Elizabeth Jenkins

par domreader Lun 21 Oct - 16:15

Elizabeth Jenkins est une romancière et biographe, née à Hitchin en Angleterre en 1905 et morte à Londres en 2010 à l’âge de 105 ans.

Elle a étudié l'anglais et l'histoire au Newnham College, à l'université d'Oxford.

Elle reçoit le prix Femina pour son roman Harriet (1934).

Elizabeth Jenkins a publié une vingtaine de romans et de biographies dont celle très remarquée sur Jane Austen.

par domreader Lun 21 Oct - 16:16

Harriet

Elizabeth Jenkins

Pour ce livre écrit en 1934, Elizabeth Jenkins a repris avec talent un fait divers sordide de 1874 et en a fait un roman.

Dans l’Angleterre rurale de l’époque, Harriet Ogilvy, 32 ans vit une vie tranquille dans une famille bourgeoise. Harriet est particulièrement choyée et protégée par sa mère car elle est retardée, elle a l’âge mental d’une enfant de huit ans. Alors qu’elle est en pension pour quelques semaines chez une cousine, Mme Hoppner, Harriet fait la connaissance de Lewis Oman, un jeune homme ambitieux et désargenté qui est de la famille de Mme Hoppner. Très vite Lewis Oman flaire la bonne affaire, et comprend qu’Harriet a une fortune personnelle. Il est intelligent et manipulateur et a tôt fait de séduire la femme-enfant et de la monter contre sa mère.

Malgré les efforts de Mme Ogilvy pour arrêter le mariage, Harriet épouse Lewis Oman et tous deux partent vivre loin de Mme Ogilvy. Lewis fait ce qu’il veut d’Harriet et commence à la dépouiller, puis lorsqu’elle donne naissance à un enfant, il la confiera à son frère et à sa femme, moyennant une petite pension. Pendant ce temps, il file le parfait amour avec la belle-sœur de son frère, Alice. Rapidement, Harriet devient une gêne pour les deux couples qui à force de petites négligences, en arrivent à de mauvais traitements, et à cloîtrer la pauvre femme et son jeune enfant en les laissant mourir de faim.

Elizabeth Jenkins a su faire un roman impressionnant d’un fait divers sordide, en analysant avec finesse la psychologie des tortionnaires. Ils ne sont pas criminels par goût, ils suivent simplement leurs instincts et leur envie d’un meilleur confort matériel. Ils n’éprouvent pas de remords devant la déchéance d’Harriet, ils se débarrassent simplement de ce qui les gêne sans affect particulier. Tout l’art d’Elizabeth Jenkins est de suggérer plus qu’elle ne détaille la souffrance, la détérioration mentale et physique d’Harriet et d’observer avec détachement les tortionnaires. C’est incroyablement efficace et cela en fait un roman à la fois glaçant et très prenant.

par Liseron Lun 21 Oct - 20:59

Quelle histoire horrible scarerun

par Aeriale Mar 22 Oct - 8:52

Oui en effet… c’est assez diabolique. Et intrigant aussi.

Je regarderai de plus près à la librairie. C’est une réédition, on dirait?

par domreader Mar 22 Oct - 9:21

Aeriale a écrit:Oui en effet… c’est assez diabolique. Et intrigant aussi.

Je regarderai de plus près à la librairie. C’est une réédition, on dirait?

Oui puisque le livre date de 1934, ça a été réédité chez Losfeld mais je ne sais pas quand. Il faut que je vérifie.

par **Queenie** Mar 22 Oct - 10:03

Ça l'air terrible. Et génial à lire.

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