Georges Simenon
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Georges Simenon
Georges Simenon est un écrivain belge francophone né à Liège (Belgique), officiellement, le 13 février 1903 et mort à Lausanne (Suisse) le 4 septembre 1989.
L'abondance et le succès de ses romans policiers (notamment les « Maigret ») éclipsent en partie le reste de son œuvre.
source et suite
Série Maigret
1929 Pietr-le-Letton
1930 Le Charretier de "La Providence"
1931 Monsieur Gallet, décédé
1931 Le Pendu de Saint-Pholien
1931 La Tête d'un homme
1931 Le Chien jaune
1931 La Nuit du carrefour
1931 Un crime en Hollande
1931 Au rendez-vous des Terre-Neuvas
1931 La Danseuse du Gai-Moulin
1931 La Guinguette à deux sous
1932 L'Ombre chinoise
1932 L'Affaire Saint-Fiacre
1932 Chez les Flamands
1932 Le Port des brumes
1932 Le Fou de Bergerac
1932 Liberty bar
1933 L'Ecluse n°1
1933 Maigret
1942 Les Caves du Majestic
1942 La Maison du juge
1942 Cécile est morte
1944 Signé Picpus
1944 Félicie est là
1944 L'inspecteur Cadavre
1947 Maigret se fâche
1947 Maigret à New York
1948 Les Vacances de Maigret
1948 Maigret et son mort
1949 La Première Enquête de Maigret
1949 Mon ami Maigret
1949 Maigret chez le coroner
1950 Maigret et la vieille dame
1950 L'Amie de madame Maigret
1951 Les Mémoires de Maigret
1951 Maigret au Picratt's
1951 Maigret en meublé
1951 Maigret et la Grande Perche
1952 Maigret, Lognon et les gangsters
1952 Le Revolver de Maigret
1953 Maigret et l'homme du banc
1953 Maigret a peur
1953 Maigret se trompe
1954 Maigret à l'école
1954 Maigret et la jeune morte
1954 Maigret chez le ministre
1955 Maigret et le corps sans tête
1955 Maigret tend un piège
1956 Un échec de Maigret
1957 Maigret s'amuse
1957 Maigret voyage
1958 Les Scrupules de Maigret
1959 Une confidence de Maigret
1959 Maigret et les témoins récalcitrants
1960 Maigret aux assises
1960 Maigret et les vieillards
1961 Maigret et le voleur paresseux
1962 Maigret et les braves gens
1962 Maigret et le client du samedi
1963 Maigret et le clochard
1963 La Colère de Maigret
1964 Maigret et le fantôme
1964 Maigret se défend
1965 La Patience de Maigret
1966 Maigret et l'affaire Nahour
1967 Le Voleur de Maigret
1968 Maigret à Vichy
1968 Maigret hésite
1968 L'Ami d'enfance de Maigret
1969 Maigret et le tueur
1970 Maigret et le marchand de vin
1970 La Folle de Maigret
1971 Maigret et l'homme tout seul
1971 Maigret et l'indicateur
1972 Maigret et Monsieur Charles
Dernière édition par kenavo le Mer 17 Avr - 1:00, édité 1 fois
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George Gershwin
Re: Georges Simenon
Un Noël de Maigret
Présentation de l’éditeur
C’était chaque fois la même chose. Il avait dû soupirer en se couchant :
– Demain, je fais la grasse matinée.
Et Mme Maigret l’avait pris au mot, comme si les années ne lui avaient rien enseigné, comme si elle ne savait pas qu’il ne fallait attacher aucune importance aux phrases qu’il lançait de la sorte. Elle aurait pu dormir tard, elle aussi. Elle n’avait aucune raison pour se lever de bonne heure.
Ces nouvelles ont été écrites entre 1947 et 1950.
Seule une des trois nouvelles du recueil, "Un Noël de Maigret", met en scène le célèbre commissaire.
Si je peux me fier à ma mémoire, ma seule et unique rencontre avec Maigret était lors d’une lecture en classe…
J’ai vu quelques-unes des adaptations télé, mais jamais trop tenté de poursuivre.
Mais, comme souvent, Noël change tout !
En voyant ce titre, je n’ai pas hésité et je l’ai mis dans ma tablette.
Je ne me suis pas rendue compte qu’il s’agit en fait d’un recueil de trois nouvelles et que seulement la première met en scène le commissaire.
Mais elle fait presque la moitié du livre et c’est une bonne lecture de saison.
Le commissaire ne va pas quitter, ou presque, son appartement… et il va quand même arriver à résoudre l’énigme.
J’étais happée dès la première page.
Etonnamment je ne lis pratiquement jamais de romans policier et voilà ma troisième lecture, après Ngaio Marsh et Anne Perry. On va dire que la saison festive était un peu plus captivante que d’habitude...
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George Gershwin
Re: Georges Simenon
Il faut que j'y revienne à Simenon, j'ai encore en tête "Le fantôme du chapelier", quel univers sombre !
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Georges Simenon
oui, ce livre m'a aussi donné envie de continuer avec lui...
j'en ai lu d'autres, sans Maigret, entre autre Trois chambres à Manhattan qui me reste en très bonne mémoire (si je ne me trompe, c'est sa seule 'histoire d'amour' qu'il ait écrit... mais rien de rose-bonbon, c'était bien)
j'en ai lu d'autres, sans Maigret, entre autre Trois chambres à Manhattan qui me reste en très bonne mémoire (si je ne me trompe, c'est sa seule 'histoire d'amour' qu'il ait écrit... mais rien de rose-bonbon, c'était bien)
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George Gershwin
Re: Georges Simenon
Ah, tiens, je comptais justement lire Le Noël de Maigret le jour de Noël!
Merci pour ce fil, j'en profite pour copier un commentaire que j'avais posté en 2011.
La boule noire
1955
A force de travail, Walter Higgins, issu d'un milieu modeste et parti de très bas, s'est élevé dans la hiérarchie des supermarchés Fairfax. A 45 ans, il est directeur de celui de Williamson, petite ville du Connecticut, sa femme attend leur cinquième enfant et ils ont une jolie maison neuve dans un quartier aisé. Pour consacrer sa réussite sociale et être officiellement intégré à la communauté des notables de Williamson, au côté des industriels, avocats et médecins de la ville, il ne lui manque qu'une chose, désirée par dessus tout: être membre du très sélect Country Club.
Quand le roman débute, il attend avec anxiété de savoir si sa candidature a été acceptée. Hélas, au moment du vote, quelqu'un a déposé une boule noire au milieu des boules blanches, signifiant par là son opposition à l'entrée d'Higgins au club. Pour Higgins, le monde s'écroule avec ce rejet...
Ce roman court mais dense et chargé en suspense nous fait suivre l'itinéraire social et psychologique d'un homme au sein de cette société américaine où la notion d'appartenance est fondamentale, où il faut faire partie d' un groupe, d'un club, d' une communauté pour exister aux yeux des autres. Ayant tourné le dos à ses origines mais rejeté par le groupe dans lequel il aspire à entrer, Higgins se retrouve comme dépourvu d'identité sociale et même personnelle, il ne comprend pas les raisons de cet échec, son élan est coupé, tous ses principes sont ébranlés. Il entame alors une sorte de remise en question de lui-même et de son univers familier . Il va s'apercevoir à quel point la société américaine, où tout semble à priori possible à celui qui travaille dur, est en fait inégalitaire, gouvernée par les préjugés et les faux-semblants, et l'intégration n'y est pas si facile.
Ecrit en France mais après le long séjour américain (10 ans) de Simenon, La Boule Noire pourrait avoir pour auteur un John Cheever ou un Richard Yates, dans cette manière qu'il a de dépeindre cette petite ville américaine des années 50, avec sa grand-rue, ses banlieues proprettes aux jolies maisons et aux pelouses soignées, son lac et ses canots, un décor idyllique et paisible, mais aussi son envers, bien moins joli.
Je recommande chaudement!
Merci pour ce fil, j'en profite pour copier un commentaire que j'avais posté en 2011.
La boule noire
1955
A force de travail, Walter Higgins, issu d'un milieu modeste et parti de très bas, s'est élevé dans la hiérarchie des supermarchés Fairfax. A 45 ans, il est directeur de celui de Williamson, petite ville du Connecticut, sa femme attend leur cinquième enfant et ils ont une jolie maison neuve dans un quartier aisé. Pour consacrer sa réussite sociale et être officiellement intégré à la communauté des notables de Williamson, au côté des industriels, avocats et médecins de la ville, il ne lui manque qu'une chose, désirée par dessus tout: être membre du très sélect Country Club.
Quand le roman débute, il attend avec anxiété de savoir si sa candidature a été acceptée. Hélas, au moment du vote, quelqu'un a déposé une boule noire au milieu des boules blanches, signifiant par là son opposition à l'entrée d'Higgins au club. Pour Higgins, le monde s'écroule avec ce rejet...
Ce roman court mais dense et chargé en suspense nous fait suivre l'itinéraire social et psychologique d'un homme au sein de cette société américaine où la notion d'appartenance est fondamentale, où il faut faire partie d' un groupe, d'un club, d' une communauté pour exister aux yeux des autres. Ayant tourné le dos à ses origines mais rejeté par le groupe dans lequel il aspire à entrer, Higgins se retrouve comme dépourvu d'identité sociale et même personnelle, il ne comprend pas les raisons de cet échec, son élan est coupé, tous ses principes sont ébranlés. Il entame alors une sorte de remise en question de lui-même et de son univers familier . Il va s'apercevoir à quel point la société américaine, où tout semble à priori possible à celui qui travaille dur, est en fait inégalitaire, gouvernée par les préjugés et les faux-semblants, et l'intégration n'y est pas si facile.
Ecrit en France mais après le long séjour américain (10 ans) de Simenon, La Boule Noire pourrait avoir pour auteur un John Cheever ou un Richard Yates, dans cette manière qu'il a de dépeindre cette petite ville américaine des années 50, avec sa grand-rue, ses banlieues proprettes aux jolies maisons et aux pelouses soignées, son lac et ses canots, un décor idyllique et paisible, mais aussi son envers, bien moins joli.
Je recommande chaudement!
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Georges Simenon
J'ai eu une grande époque (très lointaine) Simenon où j'ai dû lire à peu près tous les Maigret et pas mal de ses autres romans. J'ai une tendresse particulière pour Trois chambres à Manhattan, en effet pas rose-bonbon du tout, mais avec un coin de ciel bleu (toutes proportions gardées, un peu comme Au Bonheur des dames chez Zola)
kenavo a écrit:oui, ce livre m'a aussi donné envie de continuer avec lui...
j'en ai lu d'autres, sans Maigret, entre autre Trois chambres à Manhattan qui me reste en très bonne mémoire (si je ne me trompe, c'est sa seule 'histoire d'amour' qu'il ait écrit... mais rien de rose-bonbon, c'était bien)
Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Georges Simenon
Encore en rodage, j'ai raté ma citation de Kenavo ci-dessus. J'essaierai de faire mieux la prochaine fois…
Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Georges Simenon
Trois chambres à Manhattan est aussi un (bon) film français réalisé par Marcel Carné et sorti en 1965, d'après le roman de Simenon, avec Annie Girardot et Maurice Ronet.
Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Georges Simenon
j'aime bien ce 'coin de ciel bleu'... et tu me donnes envie de tenter Au Bonheur des damesMoune a écrit:J'ai une tendresse particulière pour Trois chambres à Manhattan, en effet pas rose-bonbon du tout, mais avec un coin de ciel bleu (toutes proportions gardées, un peu comme Au Bonheur des dames chez Zola)
je l'ai arrangé... tu vas y arriverMoune a écrit:Encore en rodage, j'ai raté ma citation de Kenavo ci-dessus. J'essaierai de faire mieux la prochaine fois…
c'est étrange, mais il y a des livres où je me mets à la recherche pour voir les adaptations... pour Trois chambres à Manhattan, je n'ai pas envie de voir cette histoire en film, je voudrais garder mes propres images...Moune a écrit:Trois chambres à Manhattan est aussi un (bon) film français réalisé par Marcel Carné et sorti en 1965, d'après le roman de Simenon, avec Annie Girardot et Maurice Ronet.
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George Gershwin
Re: Georges Simenon
Merci !kenavo a écrit:je l'ai arrangé... tu vas y arriver
J'ai eu aussi ma période Zola et j'ai fini par arrêter à cause d'un certain écoeurement. Mais Au Bonheur des dames est très bien : instructif (les débuts des grands magasins, de la pub etc, avec les conséquences sur le petit commerce : encore très actuel) et en même temps c'est un très bon roman.
Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Georges Simenon
Trois chambres à Manhattan est quand même un bon film (Carné, Girardot et Ronet, ce n'est pas rien). Évidemment, le livre est plus "complet", préférable, mais le film peut être tenté si la lecture du livre est lointaine, ça ne devrait pas trop gêner. Et puis, comme le livre est assez court, pourquoi ne pas le relire ensuite ?
Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Georges Simenon
tu sors des arguments valables...
je n'ai pas de télé, mais je vais demander à mon frère qui a accès à un site de films, s'il le trouve, je vais tenter l'aventure...
et en effet, envie de relire!
et Zola est hébergé
je n'ai pas de télé, mais je vais demander à mon frère qui a accès à un site de films, s'il le trouve, je vais tenter l'aventure...
et en effet, envie de relire!
et Zola est hébergé
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George Gershwin
Re: Georges Simenon
Kenavo a écrit:
Un Noël de Maigret
Le commissaire ne va pas quitter, ou presque, son appartement… et il va quand même arriver à résoudre l’énigme.
C'est vrai qu'il est très fort sur ce coup-là le fameux commissaire.
Pour une fois, Maigret enquête quasiment depuis son fauteuil sur un événement qui s'est passé dans "un monde proche du sien, dans une maison qui aurait pu être sa maison", ce qui le déroute particulièrement. Heureusement qu'il a sa fameuse intuition, et aussi de braves et efficaces adjoints de garde le jour de Noël au Quai des Orfèvres!
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui se lit en deux bouchées comme une bonne bûche au chocolat, et tout particulièrement l'atmosphère toute cotonneuse et froide de ce jour férié qui s'écoule au ralenti...
Il lui sourit vaguement, comme quand il ne savait pas ce qu’elle avait dit, et se replongea dans la contemplation de la salamandre. Il y avait au moins dix poêles semblables dans la maison, avec le même ronron, dix salles à manger qui avaient la même odeur de dimanche, et sans doute en allait-il ainsi dans la maison d’en face. Chaque alvéole contenait sa vie paresseuse, en sourdine, avec du vin sur la table, des gâteaux, le carafon de liqueur qu’on allait prendre dans le buffet, et toutes les fenêtres laissaient entrer la lumière grise et dure d’un jour sans soleil.
Même la jolie fin a un côté Noël.
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Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Georges Simenon
on se retrouve sur le même avis... lecture idéale pour NoëlCéline a écrit:J'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui se lit en deux bouchées comme une bonne bûche au chocolat, et tout particulièrement l'atmosphère toute cotonneuse et froide de ce jour férié qui s'écoule au ralenti...
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