Pascal Quignard
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Pascal Quignard
Pascal Quignard, né le 23 avril 1948 à Verneuil-sur-Avre dans l'Eure, est un écrivain français.
Il a été lauréat du prix Goncourt 2002 pour Les Ombres errantes, publié chez Grasset.
Violoncelliste, il a fondé le Festival d'opéra et de théâtre baroques de Versailles.
L'un de ses livres les plus connus est certainement le court roman Tous les matins du monde, dont le succès est lié à la version cinématographique réalisée par Alain Corneau.
source et suite
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Pascal Quignard
Dessins : Gabriel Schemoul
Le Chant du Marais
J’ai lu d’autres livres de Pascal Quignard, mais je voulais lui ouvrir son fil avec celui-ci.
Bien qu’il y ait autant d’images que de texte, les deux ensembles sont d’une beauté exquise.
Le Chant du Marais est un conte qu’on peut trouver dans d’autres livres de Pascal Quignard, mais la combinaison avec les images de Gabriel Schemoul m’a donné envie d’opter pour cet album.
Mélangeant les modes de vie anciennes et le fantastique, j’ai beaucoup aimé ce texte.
Pour les amateurs de beaux livres d’art.
ne trouvant pas d'images en ligne, j'ai pris quelques photos qui ne redonnent pas la beauté des images
Le Chant du Marais
Présentation de l’éditeur
Paris, XVIe siècle. Au mois de mars, a lieu dans le quartier du Marais un prestigieux concours de chant. Bernon l'Enfant, à la voix cristalline, suscite admiration et jalousie, surtout de son concurrent le plus mortel...
Ecrit en 2002, remanié, aiguisé, affûté vingt fois, adapté au théâtre en 2005, ce conte à la beauté cruelle révèle au fil d'un voyage en eaux noires et profondes toute la précision de la plume de l'un des auteurs contemporains les plus talentueux et savants du XXIe siècle.
Le Chant du Marais nous plonge dans les noirceurs des désirs et de la vanité humaine. Une malédiction aux échos doux-amers transcendée par les obscurs et fascinants dessins de Gabriel Schemoul – dédicataire de cette vingtième version – qui s'empare avec maestria de cet univers baroque où charrient natures mortes et apparitions flottantes.
J’ai lu d’autres livres de Pascal Quignard, mais je voulais lui ouvrir son fil avec celui-ci.
Bien qu’il y ait autant d’images que de texte, les deux ensembles sont d’une beauté exquise.
Le Chant du Marais est un conte qu’on peut trouver dans d’autres livres de Pascal Quignard, mais la combinaison avec les images de Gabriel Schemoul m’a donné envie d’opter pour cet album.
Mélangeant les modes de vie anciennes et le fantastique, j’ai beaucoup aimé ce texte.
Pour les amateurs de beaux livres d’art.
ne trouvant pas d'images en ligne, j'ai pris quelques photos qui ne redonnent pas la beauté des images
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Pascal Quignard
Il a l'air superbe!
Je ne savais pas qu'il écrivait aussi des récits fantastiques.
Quignard est vraiment surprenant, je l'avais découvert avec Terrasse à Rome, un texte délicat très épuré qui m'avait laissé un peu à côté. L'écriture peut paraitre hermétique au premier abord, mais elle interpelle et incite à y revenir.
De belles phrases qui claquent bien quand même
Puis je suis tombée complètement sous le charme de Tous les matins du monde
(Mon commentaire de 2007)
Quignard est un magicien, il appuie juste sur une corde, et cette corde se tend, nous touchant direct. Une pureté envoûtante, un langage feutré qui nous délivre un secret: Comment atteindre le sublime et le divin au travers de la musique. Voilà un peu que je pourrais retenir principalement de cette oeuvre.
Mais bien d'autres choses encore. Comment les communiquer. Que peut devenir un homme une fois que l'amour l'a quitté. Comment revivre des émotions partagées sans l'être aimé. Que devient-on lorsque l'autre vous abandonne. Comment le temps peut-il se transmettre. "Tous les matins du monde sont sans retour"
La parole ne suffit pas
Tous les matins du monde est un magnifique hymne à la vie, à l'amour, à la mort aussi, lorsqu'ils se rejoignent au travers de la musique, qui elle reste immortelle.
Ce livre m'a profondément touchée. Avec peu de mots, beaucoup de sentiments sont suscités. Une découverte qui résonnera longtemps une fois la dernière page tournée. Magnifique!
Je ne savais pas qu'il écrivait aussi des récits fantastiques.
Quignard est vraiment surprenant, je l'avais découvert avec Terrasse à Rome, un texte délicat très épuré qui m'avait laissé un peu à côté. L'écriture peut paraitre hermétique au premier abord, mais elle interpelle et incite à y revenir.
De belles phrases qui claquent bien quand même
Les hommes désespérés vivent dans des angles. Tous les hommes amoureux vivent dans des angles. Tous les lecteurs de livres vivent dans des angles. Les hommes désespérés vivent accrochés dans l'espace à la manière des figures qui sont peintes sur les murs, ne respirant pas, sans parler, n'écoutant personne.
Puis je suis tombée complètement sous le charme de Tous les matins du monde
(Mon commentaire de 2007)
Quignard est un magicien, il appuie juste sur une corde, et cette corde se tend, nous touchant direct. Une pureté envoûtante, un langage feutré qui nous délivre un secret: Comment atteindre le sublime et le divin au travers de la musique. Voilà un peu que je pourrais retenir principalement de cette oeuvre.
Mais bien d'autres choses encore. Comment les communiquer. Que peut devenir un homme une fois que l'amour l'a quitté. Comment revivre des émotions partagées sans l'être aimé. Que devient-on lorsque l'autre vous abandonne. Comment le temps peut-il se transmettre. "Tous les matins du monde sont sans retour"
La parole ne suffit pas
Mais subsiste la musiqueMa tristesse est indéfinissable. La parole ne peut jamais dire ce dont je veux parler et je ne sais comment le dire[...] Je ne sais comment dire, madame: Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids.
Et elle peut nous délivrer des messagesLa musique aussi est une langue humaine.[...]Un petit abreuvoir pour ceux que le langage a désertés. Pour l'ombre des enfants. Pour les coups de marteaux des cordonniers. Pour les états qui précèdent l'enfance. Quand on était sans souffle. Quand on était sans lumière.
Toucher à l'éternel.Que recherchez vous monsieur dans la musique? Je cherche les regrets et les pleurs.
La musique est simplement là pour parler de ce dont la parole ne peut parler. En ce sens elle n'est pas tout à fait humaine.
Mais la peinture peut nous parler aussi.Quand je tire mon archet, c'est un petit morceau de mon coeur vivant que je déchire. Ce que je fais, ce n'est que la discipline d'une vie où aucun jour n'est férié. J'accomplis mon destin.
...et même s'entendre"Tout ce que la mort ôtera est dans sa nuit" souffla Sainte Colombe dans l'oreille de son élève. "Ce sont tous les plaisirs du monde qui se retirent en nous disant adieu"
"Ecoutez le son que rend le pinceau de Monsier Baugin" ils fermèrent les yeux et ils l'écoutèrent peindre
Tous les matins du monde est un magnifique hymne à la vie, à l'amour, à la mort aussi, lorsqu'ils se rejoignent au travers de la musique, qui elle reste immortelle.
Vient un jeune homme: Monsieur Marin Marais. "Vous faites de la musique mais, vous n'êtes pas musicien. Vous connaissez la position du corps. Votre jeu ne manque pas de sentiment; Votre archet est léger et bondit; Votre main gauche saute comme un écureuil et se faufile comme une souris sur les cordes; Vos ornements sont ingénieux et parfois charmants, mais je n'ai pas entendu de musique[...]vous pourrez aider à danser les gens qui dansent; vous pourrez accompagner les acteurs qui chantent sur la scène;vous gagnerez votre vie;vous vivrez entouré de musique mais vous ne serez pas musicien;[...] Avez vous un coeur pour sentir? Avez vous un cerveau pour penser? Avez vous idée de ce à quoi peuvent servir les sons quand il ne s'agit plus de penser ni de servir les oreilles du roi?
Cependant votre voix m'a ému: je vous garde pour votre douleur, non pour votre art
Ce livre m'a profondément touchée. Avec peu de mots, beaucoup de sentiments sont suscités. Une découverte qui résonnera longtemps une fois la dernière page tournée. Magnifique!
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Pascal Quignard
-Villa Amalia-
Ce roman m'a laissée perplexe. Sur ma faim en tout cas! Déçue je dois dire car, après un gros coup de coeur sur Tous les matins du monde, j'ai espéré retrouver la même émotion dans ce roman. Mais ici, point: Il m'a surtout déconcertée!
Tout commence bien pourtant. Fortement intriguée par l'histoire de cette femme, Ann, en rupture totale de sa vie et de son passé, décrite par petites touches comme sait si bien le faire Quignard, je suis captée d'emblée. Non-dits, mystères, l'histoire s'installe.
On suit cette Ann si lisse et impénétrable, tachant de rentrer dans ce personnage atypique, obstinée à en devenir intransigeante et comme anesthésiée de douleur. Surprise mais persévérante, j'ai brûlé de savoir ce qui se cachait derrière.
Vient l' Italie, et là on a droit à une belle évocation sensuelle et colorée. Tout comme l'héroïne on finit par faire corps avec le paysage. On rêve de cette villa Amalia, de ses soleils et ses parfums, du vent ou de sa quiétude. Mais de l'âme profonde de Ann, de ses douleurs et émotions, rien.
On connaitra un peu de son vécu, elle aura des amours, plusieurs, mais on ne sentira pas la passion ou le moindre sentiment amoureux, la moindre chaleur. Détruite par la disparition de la petite fille de son amant Léo, elle s'enfuira de nouveau et finira là, esseulée et vieillissante. Bien cruel tout çà!
Etrange cet homme qui sait si bien nous décrire le monde et sa nature, nous faire ressentir des émotions à partir de ce qui vit extérieurement, mais nous laisse devant des portes closes lorsqu'il s'agit de sentiments profonds. On ne saura jamais qui est vraiment Ann. Elle restera insaisissable. Quignard a une belle écriture, épurée à l'extrême, mais ici hermétique à force de dépouillement. L'essentiel est effleuré, et les douleurs non retranscrites. Tout ceci m'a paru bien froid et pessimiste.
Comment expliquer qu'il m'ait complètement emportée dans son précédent roman? Peut-être justement la forme (plus narrative ici) m'a décontenancée, dans un univers fait de quotidien synonyme de proximité(et même intimité) mais jamais vraiment révélée?
Ce roman m'a laissée perplexe. Sur ma faim en tout cas! Déçue je dois dire car, après un gros coup de coeur sur Tous les matins du monde, j'ai espéré retrouver la même émotion dans ce roman. Mais ici, point: Il m'a surtout déconcertée!
Tout commence bien pourtant. Fortement intriguée par l'histoire de cette femme, Ann, en rupture totale de sa vie et de son passé, décrite par petites touches comme sait si bien le faire Quignard, je suis captée d'emblée. Non-dits, mystères, l'histoire s'installe.
On suit cette Ann si lisse et impénétrable, tachant de rentrer dans ce personnage atypique, obstinée à en devenir intransigeante et comme anesthésiée de douleur. Surprise mais persévérante, j'ai brûlé de savoir ce qui se cachait derrière.
Vient l' Italie, et là on a droit à une belle évocation sensuelle et colorée. Tout comme l'héroïne on finit par faire corps avec le paysage. On rêve de cette villa Amalia, de ses soleils et ses parfums, du vent ou de sa quiétude. Mais de l'âme profonde de Ann, de ses douleurs et émotions, rien.
On connaitra un peu de son vécu, elle aura des amours, plusieurs, mais on ne sentira pas la passion ou le moindre sentiment amoureux, la moindre chaleur. Détruite par la disparition de la petite fille de son amant Léo, elle s'enfuira de nouveau et finira là, esseulée et vieillissante. Bien cruel tout çà!
Etrange cet homme qui sait si bien nous décrire le monde et sa nature, nous faire ressentir des émotions à partir de ce qui vit extérieurement, mais nous laisse devant des portes closes lorsqu'il s'agit de sentiments profonds. On ne saura jamais qui est vraiment Ann. Elle restera insaisissable. Quignard a une belle écriture, épurée à l'extrême, mais ici hermétique à force de dépouillement. L'essentiel est effleuré, et les douleurs non retranscrites. Tout ceci m'a paru bien froid et pessimiste.
Comment expliquer qu'il m'ait complètement emportée dans son précédent roman? Peut-être justement la forme (plus narrative ici) m'a décontenancée, dans un univers fait de quotidien synonyme de proximité(et même intimité) mais jamais vraiment révélée?
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Pascal Quignard
Merci pour tes commentaires, deux livres que j'ai lu et que j'ai aimé, pour des raisons bien différentes, mais je comprends ta réticence pour Villa Amalia
disons, il s'agit d'un conte et du coup, il utilise aussi un élément plutôt 'fantastique'... mais sinon, on se retrouve dans un vrai conte 'à l'ancienne'Aeriale a écrit:Je ne savais pas qu'il écrivait aussi des récits fantastiques.
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George Gershwin
Re: Pascal Quignard
La frontière
Très belle idée de lecture, merci @Queenie.Présentation de l’éditeur
Depuis cinq siècles, des carreaux de faïence poly¬chromes à dominante bleue, les azulejos, sont omni¬présents dans l’archi¬¬tec¬ture portugaise. Le palais Fronteira, près de Lisbonne, construit vers 1665, en possède un en¬¬semble unique, du XVIIe siècle. Ce livre pré¬sente un thème récurrent de l’ornemen¬tation des jardins: le Bestiaire. Les animaux y tra¬ves¬tissent la vie quotidienne, allégories burlesques ou satiriques, présences silen¬cieuses, in¬quiétantes ou fantastiques, où se mêlent pro¬vocations scatologiques, symbolique mystérieuse et paganisme occulte.
Fasciné par les lieux, Pascal Quignard a composé un récit, La frontière, qui res-suscite les énigmes des ombres bleues et les déchiffre dans l’histoire sanglante d’une double vengeance.
Pascal Quignard s’est inspiré de ce palais pour raconter une histoire prenante. En voyant les images de l’endroit, je peux le comprendre… c’est envoûtant.
J’adore sa façon de raconter cette histoire d’amour, de jalousie, de meurtre et de vengeance. Et tout cela en 80 pages. Impressionnant !
Mais surtout tout cela m’a donné envie de visiter ce palais
Palais des marquis de Fronteira
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