Jean de La Fontaine
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Jean de La Fontaine
Jean de La Fontaine (1621-1695)
Source : Vikidia
Jean de La Fontaine né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry dans l'Aisne, et mort le 13 avril 1695 à Paris est un fabuliste, moraliste et romancier français qui travaille comme maître des eaux et des forêts.
Jean de La Fontaine a été scolarisé au collège de sa ville, puis a commencé des études de religion, qu'il arrête et il étudie alors le droit à Paris. Toujours étudiant, il se marie à 26 ans avec Marie Héricart, qui avait 14 ans. Ils ont un fils cinq ans plus tard.
En 1652, il devient comme son père, maître des Eaux et Forêts. Ce travail est un office (ou une charge), c'est-à-dire un emploi qui s'achète. Cette fonction est de surveiller et juger les activités d'exploitation des forêts, de chasse et de pêche sur un territoire.
En 1658, il s’installe à Paris et fréquente les salons littéraires. Sous la protection de Nicolas Fouquet, ministre des Finances de Louis XIV, il publie les Contes et Nouvelles en vers (1665-1674) et un roman, les Amours de Psyché et de Cupidon (1669).
Mais Fouquet, soupçonné d'avoir détourné de l'argent pour son propre compte, est arrêté sur ordre de Louis XIV par le capitaine des mousquetaires D'Artagnan et emprisonné. Jean de la Fontaine trouve alors de nouveaux protecteurs, comme Madame de la Sablière, chez qui il rencontre des écrivains célèbres comme Charles Perrault. Il est élu à l'Académie française en 1684.
Il est célèbre pour ses fables inspirées de celles du fabuliste grec Ésope, du fabuliste latin Phèdre et de Pilpay sous forme d'apologue. Elles sont réunies en 12 livres. Les six premiers livres, dédiés au Dauphin, sont publiés en 1668. Puis le deuxième recueil de fables, les livres VII à XI, est publié dix ans plus tard en 1678. Enfin, le livre XII est publié en 1693-1694, après que Jean de la Fontaine a été élu à l'Académie Française.
Il a écrit plus de 240 fables au cours de sa vie.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
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Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Jean de La Fontaine
Contes et nouvelles
Moins connues aujourd'hui que ses Fables, les Contes ont pourtant permis à La Fontaine d'obtenir ses premiers succès important d'auteur. Ce premier volume paraît en 1665, et l'intérêt du public pousse La Fontaine à lui donner rapidement une suite, un deuxième volume paraît l'année suivante, d'autres vont suivre ultérieurement. Mais ce succès est aussi un succès de scandale. Alors que La Fontaine n'invente rien, il ne fait que réécrire et mettre en vers des historiettes un peu lestes, empruntées à d'autres auteurs, et dont certaines ont plusieurs fois été traitées, ou reposent sur des schémas utilisés et réutilisés, il fait scandale. C'est que l'époque a changé, la fin du XVIIe est marqué par un retour de la morale, et ce qui paraissait anodin à la génération précédente choque, provoque des réactions hostiles, en particulier des milieux religieux. La réputation sulfureuse de ces contes, malgré leur succès, ou peut-être à cause de ce succès, va valoir de nombreuses avanies à leur auteur. Ils vont retarder son entrée à l'Académie française, et La Fontaine promettra de n'en plus écrire pour en être. Promesse qu'il ne respectera d'ailleurs pas. Dans ses vieux jours, lorsqu'il se tournera vers la religion, il devra les abjurer.
Ce premier volume compte treize textes parfois très courts. Maris trompés, femmes bernées, jeunes filles abusées, il s'agit avant tout d'une recherche de plaisir, d'amour charnel, sans frein imposé par la morale ni les sentiments. Il y a une sorte de manifeste dans cette manière de parler de l'amour, à contre courant de son époque, une mise en cause de conventions sociales de son temps. Car pour écrire ses textes, La Fontaine use d'un art poétique, mis, y compris par lui-même (Adonis) au service d'une tout autre vision de l'amour, une vision nettement plus idéalisées et policée. Ce décalage entre le fond et la forme est d'une certaine manière ironique, et met en cause une bien-pensance affichée par ses contemporains, qui ne les empêche pas d'avoir par ailleurs des comportements qui ne sont pas ceux officiellement admis.
Pour un lecteur contemporain, l'intérêt principal de ce texte consiste dans les vers De La Fontaine, qui préfigurent quelque peu les Fables, et l'auteur va d'ailleurs écrire les deux en parallèle pendant une bonne partie de son existence, comme les deux faces d'une même médaille. Et ces contes ont le mérite d'introduire une forme de complexité, de dissonance dans l'image d'un fabuliste dont la lecture permet d'instruire utilement les enfants. D'un homme fort moral en somme. Ce que La Fontaine n'a certainement pas été. Et cela pousse à une autre lecture des fables.
Moins connues aujourd'hui que ses Fables, les Contes ont pourtant permis à La Fontaine d'obtenir ses premiers succès important d'auteur. Ce premier volume paraît en 1665, et l'intérêt du public pousse La Fontaine à lui donner rapidement une suite, un deuxième volume paraît l'année suivante, d'autres vont suivre ultérieurement. Mais ce succès est aussi un succès de scandale. Alors que La Fontaine n'invente rien, il ne fait que réécrire et mettre en vers des historiettes un peu lestes, empruntées à d'autres auteurs, et dont certaines ont plusieurs fois été traitées, ou reposent sur des schémas utilisés et réutilisés, il fait scandale. C'est que l'époque a changé, la fin du XVIIe est marqué par un retour de la morale, et ce qui paraissait anodin à la génération précédente choque, provoque des réactions hostiles, en particulier des milieux religieux. La réputation sulfureuse de ces contes, malgré leur succès, ou peut-être à cause de ce succès, va valoir de nombreuses avanies à leur auteur. Ils vont retarder son entrée à l'Académie française, et La Fontaine promettra de n'en plus écrire pour en être. Promesse qu'il ne respectera d'ailleurs pas. Dans ses vieux jours, lorsqu'il se tournera vers la religion, il devra les abjurer.
Ce premier volume compte treize textes parfois très courts. Maris trompés, femmes bernées, jeunes filles abusées, il s'agit avant tout d'une recherche de plaisir, d'amour charnel, sans frein imposé par la morale ni les sentiments. Il y a une sorte de manifeste dans cette manière de parler de l'amour, à contre courant de son époque, une mise en cause de conventions sociales de son temps. Car pour écrire ses textes, La Fontaine use d'un art poétique, mis, y compris par lui-même (Adonis) au service d'une tout autre vision de l'amour, une vision nettement plus idéalisées et policée. Ce décalage entre le fond et la forme est d'une certaine manière ironique, et met en cause une bien-pensance affichée par ses contemporains, qui ne les empêche pas d'avoir par ailleurs des comportements qui ne sont pas ceux officiellement admis.
Pour un lecteur contemporain, l'intérêt principal de ce texte consiste dans les vers De La Fontaine, qui préfigurent quelque peu les Fables, et l'auteur va d'ailleurs écrire les deux en parallèle pendant une bonne partie de son existence, comme les deux faces d'une même médaille. Et ces contes ont le mérite d'introduire une forme de complexité, de dissonance dans l'image d'un fabuliste dont la lecture permet d'instruire utilement les enfants. D'un homme fort moral en somme. Ce que La Fontaine n'a certainement pas été. Et cela pousse à une autre lecture des fables.
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