Jiro Taniguchi
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Jiro Taniguchi
Jirō Taniguchi est un auteur de mangas seinen et gekiga, né le 14 août 1947 à Tottori, au Japon.
source et suite
Dernière édition par Kenavo le Mar 24 Jan - 13:16, édité 1 fois
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George Gershwin
Re: Jiro Taniguchi
Les Gardiens du Louvre
Présentation de l’éditeur
Au terme d'un voyage collectif en Europe, un dessinateur japonais fait étape en solitaire à Paris, dans l'idée de visiter les musées de la capitale. Mais, cloué au lit de sa chambre d'hôtel par une fièvre insidieuse, il se trouve confronté avant tout à une forme de solitude absolue, celle des souffrants en terre étrangère, privés de tout recours immédiat au cœur de l'inconnu.
Alors que le mal lui laisse quelque répit, il met son projet à exécution, et se perd dans les couloirs bondés du Louvre. Très vite, il sera amené à découvrir bien des facettes insoupçonnées de ce musée-monde, à la rencontre d'œuvres et d'artistes de diverses époques, au cours d'un périple oscillant entre rêve et réalité, qui le mènera pour finir à la croisée des chemins entre tragédie collective et histoire personnelle.
Avec cet album en forme de voyage intérieur, Jirô Taniguchi nous invite à une traversée temporelle et artistique à la découverte d'un esprit des lieux, sous la houlette de quelques figures tutélaires, familières ou méconnues... Car le Louvre a ses gardiens !
Je ne vais pas trouver des mots pour exprimer mon enchantement, mais c’est vraiment LE grand coup de coeur… et certainement mon favori de Taniguchi – et je suis déjà super fan et adore tout de lui, mais là, il vient de se dépasser !
J’ai cherché un peu sur le net pour vous donner des aspects des planches, mais en dehors du contexte, aucune de celle que j’ai trouvée donne une bonne impression, je laisse donc de côté.
Depuis mes débuts avec cette série, La bande dessinée au musée, je suis adepte de cette initiative et je me réjouis de chaque nouvel album… et bien que je vois chacun dans son idée, son approche, ses planches comme livre individuel qui m’a bien plu, je pense que Les Gardiens du Louvre est pour moi le bijou de cette collection.
Extra !
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George Gershwin
Re: Jiro Taniguchi
Scénario : Masayuki Kusumi
Les Rêveries d’un gourmet solitaire
Il s’agit d’une suite de Le Gourmet solitaire dont je m'autorise de copier un extrait du très beau et bon commentaire de Céline:
Je pourrais presque reprendre ces phrases pour parler de Les rêveries d'un gourmet solitaire.
À part les mets et les quartiers que notre héros visite, il s’agit du même principe. Le gourmet se trouve au début de chaque chapitre dans un quartier de Tokyo et réalise qu’il a faim… il se met donc à la recherche d’un endroit pour rassasier ses envies et il trouve différents lieux, différents plats… et c’est un vrai délice !
Si on se laisse guider par Kusumi et Taniguchi on découvre Tokyo… la cuisine japonaise, et même parfois une pizza ou autres pats…
Si on ne lit que le résumé, cela donne l’impression qu’on ne va qu’avoir des images de quelqu’un qui est en train de manger… mais c’est bien plus… et j’ai adoré ma visite gourmande de cette ville !
Petit conseil : en aucun cas lire ce livre quand on a faim
À noter qu’on a aussi publié Le Gourmet solitaire avec une nouvelle couverture qui s’associe avec le deuxième livre du gourmet solitaire
Les Rêveries d’un gourmet solitaire
Présentation de l’éditeur
C'est un manga extraordinaire, sur la vie ordinaire d'un homme ordinaire et qui aime les petits plaisirs de la vie. Au fil de ces instants de quotidien, on se laisse emporter dans un voyage à travers la cuisine japonaise ; on a hâte de découvrir le prochain mets avec le narrateur.
Le talent de Jirô Taniguchi nous enivre et on se laisse perdre avec plaisir dans ces petits riens. Cette fois-ci, on découvre un peu plus du Japon : Tokyo, bien sûr, mais également les départements de Shizuoka ou Tottori. Et on finit en beauté avec Paris, où notre gourmet solitaire savoure une cuisine algérienne, pour notre plus grand plaisir.
Il s’agit d’une suite de Le Gourmet solitaire dont je m'autorise de copier un extrait du très beau et bon commentaire de Céline:
...nous suivons les déambulations et les monologues de cet anonyme, curieux de tout et amateur de "plaisirs minuscules" , à travers divers quartiers de Tôkyô et quelques autres villes où l'emmènent ses affaires. Et où il se retrouve toujours, à diverses heures du jour et de la nuit, l'estomac dans les talons et donc à la recherche d'un endroit où se rassasier.
Chaque chapitre est donc consacré à la fois à un quartier, à un lieu emblématique de la restauration japonaise et à un plat typique, mêlant intimement géographie urbaine, sociale et gastronomique. Nous apprenons donc beaucoup en accompagnant le gourmet de nomiya (troquet) en sushi-bar, d'échoppe de rue en pâtisserie traditionnelle, en passant par un stade de baseball, un conbini (supérette), la terrasse d'un grand magasin, le Shinkansen, la cafétéria d'un parc tranquille, un restaurant de bord de mer...
Je pourrais presque reprendre ces phrases pour parler de Les rêveries d'un gourmet solitaire.
À part les mets et les quartiers que notre héros visite, il s’agit du même principe. Le gourmet se trouve au début de chaque chapitre dans un quartier de Tokyo et réalise qu’il a faim… il se met donc à la recherche d’un endroit pour rassasier ses envies et il trouve différents lieux, différents plats… et c’est un vrai délice !
Si on se laisse guider par Kusumi et Taniguchi on découvre Tokyo… la cuisine japonaise, et même parfois une pizza ou autres pats…
Si on ne lit que le résumé, cela donne l’impression qu’on ne va qu’avoir des images de quelqu’un qui est en train de manger… mais c’est bien plus… et j’ai adoré ma visite gourmande de cette ville !
Petit conseil : en aucun cas lire ce livre quand on a faim
À noter qu’on a aussi publié Le Gourmet solitaire avec une nouvelle couverture qui s’associe avec le deuxième livre du gourmet solitaire
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George Gershwin
Re: Jiro Taniguchi
Merci pour ce fil et de me citer Kenavo (j'suis flattée ).
Toujours pas lu celui-ci mais Le Gourmet solitaire était super en effet!
Toujours pas lu celui-ci mais Le Gourmet solitaire était super en effet!
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jiro Taniguchi
ton commentaire était sublime...
tu devrais aimer la suite, autant que tu as aimé le premier...Céline a écrit:Toujours pas lu celui-ci mais Le Gourmet solitaire était super en effet!
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George Gershwin
Re: Jiro Taniguchi
Super ce fil !!! J'aime vraiment beaucoup ce qu'il fait.
J'avais lu Le promeneur et Quartier lointain, j'ai tendance à les confondre. Il me semble que le second est plus étoffé, mais que le thème est le même. Et j'adore son graphisme, très fin et soucieux des détails. Quelqu'un disait que les changements de plans faisaient penser à du cinéma. C'est tout à fait ça! D'ailleurs je crois bien qu'il a fait des études de cinéma.
Et j'avais beaucoup aimé ce côté un peu nostalgique, ce regard vers le passé. Vous me donnez envie de les relire...
Je note Le gardien du Louvre!
J'avais lu Le promeneur et Quartier lointain, j'ai tendance à les confondre. Il me semble que le second est plus étoffé, mais que le thème est le même. Et j'adore son graphisme, très fin et soucieux des détails. Quelqu'un disait que les changements de plans faisaient penser à du cinéma. C'est tout à fait ça! D'ailleurs je crois bien qu'il a fait des études de cinéma.
Et j'avais beaucoup aimé ce côté un peu nostalgique, ce regard vers le passé. Vous me donnez envie de les relire...
Je note Le gardien du Louvre!
Dernière édition par Aeriale le Dim 29 Nov - 16:59, édité 2 fois
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jiro Taniguchi
Si on s'intéresse à la littérature japonaise, sa grande fresque en 5 tomes Au temps de Botchan sur la vie culturelle de l'ère Meiji (1868-1912) est un incontournable. On y retrouve Sôseki (ci-dessous) et on y découvre plein auteurs inconnus ici.
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Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jiro Taniguchi
Tout comme toi, j'ai adoré Quartier lointain et ce côté nostalgique était un vrai plus...Aeriale a écrit:Et j'avais beaucoup aimé ce côté un peu nostalgique, ce regard vers le passé.
ma première rencontre avec lui... et cela reste un très bon souvenir de lecture...Céline a écrit:Si on s'intéresse à la littérature japonaise, sa grande fresque en 5 tomes Au temps de Botchan sur la vie culturelle de l'ère Meiji (1868-1912) est un incontournable. On y retrouve Sôseki (ci-dessous) et on y découvre plein auteurs inconnus ici.
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Re: Jiro Taniguchi
Taniguchi, 14/08/1947 - 11/02/2017.
Les éditions Casterman ont annoncé samedi 11 février la mort du mangaka japonais Jiro Taniguchi, à l’âge de 69 ans. Il était notamment l’auteur de Quartier lointain (1998), son plus grand succès en France, mais aussi de L’Homme qui marche (1995) et Rêveries d’un gourmet solitaire (2016). Il suivait des soins médicaux difficiles ces dernières semaines, selon son entourage.
eXPie- Messages : 777
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: Jiro Taniguchi
j'ai vu cette nouvelle hier soir... triste...
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George Gershwin
Re: Jiro Taniguchi
Oh oui, quelle tristesse! On en parlait hier et c'est tout un univers de rêve et de cette fraicheur un peu candide qui s'en va avec lui.
Taniguchi nous apportait tout cela, il va terriblement nous manquer. Du coup je vais me procurer ceux qui me manquent
Taniguchi nous apportait tout cela, il va terriblement nous manquer. Du coup je vais me procurer ceux qui me manquent
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jiro Taniguchi
Un ciel radieux
Un soir, un jeune motard est renversé par une camionnette. Le conducteur du véhicule, Kazuhiro, tombe dans le coma et meurt quelques jours après sans avoir repris connaissance, alors que le jeune Takuya sort de son état de mort cérébrale. Peu à peu, et presque miraculeusement il récupère tous ses sens et revient à la vie.
Tout se complique quand Takuya de retour chez lui ne reconnait plus ses parents ni sa soeur et se rend compte qu'il est juste l'enveloppe corporelle de ce jeune garçon, alors que son vrai moi est celui de Kazuhiro. Il n'a alors de cesse de retrouver sa femme et lui dire tous ses manques, les regrets qui l'ont miné de ne pas avoir été assez présent ou trop accroc à son travail lorsqu'il était en vie.
Encore le thème du regret, du retour sur le passé. De dire les choses quand il est temps mais là traité différemment que pour Quartier Lointain ou Le promeneur du fait de la part que prend le fantastique. Pourtant tout est très réaliste, chaque détail est montré, et c'est plutôt bien retranscrit dans le dessin. On voit bien le problème majeur de la vie des japonais qui est ce temps passé à bosser et qui entrave gravement leurs relations avec leurs proches. Mais j'ai moins accroché, un peu trop naïf ou carrément trop bizarre cette histoire qui s'emmêle un peu les pinceaux lorsqu'elle doit être couchée sur le papier. Un bon moment quand même :-)
Mais qui croira mon histoire ? Moi-même, parfois, je me demande si tout cela est réellement arrivé..
Un soir, un jeune motard est renversé par une camionnette. Le conducteur du véhicule, Kazuhiro, tombe dans le coma et meurt quelques jours après sans avoir repris connaissance, alors que le jeune Takuya sort de son état de mort cérébrale. Peu à peu, et presque miraculeusement il récupère tous ses sens et revient à la vie.
Tout se complique quand Takuya de retour chez lui ne reconnait plus ses parents ni sa soeur et se rend compte qu'il est juste l'enveloppe corporelle de ce jeune garçon, alors que son vrai moi est celui de Kazuhiro. Il n'a alors de cesse de retrouver sa femme et lui dire tous ses manques, les regrets qui l'ont miné de ne pas avoir été assez présent ou trop accroc à son travail lorsqu'il était en vie.
Encore le thème du regret, du retour sur le passé. De dire les choses quand il est temps mais là traité différemment que pour Quartier Lointain ou Le promeneur du fait de la part que prend le fantastique. Pourtant tout est très réaliste, chaque détail est montré, et c'est plutôt bien retranscrit dans le dessin. On voit bien le problème majeur de la vie des japonais qui est ce temps passé à bosser et qui entrave gravement leurs relations avec leurs proches. Mais j'ai moins accroché, un peu trop naïf ou carrément trop bizarre cette histoire qui s'emmêle un peu les pinceaux lorsqu'elle doit être couchée sur le papier. Un bon moment quand même :-)
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jiro Taniguchi
L’homme qui marche
Après ma lecture de Les mensonges de la mer et la mention de Jirô Taniguchi, j’avais envie de le retrouver dans un de ses livres.Présentation de l’éditeur
A l'heure où d'autres se laissent accaparer par les obligations et les tracasseries quotidiennes, happer par la course toujours plus effrénée des jours qui défilent, lui sait prendre le temps. Lui, c'est l'homme qui marche. Odes aux moments volés, aux détours parfois oisifs et aux plaisirs simples de la promenade, ses déambulations en apparence anodines sont autant d'invitations à laisser le spectacle du monde nous révéler nos paysages intérieurs.
L’homme qui marche fait partie de ceux que je n’avais pas encore lus. Ma balade à côté de cet homme était revigorante.
J’aime la façon de Taniguchi pour montrer ces quelques moments ‘anodins’ où rien de spécial se fait, mais dont la beauté des images emporte le lecteur.
Différents angles de vue, souvent pas de dialogue, mais des petits mots qui ‘racontent’ les bruits autour du marcheur… on le suit avec intérêt.
Même avec toutes les images en noir et blanc, la nature est resplendissante dans ces illustrations.
J’en ressors enthousiaste !
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George Gershwin
Re: Jiro Taniguchi
La Forêt Millénaire
Jirô Taniguchi avait prévu de créer entre trois et cinq albums racontant l’histoire de Wataru.Présentation de l’éditeur
Dernière création de Jirô Taniguchi, cette bande dessinée en couleurs occupe une place à part dans l'œuvre du maître. Suite au divorce de ses parents et à la maladie de sa mère, Wataru est accueilli par ses grands-parents. Pour le jeune garçon tokyoïte, cette nouvelle vie à la campagne est un bouleversement. Il découvre sa nouvelle école, son nouvel environnement.
La forêt en particulier l'impressionne et semble lui communiquer une force presque surnaturelle, venue du fonds des âges. Lorsqu’il devra faire ses preuves face au groupe d’enfants qui le mettent au défi, c'est d'elle que lui viendra un courage intérieur qui lui était inconnu.
Les pages en couleurs et à l'italienne de Jirô Taniguchi nous invitent à la contemplation de cette nature séculaire. Elles seront complétées d'un entretien poussé avec l'éditeur japonais de Jirô Taniguchi et du matériel inédit provenant des carnets personnels de l'auteur.
Malheureusement il n’a eu le temps d’en finir le premier.
Je suis loin d’avoir lu tous les livres de lui, mais cela reste triste de savoir qu’il ne va pas avoir du nouveau de lui.
Autant apprécier cette dernière création.
J’ai beaucoup aimé son approche de combiner manga et BD française avec le format à l’italienne.
Les scènes de nature sont sublimes, le lecteur immerge totalement dans cette forêt… extra.
L’entretien de son éditeur japonais à la fin du livre, mentionne un autre livre, La montagne magique. Il semble avoir un sujet similaire que celui-ci. Je l’ai noté pour ma prochaine lecture.
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Re: Jiro Taniguchi
La Montagne Magique
Présentation de l’éditeur
1967. Ken’ichi, 11 ans, orphelin de père, passe l’été dans la ville provinciale de Tottori, en compagnie de sa petite soeur et de ses grands-parents. Bien que ce soit les vacances, l’ambiance est pesante : la mère de Ken’ichi vient d’être hospitalisée pour une grave maladie. C’est dans ce contexte de tensions et de menaces, alors que le garçon esseulé erre chaque jour sans but dans les ruines du château perché sur la montagne de Tottori, réputé héberger des créatures fantastiques, que Ken’ichi vit une expérience extraordinaire. Il est “contacté” télépathiquement par une grande salamandre, captive d’un vivarium au musée local… L’animal lui propose un pacte : exaucer n’importe lequel de ses voeux si le garçon lui redonne la liberté et lui permet de regagner son royaume, sous la montagne du château, où jaillit une source merveilleuse…
Après ma lecture de La Forêt Millénaire j’avis envie de retrouver Jirô Taniguchi dans cette Montagne Magique.
C’est plus onirique que ce dernier album mais tout aussi impressionnant.
Dans un avant-propos Taniguchi parle de cet album étant son premier exploit de combiner manga et BD européenne. Défi réussi.
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