Beatrice Alemagna

′′ Qu'est-ce que tu veux devenir grand ?" demanda Mme Van Ameersfoort.
′′ Heureux ′′ répondit Thomas : ′′ Quand je serai grand, je serai heureux ".
C'est l'une des phrases clés de ′′ Le livre de toutes choses ′′ de Guus Kuijer. L'une de celles qui sous-tendent tout le roman, laissant le lecteur massif. Lorsque Lorenzo Bassotto m'a proposé de dessiner des scènes, des costumes et des affiches pour ce texte grandiose, j'ai accepté pour sa beauté étourdissante, mais surtout pour une raison : parce que je ne l'avais jamais fait avant. Le changement me fait toujours très peur mais je trouve que c'est une opportunité imprévisible. Un tournant aussi ennuyeux que précieux.
Je vous montre ici les premiers croquis pour les personnages, que j'ai imaginés comme des animaux, à partir de leurs caractéristiques psychologiques, leurs maisons sont devenues étranges terriers remplis d'objets sombres, directement sortis d'un de mes délires personnels. Il y a eu plusieurs échanges entre les premiers croquis et les derniers, pour toutes les scènes : un grand travail, techniquement résolu de manière brillante.
Pendant ce temps, depuis quelques jours, les scènes ont été montées (que je vous montrerai plus loin) et le spectacle a pris sa forme définitive. Le monde qui en ressort est totalement inattendu pour moi : il existe, il grouille et, étrangement, il me ressemble. C'est curieux de dessiner.

Présentation de l’éditeur
Aujourd'hui commence mal : Pascaline la petite chauve-souris a 3 ans, et doit rentrer en classe, comme tout le monde. Mais elle refuse, résiste et crie si fort... que ses parents rétrécissent, et deviennent riquiquis comme des cacahuètes. Maintenant c'est leur tour d'aller à l'école. Pascaline les glisse sous son aile. On va bien rigoler. Mais que se passera-t-il à l'heure des parents ?

Présentation de l’éditeur
Il était une fois une petite fille qu’on appelait le petit chaperon jaune. Mais non, rouge ! Tandis qu’elle se promenait dans la forêt, elle rencontra une girafe. Ou alors… un cheval ? Mais non, un loup ! Et il lui demanda : « Combien font six fois huit ? »
En racontant cette histoire, papi s’est mélangé les pinceaux, et c’est parfait comme ça. Il ne faut pas forcément corriger toutes les erreurs : Gianni Rodari nous enseigne que, parfois, elles peuvent devenir une fantastique occasion d’inventer de nouvelles histoires...

On nous a tous lu un  jour un conte qui nous a mis tout drôle, qui nous a fait tout chose. Pour les jeunes générations et pour les autres, « Adieu Blanche Neige » de Beatrice Alemagna est ce livre. L’illustratrice choisit de passer de l’autre côté de miroir pour prendre Blanche Neige à rebours, en laissant à la Reine narcissique et vengeresse le loisir de tisser la narration. C’est noir, ça brûle, ça effraie et c’est avant tout graphiquement époustouflant.