Raymond Carver
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Raymond Carver

Raymond Carver naît en 1938 dans l’Oregon d’un père ouvrier de scierie que l’alcool et la pauvreté tuent à 53 ans.
À vingt ans, il a déjà une femme, deux enfants… et pas d’emploi stable. En même temps que ses petits boulots, il suit des cours d’écriture à l’université à partir de 1958, d’abord au collège d’Etat de Chico avec l’écrivain John Gardner qui suit l’élaboration de ses premières nouvelles.
En effet, comme il doit vivre et ne peut se concentrer longtemps, explique Carver, il écrit court, des choses qui peuvent se placer à droite et à gauche : des nouvelles et des poèmes (c’est encore plus court), des poèmes qui ont souvent l’allure de petites histoires.
Aucun fer ne peut transpercer et glacer le cœur humain avec autant de force qu’un point placé au bon endroit." Raymond Carver, dans À propos de Where I’m calling from. Admirateur de Tolstoï, Tchekov, de Sherwood Anderson et d’Hemingway, il contribue à la renaissance de la nouvelle américaine dans les années 80, en l’orientant vers une "fiction réaliste" , réinventée sous le terme " minimaliste": absence de discours politico-économico-social, objectivité à tout prix dans les choses et les personnages; briéveté du style; sensibilité; absebce de clichés.
Celui qui se décrivait lui-même" comme une cigarette avec un corps attaché avec."meurt en 1988 d'un cancer du poumon.
Aeriale- Messages : 10943
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Raymond Carver
Parlez moi d'amour

Dans cette suite de nouvelles, Raymond Carver nous livre des instantanés de vie où des couples subissent, plus qu'ils ne l'entretiennent, un amour qui s'essouffle. Pourtant ils s'y accrochent, veulent croire au bonheur ("Les oies sauvages") mais la monotonie, les désillusions et la fuite dans l'alcool viennent gâcher leurs espérances.("Gloriette", "Une conversation sérieuse") Toujours la réalité les rattrape.
Carver les capte à ce point de rupture, dans un moment où cachés dans le quotidien, une indicible lumière ou le noir absolu sont tapis pas loin. Un soupçon, un espoir, une catastrophe en suspens..("Le bain" "Je dis aux femmes qu'on fait un tour") Tout peut détruire le frêle équilibre ou le réinventer.
Des hommes et des femmes ordinaires qu'il se garde de juger, car il les connait bien. Ils lui ressemblent, parfois nous ressemblent, banals et tragiquement humains, coincés entre l'ennui, la solitude ("Et si vous dansiez) leurs contradictions et une recherche d'absolu comme dans la dernière qui donne le titre au recueil.
C'est taillé dans le vif, sans fioriture aucune, dans un style simple qui permet une proximité malgré la concision des textes. La chute reste ouverte, à nous d'imaginer la suite. Mais je les ai trouvées dans l'ensemble moins percutantes que dans "Les vitamines du bonheur". Richard Ford m'avait bien davantage happée dans ses nouvelles de Rien à déclarer

Dans cette suite de nouvelles, Raymond Carver nous livre des instantanés de vie où des couples subissent, plus qu'ils ne l'entretiennent, un amour qui s'essouffle. Pourtant ils s'y accrochent, veulent croire au bonheur ("Les oies sauvages") mais la monotonie, les désillusions et la fuite dans l'alcool viennent gâcher leurs espérances.("Gloriette", "Une conversation sérieuse") Toujours la réalité les rattrape.
Carver les capte à ce point de rupture, dans un moment où cachés dans le quotidien, une indicible lumière ou le noir absolu sont tapis pas loin. Un soupçon, un espoir, une catastrophe en suspens..("Le bain" "Je dis aux femmes qu'on fait un tour") Tout peut détruire le frêle équilibre ou le réinventer.
Des hommes et des femmes ordinaires qu'il se garde de juger, car il les connait bien. Ils lui ressemblent, parfois nous ressemblent, banals et tragiquement humains, coincés entre l'ennui, la solitude ("Et si vous dansiez) leurs contradictions et une recherche d'absolu comme dans la dernière qui donne le titre au recueil.
C'est taillé dans le vif, sans fioriture aucune, dans un style simple qui permet une proximité malgré la concision des textes. La chute reste ouverte, à nous d'imaginer la suite. Mais je les ai trouvées dans l'ensemble moins percutantes que dans "Les vitamines du bonheur". Richard Ford m'avait bien davantage happée dans ses nouvelles de Rien à déclarer
Aeriale- Messages : 10943
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Raymond Carver
Cela fait une éternité que je me promets de lire Carver. Merci de me le remettre en mémoire.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4745
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Raymond Carver
tiens, toute étonnée qu'on n'avait pas encore de fil pour lui, merci d'y avoir remédié 
je n'ai pas fait la totale de ses oeuvres, mais presque... à un moment donné c'était mon auteur préféré de nouvelles...
Jusqu'au moment où j'ai lu Ciseaux de Stéphane Michaka, le livre qui raconte l'histoire de l'éditeur qui s'est pris tellement de liberté de couper les textes de Carver qu'on doit se demander qui a finalement été le vrai auteur de ces nouvelles...
ils se connaissaient et Richard Ford a toujours dit qu'il avait appris des tonnes de Carver


je n'ai pas fait la totale de ses oeuvres, mais presque... à un moment donné c'était mon auteur préféré de nouvelles...
Jusqu'au moment où j'ai lu Ciseaux de Stéphane Michaka, le livre qui raconte l'histoire de l'éditeur qui s'est pris tellement de liberté de couper les textes de Carver qu'on doit se demander qui a finalement été le vrai auteur de ces nouvelles...
oooh, cela me fait rudement plaisir, "mon" Richard devrait être aussi content, il a donc "dépassé" le maître...Aeriale a écrit:C'est taillé dans le vif, sans fioriture aucune, dans un style simple qui permet une proximité malgré la concision des textes. La chute reste ouverte, à nous d'imaginer la suite. Mais je les ai trouvées dans l'ensemble moins percutantes que dans "Les vitamines du bonheur". Richard Ford m'avait bien davantage happée dans ses nouvelles de Rien à déclarer
ils se connaissaient et Richard Ford a toujours dit qu'il avait appris des tonnes de Carver

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George Gershwin
Re: Raymond Carver
Oh mais oui tu as raison @Kenavo, j'avais lu aussi Ciseaux à sa sortie et j'ai totalement oublié cette histoire, sur le coup!
Je vais rechercher son fil, et reporter mes commentaires de l'époque..
Belle photo des deux compères!
Je vais rechercher son fil, et reporter mes commentaires de l'époque..
Belle photo des deux compères!
Aeriale- Messages : 10943
Date d'inscription : 30/11/2016
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