John Dos Passos

John Roderigo Dos Passos (né le 14 janvier 1896 à Chicago, mort le 28 septembre 1970 à Baltimore) est un écrivain et un peintre américain.

Dos Passos poursuit son œuvre littéraire pour commenter les événements turbulents du XXe siècle, lui donnant la réputation d'un critique acharné de la politique et du mode de vie américain.


source et suite

Manhattan Transfer

"Publié en 1925 aux Etats-Unis, Manhattan Transfer possède la force immuable des textes charnières.

Par la brutale irruption d'une écriture nerveuse et scintillante où "tout l'asphalte suinte de la lumière", Manhattan Transfer manifesta la rupture avec le courant esthétique des années 20 et ouvrit la voie à la littérature sociale de la décennie suivante.

Dos Passos délaisse l'individu pour mieux en souligner ce qui nie ou broie son existence, "des hommes et des femmes se pressent, écrasés, bousculés, comme des pommes qu'on fait rouler dans un pressoir".

Le procédé narratif de Manhattan Transfer utilise plusieurs techniques : montage de séquences rapides où alternent collages d'articles de journaux ou textes de chansons populaires, juxtaposition d'écritures différentes faisant glisser sans transition le lecteur d'un lieu à un autre, d'un personnage à un autre.

Bernard Wallet

Le lecteur rejoint la foule dans les rues de la ville. Dans tous les chapitres on rencontre différentes personnes. Tout au long du livre on va faire la connaissance de plusieurs dizaines de personnages. Mais il ne va pas y avoir de problèmes pour les garder tous en mémoire. Faut se laisser porter par leurs voix, leurs chemins.
L’histoire commence au début du XXème siècle et va progresser jusqu’aux années 20, le ‘Jazz Age’.

Il s’agit d’un texte comme la cohue d’une ville. En quelque sorte, Dos Passos a inventé le ‘roman des grandes villes’.
Avec une mégapole comme New York, fallait aussi trouver la forme littéraire à la bonne taille.

C’est une lecture passionnante et réjouissante si on est prêt de se laisser emporter.

Je l’ai lu et relu et il s’agit certainement du livre que j’emporterais sur une île, on ne s’en lasse pas, tellement c’est foisonnant !

Celui ci, il me tente et m'effraie en même temps, par l'ampleur du sujet. Je crains de m'égarer.

Il doit être très épais, non?

il ne faut surtout pas avoir peur... oui, au début, c'est un peu déconcertant de voir autant de noms, de situations... mais je te promets, après 20-30 pages tu es dans le bain et tu te retrouves facilement

on pourrait comparaître avec Short Cuts de Robert Altman, dès que tu retrouves un personnage qui a déjà été mentionné, tu le reconnais, John Dos Passos a le talent de ne pas perdre son lecteur dès qu'il a engagé le pas

oui, épais, 500 pages (format folio)... mais qui passent en un rien de temps parce que la lecture est tellement prenante

Ah oui, dis comme ça c'est encore plus tentant!

Comme tous les monuments, je tourne autour et remets à plus tard. Mais la référence à Short cuts m'inspire ;-)

Allez, hop. Sur ma LAL !!!

on vient de publier une nouvelle traduction... c'est le bon moment de faire connaissance avec ce roman extraordinaire