Alain Mabanckou
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Alain Mabanckou

Alain Mabanckou est un écrivain et enseignant franco-congolais né à Pointe-Noire (République du Congo) le 24 février 1966.
Il a remporté en 2006 le prix Renaudot pour son roman Mémoires de porc-épic. Finaliste en 2015 du Man Booker International Prize et du Premio Strega Europeo, l'ensemble de son œuvre a été couronné en 2012 par l'Académie française (Grand Prix de littérature Henri Gal), puis en 2013 par la Principauté de Monaco (prix littéraire Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de l'œuvre).
source et suite
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Re: Alain Mabanckou

Lumières de Pointe-Noire
Présentation de l’éditeur
Après vingt-trois ans d'absence, Alain Mabanckou retourne à Pointe-Noire, ville portuaire du Congo. Entre-temps, sa mère est morte, en 1995. Puis son père adoptif, peu d'années après. Le fils unique ne s'est rendu aux obsèques ni de l'un, ni de l'autre.
Entre le surnaturel et l'enchantement, l'auteur nous ouvre sa petite valise fondamentale, celle des années de l'enfance et de l'adolescence dans ses lieux d'origine.
Au moment de repartir, il se rend compte qu'il n'est pas allé au cimetière. Sans doute était-ce inutile. Car c'est ce livre qui tient lieu, aussi, de tombeau. Et de résurrection.

Lors de l’émission La force des livres, Ecrire en français aujourd‘hui, Alain Mabanckou faisait partie des auteurs prenant la parole… et j’avais envie de retrouver cet auteur aussi dans un livre. Cela faisait un bout de temps que je n’avais rien lu de lui.
Comme lors de mes autres lectures de cet auteur, je viens de passer un très bon moment. J’aime beaucoup sa façon de raconter. On entre facilement dans ces récits et cela fait toujours plaisir de l’accompagner pendant un bout de temps.
Le retour après autant d’années aurait pu donner plein de moments de mélancolie, mais Alain Mabanckou évite ce côté sentimental.
Les souvenirs et les nouvelles expériences s’enlacent et forment un très beau tableau de cette ville et de son pays d’origine.
Très contente d’avoir fait ce voyage…

Ma mère domine sur l’image. On ne voit presque qu’elle et son couvre-chef en pagne. Elle semble à son aise que mon père et moi qui nous disputons le petit espace qu’elle nous a laissé. Elle voulait être celle sur qui le regard tomberait dès qu’on poserait les yeux sur la photo. Nous n’étions donc là que pour mieux appuyer sa présence puisque la force d’un personnage principal dépend beaucoup de l’implication de ceux qui jouent les rôles secondaires. C’est sans doute l’effet qu’elle souhaitait donner, avec cette posture inclinée vers la droite comme si mon père et moi n’existions plus ou que nous dérangions ce qu’elle prenait pour sa minute de gloire et qu’elle voulait laisser à la postérité.
Elle a le regard orienté vers l’objectif avec un petit sourire qui montre qu’elle a trouvé la pose idéale. Elle ne se soucie pas de ma bouche ouverte, de mon expression impassible, avec ces grands yeux de celui qui se demande l’intérêt de cette photographie.
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George Gershwin
Re: Alain Mabanckou
Toujours rien lu de lui, ça va venir..... il faut.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3090
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Alain Mabanckou
je ne sais pas s'il figure parmi les auteurs qu'il "faut" lire, mais les livres que j'ai lu de lui m'ont toujours fait plaisir 

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George Gershwin
Re: Alain Mabanckou
Cela faut un moment que je ne l'ai plus lu, mais c'est un auteur qui m'est sympathique! Et c'est vrai qu'il a un talent de conteur né. Cette présentation suite à la photo familiale m'inspire bien!
Mon commentaire de Mémoires d'un porc épic

Un roman qui se lit comme une fable un peu philosophique, l'action se déroule en Afrique, un pays riche en rites et croyances.
Ce porc-épic a une mission : "manger" les humains qui oseraient nuire à Kibandi, son maître. On suit les péripéties de cet animal savant et malicieux, qui nous délivre au passage un tas de réflexions drôles ou pertinentes.
En fait Mabanckou en profite pour épingler le genre humain. Les clins d'oeil et le allusions ne manquent pas, Edgar Poe ou Hemingway se retrouvent implicitement cités tout comme est parodié le mythe de Narcisse (passage sur Amédée l"intellectuel")
Bref, on ne s'ennuie pas; les histoires défilent à vitesse grand V (aidées par l'absence de ponctuation) Un récit original qui m'a laissé un sourire au coin des lèvres et certaines vérités à méditer :-)
Mon commentaire de Mémoires d'un porc épic

C'est un livre qui m'a été inspiré par les contes et légendes que me racontait ma mère, lorsque j'étais enfant. En ce temps-là, on nous disait que chaque être humain qui venait sur Terre venait toujours avec un animal, et cet animal devenait en quelque sorte son double
Un roman qui se lit comme une fable un peu philosophique, l'action se déroule en Afrique, un pays riche en rites et croyances.
Ce porc-épic a une mission : "manger" les humains qui oseraient nuire à Kibandi, son maître. On suit les péripéties de cet animal savant et malicieux, qui nous délivre au passage un tas de réflexions drôles ou pertinentes.
En fait Mabanckou en profite pour épingler le genre humain. Les clins d'oeil et le allusions ne manquent pas, Edgar Poe ou Hemingway se retrouvent implicitement cités tout comme est parodié le mythe de Narcisse (passage sur Amédée l"intellectuel")
Bref, on ne s'ennuie pas; les histoires défilent à vitesse grand V (aidées par l'absence de ponctuation) Un récit original qui m'a laissé un sourire au coin des lèvres et certaines vérités à méditer :-)
Aeriale- Messages : 10430
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Alain Mabanckou
Petit Piment

Dans ce roman, Alain Mabanckou nous conte la destinée de Moïse. Ou plutôt de Tokumisa Nzambe po Mose yamoyindo abotami namboka ya Bakoko, le nom que lui attribué le prêtre de l'orphelinat de Loango, et qui signifie "Rendons grâce à Dieu, le Moïse noir est né sur la terre des ancêtres" !
Nous l'accompagnons à partir des ses treize ans, quand le prêtre disparait au moment de la révolution socialiste au Congo (dans les années 60).
Il sera par la suite affublé du surnom de Petit Piment, s'étant illustré en mettant de la poudre de piment dans la nourriture de deux jumeaux qui terrorisaient son ami Bonaventure Kokolo.
Peu de temps après, il s'évade de l'orphelinat, et nous lui suivrons dans ses pérégrinations à Pointe-Noire.
Entre humour, dialogues truculents, et références à l'histoire mouvementée du pays, le roman nous fait côtoyer toute une galerie de personnages, dont les rencontres seront déterminantes pour Petit Piment : le prêtre de l'orphelinat Papa Moupelo qui se lance à imiter la danse des Pygmées, provoquant l'hilarité des jeunes pensionnaires ; Sabine Niangui l'infirmière qui nous conte son histoire dans un très touchant chapitre ; Maman Fiat 500, tenancière d'une maison-close ; et bien d'autres encore.
Pour chacun d'eux, l'auteur prend le temps de les faire vivre en nous contant une partie de leur vie qui s'entremêle aux soubresauts politiques du pays.
J'ai adoré ce court roman, qui se lit d'une traite.

Dans ce roman, Alain Mabanckou nous conte la destinée de Moïse. Ou plutôt de Tokumisa Nzambe po Mose yamoyindo abotami namboka ya Bakoko, le nom que lui attribué le prêtre de l'orphelinat de Loango, et qui signifie "Rendons grâce à Dieu, le Moïse noir est né sur la terre des ancêtres" !
Nous l'accompagnons à partir des ses treize ans, quand le prêtre disparait au moment de la révolution socialiste au Congo (dans les années 60).
Il sera par la suite affublé du surnom de Petit Piment, s'étant illustré en mettant de la poudre de piment dans la nourriture de deux jumeaux qui terrorisaient son ami Bonaventure Kokolo.
Peu de temps après, il s'évade de l'orphelinat, et nous lui suivrons dans ses pérégrinations à Pointe-Noire.
Entre humour, dialogues truculents, et références à l'histoire mouvementée du pays, le roman nous fait côtoyer toute une galerie de personnages, dont les rencontres seront déterminantes pour Petit Piment : le prêtre de l'orphelinat Papa Moupelo qui se lance à imiter la danse des Pygmées, provoquant l'hilarité des jeunes pensionnaires ; Sabine Niangui l'infirmière qui nous conte son histoire dans un très touchant chapitre ; Maman Fiat 500, tenancière d'une maison-close ; et bien d'autres encore.
Pour chacun d'eux, l'auteur prend le temps de les faire vivre en nous contant une partie de leur vie qui s'entremêle aux soubresauts politiques du pays.
J'ai adoré ce court roman, qui se lit d'une traite.

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Lire nuit gravement à la bêtise !

Nightingale- Messages : 2348
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
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