Margaret Atwood
+3
Epi
Merlette
Aeriale
7 participants
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature nord-américaine :: Littérature canadienne
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Margaret Atwood
WikipediaNée à Ottawa en novembre 1939, Ontario, Margaret Atwood est la fille de Carl Edmund Atwood, zoologue, et de Maragret Dorothy Killiam, nutritionniste. Du fait du métier de son père, Margaret Atwood a passé la majeure partie de son enfance entre les forêts du Nord du Québec, Sault Ste. Marie et Toronto.
Atwood a commence à écrire à l’âge de 16 ans. En 1957, elle commence ses études au collège Victoria à l'Université de Toronto. Elle obtient un baccalauréat ès arts en anglais (avec des notes mineures en philosophie et en français) en 1961.
Après avoir reçu la médaille E. J. Pratt pour son recueil de poème Double Persephone, elle poursuit ses études à Harvard, au Radcliffe College, dans le cadre d’une bourse. Elle est diplômée en 1962 avant de continuer ses études à l'Université Harvard pendant quatre ans.
Elle enseigne à University of British Columbia (1965), à Sir George Williams University à Montréal (1967-1968), à University of Alberta (1969-1979), à York University à Toronto (1971-1972), et à l'Université de New York.
En 1968, Atwood épouse Jim Polk, mais divorce quelques années plus tard, en 1973. Elle se marie ensuite avec le romancier Graeme Gibson. Elle donne naissance à sa fille Eleanor Jess Atwood Gibson en 1976.
Le prix Arthur C. Clarke lui a été décerné en 1987 pour son roman The Handmaid's Tale, publié en français sous le titre La Servante écarlate.
Elle a remporté le Booker Prize en 2000 pour son roman The Blind Assassin, publié la même année au Canada et en 2002 en France sous le titre Le Tueur aveugle.
Lors de l'élection fédérale canadienne de 2008, elle a accordé son appui au Bloc québécois, parti prônant la souveraineté du Québec.
En janvier 2009, une polémique est lancée à Toronto : son livre La Servante écarlate est accusé par un parent d'élève d'être violent, dépravé et tout à la fois anti-chrétien et anti-islamiste
Romans:
1969 La Femme comestible
1972 Faire surface
1976 Lady Oracle
1979 La Vie avant l'homme
1981 Marquée au corps
1985 La Servante écarlate
1988 Œil-de-chat
1993 La Voleuse d'hommes
1996 Captive
2000 Le Tueur aveugle,
2003 Le Dernier Homme
2005 L'Odyssée de Pénélope
2009 Le Temps du déluge
Aeriale- Messages : 11937
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Margaret Atwood
-La servante écarlate-
J'ai été emportée par ce thème angoissant au possible, parce que quasi réaliste, où une république intégriste, mue par la préservation de l'espèce et en réaction à une société parvenue à ses limites libertaires, instaure par la force un régime totalitaire niant les droits de chacun, et principalement ceux des femmes (mais pas que)
Une atmosphère surréaliste, et tout à fait déroutante. On suit l'héroïne dont on ne connait rien du passé ni du pourquoi de sa situation. Petit à petit des informations nous sont livrées, des réminiscences d'un autre temps où la liberté existait et où un certain Luke partageait sa vie. Le puzzle se reforme doucement (bien que l'adjectif ne corresponde pas vraiment)
Tout est plutôt absolument glaçant, effrayant dans sa précision et sa mécanique de déstructuration de l'individu qui perd totalement la moindre parcelle d'autonomie. D'emblée Margaret Atwood instaure ce climat dont elle ne nous délivre les clés que peu à peu, sans doute pour maintenir au maximum cet état. On tâtonne à pas craintifs derrière ceux de Defred, tentant de déchiffrer ses silences et partageant ses peurs et ses manques, rabaissée qu'elle est au statut de reproductrice. Aucune liberté n'est tolérée, aucun échange autres que ceux admis (avec les Marthas ) tout est sous contrôle. Un passé nié, un présent imposé et un futur qu'elle n'ose même pas entrevoir, tout est absolument effroyable.
L'auteure met en garde et de façon d'autant plus convaincante qu'elle ne nous impose par une fin véritable (même si on suppose une fuite pour la narratrice, on ne sait pas réellement ce qu'il advient) ni un récit précis de son passé. Elle joue constamment sur la vraisemblance, ses personnages ne sont ni blancs, ni noirs, ils sont tous piégés par ce système pervers et cherchent l'évasion dans ses moindres failles (bien aimé le personnage du Commandant) Sa description de ce monde apocalyptique tient la route car il est décrit dans les moindres détails (lors des Commissions ou des Cérémonies par exemple) mais le glauque de certaines scènes laisse souvent place à de superbes échappées poétiques qui donnent une respiration. Rien n'est pesant.
Il y a une grande maîtrise dans tout ça, on sent bien quelles sont ses intentions, pourtant le ton n'est jamais appuyé et elle nous laisse toujours libre d'interpréter. En partant de l'individu ( les sentiments de Defred sont parfaitement suggérés sans être totalement analysés ) elle rebondit sur un possible phénomène de société, et sur une réflexion qui demeure très présente, le livre refermé. C'est un roman très fort! A lire.
Il nous est interdit de nous trouver en tête à tête avec les Commandants. Notre fonction est la reproduction ; nous ne sommes pas des concubines, des geishas ni des courtisanes. Au contraire : tout a été fait pour nous éliminer de ces catégories. Rien en nous ne doit séduire, aucune latitude n’est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets, nulle faveur particulière ne doit être extorquées par des cajoleries, ni de part ni d’autre ; l’amour ne doit trouver aucune prise. Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c’est tout : vases sacrés, calices ambulants
J'ai été emportée par ce thème angoissant au possible, parce que quasi réaliste, où une république intégriste, mue par la préservation de l'espèce et en réaction à une société parvenue à ses limites libertaires, instaure par la force un régime totalitaire niant les droits de chacun, et principalement ceux des femmes (mais pas que)
Une atmosphère surréaliste, et tout à fait déroutante. On suit l'héroïne dont on ne connait rien du passé ni du pourquoi de sa situation. Petit à petit des informations nous sont livrées, des réminiscences d'un autre temps où la liberté existait et où un certain Luke partageait sa vie. Le puzzle se reforme doucement (bien que l'adjectif ne corresponde pas vraiment)
Tout est plutôt absolument glaçant, effrayant dans sa précision et sa mécanique de déstructuration de l'individu qui perd totalement la moindre parcelle d'autonomie. D'emblée Margaret Atwood instaure ce climat dont elle ne nous délivre les clés que peu à peu, sans doute pour maintenir au maximum cet état. On tâtonne à pas craintifs derrière ceux de Defred, tentant de déchiffrer ses silences et partageant ses peurs et ses manques, rabaissée qu'elle est au statut de reproductrice. Aucune liberté n'est tolérée, aucun échange autres que ceux admis (avec les Marthas ) tout est sous contrôle. Un passé nié, un présent imposé et un futur qu'elle n'ose même pas entrevoir, tout est absolument effroyable.
L'auteure met en garde et de façon d'autant plus convaincante qu'elle ne nous impose par une fin véritable (même si on suppose une fuite pour la narratrice, on ne sait pas réellement ce qu'il advient) ni un récit précis de son passé. Elle joue constamment sur la vraisemblance, ses personnages ne sont ni blancs, ni noirs, ils sont tous piégés par ce système pervers et cherchent l'évasion dans ses moindres failles (bien aimé le personnage du Commandant) Sa description de ce monde apocalyptique tient la route car il est décrit dans les moindres détails (lors des Commissions ou des Cérémonies par exemple) mais le glauque de certaines scènes laisse souvent place à de superbes échappées poétiques qui donnent une respiration. Rien n'est pesant.
Il y a une grande maîtrise dans tout ça, on sent bien quelles sont ses intentions, pourtant le ton n'est jamais appuyé et elle nous laisse toujours libre d'interpréter. En partant de l'individu ( les sentiments de Defred sont parfaitement suggérés sans être totalement analysés ) elle rebondit sur un possible phénomène de société, et sur une réflexion qui demeure très présente, le livre refermé. C'est un roman très fort! A lire.
Aeriale- Messages : 11937
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Margaret Atwood
Le tueur aveugle / The blind assassin
2000
(commentaire de 2007)
Je n'avais jamais rien lu de cette romancière canadienne jusque là, et j'ai commencé direct par un chef d'oeuvre, le Tueur Aveugle (couronné par le Booker Prize en 2000).
Ce livre est plus qu'un très bon roman, c'est vraiment une expérience de lecture rare, marquante. Joie et tristesse se mêlent en vous quand vous le refermez...et reconnaissance envers l'auteur qui nous offre des moments d'une telle qualité.
Alors...comment en parler sans trop "spoiler" le plaisir de la découverte ...
Trois intrigues différentes s'y entrelacent, distinctes à priori, mais qui au fil du récit se révèlent liées. Nous lisons donc en même temps:
1)Le récit d'Iris Chase Griffen , une nonagénaire, dernière descendante d'une famille bourgoise de Toronto, aujourd'hui ruinée. Elle y évoque l'histoire de cette famille, sa jeunesse et celle de sa soeur Laura, qui s'est suicidée à 25 ans en précipitant sa voiture du haut d'un pont.
2)Le roman posthume de Laura Chase, Le Tueur Aveugle, devenu culte, où un couple d'amoureux clandestins se retrouve de loin en loin, dans des parcs, des bars, des meublés...
3)Le récit fait par un des personnages de ce roman à son amante, une histoire de science-fiction/heroic fantasy, où un "tueur aveugle" précipite la chute d'une civilisation extra-terrestre,brillante et cruelle.
Ce gros (600p) roman "à tiroirs" nous fait donc naviguer d'un univers, d'un style à l'autre. Peut-être un peu déconcerté au départ, on est vite fasciné par le mystère qui semble relier ces trois histoires, par ce jeu de miroirs, ce puzzle à reconstituer. Pas si facile, car comme dans un thriller, nous nous égarons en fausses pistes jusqu'à la révélation finale, bouleversante.
Car Le Tueur Aveugle n'est pas un exercice de style à la construction virtuose... Superbement écrit (Atwood est aussi poète) il est traversé d'une émotion contenue mais d'autant plus efficace. Ses personnages complexes et attachants sont de ceux qu'on n'oublie pas et qu'on a peine à quitter...
2000
(commentaire de 2007)
Je n'avais jamais rien lu de cette romancière canadienne jusque là, et j'ai commencé direct par un chef d'oeuvre, le Tueur Aveugle (couronné par le Booker Prize en 2000).
Ce livre est plus qu'un très bon roman, c'est vraiment une expérience de lecture rare, marquante. Joie et tristesse se mêlent en vous quand vous le refermez...et reconnaissance envers l'auteur qui nous offre des moments d'une telle qualité.
Alors...comment en parler sans trop "spoiler" le plaisir de la découverte ...
Trois intrigues différentes s'y entrelacent, distinctes à priori, mais qui au fil du récit se révèlent liées. Nous lisons donc en même temps:
1)Le récit d'Iris Chase Griffen , une nonagénaire, dernière descendante d'une famille bourgoise de Toronto, aujourd'hui ruinée. Elle y évoque l'histoire de cette famille, sa jeunesse et celle de sa soeur Laura, qui s'est suicidée à 25 ans en précipitant sa voiture du haut d'un pont.
2)Le roman posthume de Laura Chase, Le Tueur Aveugle, devenu culte, où un couple d'amoureux clandestins se retrouve de loin en loin, dans des parcs, des bars, des meublés...
3)Le récit fait par un des personnages de ce roman à son amante, une histoire de science-fiction/heroic fantasy, où un "tueur aveugle" précipite la chute d'une civilisation extra-terrestre,brillante et cruelle.
Ce gros (600p) roman "à tiroirs" nous fait donc naviguer d'un univers, d'un style à l'autre. Peut-être un peu déconcerté au départ, on est vite fasciné par le mystère qui semble relier ces trois histoires, par ce jeu de miroirs, ce puzzle à reconstituer. Pas si facile, car comme dans un thriller, nous nous égarons en fausses pistes jusqu'à la révélation finale, bouleversante.
Car Le Tueur Aveugle n'est pas un exercice de style à la construction virtuose... Superbement écrit (Atwood est aussi poète) il est traversé d'une émotion contenue mais d'autant plus efficace. Ses personnages complexes et attachants sont de ceux qu'on n'oublie pas et qu'on a peine à quitter...
_________________
“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Margaret Atwood
Oeil de chat / Cat's eye
1988
(Commentaire de 2008)
Elaine, une artiste quinquagénaire, revient à Toronto pour une rétrospective de son oeuvre. Sur les lieux où elle a passé son enfance, elle se retrouve submergée par des souvenirs douloureux et en particulier celui de Cordelia, fillette dont elle fut à la fois la complice et le souffre-douleur. Comment se passeront leurs retrouvailles? Le pardon est-il possible ?
Oeil de chat, comme Le Tueur aveugle, consiste en des aller-retours entre le présent et le passé. On y retrouve l'idée que la mémoire est une dimension qui peut être explorée comme l'espace, ici encore par une femme hantée par le calvaire qu'elle a vécu enfant.
Un roman moins sophistiqué que Le tueur aveugle mais dont le thème, la persistance de l'enfance et son impact sur l'âge adulte, est traité de façon poignante, convaincante, réaliste. La description de l'univers enfantin, des jeux et des relations de pouvoir complexes entre fillettes (et en particulier le phénomène du harcèlement et la souffrance qu'il engendre) est vraiment juste, fascinante et effrayante.
J'ai l'impression de ne pas lui rendre suffisamment justice car ma lecture est déjà lointaine, mais je vous recommande chaudement ce roman.
1988
(Commentaire de 2008)
Elaine, une artiste quinquagénaire, revient à Toronto pour une rétrospective de son oeuvre. Sur les lieux où elle a passé son enfance, elle se retrouve submergée par des souvenirs douloureux et en particulier celui de Cordelia, fillette dont elle fut à la fois la complice et le souffre-douleur. Comment se passeront leurs retrouvailles? Le pardon est-il possible ?
Oeil de chat, comme Le Tueur aveugle, consiste en des aller-retours entre le présent et le passé. On y retrouve l'idée que la mémoire est une dimension qui peut être explorée comme l'espace, ici encore par une femme hantée par le calvaire qu'elle a vécu enfant.
Un roman moins sophistiqué que Le tueur aveugle mais dont le thème, la persistance de l'enfance et son impact sur l'âge adulte, est traité de façon poignante, convaincante, réaliste. La description de l'univers enfantin, des jeux et des relations de pouvoir complexes entre fillettes (et en particulier le phénomène du harcèlement et la souffrance qu'il engendre) est vraiment juste, fascinante et effrayante.
J'ai l'impression de ne pas lui rendre suffisamment justice car ma lecture est déjà lointaine, mais je vous recommande chaudement ce roman.
_________________
“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Margaret Atwood
La servante écarlate
La servante écarlate est un roman d'anticipation, datant de 1985, un peu dans la même veine que 1984 de George Orwell.
Il décrit une société terrifiante dans un avenir pas si lointain, une vision noire de ce que pourrait être le monde si l'extremisme et le fanatisme prenaient le pouvoir, une vision généralisée de ce qui se passe déjà dans certaines parties du monde. La femme ici n'est plus perçue comme un être humain, cette société lui impose des rôles définis, et parmi ceux-ci, celui de reproductrice, dont Defred, la narratrice, fait partie.
Au début, on ne sait pas très bien où on est ni où on va. Defred (quel nom étrange, que l'on comprend un peu plus tard) paraît d'abord assez détachée, assez froide dans son récit. Au fil des pages toutefois, sa voix se fait plus émouvante, elle s'ouvre de plus en plus, elle devient touchante. Le climat dans lequel elle vit, ou tente de survivre, est révélé, les explications sont données, l'horreur s'installe, par petites touches. Tout est décrit du seul point de vue de Defred que l'on apprend à connaître tout doucement, on s'y attache et toute l'étendue du désastre qu'elle est en train de vivre nous apparaît de plus en plus nettement. Les nombreux flashbacks aident à reconstituer l'histoire, les pièces s'assemblent au fur et à mesure de la lecture. On est captivé, on ne peut plus quitter Defred.
Les autres personnages, assez nombreux, sont dépeints avec minutie. On a d'abord une vision manichéenne de cette société, puis, on s'aperçoit qu'il n'y a pas d'un côté les méchants et de l'autre les gentils, c'est plus pervers que cela. Chacun à son niveau est conditionné, chacun à son niveau essaie de contourner les règles draconniennes et injustes de Gilead. Tous, les commandants comme les servantes, quel que soit leur grade, sont victimes de ce système et l'on se demande à qui il profite vraiment. Les personnages sont crédibles parce qu'imparfaits quels que soient leurs prérogatives ou leurs obligations.
La servante écarlate est donc un roman effrayant, l'atmosphère y est presque toujours glauque, Gilead n'apparaît que de façon négative, la peur, la répression, l'injustice, règnent. Il y a pourtant une lueur d'espoir, quelques uns résistent, une sorte de société secrète s'organise. Mais que peut-elle vraiment ? On verra Defred y adhérer puis l'abandonner parce qu'elle n'est pas convaincue. On se dit que seule, elle n'y arrivera jamais.
Le style est fort, le langage est parfois cru (mais jamais déplacé), le ton est souvent sobre particulièrement lorsque les scènes d'horreur sont décrites. Atwood ne nous épargne pas, elle plante le clou là où ça fait mal mais elle n'en dit pas plus que ce qu'il faut, pas besoin, on ressent la cruauté immédiatement.
Ce n'est pas un livre gai, il est même carrément déprimant car très réaliste, on se dit à chaque page que ça pourrait arriver, là, maintenant. La liberté perdue, les esprits et les corps complètement sous contrôle, des êtres humains qui n'en sont plus vraiment. Une société fondée sur de grands principes mais qui ne les respecte pas. Tout est vraisemblable parce que tout existe déjà en diverses régions du monde. Les droits de la femme sont plus particulièrement étudiés, c'est assurément un roman très féminin. On se rend compte comme l'équilibre actuel est fragile et comme on pourrait basculer à tout moment et régresser. Un ton critique teinté d'ironie pour une observation précise et une réflexion profonde.
J'ai beaucoup aimé la fin. Un peu déroutante et plutôt ironique. On se retrouve plusieurs (des centaines ?) années plus tard, à un colloque universitaire. Gilead a disparu, le journal de Defred a été retrouvé, analysé, commenté. Aucun jugement n'est émis, c'est un compte rendu de cette société disparue très objectif qui en est fait. On se rend compte que seuls finalement les US étaient touchés, que cette société n'a pas tenu longtemps. Elle redonne de l'espoir mais en même temps on frissonne car encore une fois, cela implique que tout peut arriver à n'importe quel moment, n'importe où.
L'auteur dénonce cette possibilité, elle met en garde le lecteur, soyez vigilants, trop d'extrémismes nous conduira au totalitarisme. On pense aux talibans en Afghanistan, aux mollahs en Iran... Elle insiste beaucoup sur ce fait et c'est cela qui fait peur, le glissement presque "naturel" qui peut s'opérer sans même qu'on s'en aperçoive et par conséquent, sans que l'on puisse vraiment réagir.
Un livre qu'il faut lire.
La servante écarlate est un roman d'anticipation, datant de 1985, un peu dans la même veine que 1984 de George Orwell.
Il décrit une société terrifiante dans un avenir pas si lointain, une vision noire de ce que pourrait être le monde si l'extremisme et le fanatisme prenaient le pouvoir, une vision généralisée de ce qui se passe déjà dans certaines parties du monde. La femme ici n'est plus perçue comme un être humain, cette société lui impose des rôles définis, et parmi ceux-ci, celui de reproductrice, dont Defred, la narratrice, fait partie.
Au début, on ne sait pas très bien où on est ni où on va. Defred (quel nom étrange, que l'on comprend un peu plus tard) paraît d'abord assez détachée, assez froide dans son récit. Au fil des pages toutefois, sa voix se fait plus émouvante, elle s'ouvre de plus en plus, elle devient touchante. Le climat dans lequel elle vit, ou tente de survivre, est révélé, les explications sont données, l'horreur s'installe, par petites touches. Tout est décrit du seul point de vue de Defred que l'on apprend à connaître tout doucement, on s'y attache et toute l'étendue du désastre qu'elle est en train de vivre nous apparaît de plus en plus nettement. Les nombreux flashbacks aident à reconstituer l'histoire, les pièces s'assemblent au fur et à mesure de la lecture. On est captivé, on ne peut plus quitter Defred.
Les autres personnages, assez nombreux, sont dépeints avec minutie. On a d'abord une vision manichéenne de cette société, puis, on s'aperçoit qu'il n'y a pas d'un côté les méchants et de l'autre les gentils, c'est plus pervers que cela. Chacun à son niveau est conditionné, chacun à son niveau essaie de contourner les règles draconniennes et injustes de Gilead. Tous, les commandants comme les servantes, quel que soit leur grade, sont victimes de ce système et l'on se demande à qui il profite vraiment. Les personnages sont crédibles parce qu'imparfaits quels que soient leurs prérogatives ou leurs obligations.
La servante écarlate est donc un roman effrayant, l'atmosphère y est presque toujours glauque, Gilead n'apparaît que de façon négative, la peur, la répression, l'injustice, règnent. Il y a pourtant une lueur d'espoir, quelques uns résistent, une sorte de société secrète s'organise. Mais que peut-elle vraiment ? On verra Defred y adhérer puis l'abandonner parce qu'elle n'est pas convaincue. On se dit que seule, elle n'y arrivera jamais.
Le style est fort, le langage est parfois cru (mais jamais déplacé), le ton est souvent sobre particulièrement lorsque les scènes d'horreur sont décrites. Atwood ne nous épargne pas, elle plante le clou là où ça fait mal mais elle n'en dit pas plus que ce qu'il faut, pas besoin, on ressent la cruauté immédiatement.
Ce n'est pas un livre gai, il est même carrément déprimant car très réaliste, on se dit à chaque page que ça pourrait arriver, là, maintenant. La liberté perdue, les esprits et les corps complètement sous contrôle, des êtres humains qui n'en sont plus vraiment. Une société fondée sur de grands principes mais qui ne les respecte pas. Tout est vraisemblable parce que tout existe déjà en diverses régions du monde. Les droits de la femme sont plus particulièrement étudiés, c'est assurément un roman très féminin. On se rend compte comme l'équilibre actuel est fragile et comme on pourrait basculer à tout moment et régresser. Un ton critique teinté d'ironie pour une observation précise et une réflexion profonde.
J'ai beaucoup aimé la fin. Un peu déroutante et plutôt ironique. On se retrouve plusieurs (des centaines ?) années plus tard, à un colloque universitaire. Gilead a disparu, le journal de Defred a été retrouvé, analysé, commenté. Aucun jugement n'est émis, c'est un compte rendu de cette société disparue très objectif qui en est fait. On se rend compte que seuls finalement les US étaient touchés, que cette société n'a pas tenu longtemps. Elle redonne de l'espoir mais en même temps on frissonne car encore une fois, cela implique que tout peut arriver à n'importe quel moment, n'importe où.
L'auteur dénonce cette possibilité, elle met en garde le lecteur, soyez vigilants, trop d'extrémismes nous conduira au totalitarisme. On pense aux talibans en Afghanistan, aux mollahs en Iran... Elle insiste beaucoup sur ce fait et c'est cela qui fait peur, le glissement presque "naturel" qui peut s'opérer sans même qu'on s'en aperçoive et par conséquent, sans que l'on puisse vraiment réagir.
Un livre qu'il faut lire.
_________________
Let It Be
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Margaret Atwood
Je vais copier-coller mon avis de l'époque
Après avoir la première saison de la saison, qui est, je trouve, très bien faire. franchement j'en ai même fait des cauchemars. Ambiance glauque et étouffante et stressante tout à fait bien rendue.
Je résume vite fait bien fait :
Un monde futuriste réduit à un quartier, un district. Une société qui fonctionne en caste. La natalité est au plus bas (catastrophe nucléaire entr'autres, qui a provoqué l'infertilité ou des bébés malformés, voir mourant quelques jours après l'accouchement).
Les castes :
Les Tantes qui élèvent les Servantes Ecarlates. Vêtues de marron.
Les Servantes Ecarlates qui sont offert à un riche foyer comme mère porteuse (en espérant que ça marche). Vêtues de rouge.
Les Martha qui sont des domestiques. Vêtues de vert.
Les Gardiens assimilés à de la milice.
Les Yeux (qui surveillent tout le monde sans se faire remarquer).
Les Epouses. Vêtues de bleu.
Les Hommes.
Les éconofemmes (épouses des hommes pauvres). Vêtues de noir.
Les Antifemmes (toutes femmes rejetées par la société pour toutes sortes de prétexte)
Atwood a une écriture particulière, à la fois elliptique et laconique, à faire des mots des symboles, à leur donner une force qui parle, utilisant des images qui frappent, qui perturbent, et en même temps très facile à lire.
Parce qu'en plus Atwood joue avec le lecteur, le manipule quelque peu (mais avec finesse) et maintient un suspens terriblement prenant tout le long des pages.
On peut donc l'avaler en une bouchée, goulûment, et avec gourmandise, en sentant que c'est bon en qualité mais qu'on en veut plein en quantité. Alors on tourne et tourne les pages.
On peut le déguster, lire et relire quelques passages, admirer la tournure de phrase, l'impact des mots et des images si parfaitement choisies.
Quoiqu'il en soit, on avance, on continue, on s'accroche.
Comme on tiendrait très fort la main de la seule personne qui peut nous sauver.
On est dans la peau de Defred, très près, dans son intimité (pour autant qu'elle en a une).
Defred n'a plus d'identité, n'a plus droit à rien, si ce n'est survivre jusqu'à tomber enceinte et enfanter. Ce livre est son témoignage. Une vision des choses à la fois très restreintes (on apprend peu sur ce qui ne la concerne pas directement, le fonctionnement du monde est un mystère étouffant où se planque la menace) et très visuelles.
Une société qui fait peur, et qui fait écho à beaucoup de choses qui se sont passées et, malheureusement, se passent encore.
Un livre ultra féministe, oui. Mais ultra humain aussi (les hommes ne sont pas mieux lotis s'ils ne sont pas haut placés).
Un livre sombre, glauque, triste à mourir.
Mais tellement riche d'écriture et de fond !
(Bémol de la fin - on se retrouve à lire le rapport d'un historien qui aurait trouvé les bandes de Defred. Des choses intéressantes, dedans, pour expliquer comment cette société a pu exister. Moui. Mais c'était pas franchement utile à mon goût. Et des éléments étaient très redondants et lourdingues à lire du coup)
Après avoir la première saison de la saison, qui est, je trouve, très bien faire. franchement j'en ai même fait des cauchemars. Ambiance glauque et étouffante et stressante tout à fait bien rendue.
Je résume vite fait bien fait :
Un monde futuriste réduit à un quartier, un district. Une société qui fonctionne en caste. La natalité est au plus bas (catastrophe nucléaire entr'autres, qui a provoqué l'infertilité ou des bébés malformés, voir mourant quelques jours après l'accouchement).
Les castes :
Les Tantes qui élèvent les Servantes Ecarlates. Vêtues de marron.
Les Servantes Ecarlates qui sont offert à un riche foyer comme mère porteuse (en espérant que ça marche). Vêtues de rouge.
Les Martha qui sont des domestiques. Vêtues de vert.
Les Gardiens assimilés à de la milice.
Les Yeux (qui surveillent tout le monde sans se faire remarquer).
Les Epouses. Vêtues de bleu.
Les Hommes.
Les éconofemmes (épouses des hommes pauvres). Vêtues de noir.
Les Antifemmes (toutes femmes rejetées par la société pour toutes sortes de prétexte)
Atwood a une écriture particulière, à la fois elliptique et laconique, à faire des mots des symboles, à leur donner une force qui parle, utilisant des images qui frappent, qui perturbent, et en même temps très facile à lire.
Parce qu'en plus Atwood joue avec le lecteur, le manipule quelque peu (mais avec finesse) et maintient un suspens terriblement prenant tout le long des pages.
On peut donc l'avaler en une bouchée, goulûment, et avec gourmandise, en sentant que c'est bon en qualité mais qu'on en veut plein en quantité. Alors on tourne et tourne les pages.
On peut le déguster, lire et relire quelques passages, admirer la tournure de phrase, l'impact des mots et des images si parfaitement choisies.
Quoiqu'il en soit, on avance, on continue, on s'accroche.
Comme on tiendrait très fort la main de la seule personne qui peut nous sauver.
On est dans la peau de Defred, très près, dans son intimité (pour autant qu'elle en a une).
Defred n'a plus d'identité, n'a plus droit à rien, si ce n'est survivre jusqu'à tomber enceinte et enfanter. Ce livre est son témoignage. Une vision des choses à la fois très restreintes (on apprend peu sur ce qui ne la concerne pas directement, le fonctionnement du monde est un mystère étouffant où se planque la menace) et très visuelles.
Une société qui fait peur, et qui fait écho à beaucoup de choses qui se sont passées et, malheureusement, se passent encore.
Un livre ultra féministe, oui. Mais ultra humain aussi (les hommes ne sont pas mieux lotis s'ils ne sont pas haut placés).
Un livre sombre, glauque, triste à mourir.
Mais tellement riche d'écriture et de fond !
(Bémol de la fin - on se retrouve à lire le rapport d'un historien qui aurait trouvé les bandes de Defred. Des choses intéressantes, dedans, pour expliquer comment cette société a pu exister. Moui. Mais c'était pas franchement utile à mon goût. Et des éléments étaient très redondants et lourdingues à lire du coup)
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7153
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Margaret Atwood
Et si je me décidais à en lire un autre de cet auteur ?!
Merci @Merlette pour les avis sur deux de ses autres bouquins.
Merci @Merlette pour les avis sur deux de ses autres bouquins.
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7153
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Margaret Atwood
Moi aussi je devrais y revenir, surtout que j'en ai quelques uns dans ma PAL dont Le tueur aveugle.
_________________
Let It Be
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Margaret Atwood
A propos de La Servante écarlate, pas grand-chose à rajouter à vos commentaires si ce n'est que j'ai dévoré ce livre en 2 jours et qu'il va me marquer longtemps...
Un roman glaçant mais qu'on ne peut lâcher tant on est abasourdi et parce qu'on veut absolument savoir s'il existe encore, pour certains, une petite lueur d'espoir dans ce monde terrifiant.
Certaines scènes font froid dans le dos d'autant plus que l'auteure le dit elle-même : "Je n'inclurais rien que l'humanité n'ait pas déjà fait ailleurs ou à une autre époque, ou pour lequel la technologie n'existerait pas déjà". Ca fait réfléchir...
A lire et à faire lire donc (j'ai déjà commencé à en parler autour de moi !)
Hâte de découvrir un autre titre !
Un roman glaçant mais qu'on ne peut lâcher tant on est abasourdi et parce qu'on veut absolument savoir s'il existe encore, pour certains, une petite lueur d'espoir dans ce monde terrifiant.
Certaines scènes font froid dans le dos d'autant plus que l'auteure le dit elle-même : "Je n'inclurais rien que l'humanité n'ait pas déjà fait ailleurs ou à une autre époque, ou pour lequel la technologie n'existerait pas déjà". Ca fait réfléchir...
A lire et à faire lire donc (j'ai déjà commencé à en parler autour de moi !)
Hâte de découvrir un autre titre !
Liseron- Messages : 4308
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Margaret Atwood
Ahhhh ! C'était sûr que ça allait te plaire. Captive est très bon aussi et Oeil de Chat. Un bon auteur !
_________________
'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3627
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Margaret Atwood
-C'est le coeur qui lâche en dernier-
L'intrigue démarre plutôt bien. Un jeune couple, Stan et Charmaine, violemment touché par la crise qui sévit aux USA, se voit contraint de loger dans leur voiture. Leur quotidien est sinistre, ils survivent grâce aux pourboires que touchent Charmaine dans un bar miteux, et sont obligés de fuir les voyous qui rôdent autour, la nuit tombée. Un jour, un spot publicitaire attire leur attention: Un nouveau programme au nom d'une ville, Consilience, leur promet sécurité et bonheur. Une maison et un travail pour tous en échange d'un partage de temps avec un autre couple, leurs "Alternants". Un mois sur deux, chacun laisse sa place et retourne à Positron, l'ancienne prison où ils se consacrent aux besognes d'intérêt général. Mais de là, pas de retour possible.
L'idée était bonne. Cette vision futuriste d'une société idéale où les libertés cèdent le pas au totalitarisme sous couvert d'un bien être généralisé, fait délicieusement froid dans le dos. Atwood extrapole en reprenant des travers bien actuels (Jeunisme et sexe à tout prix, appât du gain, surveillance de tout instant) et les dérives qu'ils entraînent en en rendant l'homme esclave. Mais elle mêle à sa réflexion une double intrigue carrément loufoque mais pas forcément hilarante comme il est dit dans le résumé. On tombe vite dans le graveleux, et j'ai dû m'accrocher tant certains passages m'ont paru saugrenus, voire lourdingues.
Fantasmes coquins dûs à l'age? Fantaisie pure cachant une réflexion plus retors ? Sans doute, mais alors je n'en n'ai pas assez senti l'acidité. Ou bien simplement anticipation et érotisme gentillet ne vont pas forcément de pair. D'autant que l'écriture s'en ressent. Bref, une déception. J'ai du mal à y retrouver la verve de La servante écarlate
L'intrigue démarre plutôt bien. Un jeune couple, Stan et Charmaine, violemment touché par la crise qui sévit aux USA, se voit contraint de loger dans leur voiture. Leur quotidien est sinistre, ils survivent grâce aux pourboires que touchent Charmaine dans un bar miteux, et sont obligés de fuir les voyous qui rôdent autour, la nuit tombée. Un jour, un spot publicitaire attire leur attention: Un nouveau programme au nom d'une ville, Consilience, leur promet sécurité et bonheur. Une maison et un travail pour tous en échange d'un partage de temps avec un autre couple, leurs "Alternants". Un mois sur deux, chacun laisse sa place et retourne à Positron, l'ancienne prison où ils se consacrent aux besognes d'intérêt général. Mais de là, pas de retour possible.
L'idée était bonne. Cette vision futuriste d'une société idéale où les libertés cèdent le pas au totalitarisme sous couvert d'un bien être généralisé, fait délicieusement froid dans le dos. Atwood extrapole en reprenant des travers bien actuels (Jeunisme et sexe à tout prix, appât du gain, surveillance de tout instant) et les dérives qu'ils entraînent en en rendant l'homme esclave. Mais elle mêle à sa réflexion une double intrigue carrément loufoque mais pas forcément hilarante comme il est dit dans le résumé. On tombe vite dans le graveleux, et j'ai dû m'accrocher tant certains passages m'ont paru saugrenus, voire lourdingues.
Fantasmes coquins dûs à l'age? Fantaisie pure cachant une réflexion plus retors ? Sans doute, mais alors je n'en n'ai pas assez senti l'acidité. Ou bien simplement anticipation et érotisme gentillet ne vont pas forcément de pair. D'autant que l'écriture s'en ressent. Bref, une déception. J'ai du mal à y retrouver la verve de La servante écarlate
Aeriale- Messages : 11937
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Margaret Atwood
Merci pour ton commentaire, je continuerai ma découverte de cet auteur avec un des autres titres mentionnés plus haut alors !!
_________________
"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4308
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Margaret Atwood
Je la trouve assez inégale Atwood. J'ai commencé il y a un bon moment Mort en lisière que je n'ai jamais réussi à terminer.
_________________
Let It Be
Epi- Messages : 1943
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Margaret Atwood
Epi a écrit:Je la trouve assez inégale Atwood. J'ai commencé il y a un bon moment Mort en lisière que je n'ai jamais réussi à terminer.
Tu as raison, les romans sont inégaux. COmme tous les auteurs qui ont eu du succès, ensuite il faut qu'ils en sortent un par an et on voit le résultat.
_________________
'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3627
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Margaret Atwood
Illustrations: Dušan Petričić
Trois contes très racontables
La partie texte est dans ce livre plus importante que celle avec les images.
Je ne connaissais pas les écrits pour la jeunesse de Margaret Atwood et j‘en ressors enthousiaste.
Déjanté à souhait, c‘est exquis!
Voilà le genre d‘écrits pour les jeunes qui pourraient leur donner le goût de lecture...
Trois contes très racontables
Pour l‘instant le dernier album paru dans la collection Seghers Jeunesse Bilingue.Présention de l‘éditeur
Quand Margaret Atwood, l'auteure géniale de La Servante écarlate, se lance dans l'écriture de contes pour enfants, il y a peu de risques qu'on y croise les éternelles marâtres ou les princes charmants...
Ramsay en a marre du riz raboteux, des raviolis ridés et du rhinocéros à peine rosé ! Avec Ralph, le rat au nez rouge, ils décident de fuir leur résidence rectangulaire dans l'espoir d'un repas rafraîchissant (Ramsay le rustre et les Radis rugissants). Bob est abandonné par sa brunette de mère, tandis que Dorinda subit les brimades de distants parents. Quand un buffl e désorienté saute la barrière du jardin botanique, leur duo déjoue un drame (Bob le bileux et Dorinda la déprimée). Vanda a vu ses parents s'évaporer dans un vortex. Capturée par la veuve Vallop, elle ne s'avoue pas vaincue. Avec Vesley la viscache, mais aussi les orphelins Vilkinson, Vu et Vanapitai, elle va se venger de la vile veuve et échapper à ses lavages sans fi n... (Vanda la vagabonde et la vertigineuse Laverie de la Veuve Vallop)
La partie texte est dans ce livre plus importante que celle avec les images.
Je ne connaissais pas les écrits pour la jeunesse de Margaret Atwood et j‘en ressors enthousiaste.
Déjanté à souhait, c‘est exquis!
Voilà le genre d‘écrits pour les jeunes qui pourraient leur donner le goût de lecture...
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Margaret Kennedy
» Margaret Laurence
» Margaret Wise Brown
» Margaret Wilkerson Sexton
» Margaret Fisher Prout
» Margaret Laurence
» Margaret Wise Brown
» Margaret Wilkerson Sexton
» Margaret Fisher Prout
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature nord-américaine :: Littérature canadienne
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum