Anna Enquist
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Anna Enquist
Anna Enquist
Source : Wikipédia
Anna Enquist est le pseudonyme de l'écrivaine et psychanalyste néerlandaise Christa Widlund-Broer, née le 19 juillet 1945 à Amsterdam aux Pays-Bas. Elle fait ses débuts en 1991 avec le recueil de poésie Soldatenliederen puis s'impose comme écrivaine dès son premier roman Het Meesterstuk en 1994. Ses ouvrages sont traduits en plusieurs langues, dont une dizaine en français.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Anna Enquist
Le retour
Nous suivons les destinées d'Elizabeth, la femme de James Cook, le célèbre explorateur du XVIIIe siècle. Ce dernier passe des années en mer à chacune de ses expéditions, qui vont lui apporter gloire et aisance financière. Pendant ce temps Elizabeth gère le quotidien, met au monde et enterre des enfants, et attend, en espérant que cette fois, le retour sera le bon, le définitif, celui qui lui permettra de construire une vraie vie de famille, de bâtir une vraie intimité avec son mari, qu'elle a au final la sensation de ne pas si bien connaître. Est-il le même que sur son bateau ? Lequel est le vrai James ? Ses fils qui ont survécu doivent suivre la carrière paternelle, sans véritable choix, et elle doit les laisser partir à l'école qui fera d'eux des marins, qui vont à leur tour partir. Et partir en mer est chose terrible et risquée.
C'est un beau portrait de femme, tout en finesse, en élégance. Il ne faut pas s'attendre à un livre trépidant, puisque l'attente est le quotidien du personnage principal. Des petits événements tissent la trame de cette vie, mais aussi des grandes souffrances. Comment supporter la perte, comment faire avec, retenir le souvenir de l'être cher, ne pas laisser échapper la mémoire. La vie d'Elizabeth a été d'une certaine manière terrible, avec tous ces deuils et toutes ces pertes. Mais Anna Enquist ne donne pas dans le pathos, elle donne voix à un personnage fort, qui arrive à survivre malgré tout. Bien aujourd'hui, on a la sensation d'un personnage quelque peu empêché, qui vit en fonction de son mari, de ses désirs, de ses choix. Sans véritable espace pour elle, au second plan. Parce qu'il ne pouvait pas en être autrement à l'époque.
Un beau livre, même si moins convaincant dans la dernière partie, nous n'échappons pas à une forme de répétition, le pari de suivre le cours de vie de son héroïne fait qu'il n'y a pas de véritable conclusion, ce qui peut laisser un peu sur la faim. Mais un texte qui laisse des traces, une résonance.
Nous suivons les destinées d'Elizabeth, la femme de James Cook, le célèbre explorateur du XVIIIe siècle. Ce dernier passe des années en mer à chacune de ses expéditions, qui vont lui apporter gloire et aisance financière. Pendant ce temps Elizabeth gère le quotidien, met au monde et enterre des enfants, et attend, en espérant que cette fois, le retour sera le bon, le définitif, celui qui lui permettra de construire une vraie vie de famille, de bâtir une vraie intimité avec son mari, qu'elle a au final la sensation de ne pas si bien connaître. Est-il le même que sur son bateau ? Lequel est le vrai James ? Ses fils qui ont survécu doivent suivre la carrière paternelle, sans véritable choix, et elle doit les laisser partir à l'école qui fera d'eux des marins, qui vont à leur tour partir. Et partir en mer est chose terrible et risquée.
C'est un beau portrait de femme, tout en finesse, en élégance. Il ne faut pas s'attendre à un livre trépidant, puisque l'attente est le quotidien du personnage principal. Des petits événements tissent la trame de cette vie, mais aussi des grandes souffrances. Comment supporter la perte, comment faire avec, retenir le souvenir de l'être cher, ne pas laisser échapper la mémoire. La vie d'Elizabeth a été d'une certaine manière terrible, avec tous ces deuils et toutes ces pertes. Mais Anna Enquist ne donne pas dans le pathos, elle donne voix à un personnage fort, qui arrive à survivre malgré tout. Bien aujourd'hui, on a la sensation d'un personnage quelque peu empêché, qui vit en fonction de son mari, de ses désirs, de ses choix. Sans véritable espace pour elle, au second plan. Parce qu'il ne pouvait pas en être autrement à l'époque.
Un beau livre, même si moins convaincant dans la dernière partie, nous n'échappons pas à une forme de répétition, le pari de suivre le cours de vie de son héroïne fait qu'il n'y a pas de véritable conclusion, ce qui peut laisser un peu sur la faim. Mais un texte qui laisse des traces, une résonance.
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Anna Enquist
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Anna Enquist
Ça a l'air bien, c'est intéressant d'avoir donné vie à l épouse du 'grand homme', j'aimerais bien le lire en parallèle des carnets de bord de James Cook que je dois avoir quelque part il me semble. Je note bien sûr.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3619
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Anna Enquist
Arabella a écrit:Spécialement pour @Nightingale
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2810
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Anna Enquist
Ces carnets de Cook sont bien entendu évoqués dans le livre et cela donne envie de les explorer en effet.
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Arabella- Messages : 4815
Date d'inscription : 29/11/2016
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