enfance troublée, elle n'a eu de cesse de se construire un équilibre à l'opposé du modèle parental, quitte à y sacrifier son indépendance. Mais ce changement inattendu va la remettre sur pied et Willa va apprendre à exister par elle -même, loin de ses proches.

Encore un roman où il ne se passe pas grand chose, où sous les petits riens de la vie et les pensées fugaces apparaissent la complexité des rapports humains. Cela peut paraître creux voire insignifiant, pourtant, distillé par petites touches successives, Anne Tyler nous parle de la difficulté à trouver sa place et d'imposer ses désirs lorsque les évènements nous ont déterminés à être autrement.

J'aurais du mal à le conseiller, certains vont être rebuté par le style d'autant que l'histoire parait parfois assez improbable (Cette femme qui quitte illico son petit train train pour jouer le rôle de grand mère d'une gamine qu'elle ne connait pas, face à une mère peu reconnaissante, au final) il y a des incohérences. Ce n'est donc pas son meilleur et par moments, on confine un peu trop au feel good book. Mais je reste sensible à sa petite voix particulière. Avis aux amateurs :-)

Je lirai sûrement un autre roman de Anne Tyler, mais peut-être pas celui-ci alors...

Disons...Ce n'est pas le plus marquant. Pour une première approche, mieux vaut Le déjeuner de la paix ou En suivant les étoiles...ou plein d'autres!

Mais mieux vaut tester son style avant :-)

(Je pense que Anne Tyler est pour toi, @Liseron)

-Un garçon sur le pas de la porte-





L'histoire toute simple en apparence de Micah Mortimer, un quadra célibataire au quotidien rythmé comme du papier à musique. Entre son boulot d'assistance en informatique, d'homme à tout faire dans la résidence qui l'héherge en sous sol, ses occupations ménagères réglées invariablement selon les jours, et sa "bonne amie" Cassie qu'il voit quelques soirs par semaine, Micah mène un petit train train rassurant. Sa famille et ses ex le qualifieraient volontiers de maniaque mais il s'en moque. Il reste foncièrement pragmatique et déterminé à fuir le moindre engagement. La solitude comme une garantie de non souffrance. Un matin où'il revient de son footing habituel, il trouve un jeune garçon prénommé Brink sur le perron, persuadé d'être son fils.

 A partir de là, et partant dans une direction différente de celle à laquelle on pourrait s'attendre, Anne Tyler nous tisse un portrait profondément juste et très attachant d'un homme ordinaire, coincé dans ses habitudes de vieux garçon, qui peu à peu va prendre conscience des faux pas de son parcours, de l'importance de dire les choses au bon moment, de celle de les saisir quand elles sont à portée de main. Sortir de sa zone de confort et oser le risque, l'échec s'il advient plutôt que le regret de ce qui n'est plus. 

Par sa manière subtile de glisser certains détails très réalistes, de nous plonger dans les pensées de ses personnages (ici un homme pour une fois) toujours très humains et faillibles, et de montrer l'envers des choses, Anne Tyler nous embarque dans son récit sans faire de vagues, sans grands rebondissements. Tout se joue sur l'intime, le caché, ce qui se devine. Encore une fois une très bonne lecture, sensible et tendre, d'une auteure qui, l'air de rien, a l'art de creuser dans le psychisme de ses faux héros pour lesquels l'empathie est immédiate. Encore un très bon moment que je recommande.

Je vais peut-être me laisser tenter par celui-ci alors !

Liseron a écrit:Je vais peut-être me laisser tenter par celui-ci alors !

Je l'ai trouvé meilleur que le précédent, c'est vrai! 

Et le point de vue pris à partir du psychisme d'un homme est pour l'instant assez nouveau chez Anne Tyler qui jusqu'à présent adoptait surtout celui de femmes. Elle est aussi douée pour bien le capter, et comme dans ses autres récits, on plonge direct en empathie avec Micah, son héros.  

Elle a vraiment l'art de le rendre proche, sa manière de décrire les moindres faits et gestes, ses pensées secrètes, un peu comme le fait Pete Fromm. J'avais l'impression de visualiser les scènes, comme dans un film..

Un garçon sur le pas de la porte

Quel bon roman ! Je ne sais pas pourquoi mais j'ai éprouvé une profonde tendresse pour ce Micah Mortimer ! A cause de ses petites (voire grosses) manies sans doute ? Je me demande combien de lecteurs/lectrices se seront reconnus dans certains travers de ce personnage ? Un certain nombre sans doute...
Le fait est qu'Anne Tyler nous le présente d'une telle façon qu'elle le rend vraiment attachant. On a  bien envie de le bousculer mais finalement ce sont les circonstances de la vie qui vont le sortir de son petit train-train : l'arrivée impromptue de Brink, ce jeune adolescent très BCBG et dans la foulée, les retrouvailles avec une ancienne petite amie sans oublier les réprimandes affectueuses des siens, frères et sœurs qui l'adorent, une famille gentiment foutraque et loufoque, aux antipodes de ce qu'il est, lui.
L'écriture très fluide de l'auteure et le regard qu'elle porte sur son personnage, affectueux et plein d'ironie, font de ce court roman une lecture rapide et très agréable, un petit bonbon qu'on savoure avec beaucoup de plaisir.
Et tout comme @aeriale, j'en verrais bien une adaptation cinématographique !

Oh, quelle bonne surprise de voir que tu l'as aimée, @Liseron :-) 

Le roman bien sûr, et son personnage principal si attachant grâce à ses failles. 

J'espère que tu en liras d'autres d'elle, ce sont toujours des histoires dans lesquelles on se sent immédiatement en empathie

Un garçon sur le pas de la porte



Bon.
Heureusement qu'il est court ce roman. Sinon j'aurais lâché avant la fin, et encore je me suis un peu forcé pour finir.
Je suis vraiment passé à côté.
Ce personnage ne m'a pas intéressé, pas touché. En plus, ça tourne sans cesse autour de son boulot dans l'informatique, et franchement il n'en faut pas plus pour me gonfler !
Le thème du titre, finalement, est assez peu exploité, c'est même anecdotique, je trouve. Dommage.
Le style, que dire ?... beaucoup, beaucoup de dialogues, j'avais presque l'impression de lire une pièce et pas un roman ; je concède toutefois à l'auteure un vrai talent pour ces scènes dialoguées (c'est frais, bien amené, de bonnes réparties, on s'y retrouve), mais trop de dialogues pour moi, c'est souvent le signe d'un roman moyen sur le plan de l’écriture.
Bref, vous l'aurez compris, ça n'a pas été une réussite pour moi. Non pas que ce soit franchement mauvais, mais allez, je qualifierais ce roman de "gentil".

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French Braid / Nos tendres cruautés

Présentation de l’éditeur
« Force est de constater que, même lorsque les Garrett parvenaient à se réunir, la sauce ne prenait jamais. »

Anne Tyler raconte comme personne les affaires de familles. Elle transforme la banalité du quotidien en quelque chose d’extraordinaire. Et toujours avec humour et finesse.
Des années 1950 à la pandémie, l’écrivaine brosse un portrait doux-amer de l’Amérique, tissant sur trois générations les tendres cruautés d’une famille de Baltimore.

Comme je l’ai déjà mentionné sur ce fil, j’ai beaucoup lu Anne Tyler dans le temps… puis j’ai fait une pause, puis je l’ai retrouvé… pour l’oublier une fois de plus. Mais elle est persévérante, la revoilà.

Et en ce qui me concerne, avec un petit bonbon qui ne se refuse pas.

Entre 1959 et 2020, on va retrouver dans huit chapitres différents membres d’une famille. Tout comme le titre anglais l’indique, comme dans une tresse française, ils vont se mélanger, se heurter, s’unir et bien qu’il y ait différentes parties, ils forment finalement un beau motif.

Mais pour quelqu’un en dehors, ils donnaient cette idée :

A passerby would never guess the Garretts even knew each other, They looked so scattered, and so lonesome.


Je dois avouer que j’adore le principe que Anne Tyler utilise ici : raconter son histoire sur un laps de temps assez grand et donner voix à plus d’une génération. Mais en fermant le livre, ce procédé donne aussi un coup de blues -  en moins de 300 pages, on voit p.ex. au début un jeune garçon de 6 ans et au dernier chapitre il en a 69… pfff… déjà que la vie passe trop vite, en voilà un rythme qui est déprimant !


Mercy [la mère de famille] was like those cats who fail to recognize their own kittens after they’ve grown up.


Mais bon, sinon j’ai adoré faire partie de ce beau monde et de leurs petits et grands remous.

Très bonne nouvelle! Je n’avais pas vu cette dernière parution...

Encore une énieme envie @Kenavo, et tu en es responsable!! 

yessss