Haruki Murakami

Celui-ci, je ne le connais pas, je vais le rajouter sur ma liste !

Je viens de finir Les Amants du Spoutnik, j'ai beaucoup aimé aussi ! On retrouve avec grand plaisir l'univers de Murakami, à cheval entre la réalité et le fantastique...Un beau roman sur l'amour, l'amitié avec ce trio amoureux dont les personnages se cherchent et une écriture toujours aussi fluide, un bon moment de lecture !

Voilà que Kat Menschick m’a ramené vers des textes de Haruki Murakami

- Birthday Girl (Bāsudei gāru, バースデイ・ガール, 2002). 55 pages.
Cette nouvelle a déjà été publiée en français dans le recueil de nouvelles Saules aveugles, femme endormie (France : 2008), et précédemment au Japon dans une anthologie en 2002, et en anglais dans Harper's magazine (juillet 2003).
Voici le début : 

"Le jour de ses vingt ans, elle effectuait son travail de serveuse, comme tous les jours." (page 9).

Pourtant, la narratrice aurait dû être libre, mais une collègue serveuse est tombée malade, et du coup notre jeune héroïne doit travailler pour assurer le service.

"Elle travaillait dans un restaurant italien renommé du quartier chic de Roppongi. [...] L'atmosphère de la salle était calme. Aucune pression n'était palpable. Les habitués, plutôt des gens d'âge mûr, parmi lesquels un certain nombre d'acteurs célèbres ou d'écrivains." (pages 10-13)

Outre son travail quotidien, tous les soirs à huit heures le directeur du restaurant a aussi une tâche particulière.

"Il effectuait en outre une mission spéciale : celle d'aller porter lui-même son dîner au propriétaire des lieux, dans sa chambre." (page 15).

Ce mystérieux propriétaire ne se montre jamais. Personne, à part le directeur, ne sait à quoi il ressemble.
Le jour de ses vingt ans, à la suite d'un concours de circonstance, la narratrice va devoir monter son repas au propriétaire, chambre 604, à huit heures très précises.
Qui est au juste ce mystérieux propriétaire ?

Comme souvent chez Murakami, il y a une bonne atmosphère, du mystère, et pas beaucoup d'explications, car les réponses précises aux mystères sont (quasiment) toujours décevantes. Ce n'est certes pas ce texte qui fera la gloire de Murakami, mais c'est une petite nouvelle pas mal fichue, très agréable à lire.
Par contre, j'ai un peu de mal avec les illustrations, qui ne me semblent pas vraiment coller à la nouvelle.

eXPie a écrit:Comme souvent chez Murakami, il y a une bonne atmosphère, du mystère, et pas beaucoup d'explications, car les réponses précises aux mystères sont (quasiment) toujours décevantes. Ce n'est certes pas ce texte qui fera la gloire de Murakami, mais c'est une petite nouvelle pas mal fichue, très agréable à lire.

C'est toujours le problème, l'attente est rarement à la hauteur de l'état d'esprit dans lequel Murakami réussit à nous plonger. Mais c'est toujours agréable, comme tu dis.

@Kenavo en avait parlé ici Ces nouvelles me tentent toujours..

Merci Expie!

eXPie a écrit:Par contre, j'ai un peu de mal avec les illustrations, qui ne me semblent pas vraiment coller à la nouvelle.

contrairement aux autres livres illustrés par Kat Menschik, j'ai éprouvé un peu de même pour Birthday Girl
mais puisque le monde de Murakami est souvent à part... j'ai vu les images de la même façon et ainsi je pouvais déguster les deux

tiens, en parlant de lui, en allemand, son dernier livre est paru il y a quelques jours



Die Ermordung des Commendatore Band 1: Eine Idee erscheint

(L'assassinat du Commendatore, tome 1: Une idée apparait)

la suite est annoncé pour avril... et je crois bien que les traducteurs français sont déjà au travail, avec cet écrivain on ne veut pas faire attendre ses lecteurs trop longtemps

pour l'histoire: le titre fait référence à un tableau que le narrateur (un peintre) trouve dans la maison d'un homme qui lui a demandé de faire son portrait...

480 pages et de même pour le 2ème tome... Murakami est en train de devenir le roi des pavés

Cet homme écrit plus vite que son ombre !

à cause de quelques images de Emiliano Ponzi sur sa page FB, j'ai découvert cette publication (italienne)

il s'agit d'un essai autour de ses souvenirs de son père

j'ai retrouvé la version anglaise sur le site du The New Yorker: Abandoning a Cat

Des hommes sans femmes 

Présentation de l’éditeur
Neuf ans après Saules aveugles, femme endormie, le retour d'Haruki Murakami à la forme courte.

Dans ce recueil comme un clin d'œil à Hemingway, des hommes cherchent des femmes qui les abandonnent ou qui sont sur le point de le faire.
Musique, solitude, rêve et mélancolie, le maître au sommet de son art.
" À ce que je sais, votre épouse était vraiment une femme merveilleuse [...] vous devez vous sentir reconnaissant d'avoir vécu presque vingt ans auprès d'une femme comme elle. Je le crois profondément. Néanmoins, vous aurez beau penser que vous avez compris quelqu'un, que vous l'avez aimé, il n'en reste pas moins impossible de voir au plus profond de son cœur. Vous aurez pu vous y efforcer, mais vous n'aurez réussi qu'à vous faire du mal. Vous ne pouvez voir qu'au fond de votre propre cœur, et encore, seulement si vous le voulez vraiment, et si vous faites l'effort d'y parvenir. En fin de compte, notre seule prérogative est d'arriver à nous mettre d'accord avec nous-même, honnêtement, intelligemment. Si nous voulons vraiment voir l'autre, nous n'avons d'autre moyen que de plonger en nous-même. Telle est ma conviction. "

Cela faisait très longtemps que je n’ai plus rien lu de Haruki Murakami.

Après quelques bonnes expériences, il a commencé à écrire des pavés dans lesquels je n’avais ni l’envie ni le temps de le suivre, ainsi je l’ai perdu un peu de vue.

Et voilà qu’on reparle de lui à cause de ce prix au Festival de Cannes. Quand j’ai regardé de plus près et que j’ai vu qu’il s’agissait d’une nouvelle, j’étais partante de découvrir, en plus du recueil dans lequel elle se trouve.

Quelle bonne idée !

Pour ceux qui apprécient cet auteur, je pense qu’ils vont bien vite se retrouver, les univers qu’il crée dans ses nouvelles (romans) sont reconnaissables sans qu’on perd plaisir de renouveler l’expérience.

En ce qui me concerne, j’étais contente qu’il n’y a pas d’aspect onirique cette fois-ci. Je sais qu’il aime bien cela, mais je n’en raffole pas.

J’ai beaucoup aimé retrouver sa voix dans ses instantanés…

Un peu comme toi, j’ai eu ma période Murakami à dévorer pas mal de ses romans, puis bizarrement je ne l’ai plus lu durant un bon moment. Peut être le ressort onirique m’avait un peu lassée...

Mais cela me ferait plaisir de m’y replonger! Et je ne savais pas que Drive my car etait tiré d une de ses nouvelles! C’est parfait...je commencerai par le livre peut être?

Aeriale a écrit:Mais cela me ferait plaisir de m’y replonger! Et je ne savais pas que Drive my car etait tiré d une de ses nouvelles! C’est parfait...je commencerai par le livre peut être?

une nouvelle ici et là, pourquoi pas faut se laisser tenter parfois

Vous n'avez pas lu Le Meurtre du Commandeur? Je l'ai trouvé excellent. Du moins pour qui aime ses thématiques et son style.

Moinette a écrit:Vous n'avez pas lu Le Meurtre du Commandeur? Je l'ai trouvé excellent. Du moins pour qui aime ses thématiques et son style.

J’hésitais ! De peur d’être déçue ! Mais si tu le recommandes…

@Liseron, moi aussi j'avais peur d'être déçue, car 1Q84 m'avait assez ennuyée, je l'avais trouvé trop long et répétitif, presque auto-caricatural par moments.
Dans Le meurtre du Commandeur j'ai retrouvé le mystère qui me plaît tant chez cet auteur. La juxtaposition entre réalité et monde rêvé/surnaturel se fait de façon bien plus subtile que dans 1Q84. J'ai aussi aimé la thématique de l'art, le décor (une campagne boisée et isolée), le mélange de modernité et d'imaginaire japonais traditionnel, les personnages étranges et ambigus à la psychologie complexe, bref tout...
Et de plus je trouve les couvertures très chouettes.

Alors oui, il y a deux tomes mais cela n'a rien d'un pavé interminable.On est vraiment accroché et j'ai regretté que ce soit fini, je me serais bien attardée encore dans cet univers. Donc je te le recommande, c'est un très bon Murakami pour moi !