Mario Levi
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Mario Levi
Mario Levi (1957 - ) est un écrivain et universitaire turc.
Mario Levi est né en 1957 à Istanbul. Il a été diplômé à la Saint Michel High School en 1975, et à l'université d'Istanbul à la Faculté de langue et littérature française en 1980.
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George Gershwin
Re: Mario Levi
@Arabella a emprunté ce livre, je reprend mes impressions de 2011, mais je suis sûre qu'elle va faire un commentaire plus percutant...
en espérant qu'elle va aimer autant que moi
Istanbul était un conte
D’ailleurs le livre s’ouvre sur 47 petits paragraphes qui décrivent différents personnages qui vont faire leur apparition au cours du livre. Je conseille de les laisser de côté jusqu’à la fin.. au début, on n’arrive pas à stocker toutes ces informations et on les oublie aussi vite qu’on les lit.. mais à partir du moment qu’on est dans le livre et qu’on a lu plusieurs pages sur le destin de telle et telle personne, on arrive à comprendre le ‘concentré’ que Mario Levi donne au début.
Après ces petites esquisses sur les personnages figurant dans le livre, il y a une page avec Des contes et des souvenirs.. et c’est en effet cela..
Il est conteur qui puise dans tous ces souvenirs de multiples personnages pour faire le portrait d’une ville, mais plus que cela, il donne de la vie aux murs, des voix aux maisons et de la magie au fleuve..
Enchantée et enthousiasmée j’étais par cette lecture..
Ara Güler
en espérant qu'elle va aimer autant que moi
Istanbul était un conte
Du début de cette lecture, j’ai pensé à un collier.. chaque personnage de ce livre est une part de cette chaîne et parfois on ne les rencontre qu’une fois.. parfois ils reviennent.. mais il y a toujours un lien entre eux.Présentation de l'éditeur
Istanbul était un conte. Saga familiale, livre-fleuve, déambulation intime et roman-monde, Istanbul était un conte est tout cela à la fois. Issu d'une famille juive séfarade arrivée à Istanbul au moment de la Reconquista, l'écrivain plonge dans la mémoire de sa ville natale comme s'il ouvrait une malle aux trésors. Les objets, les tableaux et les photographies sépia s'animent, et c'est la vie quotidienne de trois générations de Juifs stambouliotes au cours du XXe siècle qui prend forme. II faut accepter de se perdre dans les ruelles étroites de la ville, sur les rives du Bosphore et dans les méandres des histoires familiales : au gré des errances du narrateur, dévoilant à travers mille récits et anecdotes les secrets de chacun de ses quarante-sept personnages (qu'il inventorie dans un lexique en début d'ouvrage), le charme agit. Istanbul est un conte, comme le sont les aventures, réelles ou rêvées, de ses habitants. D'une histoire à l'autre, se dessine le portrait d'une ville-monde, mais aussi son évolution vers la modernité. La ville cosmopolite et accueillante pour les communautés étrangères change au fil des ans, tandis que retentissent jusque dans le coeur des foyers les tragédies du siècle. Puissamment nostalgique, le livre de Mario Levi tente, et ce n'est pas son moindre attrait, de sauver un monde englouti, un monde de commerçants parlant encore le yiddish et le ladino, un monde où cohabitaient toutes les traditions et toutes les religions. Istanbul était un conte est le chant d'amour de l'écrivain à sa ville, en même temps qu'une formidable invitation au voyage.
D’ailleurs le livre s’ouvre sur 47 petits paragraphes qui décrivent différents personnages qui vont faire leur apparition au cours du livre. Je conseille de les laisser de côté jusqu’à la fin.. au début, on n’arrive pas à stocker toutes ces informations et on les oublie aussi vite qu’on les lit.. mais à partir du moment qu’on est dans le livre et qu’on a lu plusieurs pages sur le destin de telle et telle personne, on arrive à comprendre le ‘concentré’ que Mario Levi donne au début.
Après ces petites esquisses sur les personnages figurant dans le livre, il y a une page avec Des contes et des souvenirs.. et c’est en effet cela..
Il est conteur qui puise dans tous ces souvenirs de multiples personnages pour faire le portrait d’une ville, mais plus que cela, il donne de la vie aux murs, des voix aux maisons et de la magie au fleuve..
Enchantée et enthousiasmée j’étais par cette lecture..
Ara Güler
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George Gershwin
Re: Mario Levi
Cela donne très envie. Merci @Kenavo.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4800
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Mario Levi
Arabella a écrit:Cela donne très envie. Merci @Kenavo.
Je plussoie !!! Je verrai à la bibli si - par chance - ils l'ont !!
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domreader- Messages : 3597
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Mario Levi
je vous souhaite un bon séjour à Istanbul
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George Gershwin
Re: Mario Levi
Merci @Kenavo.
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Arabella- Messages : 4800
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Mario Levi
Istanbul était un conte
Roman fleuve, qui raconte l’histoire d’une famille, sur plusieurs générations, dans le cadre d’une ville, Istanbul, qui au final est peut-être le personnage principal, le centre, le coeur du livre. Et dans cette ville, une famille juive, venue à un moment indéterminé d’Espagne, qui parle encore ladino. Mais aussi tant d’autres langues : turc, grec, français … Cela fait partie des choses qu’il faut maîtriser pour survivre, pour s’adapter.
Un narrateur, dont nous ne sauront jamais rien, qui il est, quels sont ses liens avec cette famille, la raconte par petites touches. En partant des personnages secondaires, des membres qui se ont éloignés prématurément, des employés fidèles, d’une maîtresse, puis petit à petit, en vient aux membres les plus essentiels, aux histoires fondatrices, aux liens les plus forts.
Le récit n’est pas linéaire, nous passons d’une époque à une autre, d’un moment à un autre, au gré des récits successifs que nous dessine le narrateur, qui se concentre au fur et à mesure sur tel ou tel personnage, juste entrevu précédemment, et qui dans le suite du récit pourra ne plus apparaître que de loin. Mais au final, il y a une grande cohérence d’ensemble dans la narration, qui passe en quelque sorte de l’anecdotique au plus essentiel. Une tristesse, une nostalgie s’installent dans le récit petit à petit, celles des choses enfuies pour toujours, du temps qui passe, qui emporte, qui sépare et jamais ne revient en arrière. Tous les personnages portent une souffrance, une fêlure secrète, des frustrations et inassouvissements. La famille, garante de stabilité, de sécurité, de liens, est aussi source de renoncement, de normativité, de limitation imposée aux désirs, aux aspirations des individus.
L’écriture de Marco Levi est somptueuse, très poétique, elle a un rythme, une mélodie particulière. Il faut rentrer dedans, ce n’est pas un livre que l’on peut lire par petits bouts, il faut le temps pour s’installer dans ces phrases, les laisses se dérouler, résonner. Il faut aussi un moment pour commencer à se retrouver dans tous ces personnages, comprendre qui est qui et quels liens il entretient avec les autres, car il y en a toujours, et ils sont complexes et subtiles souvent. Rien n’est là au hasard, chaque petit événement, geste, sentiment, prend place dans la vaste tapisserie que Marco Levi tisse pour nous.
C’est un beau livre, qui m’a fait faire un beau voyage, même si je n’ai pas été emportée complètement. J’ai fini par trouver que cette nostalgie et tristesse étaient un peu trop systématiques, que tout le livre était un peu sur la même tonalité, ce qui compte tenu des 700 pages était peut-être un tout petit peu trop long. J’aurais aussi voulu en savoir un peu plus sur ce narrateur, qui observe, qui mène presque une sorte d’enquête et qui refuse de se dévoiler. Mais ce sont des petites réserves, les qualités de ce roman sont indéniables.
Roman fleuve, qui raconte l’histoire d’une famille, sur plusieurs générations, dans le cadre d’une ville, Istanbul, qui au final est peut-être le personnage principal, le centre, le coeur du livre. Et dans cette ville, une famille juive, venue à un moment indéterminé d’Espagne, qui parle encore ladino. Mais aussi tant d’autres langues : turc, grec, français … Cela fait partie des choses qu’il faut maîtriser pour survivre, pour s’adapter.
Un narrateur, dont nous ne sauront jamais rien, qui il est, quels sont ses liens avec cette famille, la raconte par petites touches. En partant des personnages secondaires, des membres qui se ont éloignés prématurément, des employés fidèles, d’une maîtresse, puis petit à petit, en vient aux membres les plus essentiels, aux histoires fondatrices, aux liens les plus forts.
Le récit n’est pas linéaire, nous passons d’une époque à une autre, d’un moment à un autre, au gré des récits successifs que nous dessine le narrateur, qui se concentre au fur et à mesure sur tel ou tel personnage, juste entrevu précédemment, et qui dans le suite du récit pourra ne plus apparaître que de loin. Mais au final, il y a une grande cohérence d’ensemble dans la narration, qui passe en quelque sorte de l’anecdotique au plus essentiel. Une tristesse, une nostalgie s’installent dans le récit petit à petit, celles des choses enfuies pour toujours, du temps qui passe, qui emporte, qui sépare et jamais ne revient en arrière. Tous les personnages portent une souffrance, une fêlure secrète, des frustrations et inassouvissements. La famille, garante de stabilité, de sécurité, de liens, est aussi source de renoncement, de normativité, de limitation imposée aux désirs, aux aspirations des individus.
L’écriture de Marco Levi est somptueuse, très poétique, elle a un rythme, une mélodie particulière. Il faut rentrer dedans, ce n’est pas un livre que l’on peut lire par petits bouts, il faut le temps pour s’installer dans ces phrases, les laisses se dérouler, résonner. Il faut aussi un moment pour commencer à se retrouver dans tous ces personnages, comprendre qui est qui et quels liens il entretient avec les autres, car il y en a toujours, et ils sont complexes et subtiles souvent. Rien n’est là au hasard, chaque petit événement, geste, sentiment, prend place dans la vaste tapisserie que Marco Levi tisse pour nous.
C’est un beau livre, qui m’a fait faire un beau voyage, même si je n’ai pas été emportée complètement. J’ai fini par trouver que cette nostalgie et tristesse étaient un peu trop systématiques, que tout le livre était un peu sur la même tonalité, ce qui compte tenu des 700 pages était peut-être un tout petit peu trop long. J’aurais aussi voulu en savoir un peu plus sur ce narrateur, qui observe, qui mène presque une sorte d’enquête et qui refuse de se dévoiler. Mais ce sont des petites réserves, les qualités de ce roman sont indéniables.
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Arabella- Messages : 4800
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Mario Levi
contente de lire ton beau commentaire...
et je te rejoins pour les pages, il aurait pu faire plus court
et je te rejoins pour les pages, il aurait pu faire plus court
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George Gershwin
Re: Mario Levi
Je crois qu'il s'est tellement attaché à ses personnages, qu'il a eu du mal à les quitter.
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Arabella- Messages : 4800
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Mario Levi
Vous en parlez bien, cela fait envie, c'est certain...Mais 700 pages et 47 personnages cela fait beaucoup après ma récente lecture de 4321.
(Où j'ai aussi fait des posts it pour resituer dans le temps chaque protagoniste qui diffère selon les récits)
Je le note pour plus tard, peut-être ;-)
(Où j'ai aussi fait des posts it pour resituer dans le temps chaque protagoniste qui diffère selon les récits)
Je le note pour plus tard, peut-être ;-)
Aeriale- Messages : 11885
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Mario Levi
oui en effet, je le pense aussiArabella a écrit:Je crois qu'il s'est tellement attaché à ses personnages, qu'il a eu du mal à les quitter.
je comprends tout à fait, deux pavés de suite n'est pas top... mais si l'envie de faire un petit séjour à Istanbul te tente un de ces jours, Mario Levi est un bon guideAeriale a écrit:Je le note pour plus tard, peut-être ;-)
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