David Vann
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Nightingale
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Re: David Vann
Aeriale a écrit:Ah oui, tu l'as sacrément descendu le Pete Fromm, Mordicus!
Tu t'es emmêlé les pinceaux, ce n'est pas Pete Fromm (qui va beaucoup mieux que David Vann, à mon avis).
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2814
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: David Vann
Ah mais oui, j'ai confondu les deux merci de préciser NightingaleNightingale a écrit:Aeriale a écrit:Ah oui, tu l'as sacrément descendu le Pete Fromm, Mordicus!
Tu t'es emmêlé les pinceaux, ce n'est pas Pete Fromm (qui va beaucoup mieux que David Vann, à mon avis).
Ca a dû bugger dans ma p'tite tête à cause de la Lucy in the sky de Fromm qui a quelque chose de l'héroïne d' Aquarium!
Aeriale- Messages : 11937
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: David Vann
Nightingale a écrit:[...]
ce père est insupportable, il fait connerie sur connerie.
A aucun moment on ne peut être en empathie avec lui.
Mais alors, la question se pose : pour susciter de tels sentiments chez le lecteur, n'est-ce pas aussi le signe d'une certaine réussite dans ce roman ? Je pose la question...
D'un autre côté, on peut aussi se dire que c'est le signe d'une certaine "facilité" de tout pousser à l'excès ?...
[...]
Bien sûr que c'est réussi, vu qu'on ne peut s'empêcher d'avoir envie de coller des tartes au père.
Mais je trouve ce personnage... Presque caricatural. Genre, t'es obligé de le détester. Y'a pas d'équilibre, tout en lui m'agaçait. Même sa façon de manger doit être horripilante.
Ce trait un peu trop marqué me fait penser à ces personnages "all inclusive" qui ne permettent rien au lecteur. Je pense, par exemple hein, à Nellie Oleson ou encore Ramsay Bolton (dans un genre inutilement vicieux et mauvais).
Bref.
Maman n'aurait jamais du laisser Roy partir avec son déglingué de père.
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Mordicus- Messages : 403
Date d'inscription : 03/12/2016
Re: David Vann
Mordicus a écrit:
Bien sûr que c'est réussi, vu qu'on ne peut s'empêcher d'avoir envie de coller des tartes au père.
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Nightingale- Messages : 2814
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: David Vann
Aquarium
Seattle, l'hiver.
Caitlin a 12 ans, une seule amie, une mère célibataire qui fait ce qu'elle peut, et... C'est tout.
Elles vivent dans un appartement minable, dans un minable quartier entouré de minables rues. Ça sent la petite pauvreté.
La mère se débrouille seule, pour tout. Elle a un job précaire sur les docks, à piloter des grues pour soulever des charges énormes. Du coup, son horaire démarre à l'aube et Sheri (la mère, donc), est obligée de déposer Caitlin super tôt à l'école.
Tellement tôt qu'elle est seule, tous les matins, pendant une heure et demi dans l'école. Le concierge daigne lui ouvrir la porte et elle attend. Seule. Dans un coin. Son rayon de soleil d'amie, Shalini.
Le soir, même histoire, sa mère rentre tard, alors Caitlin passe des heures dans l'immense aquarium de Seattle. À déambuler paisiblement entre les salles, dans la douceur et la noirceur du monde sous-marin.
Caitlin s'y sent à l'aise. Elle se débrouille bien avec elle-même, ne souffre pas tant que ça de solitude.
Faut dire qu'avec une mère passive-agressive, elle a bien besoin de souffler un peu.
Leur relation est intense, suffocante, totalitaire, violente... Caitlin aimerait en savoir tellement plus sur son histoire familiale... Mais à chaque question, sa mère se transforme en iceberg incandescent. Tant verbalement que physiquement. Caitlin marche souvent sur des oeufs et a l'intelligence de retenir certaines questions pour elle.
Sa mère a sans doute quelques comptes à régler. Avec le père de Caitlin ? Avec ses parents ?
On ne sait pas. Mais elle est à cran, la maman.
...
Un après-midi gris et froid comme on les imagine tous à Seattle, Caitlin se réfugie une fois de plus à l'aquarium. Là, elle fait la connaissance d'un vieux bonhomme, assez triste mais gentil. D'après-midis en après-midis, ils se racontent leur histoire, leur avis sur les poissons, sur les gens... Et une certaine tendresse et complicité nait entre les deux. Caitlin, méfiante au début, se réjouit peu à peu de leur conversation et se surprend à être valorisée par ce type.
Puis, le type lui dit qu'il aimerait bien rencontrer sa maman.
...
Maman Sheri n'est au courant de rien. Caitlin suppose, à juste titre, que sa mère va péter un câble si elle apprend cette connivence entre le vieil homme et sa fille. Et elle ne sait absolument pas quoi faire de cette demande de rencontre entre le vieux type et sa mère.
Caitlin offre toutes ses confidences à sa merveilleuse Shalini. Mais cette dernière semble plus captivée par sa bouche que par ses paroles.
...
Arrive l'inévitable confrontation entre Sheri, Caitlin et ce vieux bonhomme. Sans spoiler, vous pensez bien que ce vieux type n'était pas là par hasard et va apporter une nouvelle dimension épicé-dramatique à l'histoire.
Ça hurle, ça tape du poing, ça détruit une voiture, ça pleure, ça se venge. Le volcan est entré en éruption. Caitlin est au premier rang et va essuyer vague de violence après vague de violence.
Quelle brave fille.
Quelle horrible mère.
(Heureusement que Shalini est là pour apporter un peu de douceur et de sensualité à cette pauvre Caitlin. Heureusement qu'il y a quelques baisers échangés pour calmer les cris et la brutalité.)
...
Sheri est une mère affreuse.
L'auteur aurait-il un problème avec la figure pater/maternelle ?
Okay, Sheri a galéré dans sa vie. C'est peu de le dire, j'en conviens. Elle a été catapulté dans le monde des adultes bien trop tôt et bien trop violemment.
Mais quand même, quelle sale bête avec sa fille !
Entre torture psychologique, agressivité physique, menaces, coups et blessures... Sheri se défoule sur sa fille et lui fait "payer" très cher son innocence.
...
Mais Caitlin est une résiliante.
Elle est incroyablement forte, intelligente, et persuadée que le temps (et un peu d'amour), ça aide à tout surmonter.
...
...
...
Je m'attendais à un vrai drame, mais l'auteur a effleuré suffisamment près le gouffre du pire pour ne pas me laisser un goût d'inachevé.
Mais peut-être était-ce nécessaire pour que Caitlin ne finisse pas en timbrée hystérique, rancunière et désoeuvrée, comme sa mère.
Brave Caitlin, tu auras su tenir bon et toujours te relever. Tu peux être fière de toi.
...
Merci @Aeriale pour ce cadeau de lecture, tu as tout compris à mes motivations de lectrice. J'aime le drame, la violence, les baisers cachés à l'école, le désespoir, la combativité, le calme ressourçant d'un aquarium.
Seattle, l'hiver.
Caitlin a 12 ans, une seule amie, une mère célibataire qui fait ce qu'elle peut, et... C'est tout.
Elles vivent dans un appartement minable, dans un minable quartier entouré de minables rues. Ça sent la petite pauvreté.
La mère se débrouille seule, pour tout. Elle a un job précaire sur les docks, à piloter des grues pour soulever des charges énormes. Du coup, son horaire démarre à l'aube et Sheri (la mère, donc), est obligée de déposer Caitlin super tôt à l'école.
Tellement tôt qu'elle est seule, tous les matins, pendant une heure et demi dans l'école. Le concierge daigne lui ouvrir la porte et elle attend. Seule. Dans un coin. Son rayon de soleil d'amie, Shalini.
Le soir, même histoire, sa mère rentre tard, alors Caitlin passe des heures dans l'immense aquarium de Seattle. À déambuler paisiblement entre les salles, dans la douceur et la noirceur du monde sous-marin.
Caitlin s'y sent à l'aise. Elle se débrouille bien avec elle-même, ne souffre pas tant que ça de solitude.
Faut dire qu'avec une mère passive-agressive, elle a bien besoin de souffler un peu.
Leur relation est intense, suffocante, totalitaire, violente... Caitlin aimerait en savoir tellement plus sur son histoire familiale... Mais à chaque question, sa mère se transforme en iceberg incandescent. Tant verbalement que physiquement. Caitlin marche souvent sur des oeufs et a l'intelligence de retenir certaines questions pour elle.
Sa mère a sans doute quelques comptes à régler. Avec le père de Caitlin ? Avec ses parents ?
On ne sait pas. Mais elle est à cran, la maman.
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Un après-midi gris et froid comme on les imagine tous à Seattle, Caitlin se réfugie une fois de plus à l'aquarium. Là, elle fait la connaissance d'un vieux bonhomme, assez triste mais gentil. D'après-midis en après-midis, ils se racontent leur histoire, leur avis sur les poissons, sur les gens... Et une certaine tendresse et complicité nait entre les deux. Caitlin, méfiante au début, se réjouit peu à peu de leur conversation et se surprend à être valorisée par ce type.
Puis, le type lui dit qu'il aimerait bien rencontrer sa maman.
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Maman Sheri n'est au courant de rien. Caitlin suppose, à juste titre, que sa mère va péter un câble si elle apprend cette connivence entre le vieil homme et sa fille. Et elle ne sait absolument pas quoi faire de cette demande de rencontre entre le vieux type et sa mère.
Caitlin offre toutes ses confidences à sa merveilleuse Shalini. Mais cette dernière semble plus captivée par sa bouche que par ses paroles.
...
Arrive l'inévitable confrontation entre Sheri, Caitlin et ce vieux bonhomme. Sans spoiler, vous pensez bien que ce vieux type n'était pas là par hasard et va apporter une nouvelle dimension épicé-dramatique à l'histoire.
Ça hurle, ça tape du poing, ça détruit une voiture, ça pleure, ça se venge. Le volcan est entré en éruption. Caitlin est au premier rang et va essuyer vague de violence après vague de violence.
Quelle brave fille.
Quelle horrible mère.
(Heureusement que Shalini est là pour apporter un peu de douceur et de sensualité à cette pauvre Caitlin. Heureusement qu'il y a quelques baisers échangés pour calmer les cris et la brutalité.)
...
Sheri est une mère affreuse.
L'auteur aurait-il un problème avec la figure pater/maternelle ?
Okay, Sheri a galéré dans sa vie. C'est peu de le dire, j'en conviens. Elle a été catapulté dans le monde des adultes bien trop tôt et bien trop violemment.
Mais quand même, quelle sale bête avec sa fille !
Entre torture psychologique, agressivité physique, menaces, coups et blessures... Sheri se défoule sur sa fille et lui fait "payer" très cher son innocence.
...
Mais Caitlin est une résiliante.
Elle est incroyablement forte, intelligente, et persuadée que le temps (et un peu d'amour), ça aide à tout surmonter.
...
...
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Je m'attendais à un vrai drame, mais l'auteur a effleuré suffisamment près le gouffre du pire pour ne pas me laisser un goût d'inachevé.
- Indice glycémique:
- Cependant, la fin est un peu trop glucose.
Mais peut-être était-ce nécessaire pour que Caitlin ne finisse pas en timbrée hystérique, rancunière et désoeuvrée, comme sa mère.
Brave Caitlin, tu auras su tenir bon et toujours te relever. Tu peux être fière de toi.
...
Merci @Aeriale pour ce cadeau de lecture, tu as tout compris à mes motivations de lectrice. J'aime le drame, la violence, les baisers cachés à l'école, le désespoir, la combativité, le calme ressourçant d'un aquarium.
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Though everyone tells me I'm under her spell
But I'll never leave her they don't know our deal
Mordicus- Messages : 403
Date d'inscription : 03/12/2016
Re: David Vann
Oh quel super commentaire, @Mordicus! Et qui rend si bien hommage à ce beau roman!
Parfait, tu dis tout bien. La violence, le drame, les baisers volés et la résilience pour finir.
Catlin, on ne peut pas fondre devant elle, elle a quelque chose de Lucy, de ces gamines qui ont appris tôt à se battre pour avoir aussi leur part, elles en veulent et ne se laissent pas faire. Et au bout, il y a ces petites lueurs d'espoir qui se raniment et nous font aimer la terre entière.
Trop contente qu'elle t'ait plu cette Catlin, mais en même temps, je me demande comment on peut ne pas l'aimer :-)
Maintenant c'est à votre tour, les autres!!
Parfait, tu dis tout bien. La violence, le drame, les baisers volés et la résilience pour finir.
Catlin, on ne peut pas fondre devant elle, elle a quelque chose de Lucy, de ces gamines qui ont appris tôt à se battre pour avoir aussi leur part, elles en veulent et ne se laissent pas faire. Et au bout, il y a ces petites lueurs d'espoir qui se raniment et nous font aimer la terre entière.
- Spoiler:
- Mais non, elle n'est pas trop sucrée, cette fin. Ca fait tellement de bien
Trop contente qu'elle t'ait plu cette Catlin, mais en même temps, je me demande comment on peut ne pas l'aimer :-)
Maintenant c'est à votre tour, les autres!!
Aeriale- Messages : 11937
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: David Vann
Un poisson sur la lune
David Vann n'en a pas fini avec son père...Dans ce roman (mais peut-on vraiment parler de roman ?), il se glisse dans la tête de celui-ci et nous livre une confession saisissante sur son état dépressif et ses pulsions suicidaires. Il est véritablement son père et il revit les deux dernières semaines de sa vie c'est assez vertigineux et le lecteur n'est franchement pas très à l'aise.
Fiction et réalité s'entremêlent, on comprend que Jim Vann est au bout du rouleau : sa vie est un échec, deux mariages, deux divorces, une envie de sexe en permanence (d'où les divorces), un travail qu'il n'aime pas, le fisc qui lui réclame une somme astronomique et des douleurs physiques insupportables. Voilà le tableau, pas très réjouissant et pas très optimiste !
A partir de là, il faut s’accrocher car malgré la volonté de ses proches de l'aider et de l'empêcher de commettre l'irréparable, Jim est odieux, il n'arrive pas à reprendre pied et il a de grosses pulsions de violence. Son Magnum ne le quitte pas.
La lecture de ce livre se fait un peu en apnée, on a du mal à respirer devant la description de tant de souffrance : en ce sens-là, je pense qu'on peut parler de prouesse littéraire, cette façon de décrire la maladie mentale du dedans, cette plongée inexorable dans un désespoir de plus en plus profond. Et puis, l'écriture est belle, il y a de très beaux passages (en particulier la conversation au petit matin avec son père) mais que c'est sombre, glaçant et oppressant ! On referme la dernière page, sonné.
_________________
"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: David Vann
Merci pour ton éclairage, @Liseron
David Vann a vraiment été marqué par la disparition de son père, et ça peut se comprendre. Mais celui ci n'est pas vraiment pour moi. Je n'aurai pas le courage...
J'étouffe vite dans ce genre de mise en apnée!
David Vann a vraiment été marqué par la disparition de son père, et ça peut se comprendre. Mais celui ci n'est pas vraiment pour moi. Je n'aurai pas le courage...
J'étouffe vite dans ce genre de mise en apnée!
Aeriale- Messages : 11937
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: David Vann
-Le bleu au delà-
La première nouvelle, dont a été tiré Sukkwan Island, est très puissante. Evidemment très dure et sans ambages mais j'y suis rentrée avec enthousiasme. j'adore la langue à la fois poétique et crue de David Vann qui ne fait pas de concession, tranchante et précise, si particulière en fait.
La seconde, sur sa belle mère (Rhoda) reprenant le sujet du suicide par balles, m'a aussi interpellée, mais prise dans le sujet oh combien fort, j'ai d'abord cru à une suite, un retour en arrière de la première. Ce n'est peut être qu'à la fin de la troisième (encore un retour en arrière, me suis-je dit?) où il est question de sa mère et d'un de ses soupirants, féru d'armes à feux évidemment, que j'ai commencé à douter... (ne vous moquez pas )
Tout cela pour expliquer ma confusion, à la fois embarquée par la force de l'écriture, bousculée mais ne lâchant pas d'entrée la gageure. Tenir sur 160 pages les récits morbides de disparitions violentes, de pertes de repères et questionnements sur la vie et sa fragilité, ce qui font les racines d'un être, son vécu etc.
J'avoue, j'ai peiné à le terminer et dommage pour ces passages taillés dans le vif, hyper prenants et sortant des sentiers battus. On sent que ce recueil est une ébauche de ce qu'il écrira plus tard, mais il ne passera pas facilement, je pense. Une fois de plus un univers sombre et glaçant mais la forme "nouvelles" permet une respiration, si on peut dire.
Roy est encore un enfant lorsque son père, James Fenn, dentiste et pêcheur professionnel raté, se suicide d’une balle dans la tête. Tout au long de sa vie, Roy ressassera ce drame qui deviendra son obsession mais aussi une source, douloureuse, d’inspiration. Comment se créent et se transmettent des légendes familiales ? Quelles histoires notre mémoire choisit-elle de garder et sous quelle forme ? À partir de quelques moments intimes éparpillés dans le temps – faiblesses, infidélités, désirs, contemplations – se met en place une histoire de perte, d’amour tendre et de retrouvailles imaginaires dans les espaces sauvages de l’Alaska
La première nouvelle, dont a été tiré Sukkwan Island, est très puissante. Evidemment très dure et sans ambages mais j'y suis rentrée avec enthousiasme. j'adore la langue à la fois poétique et crue de David Vann qui ne fait pas de concession, tranchante et précise, si particulière en fait.
La seconde, sur sa belle mère (Rhoda) reprenant le sujet du suicide par balles, m'a aussi interpellée, mais prise dans le sujet oh combien fort, j'ai d'abord cru à une suite, un retour en arrière de la première. Ce n'est peut être qu'à la fin de la troisième (encore un retour en arrière, me suis-je dit?) où il est question de sa mère et d'un de ses soupirants, féru d'armes à feux évidemment, que j'ai commencé à douter... (ne vous moquez pas )
Tout cela pour expliquer ma confusion, à la fois embarquée par la force de l'écriture, bousculée mais ne lâchant pas d'entrée la gageure. Tenir sur 160 pages les récits morbides de disparitions violentes, de pertes de repères et questionnements sur la vie et sa fragilité, ce qui font les racines d'un être, son vécu etc.
J'avoue, j'ai peiné à le terminer et dommage pour ces passages taillés dans le vif, hyper prenants et sortant des sentiers battus. On sent que ce recueil est une ébauche de ce qu'il écrira plus tard, mais il ne passera pas facilement, je pense. Une fois de plus un univers sombre et glaçant mais la forme "nouvelles" permet une respiration, si on peut dire.
Aeriale- Messages : 11937
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