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Santiago H. Amigorena

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Message par Nightingale Dim 19 Sep - 17:31

Santiago H. Amigorena

Santiago H. Amigorena Amigor10

Né à Buenos Aires en 1962, Santiago H. Amigorena est un réalisateur, scénariste, producteur et écrivain argentin.
Il vit en France et publie en 1998 son premier livre, Une enfance laconique, aux éditions POL.
Depuis vingt-cinq ans, il écrit un projet littéraire autobiographique intitulé Le dernier livre.

En 2019, parait Le ghetto intérieur, qui remporte plusieurs prix.
Il est aussi l'auteur d'un des volumes de la collection Ma nuit au musée.

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Message par Nightingale Dim 19 Sep - 17:58

Le ghetto intérieur

Santiago H. Amigorena 97820718

En 1928, Vicente Rosenberg émigre en Argentine. Sa mère, son frère et sa sœur sont restés en Pologne.
Vicente construit donc sa vie à Buenos Aires, il rencontrera Rosita. Ils sont parents de trois enfants.
Le roman relate les années 40 à 45, période pendant laquelle Vicente va découvrir avec ses amis, les informations relatées dans la presse, en provenance d'Europe. Mais bien peu de choses sont finalement relatées.
Froidement, est évoquée l'effroyable machine nazie à l’œuvre, alors que Vicente, lui, ne sait pas encore réellement ce qui se passe, tout comme une grande partie du monde, d'ailleurs.
Puis ce sont des lettres de sa mère qui lui parviennent, de façon sporadique. A travers les mots de sa mère, transparait la réalité du ghetto de Varsovie.
A partir de ces lectures, Vicente va sombrer dans un enfermement de plus en plus fort, un repli sur sur soi, dans le silence. Il ne sort plus avec ses amis ou presque, ne communique plus avec sa femme ni avec ses enfants.
«Plus de mots. Plus de langues. Ni allemand, ni polonais, ni yiddish. Ni espagnol, ni argentin. Plus de mots. Plus de noms pour rien. Ni pour la musique, ni pour le piano, ni pour la chaise, ni pour la table. Ni vitrine, ni magasin, ni rue, ni voiture, ni cheval, ni ville, ni pays, ni océan. Ni massacre. Ni douleur. Plus. De. Mots. »
C'est ce "ghetto intérieur" que raconte ce roman. Les questionnements, les incompréhensions, l'impuissance, la culpabilité.
A la toute fin, en forme d'épilogue, l'auteur reprend la parole, le "je", pour nous dire qui était Vicente Rosenberg : son grand-père.
Et malgré tout cela, et je n'en dis pas plus, une fin qui voit arriver une Victoire...

Ce parti pris narratif, nous faire accompagner Vicente, et nous amener finalement, à découvrir avec lui ce que nous savons déjà évidemment, est particulièrement réussi, et montre qu'il est encore possible d'aborder cette partie de l'Histoire d'une façon inhabituelle.
Très forte lecture. :chapeaubas:

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Message par kenavo Lun 20 Sep - 6:08

merci pour ce fil, j'avais rencontré l'auteur dans un autre livre... mais tu me donnes envie de le retrouver

commentaire de 2009

Santiago H. Amigorena A741
1978
Présentation de l'éditeur
1978, début d'une nouvelle année scolaire dans un lycée parisien, du côté du treizième arrondissement. Un très bel étranger, un Argentin, débarque, en retard dès le premier jour comme il le sera tous les suivants, dans une classe de première qu'il va considérablement marquer de sa personnalité. Mélancolique, talentueux, ombrageux, provocateur et séduisant, il ne laisse personne indifférent et perturbe passablement les cours, au grand dam de certains professeurs, pour le plaisir ou l'agacement de ses condisciples, garçons et filles.
Un heureux hasard m’a guidé vers ce livre de Santiago Amigorena. Et quelle joie de le lire.. de découvrir..

Le titre situe le lecteur du début dans une époque

Je serais incapable de dire pourquoi on manifestait. La fin des années 70 était une période où on manifestait encore pour d’autres raisons que le pouvoir d’achat, l’emploi ou la retraite – bref, pour d’autres raisons que ce qu’on avait déjà et que le pouvoir menacerait « seulement » de nous retirer. C’était une période où la politique consistait encore à imaginer des mondes possibles, plus justes, plus libres, et pas seulement à gérer l’impossibilité d’améliorer la désespérante tristesse du nôtre. C’était une période, aujourd’hui si lointaine, où tous ces termes d’économie, comme gérer justement, n’avaient pas encore pollué de manière irréversible notre vocabulaire – et n’avaient pas encore anéanti, en obstruant nos cerveaux, notre capacité de penser en dehors de l’économie.

Mais ce livre parle surtout de l’arrivée de ce nouveau élève et de son influence sur un groupe d’amis

… quelque chose de fondamental n’allait changer pour eux comme pour moi que pendant cette année de première : alors qu’en début d’année on était tous des adultes qui n’avaient pas encore réellement quitté l’enfance, à la fin de l’année on serait tous devenus des adultes que l’enfance n’avait pas encore réellement quittés.
Attention. Je veux pas dire que ce changement a été provoqué seulement par son arrivée dans le lycée. Mais il a eu lieu incontestablement, pour nous tous, pendant cette année au cours de laquelle sa présence étrangère a coïncidé avec nos vies. Sans en être la seule explication, son passage, sa traversée éphémère de nos existences, a accompagné ce bouleversement.


Dans 83 chapitres, parfois long de quelques phrases seulement, parfois une ou deux pages, parfois plus, Santiago Amigorena va raconter les moments que lui et ses amis ont vécu avec cet « étranger » et c’est parfois qu’une histoire d’adolescents, mais plus souvent c’est le roman d’une amitié, avec toute la patina qui peut y être après 30 ans, un peu de nostalgie, et pour moi, trop bon de retrouver ces fins d’années 70 dont je me rappelle aussi, mélangé avec de la poésie et même une bonne dose d’humour, parce que cela fait quand même plaisir de lire comment il s’est fait viré du cours de gym:

Chez moi, comme vous dites, on arrête le sport à l’adolescence. On considère qu’après, comme on peut le voir clairement dans votre cas, le surdéveloppement des muscles compresse l’organe le plus utile du corps humain à l’âge adulte : le cerveau.

Donner une telle réponse à son prof de sport est la garantie de se retrouver libéré de ce cours Santiago H. Amigorena Diablo47

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Message par Aeriale Lun 20 Sep - 8:47

Kenavo a écrit:Chez moi, comme vous dites, on arrête le sport à l’adolescence. On considère qu’après, comme on peut le voir clairement dans votre cas, le surdéveloppement des muscles compresse l’organe le plus utile du corps humain à l’âge adulte : le cerveau.

Santiago H. Amigorena 177985974
Bien joué!

Deux lectures très différentes, c'est certain. Je pencherais plus sur la deuxième, en ce moment..
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Message par Nightingale Sam 25 Sep - 9:13

Merci kenavo, pour cette lecture. Wink


Par ici, la Chronique de Clara Dupont Monod  sur le dernier roman de Santiago Amigorena, Le premier exil.

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Message par kenavo Dim 26 Sep - 0:35

Clara sait donner envie... une fois de plus, je note Wink

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