Annie Ernaux
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés entre 1871 et 1940
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Annie Ernaux
Annie Ernaux, née Annie Duchesne le 1er septembre 1940 à Lillebonne (Seine-Maritime), est une auteure française, professeure de lettres. Son œuvre littéraire, pour l'essentiel autobiographique, entretient des liens étroits avec la sociologie.
Annie Ernaux passe son enfance et sa jeunesse à Yvetot, en Normandie. Née dans un milieu social modeste, de parents d’abord ouvriers, puis petits commerçants qui possédaient un café épicerie, Annie Ernaux fait ses études à l’université de Rouen puis de Bordeaux. Elle devient successivement professeure certifiée, puis agrégée de lettres modernes. Au début des années 1970, elle enseigne au lycée de Bonneville, au collège d’Évire à Annecy-le-Vieux puis à Pontoise avant d'intégrer le Centre national d'enseignement à distance (CNED) [wikipédia]
Ovalire- Messages : 127
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Annie Ernaux
Il y a plus de 30 ans, j’avais lu «La Place». Je ne sais plus si j’avais été au bout, mais j’ai gardé le souvenir d’un profond ennui et désintérêt. Mais chaque fois que cette auteure sort un livre, c’est un évènement dans le monde médiatico-littéraire. Donc, il y a 15 jours, j’ai attaqué un autre de ces livres, pris au hasard au milieu de 6 présents sur mes étagères : «Ce qu’ils disent ou rien ». Bon, je suis allé jusqu’au bout, … mais en m’embêtant profondément. Ses 2 mois de vacances scolaires après le BEPC pendant les quelles entre ses relations avec ses copines qui ne sont pas vraiment des copines mais qui sont les seules filles qui soient là et qu’elle connaisse, et ses non relations avec ses parents, elle perd sa virginité avec un mono d’une colo installée à 2 km de chez elle. Bon, les points d’intérêt de l’histoire sont faibles, mais pourraient être sources de réflexions sociologiques. He ben non ! Rien, que nenni, … la misère du roman est à la hauteur de celle de la vie que l’auteure nous décrit.
J’avais en mémoire le livre de Christiane Rochefort, « Les petits enfants du siècle » ; là, de mémoire, il y avait de la matière sociologique. En un mot, je ne pense pas que les 5 autres livres verront la couleur de mes yeux.
J’avais en mémoire le livre de Christiane Rochefort, « Les petits enfants du siècle » ; là, de mémoire, il y avait de la matière sociologique. En un mot, je ne pense pas que les 5 autres livres verront la couleur de mes yeux.
Ovalire- Messages : 127
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Annie Ernaux
J'avais détesté Passion simple et adoré Les années, sans doute parce qu'il s'agit plus d'un livre sur notre histoire à tous que sur la sienne propre. Mais je crois que la plupart de ses lires sont autobiographiques et très personnels, et je n'ai pas eu envie d'en lire d'autres.
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Epi- Messages : 1943
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Re: Annie Ernaux
Epi a écrit:J'avais détesté Passion simple et adoré Les années, sans doute parce qu'il s'agit plus d'un livre sur notre histoire à tous que sur la sienne propre. Mais je crois que la plupart de ses lires sont autobiographiques et très personnels, et je n'ai pas eu envie d'en lire d'autres.
Même chose pour moi, j'ai du mal avec cette auteure très nombriliste. J'essaierai encore un livre pour voir si mon opinion change, mais l'engouement général à son égard m'interroge.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3624
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Re: Annie Ernaux
De mon côté,je n'ai lu que La place que j'ai beaucoup aimé
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Luciole- Messages : 1047
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Re: Annie Ernaux
J'avais aussi lu et beaucoup aimé Les années, mais je n'ai pas retrouvé mon commentaire.Epi a écrit:J'avais détesté Passion simple et adoré Les années, sans doute parce qu'il s'agit plus d'un livre sur notre histoire à tous que sur la sienne propre. Mais je crois que la plupart de ses lires sont autobiographiques et très personnels, et je n'ai pas eu envie d'en lire d'autres.
J'ai le souvenir de réflexions assez justes et fines. Annie Ernaux était parvenue à capter l'esprit d' une époque sur une période relativement longue, et réussi à garder la distance nécessaire à l'analyse en même temps qu'assez de proximité pour y intégrer des sentiments partagés par toute une génération de femmes (mais pas que)
Peut être la relirais je un jour, mais ce n'est pas une priorité, d'autant que vous me mettez le doute!
Je note quand même La place, @Liseron :-)
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Annie Ernaux
Oui, on peut la féliciter ! Même si j'ai été très surprise par le choix du jury des nobels. J'aime bien l écouter parler de ses livres, mais moins les lire.
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domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Annie Ernaux
La place
Cela faisait longtemps que j’ai lu Annie Ernaux. Mais pour l’occasion je trouvais qu’il ferait bien d’en reprendre la lecture d’un de ses récits.Présentation de l’éditeur
Il n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger.
Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis se petite "place au soleil". Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : "Les livres, la musique, c'es bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre."
Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.
Une petite recherche autour de ses livres, je me suis arrêté sur celui-ci qui parle de la relation père-fille. Un sujet qui m’intéresse pour des causes personnelles.
Elle ne fait pas dans la fioriture et jette un œil assez clinique sur le monde de ses parents et sur son père en particulier.
Le ton est assez détaché et il manque une certaine chaleur qui existe si souvent dans les relations père-fille.
Elle fait certainement un bon portrait… rien à dire côté style, j’ai bien aimé ma lecture.
Il m’a manqué peut-être un peu de sentiments, mais cela ne concerne que moi…
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George Gershwin
Re: Annie Ernaux
Kenavo. a écrit:
Le ton est assez détaché et il manque une certaine chaleur qui existe si souvent dans les relations père-fille.
Elle fait certainement un bon portrait… rien à dire côté style, j’ai bien aimé ma lecture.
Il m’a manqué peut-être un peu de sentiments, mais cela ne concerne que moi…
Lu aussi ce roman il y a un moment déjà, et je me souviens avoir ressenti les mêmes choses que toi, Kenavo!
Je tacherai de retrouver mon commentaire de l’époque...
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Annie Ernaux
J’en ai lu un d’elle mais il y a très longtemps…Il me semble que je l’avais aimé, il faut que je tente de nouveau ! A l’occasion !!
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Annie Ernaux
J'en ai lu un seul, je ne sais plus lequel, il y a très très longtemps. Je me souviens en être sortie très triste.
Depuis, je n'ai pas re-essayé mais La femme gelée me disait bien
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Annie Ernaux
Mémoire de fille
C'est ma première lecture d'Annie Ernaux. Je ne sais pas si j'ai fait le bon choix pour entrer dans son œuvre. Si je comprends bien, celle-ci est composée pour l'essentiel de récits autobiographiques. J'ai pu lire ici et là que Mémoire de fille était parfois qualifié de "chainon manquant", comme une sorte de clef ou de charnière dans son œuvre.
Je ressors de cette lecture avec une impression mitigée.
D'abord une sorte de gêne après un certain nombre de pages, qui s'apparentent finalement à une sorte de journal intime.
Le style est aussi assez froid, distant.
Je pourrais moi aussi reprendre les impressions de @kenavo, citées par @Aeriale.
Et puis une sensation de ressassement autour de cette fameuse première nuit, qui m'a presque amené à arrêter ma lecture.
Mais le livre est court, et il faut reconnaitre qu'il se lit facilement, et que quelquechose nous entraine malgré tout. Il y a ce parti pris narratif intéressant, puisqu' Annie Ernaux oscille entre le "je" et le "elle", ou "la fille" pour parler d'elle. Ça peut déconcerter, mais l'idée est séduisante.
On est aussi entrainés dans une sorte de mise en abyme, quand l'auteure parle de sa place aujourd'hui, évoquant ces évènements de jeunesse comme fondateurs de sa vie d'écrivain.
Et au milieu de ses retours sur cette (ces) première(s) nuits(s), j'ai beaucoup aimé la peinture de cette jeunesse de la fin des années 50, début des années 60.
Impression mitigée, donc, mais pas déçu pour autant. Une sorte d'expérience littéraire. Je piocherai volontiers dans un autre de ses textes, pour voir...
Annie Ernaux replonge dans l'été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l'Orne. Nuit dont l'onde de choc s'est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années.
S'appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu'elle a été dans un va-et-vient implacable entre hier et aujourd'hui.
C'est ma première lecture d'Annie Ernaux. Je ne sais pas si j'ai fait le bon choix pour entrer dans son œuvre. Si je comprends bien, celle-ci est composée pour l'essentiel de récits autobiographiques. J'ai pu lire ici et là que Mémoire de fille était parfois qualifié de "chainon manquant", comme une sorte de clef ou de charnière dans son œuvre.
Je ressors de cette lecture avec une impression mitigée.
D'abord une sorte de gêne après un certain nombre de pages, qui s'apparentent finalement à une sorte de journal intime.
Le style est aussi assez froid, distant.
Je pourrais moi aussi reprendre les impressions de @kenavo, citées par @Aeriale.
Et puis une sensation de ressassement autour de cette fameuse première nuit, qui m'a presque amené à arrêter ma lecture.
Mais le livre est court, et il faut reconnaitre qu'il se lit facilement, et que quelquechose nous entraine malgré tout. Il y a ce parti pris narratif intéressant, puisqu' Annie Ernaux oscille entre le "je" et le "elle", ou "la fille" pour parler d'elle. Ça peut déconcerter, mais l'idée est séduisante.
On est aussi entrainés dans une sorte de mise en abyme, quand l'auteure parle de sa place aujourd'hui, évoquant ces évènements de jeunesse comme fondateurs de sa vie d'écrivain.
Et au milieu de ses retours sur cette (ces) première(s) nuits(s), j'ai beaucoup aimé la peinture de cette jeunesse de la fin des années 50, début des années 60.
Impression mitigée, donc, mais pas déçu pour autant. Une sorte d'expérience littéraire. Je piocherai volontiers dans un autre de ses textes, pour voir...
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2813
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Annie Ernaux
D'abord une sorte de gêne après un certain nombre de pages, qui s'apparentent finalement à une sorte de journal intime.
Le style est aussi assez froid, distant.
C'est intéressant de qualifier de froide et distante son écriture. Je suis en train de lire L'usage de la photo : aspect journal très intime, style direct, une écriture que je trouve très sensible dans le factuel. Description d'objets, de couleurs, de placement des choses, qui disent tout. Qui disent l'indicible.
Cela me plaît.
Il y a comme une pudeur dans le direct (si je suis compréhensible), quelque chose qui part du très intime mais touche à l'universel.
Après, je ne sais pas si cela me laissera une grande trace, mais elle a indéniablement sa petite musique. Et aborde frontalement des sujets, sans mélo, souvent tabou (avortement, cancer, sexualité libérée)
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Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Annie Ernaux
Toujours difficile pour moi d'exprimer certains ressentis littéraires.
Quand je qualifie le style de froid et distant, je pense que je m'exprime mal.
Ce n'est pas le style, c'est la relation des faits, c'est le rapport de la narratrice aux faits, qui me donne cette sensation de distance.
Et je ne dis pas que c'est négatif.
Quand je qualifie le style de froid et distant, je pense que je m'exprime mal.
Ce n'est pas le style, c'est la relation des faits, c'est le rapport de la narratrice aux faits, qui me donne cette sensation de distance.
Et je ne dis pas que c'est négatif.
Oui, tu es à peu près compréhensible... et c'est tout à fait vrai ce que tu dis.Queenie a écrit:Il y a comme une pudeur dans le direct (si je suis compréhensible), quelque chose qui part du très intime mais touche à l'universel.
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Nightingale- Messages : 2813
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