Zsuzsa Bánk
+2
Arabella
kenavo
6 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Re: Zsuzsa Bánk

Der Schwimmer / Le Nageur
Présentation de l’éditeur
Hongrie, 1956: sans un mot d'explication, Katalin quitte sa famille et se réfugie à l'Ouest. Son mari, Kálmán, vend sa maison et s'en va avec ses deux enfants, Kata - la narratrice - et Isti. Pendant des mois, des années peut-être, ils évoluent ainsi hors du temps et du monde, dans un univers glacial, chaleureux, irréel. Isti est un enfant mystérieux, rêveur, capable d'entendre parler la neige et les pierres, amoureux fou de l'eau, qui devient peu à peu son milieu naturel, celui de leur seul bonheur - mais aussi celui de la mort qui guette.
Le Nageur fait résonner en nous avec pudeur une musique venue d'un temps où, enfants, nous avions nous aussi le bonheur de ne pas comprendre le monde autour de nous.
Cela fait vingt ans que j’ai lu ce roman et j’en garde toujours de très bons souvenirs.
En même temps il m’a tellement remué que je ne sais pas si je vais arriver à le relire un jour tellement j’avais du mal de m’en remettre.
Mais il figure dans le top 5 de mon palmarès des grands coups de cœur.
Elle a vraiment écrit un bijou hors du commun.
Quelle beauté

_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Zsuzsa Bánk


Sterben im Sommer / Mourir en été
L’écriture de Zsuzsa Bánk est extraordinaire, même si elle parle de ce dernier été de son père.Présentation de l’éditeur
"Chacun a son histoire de maladie et de mort, chacun a ses pertes, ses images aux noires ramifications et qui ne pâlissent pas. Les morts ne sont jamais morts, ils ont leur place dans les premières phrases d’une rencontre, d’une discussion, ils sont assis dans les jardins, aux tables, devant les soupières, les corbeilles de pain blanc tranché, ils ordonnent, allons, parlez de moi à présent, ne baissez pas les bras, n’arrêtez pas de parler de moi."
Zsuzsa Bánk passe un dernier été auprès de son père qui va mourir.
Histoires intime et politique se mêlent. À la fois infiniment pudique et très cru, d’une grande tendresse et d’une violence inouïe, un texte lumineux et bouleversant dont les effets rappellent ceux de "L’Année de la pensée magique" de Joan Didion.
La maladie, la mort, le deuil… tout cela fait partie de ce livre. C’est plus dur à lire qu’un roman « plaisant » mais je pense que la plupart d’entre nous est arrivé à un âge où on a déjà dû faire face avec cette réalité de la vie et la façon dont Zsuzsa Bánk en parle est vraiment à part.
De toutes les lectures que j’ai fait d’elle (j’en ai lu entre autre deux qui ne sont pas encore traduits), je suis toujours envoûtée par son style. Elle a une façon de composer ses phrases, de raconter une histoire, à chaque fois elle m’éblouit.
Dès les premiers mots elle engage son lecteur dans une danse et en ce qui me concerne je ne pouvais plus m’extraire de ses bras avant que la musique s’est arrêtée de jouer… le moment que la dernière phrase du livre est lu.
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Zsuzsa Bánk
Une auteurs à découvrir, semble-t-il. Et les couvertures sont superbes.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4646
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Zsuzsa Bánk
Je viens de jeter un œil aux autres écrits de cette auteure, et ça donne envie... 
@kenavo, tu voudrais pas dormir la nuit au lieu de nous ensevelir sous toutes ces tentations !!!

@kenavo, tu voudrais pas dormir la nuit au lieu de nous ensevelir sous toutes ces tentations !!!

_________________
Lire nuit gravement à la bêtise !

Nightingale- Messages : 2350
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Zsuzsa Bánk
Mais elle n’est pas la seule à nous tenterNightingale a écrit:
@kenavo, tu voudrais pas dormir la nuit au lieu de nous ensevelir sous toutes ces tentations !!!

_________________
"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 3823
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Zsuzsa Bánk
oui, je pense que son nageur est un roman qui devrait beaucoup te plaireArabella a écrit:Une auteurs à découvrir, semble-t-il. Et les couvertures sont superbes.
en effet, de très belles couvertures...
moi j'adore surtout le choix de la maison d'édition Rivages pour son dernier, l'image de Richter est extra

laisse-toi tenterNightingale a écrit:Je viens de jeter un œil aux autres écrits de cette auteure, et ça donne envie
Nightingale a écrit:@kenavo, tu voudrais pas dormir la nuit au lieu de nous ensevelir sous toutes ces tentations !!!

tout à fait, on ne s'en sort plusLiseron a écrit:Mais elle n’est pas la seule à nous tenter

_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Zsuzsa Bánk
Liseron a écrit:Mais elle n’est pas la seule à nous tenterNightingale a écrit:
@kenavo, tu voudrais pas dormir la nuit au lieu de nous ensevelir sous toutes ces tentations !!!

Moi non, je ne fais que vous suivre, bien souvent ( normal, je suis la plus raisonnable ici)
Aeriale- Messages : 10440
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Zsuzsa Bánk
A priori, le roman Les jours clairs devrait ressortir en poche chez Rivages incessamment. 

_________________
Lire nuit gravement à la bêtise !

Nightingale- Messages : 2350
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Zsuzsa Bánk
Le nageur
Nous somme en Hongrie dans les années 50. Un jour, Katalin quitte sa famille pour partir clandestinement à l'Ouest. Ses enfants ne comprennent pas, devant les réactions du village où il habite, Kálmán, le père vend la maison, une étrange errance débute pour les enfants, qui voguent de lieu en lieu, de famille en famille. Ils s'attachent à chaque fois, et le départ arrive immanquablement. Ils finissent par échouer tous les trois chez Anna, leur grand-mère paternel, mais ils repartiront aussi de ce lieu des origines.
Tout le prix de ce livre est dans les descriptions, dans les ambiances, aussi dans la manière dont Zsuzsa Bánk dépeint ses personnages, donne vie à leurs angoisses, à leurs forces et faiblesses, toujours sans juger, sans idéaliser, mais avec une indéniable tendresse en fin de compte. C'est très factuel, mettant à distance, sans pathos, ne jouant pas la corde sensible, ce qui peut éloigner certains lecteurs. C'est un peu un univers désespérant, le quotidien est difficile et les horizons sont limités : la vie de Katalin en Autriche semble presque plus dure que celle qu'elle menait en Hongrie. Mais les gens partent quand même, certains n'ont d'une certaine manière pas le choix, une nécessité interne les pousse à tenter quand même. le livre n'est pas à proprement parlé politique, peu d'allusions sont faites aux événements, mais un fond de tristesse et d'absence de perspectives est là, en fond de tableau. Et il y a malgré tout aussi une partie habitée par les jeux et l'insouciance de l'enfance.
J'ai un peu calé au milieu du roman, trouvant que la trame romanesque à proprement parlé était quelque peu lâche, les déambulations, descriptions de lieux et personnes ont fini par me sembler un peu de l'empilement, sans lien véritable. Mais la fin du livre permet un peu mieux d'appréhender le parcours de Kálmán, jusque là personnage assez énigmatique, n'explicitant rien, et surtout pas la signification des errances qu'il impose à ses enfants. Cela donne davantage de sens à l'ensemble, et finit par permettre une émotion plus intense, moins retenue que jusque là. Et m'a laissé sur une forte impression pour terminer ma lecture.
Nous somme en Hongrie dans les années 50. Un jour, Katalin quitte sa famille pour partir clandestinement à l'Ouest. Ses enfants ne comprennent pas, devant les réactions du village où il habite, Kálmán, le père vend la maison, une étrange errance débute pour les enfants, qui voguent de lieu en lieu, de famille en famille. Ils s'attachent à chaque fois, et le départ arrive immanquablement. Ils finissent par échouer tous les trois chez Anna, leur grand-mère paternel, mais ils repartiront aussi de ce lieu des origines.
Tout le prix de ce livre est dans les descriptions, dans les ambiances, aussi dans la manière dont Zsuzsa Bánk dépeint ses personnages, donne vie à leurs angoisses, à leurs forces et faiblesses, toujours sans juger, sans idéaliser, mais avec une indéniable tendresse en fin de compte. C'est très factuel, mettant à distance, sans pathos, ne jouant pas la corde sensible, ce qui peut éloigner certains lecteurs. C'est un peu un univers désespérant, le quotidien est difficile et les horizons sont limités : la vie de Katalin en Autriche semble presque plus dure que celle qu'elle menait en Hongrie. Mais les gens partent quand même, certains n'ont d'une certaine manière pas le choix, une nécessité interne les pousse à tenter quand même. le livre n'est pas à proprement parlé politique, peu d'allusions sont faites aux événements, mais un fond de tristesse et d'absence de perspectives est là, en fond de tableau. Et il y a malgré tout aussi une partie habitée par les jeux et l'insouciance de l'enfance.
J'ai un peu calé au milieu du roman, trouvant que la trame romanesque à proprement parlé était quelque peu lâche, les déambulations, descriptions de lieux et personnes ont fini par me sembler un peu de l'empilement, sans lien véritable. Mais la fin du livre permet un peu mieux d'appréhender le parcours de Kálmán, jusque là personnage assez énigmatique, n'explicitant rien, et surtout pas la signification des errances qu'il impose à ses enfants. Cela donne davantage de sens à l'ensemble, et finit par permettre une émotion plus intense, moins retenue que jusque là. Et m'a laissé sur une forte impression pour terminer ma lecture.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4646
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Zsuzsa Bánk
contente de te lire

_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Zsuzsa Bánk
Le nageur-

Ce qui touche d’entrée est le regard de ces enfants sur ce qu’ils vivent, marqué par l’insouciance de leur âge mêlée d’une gravité plus profonde, une inquiétude sous jacente encore peu intellectualisée et qui va conditionner leur jeune existence. Ballottés entre leurs oncles, tantes, cousins ou grands parents, ils seront obligés de quitter sans cesse leur nouvel environnement sans avoir eu le temps de s’attacher, c’est ce qui figurera cette période.
Le style est de ce fait haché, fait de bouts de vie, de petits détails marquants pour la narratrice, qui régulent leur quotidien et Kara tente d’y donner du sens. C’est cet aspect fragmentaire qui nous a donné du mal lors de cette LC, avec une impression de frustration, de non dits qui colle pourtant à l’esprit du roman. A nous d’imaginer le reste, d’y ajouter des ressentis, et ça a été difficile, parfois même exaspérant au point que comme les autres, j’ai failli abandonner.
Mais comme tous les écrits qui demandent un peu plus au lecteur j’ai voulu savoir le fond de l’histoire et elle valait la peine. Comme l’explique @Arabella, la partie finale nous prend à rebours. On en apprend davantage sur le parcours du personnage le moins explicite et pourtant celui qui donne toute sa signification à l’ensemble, cette errance dont ils ne se défont pas.
Un beau récit avec le recul, troublant et énigmatique, qui me laissera des traces. Avec un final fort chargé en émotion. Allez, reprenez le, les défaillants :-)
Aeriale- Messages : 10440
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Zsuzsa Bánk
Mais... elles vont réussir à me convaincre de le reprendre, ce livre ! 

_________________
Lire nuit gravement à la bêtise !

Nightingale- Messages : 2350
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Zsuzsa Bánk
Tiens :Nightingale a écrit:Mais... elles vont réussir à me convaincre de le reprendre, ce livre !
Livre trop à distance pour moi.
Des chapitres découpés en paragraphes très courts, où il y a tant de non-dits, que l'on reste dans le factuel et que les thématiques sont survolées. Ambiance froide, écrits de l'ordre du cérébral plus que du ressenti et du psychologique. Tout peut en ressortir comme impalpable et ... ennuyeux.
J'ai besoin de plus de fictionnel, là, il y a trop d'espace vide où il faut soit faire preuve de beaucoup d'imagination soit se projeter soi. Je préfère quand on m'emmène ailleurs, sans me demander de remplir la valise.
Je l'ai abandonné.
(BAM)
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6606
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|