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Jean Desmarets de Saint-Sorlin

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Message par Arabella Mer 8 Mar - 20:49

Jean Desmarets de Saint-Sorlin (1595 - 1676)



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Source : Wikipédia

Jean Desmarets de Saint-Sorlin, né en 1595 à Paris où il est mort le 28 octobre 1676, est un poète et dramaturge français.

Conseiller du roi Louis XIII, contrôleur général de l’extraordinaire des guerres, secrétaire général de la marine du Levant, Desmarets de Saint-Sorlin fut un habitué de l'hôtel de Rambouillet. Il contribua à La Guirlande de Julie par un poème qui fut particulièrement admiré : « La Violette ».

Il fut introduit par Faret et Malleville dans la Société des amis de Conrart, où il lut son roman de L’Ariane (1632). Protégé du cardinal de Richelieu, il fit partie de l'Académie française dès sa création et en fut le premier chancelier.

Richelieu l'engagea à composer des tragédies, ce qu'il fit sans grand enthousiasme. Il produisit d'abord Aspasie (1636), qui fut représentée avec un succès qui semble aujourd'hui incompréhensible. Il écrivit ensuite Mirame (1641), sur un plan imaginé par le cardinal qui, dit-on, en composa lui-même certaines scènes, et dont il arrangea l'intrigue pour qu'elle évoque l'amour d'Anne d'Autriche pour George Villiers de Buckingham. Malgré les frais engagés pour cette production, la pièce tomba dès la première représentation. Desmarets collabora également avec le cardinal pour une pièce allégorique, Europe, souvent attribuée à Richelieu lui-même.

Desmarets de Saint-Sorlin composa encore deux tragi-comédies, Scipion et Roxane et une tragédie en prose, Erigone. Mais c'est dans la comédie qu'il réussit le mieux avec Les Visionnaires (1637), pièce amusante qui se lit encore agréablement aujourd'hui, surtout si l'on connaît bien l'époque à laquelle elle se rapporte, car elle met en scène, sous un voile assez transparent, des personnages tels que Madeleine de Sablé, la marquise de Rambouillet et Madame de Chavigny.

En 1645, Desmarets de Saint-Sorlin devint extrêmement dévot et, dès lors, il produisit essentiellement des œuvres de sujet religieux. Il composa des traductions en vers de l'Office de la Vierge et de L'Imitation de Jésus-Christ et nombre de poèmes religieux comme Marie-Madeleine ou la Grâce triomphante. Il combattit avec véhémence le jansénisme et, à la fin de sa vie, versa dans le délire mystique, affirmant qu'il écrivait sous la dictée de Dieu.

En 1657, Desmarets produisit son poème épique Clovis ou la France chrétienne, en vingt-six chants (réduit à vingt chants en 1673), dans lequel il mettait en relief les origines divines de la monarchie française. Cet ouvrage fut beaucoup loué par Jean Chapelain et lui valut les sarcasmes de Boileau, qui était hostile à l'introduction du merveilleux chrétien dans la poésie épique. Desmarets répondit par un essai intitulé Comparaison de la langue et de la poésie française avec la grecque et la latine, dans lequel il concluait à la supériorité de la première et des miracles chrétiens sur les légendes païennes, et qui donna le coup d'envoi de la Querelle des Anciens et des Modernes, où il se montra un des plus acharnés contre les anciens.


Dernière édition par Arabella le Mer 8 Mar - 21:14, édité 1 fois

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Jean Desmarets de Saint-Sorlin Empty Re: Jean Desmarets de Saint-Sorlin

Message par Arabella Mer 8 Mar - 21:13

Les Visionnaires

Il s'agit d'une comédie publiée par son auteur en 1637. Comme dans toute comédie qui se respecte, il est question d'amour et de mariage. Un père de trois filles, suivant les conseils d'un parent, veut les marier. Quatre prétendants potentiels traînent dans les parages. Le problème, c'est que tout ce petit monde n'a pas son bon sens. Chacune des trois filles a sa chimère : Mélisse est amoureuse d'Alexandre le Grand, Hespérie s'imagine que tous les hommes qui l'approchent sont fous d'elle, et Sestiane est folle du théâtre. Quand aux soupirant, il y a un poète extravagant, un matamore mythomane, un riche imaginaire, et un amoureux de l'idée de l'amour. Personne au final n'a envie de se coltiner à la réalité et épouser un individu réel, qui l'obligerait à renoncer à ses folies.

Desmarets a écrit une sorte de préface à la pièce, parue en pleine querelle du Cid, et qui résume son approche du théâtre. Il était clairement élitiste, le succès populaire d'une pièce n'ayant aucune valeur à ses yeux, seuls les connaisseurs, les gens formés, peuvent donner un avis valable. La pièce illustre donc d'une certaine façon l'aveuglement et le manque de jugement du vulgaire, qui faute d'une culture, d'une érudition suffisante, se laisse abuser et entraîner par des fariboles.

La pièce a indéniablement un aspect artificiel, nous découvrons chaque personnage et sa folie, assistons à leurs échanges qui ne sont pas des dialogues, tant chacun est dans son monde. Il y a aussi des éléments dont la compréhension nécessite des connaissances solides (les trois filles auraient eu des modèles réels).

Néanmoins, ces personnages perdus dans leurs obsessions, sans communication avec les autres ont quelque chose qui au final touche vraiment. La part d'exagération inhérente à la comédie n'empêche pas la mise en évidence d'un mécanisme, de fonctionnements, de tout lieu et tout temps.

J'ai trouvé aussi de l'intérêt au débat sur les règles, leur pertinence ou les vaines contraintes qu'elles engendrent. Et le discours de Desmarets est au final nuancé, il tient la balance égale entre les deux personnages qui s'expriment sur le sujet.

Une curiosité sans doute, je ne suis pas sûre que cela pourrait encore être monté avec un vrai enjeu et résonance, mais une lecture instructive sur une époque et une façon d'envisager le théâtre.

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