François-Henri Désérable

François-Henri Désérable est un écrivain français, né en 1987. 
Après avoir été joueur de hockey sur glace professionnel pendant une dizaine d’années, il se consacre désormais à l’écriture.

L’Usure d’un monde. Une traversée de l’Iran.

Voici un très beau récit, mi-récit de voyage mi-étude sociologique, sur l’Iran et son peuple. 
Fin 2022 (quelle idée malvenue…), François-Henri Désérable, s’envole enfin pour l’Iran, malgré les mises en garde du gouvernement français. Il faut dire que c’était un voyage programmé de longue date mais retardé pour cause de Covid, aussi, maintenant qu’il a son visa en poche, il ne va pas y renoncer ! 
Notre auteur un peu inconscient mais têtu décide de réaliser coûte que coûte son rêve, partir sur les traces de Nicolas Bouvier. Il suivra le même itinéraire emprunté par ce dernier et raconté dans L’Usage du monde. 
Du Nord au Sud du pays, François-Henri Désérable raconte à son tour les paysages parcourus et les rencontres avec les habitants, soixante-dix ans après.
Il nous livre ici un témoignage très fort sur ce peuple iranien, avide de liberté et sur une République islamique aux abois, qui n’hésite pas à réprimer dans le sang son propre peuple. 
Car nous sommes en pleine période « post Mahsa Amani », cette jeune femme arrêtée et battue à mort pour avoir laissé quelques mèches de cheveux dépasser de son voile. 
L’auteur, en permanence sur ses gardes pour ne pas finir en prison accusé d’être un espion à la solde de l’étranger, réussit cependant à prendre quelques clichés et à faire des rencontres exceptionnelles avec des hommes et des femmes d’un courage remarquable, n’hésitant pas à s’opposer au régime par tous les moyens.
Ces moments de partage relatés ici, ces portraits croqués sur le vif sont d’une grande richesse, d’une grande force et très émouvants. Le peuple iranien n’a rien perdu de son hospitalité légendaire et de sa gentillesse mais il est à bout, sombrant dans la pauvreté, oppressé, muselé. Son courage n’en est que plus remarquable. 
Ainsi, mis à part les très beaux paysages évoqués, il ne reste plus grand-chose de l’Iran de Nicolas Bouvier, ce n’est plus qu’un monde usé, un pays qui se délite…
Ce récit est un véritable coup de poing, heureusement tempéré par l’humour de l’auteur qui apporte ainsi une certaine « légèreté » à notre lecture. C’est une véritable déclaration d’amour au peuple iranien, avec lequel on a envie, nous aussi, de crier « Femme, Vie, Liberté » et « Mort au dictateur ! ».

Un beau retour qui fait envie. Merci Liseron.

Ah oui... Ca fait bien envie! 

J'aime bien l'écriture spontanée, tout en étant très fine et pleine d'humour, de cet auteur dont j'avais lu à sa sortie le roman qui l'avait fait connaître: Evariste

Je vais chercher mon commentaire de l'époque mais je note aussi, merci @Liseron!

Aeriale a écrit:Ah oui... Ca fait bien envie! 

J'aime bien l'écriture spontanée, tout en étant très fine et pleine d'humour, de cet auteur dont j'avais lu à sa sortie le roman qui l'avait fait connaître: Evariste

Je vais chercher mon commentaire de l'époque mais je note aussi, merci @Liseron!

Il m’a autant touchée que Les Contemplées, il devrait te plaire  @Aeriale !