Jean-Pierre Siméon
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Re: Jean-Pierre Siméon
Images: Olivier Tallec
Ceci est un poème qui guérit les poissons
Grand coup de coeur!
Quel bel album… et cette fois-ci je suis autant sous le charme des images que des mots.
Il s‘agit de ma première rencontre avec Jean-Pierre Siméon… et ce livre m‘a amené vers un recueil de poèmes de lui.
La poèsie des mots se reflète dans les images d‘Olivier Tallec.
Le pur bonheur de tomber sur de tels albums...
Ceci est un poème qui guérit les poissons
Présentation de l’éditeur
Pour guérir Léon, son poisson rouge malade, Arthur doit lui dire un poème. Mais quelqu'un sur cette planète va-t-il être capable d'expliquer à Arthur ce qu'est un poème ? ! La boulangère, le canari, ses grands-parents, le vieux Mahmoud, chacun à une réponse qui ne ressemble à aucune autre ! Poème semble un mot bien mystérieux. Il y a pourtant urgence, c'est tout de suite qu'Arthur a besoin de savoir. Pour sauver Léon.
Grand coup de coeur!
Quel bel album… et cette fois-ci je suis autant sous le charme des images que des mots.
Il s‘agit de ma première rencontre avec Jean-Pierre Siméon… et ce livre m‘a amené vers un recueil de poèmes de lui.
La poèsie des mots se reflète dans les images d‘Olivier Tallec.
Le pur bonheur de tomber sur de tels albums...
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George Gershwin
Re: Jean-Pierre Siméon
Après mon enthousiasme pour son texte pour Ceci est un poème qui guérit les poissons, je voulais découvrir autre chose de lui.
Levez-vous du tombeau
La corde de l’arbre
Nous sommes faits à l’image des arbres
mais moins vaillants qu’eux hélas :
eux naissent debout
et ne se couchent que sous des vents de fin du monde
l’attente immobile de rien les justifie
ils ignorent l’ennui cette maladie d’homme
ils aiment nécessairement ce qui vient à eux
de la terre obscure et profonde
ils font vertu de feuilles de fleurs et de fruits
un soleil comme une pluie contentent
un vol de passereaux les couronne
un arbre comme un homme frissonne
sous le baiser du ciel
mais il n’a nul besoin de la fable d’un dieu
pour en tirer la force qui l’élève
ô l’arbre qui boit le soleil puis la neige
qui dans l’orage échevelé se dresse face à l’éclair
il est l’obstination verticale
qui humilie l’homme au front baissé devant la mort
arbre muet en quoi le monde chante
libre contre son destin
parce qu’impavide ouvert à ce qui n’a pas de fin dévorant l’espace
arbre dont l’insouciance fait signe dans le velours du soir
aux amants esseulés
aux animaux errants et aux âmes perdues
chose sans intention ni regret
qui ne compte pas ses feuilles
et dont l’écorce avale les blessures
corps affamé de ciel
solitude toute traversées
par la grande geste de l’univers
Levez-vous du tombeau
Présentation de l’éditeur
Les poèmes de ce "livre" sont à l'image de son titre : enthousiastes, volontaires, énergiques et entraînants. Croyant la poésie capable de sauver le monde, l'auteur exhorte le lecteur à se soulever dans la joie au-dessus de ses fragilités et de ses craintes, en manifestant sa foi en une poésie qui "réconcilie le rêve et l'action, le rêve et la réalité" , comme l'écrivait Aimé Césaire à qui un vibrant hommage est rendu en épilogue. Qu'il passe de la célébration à l'exhortation ou entretienne des "dialogues intérieurs" avec des poètes étrangers et des villes traversées, c'est toujours la même voix qu'on entend, exaltée, militante, contagieuse et joliment maîtrisée.
La corde de l’arbre
Nous sommes faits à l’image des arbres
mais moins vaillants qu’eux hélas :
eux naissent debout
et ne se couchent que sous des vents de fin du monde
l’attente immobile de rien les justifie
ils ignorent l’ennui cette maladie d’homme
ils aiment nécessairement ce qui vient à eux
de la terre obscure et profonde
ils font vertu de feuilles de fleurs et de fruits
un soleil comme une pluie contentent
un vol de passereaux les couronne
un arbre comme un homme frissonne
sous le baiser du ciel
mais il n’a nul besoin de la fable d’un dieu
pour en tirer la force qui l’élève
ô l’arbre qui boit le soleil puis la neige
qui dans l’orage échevelé se dresse face à l’éclair
il est l’obstination verticale
qui humilie l’homme au front baissé devant la mort
arbre muet en quoi le monde chante
libre contre son destin
parce qu’impavide ouvert à ce qui n’a pas de fin dévorant l’espace
arbre dont l’insouciance fait signe dans le velours du soir
aux amants esseulés
aux animaux errants et aux âmes perdues
chose sans intention ni regret
qui ne compte pas ses feuilles
et dont l’écorce avale les blessures
corps affamé de ciel
solitude toute traversées
par la grande geste de l’univers
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George Gershwin
Re: Jean-Pierre Siméon
Ils est très beau ce poème, en effet!
C'est Coline qui serait contente de lire ce fil sur JP Siméon qu'elle connait bien, je crois.
C'est Coline qui serait contente de lire ce fil sur JP Siméon qu'elle connait bien, je crois.
Aeriale- Messages : 11818
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jean-Pierre Siméon
Peintures : Laurent Corvaisier
Photographe des tableaux : Françoise Stijepovic
Si tu regardes longtemps la terre
Je ressors les étincelles aux yeux de cette lecture.
J’adore le monde graphique de Laurent Corvaisier.
Ses peintures s’associent ici merveilleusement avec les mots de Jean-Pierre Siméon.
Quel voyage extraordinaire.
Un livre que je ne vais pas mettre de côté de si tôt, j’ai envie de le reprendre et reprendre et…
Photographe des tableaux : Françoise Stijepovic
Si tu regardes longtemps la terre
Il y a des livres qui sont tellement beaux… les mots me manquent.Présentation de l’éditeur
Cet album flamboyant éclaire le Printemps des poètes 2024 en réunissant enfants et adultes, peinture et poésie, autour de la beauté du monde naturel.
Voici 50 pensées poétiques de Jean-Pierre Siméon qui nous embarquent et réveillent nos sens : « Appelle ta peur libellule ou mésange, elle sera plus légère », « Il faudrait faire comme la neige qui rend beau tout ce qu'elle touche avant de disparaître »…
Le décor est posé par les paysages grandioses de Laurent Corvaisier, puissants et sensibles. Ses couleurs explosent, des roses chair, des orangés corail, côtoient des terres prune ou des bleu ciel maritimes.
Merci le poète et merci l'artiste !
Je ressors les étincelles aux yeux de cette lecture.
J’adore le monde graphique de Laurent Corvaisier.
Ses peintures s’associent ici merveilleusement avec les mots de Jean-Pierre Siméon.
Quel voyage extraordinaire.
Un livre que je ne vais pas mettre de côté de si tôt, j’ai envie de le reprendre et reprendre et…
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