David Vann
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Re: David Vann
Aeriale a écrit:[...]
Je l'avais tellement aimé, je l'ai offert à @Mordicus quand on s'est fait nos échanges à Noel, mais je crois qu'elle se méfie de Vann depuis Sukkwann Island, comme beaucoup à te lire @Domreader.
Dommage!
Je suis en train de lire Sukkwann Island qui traîne dans ma liste de bouquins à lire depuis dix millions d'années.
Parce qu'Aquarium (cadeau d'@Aeriale) sera le bientôt suivant !
Pour l'instant, je suis avec Roy et son père, on commence à se geler les fesses et papa est doucement, mais sûrement en train de craquer grave, au milieu de toute cette nature hostile. Et avouons-le, papa ne gère pas un cachou son idée lumineuse de passer une année sur cette putain d'île. Il chiale tous les soirs et Roy doit se dépêtrer avec ça.
_________________
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Though everyone tells me I'm under her spell
But I'll never leave her they don't know our deal
Mordicus- Messages : 403
Date d'inscription : 03/12/2016
Re: David Vann
Je pense qu'il pourrait te plaire, il m'a fait penser par moments à Lucy in the sky...Un très beau portrait d'ado encore !Queenie a écrit:J'ai encore deux-trois bouquins de lui dans ma PAL. Va vraiment falloir que je m'y remette après tout ce que vous dites (j'avais tellement pas aimé Sukkwann Island et perdue - non terminée - par L'obscure clarté de l'air)
_________________
"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4115
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: David Vann
Tout à fait, j'y avais pensé aussi. Ce genre d'ado un peu rebelle et solitaire mais hyper craquante dont Queenie raffole.Liseron a écrit:Je pense qu'il pourrait te plaire, il m'a fait penser par moments à Lucy in the sky...Un très beau portrait d'ado encore !
C'est un peu aussi pour ça que j'avais pensé à Mordi, j'imaginais des goûts similaires. Tu nous diras le temps venu, alors @Mordicus :-)
Aeriale- Messages : 11422
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: David Vann
Sukkwan Island
On part à l'aventure avec Papa et Roy, 13 ans. Papa et maman ont divorcé depuis un moment et papa a besoin de vivre une vraie aventure sauvage avec son fils. Se confronter l'un à l'autre, oublier son ex-femme, Rhoda, son boulot de dentiste triste et morne.
Papa a acheté une petite cahute sur une île du côté de l'Alaska et il aimerait passer une année, seul avec son fils, à la dure, comme des hommes, des vrais, à faire des feux de camp, se mettre des grandes claques dans le dos et se rapprocher.
Ça ne va pas être aussi facile.
Parce que Papa va mal, il est complètement dépressif, n'y connait rien en survie en milieu hostile, n'arrive pas à créer le lien avec son fils et je crois bien, qu'au fond, il n'aime pas vraiment la nature de l'Alaska.
Et ptêtre même qu'il n'aime pas tout à fait son fils.
Roy, l'adolescence plutôt tranquille, a accepté de venir avec son père pour lui faire plaisir. Au fond, il sent bien que son père est à la ramasse et qu'il va devoir gérer un peu les choses.
Il est bien brave ce Roy.
Parce que son père lui pose des questions sur le campement et la nourriture comme si Roy avait 34 ans et 10 ans d'expérience de camping sauvage dans les pattes.
Très vite, on sent qu'il va se passer un drame. Chute mortelle ? Attaque d'ours ? Incendie dans la cabane ? Serial killer dans le coin ? Accident de chasse ? Noyade dans l'eau glacée ?
Allez savoir.
Mais ça pue. C'est sûr.
...
L'écriture est "facile", ça se lit rapidement. La 4ème de couverture promettait enfin "le grand roman américain qu'on attendait". Mon cul.
Un peu déçue par le manque de description de la nature environnante, qui est quand même le 3ème personnage principal de cette sorte de huis-clos à ciel ouvert. On imagine très bien à quoi peut ressembler l'Alaska et ses petites îles, mais quand même, c'est un peu maigre.
Quant à la description de Jim (le papa hein) et Roy. On imagine 2 mâles blancs hétéro middle-upper-class, mais c'est tout.
Corpulence ? Tâches de rousseur ? Chevilles gonflées ?
Aucune idée.
Tout se joue sur la tension entre Papa et Roy. Les non-dits, les balades solitaires de papa, Roy qui sent bien que Papa va craquer bientôt, la pêche, les tentatives pour s'occuper, la radio qui marche une fois sur 4.
Très peu de dialogues. On imagine sans peine la lourde tension entre le père et le fils dans cette nature froide et rude.
Pauvre Roy, il essaie de bien faire, mais son père ne tient pas la route.
On se doute qu'il va arriver malheur.
On ne se doute pas forcément de la tournure que ça va prendre.
...
Roy a ma sympathie. Il aimerait un père un peu plus consistant et sûr de lui. Comme je le comprends.
Jim ne vaut pas tripette. Il est lâche, pleurnichard, n'a aucune volonté, il est fataliste, absolument pas préparé à ce qui les attend et n'a aucune décence psychologique pour son fils. Il lui balance tous ses échecs comme s'il avait la maturité nécessaire pour écouter et conseiller. Mais ce pauvre gosse a juste les boules d'entendre son père chialer toutes les nuits.
...
Les femmes ne servent strictement à rien dans ce roman. On se demande comment Maman a trouvé lumineuse l'idée de son ex de se barrer un an avec son fils.
Ca ne fait pas sens et ça m'a embêtée tout le long. Parce qu'elle devait foutrement bien se douter que son ex n'allait rien assurer.
La petite soeur ? On en parle 7 lignes et hop, au compost !
L'ex de Jim profite de l'escapade de ce dernier pour le larguer pour de bon, et ça va gentiment scellé le destin de nos 2 aventuriers en guimauve.
...
C'est tragique.
Ça se lit facilement. On a froid et faim pour eux.
Jim mériterait une bonne psychanalyse et quelques coups de pied au cul.
On aimerait sauver Roy de cette aventure. Brave petit gars.
On part à l'aventure avec Papa et Roy, 13 ans. Papa et maman ont divorcé depuis un moment et papa a besoin de vivre une vraie aventure sauvage avec son fils. Se confronter l'un à l'autre, oublier son ex-femme, Rhoda, son boulot de dentiste triste et morne.
Papa a acheté une petite cahute sur une île du côté de l'Alaska et il aimerait passer une année, seul avec son fils, à la dure, comme des hommes, des vrais, à faire des feux de camp, se mettre des grandes claques dans le dos et se rapprocher.
Ça ne va pas être aussi facile.
Parce que Papa va mal, il est complètement dépressif, n'y connait rien en survie en milieu hostile, n'arrive pas à créer le lien avec son fils et je crois bien, qu'au fond, il n'aime pas vraiment la nature de l'Alaska.
Et ptêtre même qu'il n'aime pas tout à fait son fils.
Roy, l'adolescence plutôt tranquille, a accepté de venir avec son père pour lui faire plaisir. Au fond, il sent bien que son père est à la ramasse et qu'il va devoir gérer un peu les choses.
Il est bien brave ce Roy.
Parce que son père lui pose des questions sur le campement et la nourriture comme si Roy avait 34 ans et 10 ans d'expérience de camping sauvage dans les pattes.
Très vite, on sent qu'il va se passer un drame. Chute mortelle ? Attaque d'ours ? Incendie dans la cabane ? Serial killer dans le coin ? Accident de chasse ? Noyade dans l'eau glacée ?
Allez savoir.
Mais ça pue. C'est sûr.
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L'écriture est "facile", ça se lit rapidement. La 4ème de couverture promettait enfin "le grand roman américain qu'on attendait". Mon cul.
Un peu déçue par le manque de description de la nature environnante, qui est quand même le 3ème personnage principal de cette sorte de huis-clos à ciel ouvert. On imagine très bien à quoi peut ressembler l'Alaska et ses petites îles, mais quand même, c'est un peu maigre.
Quant à la description de Jim (le papa hein) et Roy. On imagine 2 mâles blancs hétéro middle-upper-class, mais c'est tout.
Corpulence ? Tâches de rousseur ? Chevilles gonflées ?
Aucune idée.
Tout se joue sur la tension entre Papa et Roy. Les non-dits, les balades solitaires de papa, Roy qui sent bien que Papa va craquer bientôt, la pêche, les tentatives pour s'occuper, la radio qui marche une fois sur 4.
Très peu de dialogues. On imagine sans peine la lourde tension entre le père et le fils dans cette nature froide et rude.
Pauvre Roy, il essaie de bien faire, mais son père ne tient pas la route.
On se doute qu'il va arriver malheur.
On ne se doute pas forcément de la tournure que ça va prendre.
...
Roy a ma sympathie. Il aimerait un père un peu plus consistant et sûr de lui. Comme je le comprends.
Jim ne vaut pas tripette. Il est lâche, pleurnichard, n'a aucune volonté, il est fataliste, absolument pas préparé à ce qui les attend et n'a aucune décence psychologique pour son fils. Il lui balance tous ses échecs comme s'il avait la maturité nécessaire pour écouter et conseiller. Mais ce pauvre gosse a juste les boules d'entendre son père chialer toutes les nuits.
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Les femmes ne servent strictement à rien dans ce roman. On se demande comment Maman a trouvé lumineuse l'idée de son ex de se barrer un an avec son fils.
Ca ne fait pas sens et ça m'a embêtée tout le long. Parce qu'elle devait foutrement bien se douter que son ex n'allait rien assurer.
La petite soeur ? On en parle 7 lignes et hop, au compost !
L'ex de Jim profite de l'escapade de ce dernier pour le larguer pour de bon, et ça va gentiment scellé le destin de nos 2 aventuriers en guimauve.
...
C'est tragique.
Ça se lit facilement. On a froid et faim pour eux.
Jim mériterait une bonne psychanalyse et quelques coups de pied au cul.
On aimerait sauver Roy de cette aventure. Brave petit gars.
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Misunderstood, yeah She's good I can tell
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But I'll never leave her they don't know our deal
Mordicus- Messages : 403
Date d'inscription : 03/12/2016
Re: David Vann
[J'étais persuadée que tu avais déjà lu ce livre. Je me souviens comme tu râlais de le voir décliné sous toutes les formes.]
Je me souviens que je n'ai pas réussi à entrer dans ce livre. Il m'a manqué (à moi aussi) des descriptions de l'environnement. ça manquait d'atmosphère de cette nature.
Trop envie de baffer le père.
Et ces illogismes psychologiques m'agaçaient prodigieusement (ouais, on se demande vraiment comment la mère a pu laisser son gamin partir avec son père un an dans ce bordel)
Les personnages manquaient de crédibilité.
Le fils, aussi, a été le fil rouge qui m'a tenu (mais l'auteur n'a pas tenu ses promesses avec).
...
Mais je retenterais l'auteur. J'insiste (même si j'ai abandonné son Obscur Clarté de l'Air - titre fantastique). En plus, je lui "dois" à David, on a partagé quelques godets de bière. Il est sympa !
J'ai Désolations et Dernier jour sur terre.
Je me souviens que je n'ai pas réussi à entrer dans ce livre. Il m'a manqué (à moi aussi) des descriptions de l'environnement. ça manquait d'atmosphère de cette nature.
Trop envie de baffer le père.
Et ces illogismes psychologiques m'agaçaient prodigieusement (ouais, on se demande vraiment comment la mère a pu laisser son gamin partir avec son père un an dans ce bordel)
Les personnages manquaient de crédibilité.
Le fils, aussi, a été le fil rouge qui m'a tenu (mais l'auteur n'a pas tenu ses promesses avec).
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Mais je retenterais l'auteur. J'insiste (même si j'ai abandonné son Obscur Clarté de l'Air - titre fantastique). En plus, je lui "dois" à David, on a partagé quelques godets de bière. Il est sympa !
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: David Vann
Essaie plutôt Aquarium...Et je crois que je vais pour l'instant me contenter de celui-ci !Queenie a écrit:[En plus, je lui "dois" à David, on a partagé quelques godets de bière. Il est sympa !
J'ai Désolations et Dernier jour sur terre.
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4115
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: David Vann
Liseron a écrit:Essaie plutôt Aquarium...Et je crois que je vais pour l'instant me contenter de celui-ci !Queenie a écrit:[En plus, je lui "dois" à David, on a partagé quelques godets de bière. Il est sympa !
J'ai Désolations et Dernier jour sur terre.
Je ne l'ai pas !
Et il me semble que j'ai ces deux là, parce que mes potes de libraires me les ont filés (ou c'est tout ce qu'il restait à notre soirée "David Vann est notre ami" ?)
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Queenie- Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
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Re: David Vann
Je le prête à Dom, après elle peut te le refiler et je le récupérerai à Paris un de ces jours...
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Liseron- Messages : 4115
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: David Vann
Liseron a écrit:Je le prête à Dom, après elle peut te le refiler et je le récupérerai à Paris un de ces jours...
On verra !
J'ai beaucoup beaucoup beaucoup de choses à lire, et je risquerais de le garder plusieurs années...
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Queenie- Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
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Re: David Vann
Mordicus a écrit:Sukkwan Island
La 4ème de couverture promettait enfin "le grand roman américain qu'on attendait". Mon cul.
Le voilà rhabillé pour l'hiver le David Vann !
Et franchement, je suis assez d'accord avec tout ton commentaire, Mordicus. Un livre coup de poing dans son thème, certes... mais effectivement pas assez développé à bien des égards.
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2690
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 55
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: David Vann
Tiens, j'ai voulu essayer la lecture de Impurs, il y a quelques temps. Arrêté au bout de 3 pages (ce qui ne m'arrive jamais). Ca m'a tout de suite gonflé.
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Nightingale- Messages : 2690
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 55
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: David Vann
Pauvre David.
On ne lui fait pas de cadeau.
Mais je retente bientôt avec Aquarium, cadeau d'Aériale.
On ne lui fait pas de cadeau.
Mais je retente bientôt avec Aquarium, cadeau d'Aériale.
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Mordicus- Messages : 403
Date d'inscription : 03/12/2016
Re: David Vann
Il faut toujours se méfier quand on nous parle d'un livre coup de poing ce qui etait le cas avec Sukkwann Island.
Je vais retenter l'aventure avec Aquarium, on verra.
Je vais retenter l'aventure avec Aquarium, on verra.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: David Vann
Ah oui, tu l'as sacrément descendu le Pete Fromm, Mordicus!
Dommage, tu es mal tombée, j'avoue moi même que je ne pensais pas le lire. Mais Aquarium m'est tombé dans les mains, et ça a été le coup de coeur, bien d'accord avec Liseron!
Je pense qu'il est très irrégulier.
Dommage, tu es mal tombée, j'avoue moi même que je ne pensais pas le lire. Mais Aquarium m'est tombé dans les mains, et ça a été le coup de coeur, bien d'accord avec Liseron!
Je pense qu'il est très irrégulier.
Aeriale- Messages : 11422
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: David Vann
Le problème, avec ce roman (Sukkwan Island), c'est qu'on se trouve confronté à un personnage profondément détestable. De bout en bout, comme le décrit Mordicus, ce père est insupportable, il fait connerie sur connerie.
A aucun moment on ne peut être en empathie avec lui.
Mais alors, la question se pose : pour susciter de tels sentiments chez le lecteur, n'est-ce pas aussi le signe d'une certaine réussite dans ce roman ? Je pose la question...
D'un autre côté, on peut aussi se dire que c'est le signe d'une certaine "facilité" de tout pousser à l'excès ?...
Bon, il parait que David Vann a des choses à régler avec son père. Mais devait-il pour autant nous en faire profiter ?................
Je rejoins le constat de Mordicus aussi sur l'autre "personnage" principal, à savoir la nature sauvage, sans doute pas assez présente, pas assez puissante. Mais sans doute que ce n'était pas son propos.
A aucun moment on ne peut être en empathie avec lui.
Mais alors, la question se pose : pour susciter de tels sentiments chez le lecteur, n'est-ce pas aussi le signe d'une certaine réussite dans ce roman ? Je pose la question...
D'un autre côté, on peut aussi se dire que c'est le signe d'une certaine "facilité" de tout pousser à l'excès ?...
Bon, il parait que David Vann a des choses à régler avec son père. Mais devait-il pour autant nous en faire profiter ?................
Je rejoins le constat de Mordicus aussi sur l'autre "personnage" principal, à savoir la nature sauvage, sans doute pas assez présente, pas assez puissante. Mais sans doute que ce n'était pas son propos.
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Nightingale- Messages : 2690
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