Willy Ronis
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Willy Ronis

Willy Ronis, né le 14 août 1910 à Paris et mort le 11 septembre 2009 dans la même ville, est un photographe français, lauréat du Grand Prix national de la photographie en 1979 et du prix Nadar en 1981.
Il est l’un des représentants les plus importants de la photographie humaniste française avec Édouard Boubat, Jean-Philippe Charbonnier, Robert Doisneau, Izis et Sabine Weiss. Il définit l'école humaniste comme « le regard du photographe qui aime l'être humain ».
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George Gershwin
Re: Willy Ronis

Ce jour-là
Présentation de l’éditeur
C'est à partir de cinquante photos qu'il a choisies que Willy Ronis dessine ici son autoportrait. À quatre-vingt-seize ans, sa mémoire est toute fraîche. Il se souvient de chaque instant, de chaque mouvement de la lumière, celle des rues de Paris, celle des bords de la Marne, un encore celle d'une petite ville du Sud, quand il vivait là-bas avec sa femme, Marie-Anne, et son fils Vincent. Une photo, c'est un moment pris sur le vif, mais c'est aussi l'histoire d'un jour. Ce jour-là : un autoportrait à la manière d'un Je me souviens.
Pour lui, on sent bien que la photo a joué le rôle d'une mémoire ineffaçable et c'est avec émotion que ce livre feuillette à la fois son être le plus intime, son talent de photographe et son talent de conteur. Partout, sur un visage, dans l'ombre d'un couple derrière un rideau, dans le corps d'un enfant, dans le mouvement d'un bal, dans une foule comme dans un escalier de Montmartre un matin d'hiver, il nous raconte une histoire, un scénario, un poème.
Cela fait un bout de temps que j’ai lu Ce jour-là, mais en découvrant le nouveau livre de Chantal Thomas qui fait partie de la même collection, je pensais que c’était le bon moment de reparler des souvenirs de Willy Ronis… et en même temps lui ouvrir un fil.
La présentation de l’éditeur dit tout le bien et je n’ajoute que quelques exemples.
Pour tous ceux qui aiment les photos de Willy Ronis, un must-have







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Re: Willy Ronis
Aériale avait partagé trois images/textes dans le temps dans d’autres lieux 

Le retour des prisonniers, 1945
Ce jour là j'étais à la gare de l'Est pour réaliser un reportage que m'avait commandé la SNCF, et en marchant dans la gare bondée, où les prisonniers arrivaient fatigués, amaigris, dans une atmosphère très troublante de cohue et d'espoir, j'ai été soudain frappé par cette infirmière qui faisait ses adieux à un prisonnier qu'elle avait dû soigner pendant le convoi. J'assiste donc à leur séparation. Je me dis que le prisonnier arrive à Paris et que probablement quelqu'un l'attend, quelqu'un l'a même attendu très longtemps. Mais ça je ne le sais pas vraiment, j'imagine, j'invente, j'associe, je me laisse aller à ma rêverie, mais c'est au moment où j'ai développé et tiré cette photo qu'elle m'a boulebversé, parce qu'il y avait une expression si émouvante sur le visage de ctte femme, si complice et si pudique à la fois...
Par respect, Ronis ne la publia que bien plus tard, dans les années 75
J'étais sûr d'avoir capté un secret[...] J'aime saisir ces moments de hasard, où j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose, sans savoir quoi précisemment et ce quelque chose me trouble beaucoup - j'en ai encore aujourd'hui la gorge serrée- mais je ne voudrais pas que cette émotion puisse déboucher sur le moindre malentendu


Le retour des prisonniers, 1945
Ce jour là j'étais à la gare de l'Est pour réaliser un reportage que m'avait commandé la SNCF, et en marchant dans la gare bondée, où les prisonniers arrivaient fatigués, amaigris, dans une atmosphère très troublante de cohue et d'espoir, j'ai été soudain frappé par cette infirmière qui faisait ses adieux à un prisonnier qu'elle avait dû soigner pendant le convoi. J'assiste donc à leur séparation. Je me dis que le prisonnier arrive à Paris et que probablement quelqu'un l'attend, quelqu'un l'a même attendu très longtemps. Mais ça je ne le sais pas vraiment, j'imagine, j'invente, j'associe, je me laisse aller à ma rêverie, mais c'est au moment où j'ai développé et tiré cette photo qu'elle m'a boulebversé, parce qu'il y avait une expression si émouvante sur le visage de ctte femme, si complice et si pudique à la fois...
Par respect, Ronis ne la publia que bien plus tard, dans les années 75
J'étais sûr d'avoir capté un secret[...] J'aime saisir ces moments de hasard, où j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose, sans savoir quoi précisemment et ce quelque chose me trouble beaucoup - j'en ai encore aujourd'hui la gorge serrée- mais je ne voudrais pas que cette émotion puisse déboucher sur le moindre malentendu
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Re: Willy Ronis

La Bicyclette, Noël 1954
Ce jour-là, j’étais allé rôder, comme tous les ans, dans la semaine qui précédait Noël, toujours près des vitrines des grands magasins. J’aimais retrouver la présence de tous ces enfants devant les jouets, leur émerveillement, les parents qui s’étonnaient eux aussi, l’ambiance particulière des rues tout autour, la promesse de la fête. Là, c’était donc à la mi-décembre 1954, je me suis retrouvé sur le boulevard Haussmann, au milieu de ce stand de vélos d’enfants, et j’ai vu cette petite scène, qui m’a touché aussitôt. C’était en apparence une scène de tous les jours, très simple?: un papa, avec sa fille, devant des vélos. Maintenant, si on regarde bien, on voit que le papa est très pauvrement vêtu, il a dû décider d’emmener avec lui sa fille pour lui acheter un petit cadeau, mais on sent bien que ce sera difficile pour lui de trouver quelque chose qui soit vraiment un beau cadeau, et la petite fille, avec cet air qu’elle a et la façon dont elle regarde le vélo, eh bien on dirait qu’elle le désire de toutes ses forces et qu’en même temps elle y renonce, elle sait qu’elle ne pourra jamais l’avoir. C’est déchirant de voir son expression, si tendre, si modeste, elle le sait déjà que ce n’est pas un vélo qu’elle aura. C’est trop cher, un vélo. J’ai été très ému par cette petite scène, qui rompt avec toutes les autres photographies, plutôt joyeuses, que j’ai faites à Noël, devant les vitrines
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Re: Willy Ronis

L'homme seul
...C’est d’ailleurs à peu près dans la même semaine que j’ai photographié également L’homme seul, dans la foule, près du métro Palais-Royal, devant les magasins du Louvre. C’est une photo qui m’intrigue encore, car le visage de cet homme a surgi pendant quelques secondes au milieu d’une foule joyeuse et affairée, juste le temps que je prenne la photo. Immédiatement avant, il n’y était pas. Immédiatement après, il avait disparu. L’apparition de cet homme reste un mystère. Ce visage sinistre, étranger aux autres, et pourtant au milieu d’eux, avec eux. Il ressemble à un diable qui sort d’une boîte
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Re: Willy Ronis
un petit séjour à Venise aux côtés de Liliana Magrini et de son Carnet vénitien m'a donné envie de voir plus...

Fondamenta Nuove, Venise, 1959

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