Ngaio Marsh

/
Enter a Murderer / L'assassin entre en scène

Quatrième de couverture
Lorsque Arthur Surbonadier s'écroule sur la scène, tué par une balle à bout portant, les spectateurs retiennent leur souffle. Quel talent ! Jamais des acteurs de théâtre n'ont atteint une telle intensité dramatique. Rien d'étonnant, puisque cette fois, les cartouches ne sont pas à blanc. Le mobile du crime ? Facile, à première vue, d'en trouver plusieurs. Cette crapule de Surbonadier était détestée par toute la troupe. Vengeance, règlement de compte, jalousie ? Ngaio Marsh donne à l'inspecteur Roderick Alleyn - ce parfait représentant de l'aristocratie britannique - l'occasion de faire une fois encore la preuve de sa perspicacité, comme de son élégance.

Il semble que je me suis tellement habituée à lire mes quelques chapitres d’un policier chaque soir, je ne peux plus m’en passer

Pas sûre que je suis partante pour lire toute la série… mais pour l’instant j’ai retrouvé l’inspecteur Alleyn avec beaucoup de plaisir.

Ces enquêtes ressemblent bien à ceux qui étaient à la vogue lors de ces temps. Beaucoup de dialogues, peu de description des décors/des endroits où cela se passe (contrairement à Nabb et Varesi).

Mais on peut passer un très bon moment en sa compagnie et c’est tout ce qu’il me faut pour l’instant.

Le château des maléfices


Une enquête des plus mouvementées pour l'inspecteur Alleyn. Il s'agit de démasquer un trafic de drogue international dans le sud de la France. L'inspecteur a l'idée d'amener avec lui sa femme Troy et leur jeune fils Ricky, pour lui servir de couverture et aussi parce que sa femme a un cousin dans la région. Une vieille dame malade dans le train permet à Alleyn d'avoir un prétexte pour pénétrer dans le château où les malfaiteurs se sont installés. Mais les choses vont prendre mauvaise tournure, Ricky est kidnappé…

Une intrigue mouvementée, qui s'apparente plus à une livre d'action qu'à une énigme policière dans les règles de l'art. Entre trafic de drogue, secte aux rites sataniques, enlèvement d'enfant...l'inspecteur Alleyn ne chôme pas.

J'ai trouvé cet épisode plutôt réussi, les événements s'enchaînent sans temps mort, même s'il y a un certain nombre d'invraisemblances. Les personnages sont aussi plutôt bien caractérisés, et il y a quelques surprises.

Mort au champagne


L'inspecteur Alleyn est en vacances, dans le pays d'origine de Ngaio Marsh, la Nouvelle-Zélande. Il fait un voyage en train, en compagnie d'une troupe de théâtre. Des incidents se produisent pendant le voyage : le directeur de la troupe, Alfred Meyer pense avoir fait l'objet d'une tentative d'assassinat, et une des actrices se voit voler une somme relativement importante d'argent. La troupe se met au travail au Théâtre Royal de Middleton et les représentations sont un succès. Mais au cours de la fête donnée dans le théâtre à l'occasion de l'anniversaire de l'actrice principale, et l'épouse du directeur, Carolyn, son époux est bel et bien assassiné, d'une façon qui aurait pu faire penser à un accident. L'inspecteur Alleyn se verra dans l'obligation de donner un coup de main à la police locale, et à débrouiller un meurtre, pour lequel les suspects ne manquent pas.

J'ai trouvé cet opus moins intéressant que La mort en embuscade. Les personnages ne sont pas assez bien caractérisés à mon sens, et la résolution de l'énigme passe par des considérations d'emploi du temps et des déplacements complexes dans l'espace du théâtre, chaque petit détail compte, et cela en devient quelque peu fastidieux à suivre. Pourtant le décor et le milieu du théâtre, que Ngaio Marsh connaissait parfaitement, aurait pu fournir le cadre d'un livre passionnant. Là cela manque un peu de rythme et d'intérêt humain, chaque protagoniste est un peu d'une seule pièce, il n'y a pas de surprises dans la psychologie de personnages, de retournements de situation. C'est un peu trop linéaire à mon goût.

Elle a beaucoup écrit, même si je trouve que c'est inégal. Mais c'est vite lu, même si probablement vite oublié aussi. Mais pour une lecture détente sans prétentions, cela peut être une bonne idée.

Arabella a écrit:Mais pour une lecture détente sans prétentions, cela peut être une bonne idée.

tout à fait, parfois il en faut de telles lectures

/
The Nursing Home Murder / La Clinique du crime

Présentation de l'éditeur
Une ouverture d'enquête! Faut-il que Lady O'Callaghan émette de sérieux soupçons pour la demander...Certes, son mari, le ministre de l'intérieur, est mort subitement à la suite d'une banale opération.
Mais après tout, ce sont des choses qui arrivent...
L'inspecteur Alleyn, lui, flaire déjà une sombre machination. Les ennemis politiques du défunt ? On ne les compte plus. L'équipe chirurgicale? Un étrange huis-clos où les protagonistes, masqués et gantés de blanc, ont de bonnes raisons d'être des assassins en puissance...

Et oui, un autre épisode avec le cher inspecteur Alleyn.

Il s’agit d’un personnage sympa dont il est facile de s’attacher. Je me sens en tout cas en bonne compagnie lorsqu’il se met à enquêter.

La trame de l’histoire est cette fois-ci plus clairement ancrée dans les années de publication de ce roman.
La « menace » du communisme était certes un aspect important de la société lors des années mi-30… mais puisque cela ne prend quand même pas trop de poids, cela se lit facilement.

Je ne pense pas que je vais faire de même comme pour Magdalen Nabb et lire tous ses romans autour de l’inspecteur Alleyn… mais il se peut que je vais revenir vers lui de temps en temps

Je trouve qu' on s'en lasse si on les lit trop rapidement. Les personnages ne sont pas toujours assez approfondis et il y a pas mal de clichés. Mais certains épisodes sont plus réussis et font passer un moment de détente sympathique.

Arabella a écrit:Je trouve qu' on s'en lasse si on les lit trop rapidement. Les personnages ne sont pas toujours assez approfondis et il y a pas mal de clichés. Mais certains épisodes sont plus réussis et font passer un moment de détente sympathique.

oui, je vais certainement revenir vers elle, mais avec un peu plus d'écart... surtout j'en ai trouvé tout plein d'autres, donc, pas de soucis pour l'instant concernant mes lectures de nuit

/
Death in Extasy / Mort en extase

Présentation de l’éditeur
Invitée à boire le vin rituel au sein du temple de la Flamme sacrée, que dirige le très charismatique père Garnette, Cara Quayne entre en transe et connaît l'extase, avant de s'écrouler... raide morte.
Et pour cause : le divin breuvage contenait du cyanure !
Comment pareil poison a-t-il pu se retrouver là ? Et pourquoi cette riche héritière a-t-elle succombé, alors que six autres initiés avaient au préalable bu au même calice ?
Qui sont donc ces adeptes ? Des criminels diaboliques ?
Des illuminés victimes d'une mystification ? Et quelles sont leurs réelles motivations à fréquenter cette étrange église ?
Alerté par le journaliste Nigel Bathgate, Roderick Alleyn, inspecteur à Scotland Yard, devra savoir raison, humour et foi garder pour résoudre sa quatrième enquête, parue en 1936 et faisant aujourd'hui figure de classique.

De toutes les enquêtes avec l’inspecteur Roderick Alleyn (33), il n’y a que 6 qu’on a mis en film (en fait, 7, mais dans le premier épisode, il y a un autre acteur qui joue l’inspecteur) et c’est vraiment dommage puisque, contrairement à d’autres adaptations, celles-ci sont vraiment réussies.

L’autre jour j’en ai regardé une… et réalisé que cela faisait un bout de temps que je n’avais pas lu un livre de Ngaio Marsh.

En plus j’ai vu qu’il y a depuis quelques mois plein de rééditions de ses romans en version française. Bonne occasion de reprendre le cher Roderick.

En lisant le résumé, ce « temple de la Flamme sacrée » ne me donnait vraiment pas envie de renouer avec lui avec cette enquête. Mais ma manie de lire les livres en ordre chronologique (si possible) a gagné

Et finalement je suis contente de ma lecture.

J’ai retrouvé un inspecteur tout aussi charmant et rayonnant qu’il l’était dans mes souvenirs. Assisté par son fidèle Fox, en voici un couple que je veux suivre encore dans d’autres aventures.

/
Vintage murder / Mort au champagne

Présentation de l’éditeur
En tournée en Nouvelle-Zélande, Alfred Meyer et sa troupe de théâtre s'apprêtent à célébrer l'anniversaire de Carolyn, la comédienne vedette de la pièce.
La surprise ? Un jéroboam de champagne qui sera descendu depuis les cintres sur la table placée au centre de la scène après la représentation. Mais la bouteille se détache, et c'est le drame !
Convié au souper, Roderick Alleyn est aux premières loges pour constater le décès de Meyer. Bien que venu incognito, il prête main forte à la police locale.
Qui, au sein de la troupe, en voulait au directeur ? Tous ou presque avaient un motif de le voir disparaître.
Les talents de l'inspecteur Alleyn, de Scotland Yard, vont être mis à rude épreuve.
Et si une amulette maorie l'aidait à lever le doute quant à l'identité du coupable?

Il s’agit de la cinquième enquête de Roderick Alleyn et pour la première fois Ngaio Marsh emmène son inspecteur dans son pays natal.

Mais à partir du moment qu’il y a le meurtre, le travail pour trouver le coupable reste le même qu’en Angleterre.

Ce voyage était supposé être du congé et ainsi il manque le cher Fox à ses côtés. Mais heureusement les policiers néo-zélandais sont aussi très capables

J’ai bien aimé sa façon de mener cette enquête, quelques belles descriptions de paysages, on ne s’ennuie pas une seconde lors de cet épisode.

/
Artists in Crime / Un vrai crime d'artiste

Présentation de l’éditeur
Comme à son habitude, Sonia Gluck s'allonge sur l'estrade et prend la pose.
Interdits, les apprentis artistes réunis dans l'atelier de Miss Troy, célèbre peintre qui organise chez elle des cours de dessin, voient alors leur modèle agitée de soubresauts. Avant de découvrir un poignard planté dans son dos, juste au niveau du cœur...
Qui donc a pu monter cette mise en scène macabre ? Et surtout, comment s'y est-on pris ? Un travail de magicien... D'artiste, en tout cas !
Autant dire que l'inspecteur Alleyn n'est pas au bout de ses peines, même si, apparemment, le coupable est tout désigné ! Mais comment pourrait-il croire qu'Agatha Troy, pour laquelle il commence à nourrir quelque sentiment, puisse être la meurtrière ?
Face à un crime d'artiste, un œil d'expert s'impose !

Lors du retour de son voyage en Nouvelle-Zélande, l’inspecteur Alleyn va rencontrer sa future femme

En principe je ne veux pas de l’eau de rose à côté d’un meurtre et de l’enquête pour trouver le coupable… mais découvrir le cher Roderick, si capable dans son métier mais tellement sans défense quand il s’agit de l’artiste Agatha Troy… mimi tout plein !

Mais qu’on ne se trompe pas – on reste bel et bien dans le monde du policier.

Beaucoup de suspects veut dire beaucoup de témoignages et il faut faire attention - le meurtrier va se trahir et ainsi le lecteur peut jouer aussi au détective.

J’ai retrouvé un personnage principal que j’aime beaucoup, une enquête palpitant et un début de romance… quoi demander de plus !

/
Death in a White Tie / La mort en habit noir

Présentation de l’éditeur
Avec un corps à l'arrière d'un taxi commence un mystère élégamment construit, peut-être le plus beau des romans de Marsh des années 1930.  
La saison était lancée. Débutantes et chaperons planifiaient leurs déjeuners, thés, dîners, bals. Et le maître chanteur planifiait ses stratégies, traquant sa prochaine victime.  Mais l'inspecteur-détective en chef Roderick Alleyn savait que quelque chose n'allait pas. Il avait déjà planté son ami Lord Robert Gospell sur les lieux.  Mais quelqu'un d'autre est arrivé le premier…

Je l’ai déjà dit plus d’une fois : je suis consciente qu’il faut y avoir un meurtre pour qu’une enquête peut commencer… mais cela n’empêche pas que je suis furieuse contre l’auteur quand il décide de prendre comme victime l’un des personnages les plus sympas et innocents qui puissent être.

Ngaio Marsh est dans cet épisode tout simplement trop cruelle.

Mais sinon, je donne raison à la maison d’édition – un de ses plus beaux romans.

Elle se prend son temps pour mettre le lecteur parmi les débutants, on savoure ses bals et on participe à plus d’une soirée pour y passer du bon temps.

Et la danse va continuer par après avec tous ses suspects que le cher Alleyn va emmener sur le parquet.

/
Overture to Death / Prélude mortel

Présentation de l’éditeur
C'était prévu comme un acte de charité : un nouveau piano pour la salle paroissiale, une pièce amusante pour financer le don.
Mais son exécution était vouée à l'échec lorsque Miss Campanula s'est assise pour jouer. Un accord a été touché, un coup de feu a retenti et Miss Campanula était morte.
Un sinistre engouement pour le brillant inspecteur-détective en chef Alleyn.

Bon, après toutes les enquêtes lu récemment, j’ai trouvé un aspect chez Ngaio Marsh : elle aime reprendre certains faits plus d’une fois. Ainsi elle a souvent beaucoup de suspects (plus que chez d’auteurs policiers) et ainsi elle peut « remâcher » dans chaque interview les événements… avec quelques petits changements selon la personne qui raconte son vécu.

Et souvent elle raconte le tout encore une fois pour en faire un dialogue entre Alleyn et son sergent Fox.

Cela ne me dérange pas plus que ça, mais si on est à la recherche d’un roman avec un peu plus de tempo, faut pas chercher chez cette auteure

En ce qui concerne cette prélude mortel, j’ai bien aimé, à part que le côté technique était un peu trop élaboré (surtout en ce qui concerne le coupable dont je doute qu’il aurait été capable de transformer ce piano en arme meurtrière).

Mais sinon, la visite des inspecteurs dans ce petit village avec ses différents personnages, qui ont naturellement tous leurs secrets et lubies, était tout à fait jouissif.