Andréi Biély
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Andréi Biély
Andréi Biély (1880-1934)

Boris Nikolaevich Bugaïev, connu sous le pseudonyme de Andreï Biély, Biély signifiant « Le Blanc » en russe (né le le 26 octobre 1888 à Moscou et décédé le 8 janvier 1934) est un poéte et érivain russe.
Andréi Biély est considéré comme l'un des plus grands écrivains russes du XXem siècle. Il a eu une forte influence sur la langue russe moderne, un peu comme James Joyce sur l´anglais, et Goethe sur l'allemand. Avec son ami, Alexandre Blok, il fut un des chefs de file de la seconde génération symboliste en Russie. Très doué et instruit dans plusieurs disciplines dont les mathématiques, les sciences naturelles, la philosophie, il était aussi musicien et dessinateur.
Il a aussi fortement vécu les secousses historique de son temps, et à partir de l'insurrection de 1905 s'est senti attiré par les partis d'extrême gauche et les anarchistes, ce dont son oeuvre porte trace.
Surtout reconnu comme poète, il a conçu l'idée d'une trilogie romanesque, dont Pétersbourg est le second volet.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4734
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Andréi Biély
Petersbourg
Au centre du récit deux hommes, un père et son fils. Apollon Apollonovitch Abléoukhov, homme d'état occupant les plus hautes fonctions (non précisées) et Nicolas Apollonovitch, étudiant en philosophie. Ce dernier a eu l'occasion de rencontrer des révolutionnaires (nous sommes en 1905) et a fait une promesse inconsidérée. Il sort en plus d'une histoire d'amour malheureuse qui le pousse à des actes inconsidérés, comme le fait de se balader déguisé, intriguant et faisant peur en ville. Les mouchards et doubles agents rôdent, rendant l'atmosphère encore plus trouble et malsaine...
Difficile de parler de ce livre tout à fait étonnant, qui a été un vrai choc pour moi. La présentation de l'éditeur évoque Joyce, moi spontanément j'ai plutôt eu Musil en tête à la lecture, mais tout cela est bien dérisoire, car Biély a son style et son univers propres, qui ne sauraient être réduits à ceux d'un autre, aussi génial soit il.
Comment définir ce style et cette écriture ? Même s'il y a un récit, une histoire qui avance vers un dénouement, le plus important est l'écriture, et une vision onirique et par moment complètement démente de la réalité. Pas seulement parce que l'un des personnages est incontestablement fou et que l'auteur plonge complètement au coeur de cette folie.
Tous les personnages sont atteints à un moment donné ou un autre d'une rupture avec le réel, leur vécu et leurs fantasmes, angoisses prennent le pas sur le monde rationnel, et le moindre petit événement peut déraper dans le sur-réel.
Par exemple, Nicolas qui a égaré une bombe programmée, l'entend à l'intérieur de son corps. Plongée dans l'inconscient, dans les désirs inassouvis et peurs irrationnelles qui remontent à très loin. Mais en même temps, la rupture n'est pas totale, et le réel revient à un moment donné se venger en quelque sorte, et dans le déroulement du récit, l'auteur garde un pied dans le rationnel, on peut parfaitement faire un résumé factuel de ce qui se passe, ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui sont irréels ou déments, mais plutôt la façon dont certains personnages les vivent à un moment donné. du coup, cela crée, à mon avis, un vrai sentiment d'angoisse, puisque ce basculement dans un vécu délirant est finalement possible pour tout le monde dans certaines circonstances.
Un livre dérangeant et troublant, à l'écriture vertigineuse. Néanmoins j'avoue que j'ai été mal à l'aise dans certains passages, l'auteur évoque le basculement dans la folie d'une façon tellement réussie, que j'ai été carrément angoissée par cet univers. Une lecture qui demande une grande disponibilité, et dans laquelle il faut être prêt à abandonner ses repères ; à ses risques et périls.
Au centre du récit deux hommes, un père et son fils. Apollon Apollonovitch Abléoukhov, homme d'état occupant les plus hautes fonctions (non précisées) et Nicolas Apollonovitch, étudiant en philosophie. Ce dernier a eu l'occasion de rencontrer des révolutionnaires (nous sommes en 1905) et a fait une promesse inconsidérée. Il sort en plus d'une histoire d'amour malheureuse qui le pousse à des actes inconsidérés, comme le fait de se balader déguisé, intriguant et faisant peur en ville. Les mouchards et doubles agents rôdent, rendant l'atmosphère encore plus trouble et malsaine...
Difficile de parler de ce livre tout à fait étonnant, qui a été un vrai choc pour moi. La présentation de l'éditeur évoque Joyce, moi spontanément j'ai plutôt eu Musil en tête à la lecture, mais tout cela est bien dérisoire, car Biély a son style et son univers propres, qui ne sauraient être réduits à ceux d'un autre, aussi génial soit il.
Comment définir ce style et cette écriture ? Même s'il y a un récit, une histoire qui avance vers un dénouement, le plus important est l'écriture, et une vision onirique et par moment complètement démente de la réalité. Pas seulement parce que l'un des personnages est incontestablement fou et que l'auteur plonge complètement au coeur de cette folie.
Tous les personnages sont atteints à un moment donné ou un autre d'une rupture avec le réel, leur vécu et leurs fantasmes, angoisses prennent le pas sur le monde rationnel, et le moindre petit événement peut déraper dans le sur-réel.
Par exemple, Nicolas qui a égaré une bombe programmée, l'entend à l'intérieur de son corps. Plongée dans l'inconscient, dans les désirs inassouvis et peurs irrationnelles qui remontent à très loin. Mais en même temps, la rupture n'est pas totale, et le réel revient à un moment donné se venger en quelque sorte, et dans le déroulement du récit, l'auteur garde un pied dans le rationnel, on peut parfaitement faire un résumé factuel de ce qui se passe, ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui sont irréels ou déments, mais plutôt la façon dont certains personnages les vivent à un moment donné. du coup, cela crée, à mon avis, un vrai sentiment d'angoisse, puisque ce basculement dans un vécu délirant est finalement possible pour tout le monde dans certaines circonstances.
Un livre dérangeant et troublant, à l'écriture vertigineuse. Néanmoins j'avoue que j'ai été mal à l'aise dans certains passages, l'auteur évoque le basculement dans la folie d'une façon tellement réussie, que j'ai été carrément angoissée par cet univers. Une lecture qui demande une grande disponibilité, et dans laquelle il faut être prêt à abandonner ses repères ; à ses risques et périls.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4734
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Andréi Biély
C'est très intrigant.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6745
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Andréi Biély
Je l'ai dans ma PAL depuis longtemps, il fera partie des livres à lire en 2017 !

eXPie- Messages : 747
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: Andréi Biély
Queenie a écrit:C'est très intrigant.
Laisse toi intriguer !
eXPie a écrit:Je l'ai dans ma PAL depuis longtemps, il fera partie des livres à lire en 2017 !![]()
Cela en fait, des résolution de lecture pour 2017.

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Arabella- Messages : 4734
Date d'inscription : 29/11/2016
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