Peter Stamm
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Re: Peter Stamm
Contente que tu aies aimé, @Queenie, son style qui pourrait pourtant apparaître froid, blanc, trop minimaliste (encore plus flagrant dans son 1er roman, Agnes), exerce une étrange fascination sur le lecteur (s'il accroche).
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Peter Stamm
Oui, c'est très fort cette concision qui parvient à en dire long, utilisant juste ce qu'il faut d'éléments pour que le lecteur remplisse les trous. Je crois que c'est la première fois que je rencontre ça. Ou que ça fonctionne aussi bien sur moi.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Peter Stamm
Très contente de te voir si séduite par son style! Je suis vraiment une inconditionnelle, et ce depuis ce roman dont on avait élaboré toutes les hypothèses en LC.
C'est ce qui est passionnant, Stamm nous livre une trame, à nous de remplir les trous comme tu dis. Grâce à ses blancs, ses non dits et le recul qu'il maintient toujours envers ses personnages, le lecteur a toute liberté pour les interpréter suivant sa sensibilité et son approche. C'est assez rare, ce genre d'expérience, et quand c'est le cas, c'est très addictif !
C'est ce qui est passionnant, Stamm nous livre une trame, à nous de remplir les trous comme tu dis. Grâce à ses blancs, ses non dits et le recul qu'il maintient toujours envers ses personnages, le lecteur a toute liberté pour les interpréter suivant sa sensibilité et son approche. C'est assez rare, ce genre d'expérience, et quand c'est le cas, c'est très addictif !
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Peter Stamm
Alléchée par votre LC, j'ai lu L'un l'autre. J'ai beaucoup aimé, le style mais surtout la manière de raconter l'histoire, avec tout ce flou et ces surimpressions (les chronologies de Thomas et d'Astrid qui s'éloignent, se rapprochent, se frôlent). Stamm installe un suspens sur de petites banalités, c'est très fort.
Finalement, on ne sait toujours pas vraiment le pourquoi de ce départ. Stamm parsème diverses pistes, à peine ébauchées, aucune certitude : les sentiments de faux, d'artificialité chez Thomas (plusieurs passages y font référence), leur étrange "invisibilité" l'un pour l'autre (Thomas n'apparaît jamais sur les photos de famille), la volonté de retrouver la passion du début (mais y a-t-il eu passion ? les souvenirs d'Astrid disent le contraire).
Tout cela est très agréablement déstabilisant. Jusqu'à cette fin, qui m'a personnellement beaucoup plu : j'ai trouvé qu'elle donnait une incroyable densité à l'histoire, un gros questionnement sur l'amour, le couple, la famille, la vie, la réalité et les souvenirs... Un très fin mélange entre espoir et désespoir, comme si, dès le départ, tout était à la fois perdu et possible.
Voilà ! :-)
Et puis aussi, un bien beau périple à travers les montagnes suisses. (Nostalgie des Alpes... soupir)
Merci pour cette belle découverte, j'ai très envie de lire d'autres livre de cet auteur.
Finalement, on ne sait toujours pas vraiment le pourquoi de ce départ. Stamm parsème diverses pistes, à peine ébauchées, aucune certitude : les sentiments de faux, d'artificialité chez Thomas (plusieurs passages y font référence), leur étrange "invisibilité" l'un pour l'autre (Thomas n'apparaît jamais sur les photos de famille), la volonté de retrouver la passion du début (mais y a-t-il eu passion ? les souvenirs d'Astrid disent le contraire).
Tout cela est très agréablement déstabilisant. Jusqu'à cette fin, qui m'a personnellement beaucoup plu : j'ai trouvé qu'elle donnait une incroyable densité à l'histoire, un gros questionnement sur l'amour, le couple, la famille, la vie, la réalité et les souvenirs... Un très fin mélange entre espoir et désespoir, comme si, dès le départ, tout était à la fois perdu et possible.
Aeriale a écrit:Peter Stamm nous laisse le doute de sa disparition. On peut imaginer une chute mortelle, tout comme croire au récit qu'il nous fait de ces 20 années passées en marge d'une vie sociale. Penser que le retour n'est qu'une vue de l'esprit d'Astrid ou bien le contraire, un fait véridique. C'est à nous de traduire, en sachant que ces deux là auront plus appris sur l'autre à partir de la séparation, et que s'ils ne vivaient pas les faits de la même façon, ce tout formait quelque chose d'indestructible, un lien plus fort que le réel.
Voilà ! :-)
Et puis aussi, un bien beau périple à travers les montagnes suisses. (Nostalgie des Alpes... soupir)
Merci pour cette belle découverte, j'ai très envie de lire d'autres livre de cet auteur.
MezzaVoce- Messages : 230
Date d'inscription : 01/04/2017
Re: Peter Stamm
Oh que tu me fais plaisir, Mezzavoce! Merci pour ton commentaire, tu décris bien ce qui fait qu'on accroche (ou pas, bien sûr) à son style, tout en suggestions, jamais définitif.
Si tu aimes, tu vas pouvoir piocher dans quelques uns, je te souhaite de bonnes lectures à venir
Voilà, il faut être vigilant, il a l'art de semer des indices, à nous de les interpréter, toujours à notre façon, suivant notre approche!Mezzavoce a écrit:Stamm installe un suspens sur de petites banalités, c'est très fort.
Si tu aimes, tu vas pouvoir piocher dans quelques uns, je te souhaite de bonnes lectures à venir
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Peter Stamm
tout comme Aériale, trop contente de lire ton commentaire...
de très beaux moments de lecture en perspectiveMezzaVoce a écrit:j'ai très envie de lire d'autres livre de cet auteur.
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Re: Peter Stamm
-La douce indifférence du monde-
Un récit des plus déroutants où l'histoire se déroule dans l'histoire, où les protagonistes semblent jouer les mêmes partitions, dans les mêmes lieux, avec juste quelques détails différents suivant les circonstances. Au point qu'on ne sait plus très bien qui est qui, quelles pistes doit on suivre et où se situe la frontière entre passé et présent, réel et imaginaire.
Le risque est bien sûr de s'y perdre, tant l'auteur joue avec les codes temporels, flirtant avec les limites du fantastique, mélangeant les personnages qui donnent l'impression de rejouer les mêmes scènes. Mais sont-ils vraiment des doubles ou des reflets de ses souvenirs, ceux côtoyés autrefois et à qui ils donnent à présent d'autres aspirations et pensées?
Tout semble flou, brouillé pour le narrateur, mais pour nous aussi. On avance à tâtons, revenant parfois sur un passage que l'on devine chargé de significations. Peter Stamm module, met en relief certains aspects, en estompe d'autres. Ici rien n'est vraiment ancré, on déambule beaucoup, dans des cimetières ou des musées, des hôtels de passage aussi.
Stamm s'amuse à nous mettre en situation, on est vraiment plongé avec lui dans ce labyrinthe bourré de clins d'oeil comme si on vivait nous aussi cette expérience. Il s'interroge sur la notion du souvenir, sa coloration, la perception que l'on en retient. Sur l'amour et sa longévité, son côté éphémère, l'existence et les tournures qu'elle peut prendre. Peut on modifier le cours de nos vies? Telle est la grande question et l'écrivain peut jouer sur ses variations autant qu'il le souhaite.
Un roman court mais très dense, à suivre sans temps morts pour s'en imprégner totalement, ce qu' hélas je n'ai pu faire. Mais à relire sûrement pour en apprécier toutes les subtilités. Du grand Stamm!
Un récit des plus déroutants où l'histoire se déroule dans l'histoire, où les protagonistes semblent jouer les mêmes partitions, dans les mêmes lieux, avec juste quelques détails différents suivant les circonstances. Au point qu'on ne sait plus très bien qui est qui, quelles pistes doit on suivre et où se situe la frontière entre passé et présent, réel et imaginaire.
Comme une pièce de théâtre montée par des metteurs en scène différents. Les décors ne sont pas les mêmes, le texte peut être modifié ou raccourci, mais l'action suit son cours inexorable...
Le risque est bien sûr de s'y perdre, tant l'auteur joue avec les codes temporels, flirtant avec les limites du fantastique, mélangeant les personnages qui donnent l'impression de rejouer les mêmes scènes. Mais sont-ils vraiment des doubles ou des reflets de ses souvenirs, ceux côtoyés autrefois et à qui ils donnent à présent d'autres aspirations et pensées?
Tout semble flou, brouillé pour le narrateur, mais pour nous aussi. On avance à tâtons, revenant parfois sur un passage que l'on devine chargé de significations. Peter Stamm module, met en relief certains aspects, en estompe d'autres. Ici rien n'est vraiment ancré, on déambule beaucoup, dans des cimetières ou des musées, des hôtels de passage aussi.
Stamm s'amuse à nous mettre en situation, on est vraiment plongé avec lui dans ce labyrinthe bourré de clins d'oeil comme si on vivait nous aussi cette expérience. Il s'interroge sur la notion du souvenir, sa coloration, la perception que l'on en retient. Sur l'amour et sa longévité, son côté éphémère, l'existence et les tournures qu'elle peut prendre. Peut on modifier le cours de nos vies? Telle est la grande question et l'écrivain peut jouer sur ses variations autant qu'il le souhaite.
Un roman court mais très dense, à suivre sans temps morts pour s'en imprégner totalement, ce qu' hélas je n'ai pu faire. Mais à relire sûrement pour en apprécier toutes les subtilités. Du grand Stamm!
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Peter Stamm
j'ai un peu perdu contact avec cet auteur... mais tu donnes envie, je le remets en haut de ma LAL
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Re: Peter Stamm
d’après Johanna Spyri
Illustrations : Hannes Binder
Heidi
En voyant cette « réécriture » de la part de Peter Stamm, j’étais partante.
Cela ne date pas de si longtemps que j’avais lu ce livre… mais retrouver l’histoire sous cette plume valait bien la nouvelle lecture.
Ainsi je n’ai non seulement découvert cette version « moderne » mais aussi retrouvé les illustrations à part de Hannes Binder.
Curieuse de voir plus de lui…
Illustrations : Hannes Binder
Heidi
Cela faisait un bout de temps que je voulais ouvrir un fil pour Hannes Binder.Présentation de l’éditeur
Créée par l’écrivain suisse Johanna Spyri en 1880, Heidi est devenue un personnage mythique de la Suisse.
Orpheline, Heidi va habiter chez son grand-père sur un alpage au-dessus de Maienfeld, en Suisse. Alors qu’elle s’est acclimatée et a trouvé de nouveaux amis, sa tante qui doit légalement l’élever revient la chercher pour vivre à Francfort-sur-le-Main, où elle doit tenir compagnie à sa cousine Clara, paralysée. Nostalgique de son alpage, Heidi tombe malade. Elle pourra finalement retourner chez son grand-père.
L’écriture maîtrisée de Peter Stamm, les illustrations à la carte à gratter de Hannes Binder aux cadrages cinématographiques spectaculaires, renouvellent avec force l’histoire intemporelle de Heidi.
En voyant cette « réécriture » de la part de Peter Stamm, j’étais partante.
Cela ne date pas de si longtemps que j’avais lu ce livre… mais retrouver l’histoire sous cette plume valait bien la nouvelle lecture.
Ainsi je n’ai non seulement découvert cette version « moderne » mais aussi retrouvé les illustrations à part de Hannes Binder.
Curieuse de voir plus de lui…
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Re: Peter Stamm
Tiens ... Je ne peux passer à côté d’un Peter Stamm!
En plus les illustrations sont très réussies! Je regarderai à la librairie..
En plus les illustrations sont très réussies! Je regarderai à la librairie..
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Peter Stamm
oui, Peter Stamm a "adapté" le texte... mais cela reste toujours Heidi de Johanna Spyri
si tu es partante pour les montagnes et un séjour près de la jeune fille et de son grand-père, fonce
en même temps, il existe une autre adaptation de Peter Stamm en collaboration avec Hannes Binder:
le roman de Johann David Wyss: Le Robinson Suisse
si tu es partante pour les montagnes et un séjour près de la jeune fille et de son grand-père, fonce
en même temps, il existe une autre adaptation de Peter Stamm en collaboration avec Hannes Binder:
le roman de Johann David Wyss: Le Robinson Suisse
Présentation de l'éditeur
Une famille s'échoue sur une île déserte.
Seuls survivants d'un naufrage, le couple et leur quatre fils parviennent à sauver un certain nombre d'animaux et d'objets de l'épave. Ils vont ainsi vivre de chasse, de pêche et de cueillette, mais aussi affronter des bêtes sauvages, en domestiquer certaines, cultiver les champs et construire toutes sortes d'outils, de bateaux et de cabanes...
L'écrivain Peter Stamm a repris ce fameux texte pour le rendre plus accessible aux lecteurs contemporains.
Cette robinsonnade a eu un immense succès dès sa parution en 1812 au point que Jules Verne en a inventé la suite dans son roman Seconde Patrie.
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Re: Peter Stamm
Oh! Merci Kenavo!
Ce n’est pas à priori des thèmes que je recherche spécialement, mais Peter Stamm a une telle façon de les retranscrire, que je serais partante..
Ce n’est pas à priori des thèmes que je recherche spécialement, mais Peter Stamm a une telle façon de les retranscrire, que je serais partante..
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Peter Stamm
-Les archives des sentiments-
Le narrateur, dont on ne connaitra jamais le nom, est un quinqua solitaire, ancien documentaliste au chômage, qui par fétichisme, maniaquerie ou simple TOC, a gardé l'habitude étrange de récupérer, classer et conserver de vieux articles dans sa cave. Un dossier lui tient particulièrement à coeur: celui de Franzisca, l'ancienne amie d'enfance puis d'adolescence qu'il a toujours aimée en secret sans vraiment franchir le pas.
Contraint à l'isolement, on suppose à cause du confinement, il se met paradoxalement à reprendre goût aux choses, découvrir l'extérieur, ses bruits ses odeurs, et commence à se questionner. Franzisca devenue un temps Fabienne, une chanteuse à succès, se souvient t'elle de lui? l'a t'elle aimé elle aussi ou se sont ils ratés bêtement? Et que reste il de leur relation, si proche à une époque? Peut on conserver les sentiments bien au chaud comme on le fait de faits relatés..
Ce contemplatif passéiste qui se protège du temps et du monde en retraçant son parcours pour mieux contrôler sa peur de vivre, le réinventant au gré de ses souvenirs, s'interroge, et nous avec. On ne sait plus ce qui a été vécu vraiment ou non, le personnage de Franzisca ne le quitte pas, mais on reste dans ce flottement, dans cette introspection floutée par l'imaginaire ou le fantasmé jusqu'aux derniers chapitres, à mon sens les plus réussis.
Un roman dans lequel l'auteur, réputé pour sa pudeur, a dû mettre davantage de lui, et qui surprend tant il touche l'intime. Nostalgique, tendre mais peut être un peu trop passéiste pour moi. J’ai encore été parfois sous le charme mais il ne fera pas partie de mes préférés pourtant :- )
Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours douté de mes sentiments, et même dans les plus grands moments d'effervescence affective, j'ai toujours été un peu à distance de moi-même, en train de m'observer.
Le narrateur, dont on ne connaitra jamais le nom, est un quinqua solitaire, ancien documentaliste au chômage, qui par fétichisme, maniaquerie ou simple TOC, a gardé l'habitude étrange de récupérer, classer et conserver de vieux articles dans sa cave. Un dossier lui tient particulièrement à coeur: celui de Franzisca, l'ancienne amie d'enfance puis d'adolescence qu'il a toujours aimée en secret sans vraiment franchir le pas.
Contraint à l'isolement, on suppose à cause du confinement, il se met paradoxalement à reprendre goût aux choses, découvrir l'extérieur, ses bruits ses odeurs, et commence à se questionner. Franzisca devenue un temps Fabienne, une chanteuse à succès, se souvient t'elle de lui? l'a t'elle aimé elle aussi ou se sont ils ratés bêtement? Et que reste il de leur relation, si proche à une époque? Peut on conserver les sentiments bien au chaud comme on le fait de faits relatés..
Ce contemplatif passéiste qui se protège du temps et du monde en retraçant son parcours pour mieux contrôler sa peur de vivre, le réinventant au gré de ses souvenirs, s'interroge, et nous avec. On ne sait plus ce qui a été vécu vraiment ou non, le personnage de Franzisca ne le quitte pas, mais on reste dans ce flottement, dans cette introspection floutée par l'imaginaire ou le fantasmé jusqu'aux derniers chapitres, à mon sens les plus réussis.
Un roman dans lequel l'auteur, réputé pour sa pudeur, a dû mettre davantage de lui, et qui surprend tant il touche l'intime. Nostalgique, tendre mais peut être un peu trop passéiste pour moi. J’ai encore été parfois sous le charme mais il ne fera pas partie de mes préférés pourtant :- )
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Peter Stamm
merci pour ton commentaire
je vais suivre ton conseil et ne pas renouer avec lui avec ce livre
je vais suivre ton conseil et ne pas renouer avec lui avec ce livre
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Re: Peter Stamm
kenavo a écrit:merci pour ton commentaire
je vais suivre ton conseil et ne pas renouer avec lui avec ce livre
En fait, d’autres vont sans doute trouver que c’est son meilleur. J’ai juste été surprise. Je suis contente de l'avoir lu mais je n’ai pas retrouvé ce qui faisait le mystère de ses précédents écrits. Pas le même mystère en tout cas.
Comme tu dis, il y a tellement d’autres tentations!
Dernière édition par Aeriale le Jeu 18 Mai - 7:46, édité 1 fois
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