John Williams
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature nord-américaine :: Auteurs nés avant 1941
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John Williams
John Williams (1922-1994), né au Texas, a étudié au Colorado et obtenu son doctorat dans le Missouri où il a fait ses premiers pas de professeur.
Après avoir servi dans l’armée de l’air de 1942 à 1945, il a enseigné la littérature et l’art d’écrire pendant trente ans à l’université de Denver.
Il est l’auteur de deux recueils de poèmes, d’une anthologie sur la poésie anglaise de la Renaissance et de quatre romans, dont Stoner, publié en 1965.
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George Gershwin
Re: John Williams
Source: Éditeur
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Stoner
En anglais en tout cas je peux vous dire que ce livre est un petit bonbon de douceur et lenteur, cela se déguste.. sans hâte et sans qu'on veut aller trop vite. La couverture en anglais en dit longuement sur ce texte. Il pourrait en effet représenter ce Stoner qui est l’exemple type d’une vie « normale »
D'ailleurs la couverture, mais encore plus le texte, m'ont fait penser au peintre Vilhelm Hammershoi
si lui est considéré le 'peintre du silence', John Williams a créé avec Stoner le personnage qui pourrait vivre dans ces tableaux..
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Stoner
Je ne pourrais pas vous dire ce que ce livre vaut en français, il a été traduit par Anna Gavalda "à base de", c'est à dire elle n'a pas fait le travail d'un traducteur comme on le connaît pour d'autres livres.Présentation de l'éditeur
Né pauvre dans une ferme du Missouri en 1891, le jeune William Stoner est envoyé à l’université par son père, et au prix de quels sacrifices, pour y étudier l’agronomie. Délaissant peu à peu ses cours de traitement des sols, ce garçon solitaire découvre les auteurs, la poésie et le monde de l’esprit. Il déçoit les siens, devient professeur, se voue corps et âme à la littérature, sert ses étudiants, assiste impuissant aux ravages causés par une terrible crise économique et deux guerres mondiales, se trompe d’histoire d’amour et finit par renoncer au bonheur. Tout cela l’entame, mais rien ne le diminue : il lit. Célébration d’une âme droite enchâssée dans un corps que la vie a très tôt voûté, voilà le récit d’une vie austère en apparence, ardente en secret. « Au cours de sa quarante-troisième année, William Stoner apprit ce que d’autres, bien plus jeunes, avaient compris avant lui : que la personne que l’on aime en premier n’est pas celle que l’on aime en dernier et que l’amour n’est pas une fin en soi, mais un cheminement grâce auquel un être humain apprend à en connaître un autre » .
En anglais en tout cas je peux vous dire que ce livre est un petit bonbon de douceur et lenteur, cela se déguste.. sans hâte et sans qu'on veut aller trop vite. La couverture en anglais en dit longuement sur ce texte. Il pourrait en effet représenter ce Stoner qui est l’exemple type d’une vie « normale »
D'ailleurs la couverture, mais encore plus le texte, m'ont fait penser au peintre Vilhelm Hammershoi
si lui est considéré le 'peintre du silence', John Williams a créé avec Stoner le personnage qui pourrait vivre dans ces tableaux..
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Re: John Williams
Butcher's Crossing
John Williams
Will Andrews, un jeune homme de bonne famille de Boston abandonne ses études à Harvard avec le désir d’aller vivre une aventure en relation étroite avec la nature ; on sent l’influence d’Emerson et Thoreau.
John Williams
Un magnifique roman d’initiation qui nous entraine dans un western entre Kansas et Colorado dans le grand ouest sauvage des Etats Unis dans le dernier tiers du 19ème siècle.
Will Andrews, un jeune homme de bonne famille de Boston abandonne ses études à Harvard avec le désir d’aller vivre une aventure en relation étroite avec la nature ; on sent l’influence d’Emerson et Thoreau.
Il atterrit alors dans une minuscule bourgade poussièreuse du grand ouest, avec hôtel miteux, saloon et femmes légères où il fait la connaissance d’un chasseur trappeur expérimenté, un certain Miller. Ce dernier lui raconte des expéditions passées et aussi son rêve de retrouver une vallée mythique du Colorado où paissait encore un immense troupeau de bisons et Will Andrews décidera de partir avec lui et trois autres chassuers expérimentés à la recherche de cette vallée.
Le voyage sera exténuant et tous quatre manqueront d’y laisser leur vie et de mourir de soif, mais au bout de plusieurs semaines et du passage difficile d’un col, la vallée et ses bisons seront au rendez-vous. C’est alors que commence la chasse, ou plutôt la boucherie des bisons. Pendant que Miller abat les bisons au fusil, Will et un autre dépècent les bêtes pour récupérer la peau. Tous sont ivres de sang et de tuerie et les semaines passent si bien que l’hiver les surprend et qu’ils se retrouvent bloqués par la neige au fond de la vallée. Il faudra survivre à l’hiver pendant des mois, jusqu’au dégel, puis rentrer à Butcher’s Crossing (Le Croisement des Bouchers). Aucun d’eux ne sortira indemne de cette épreuve. Tous auront été jusqu’au bout de leurs limites physiques et mentales et même au-delà.
C’est un très beau et même un très grand roman d’initiation écrit dans une langue claire, pure avec des personnages d’aventuriers endurcis et rompus à la vie sauvage. Williams les rend vivants et touchants dans leur humanité imparfaite avec leurs petites rivalités masculines, leur appât du gain, leur ivresse meurtrière et surtout leur incroyable résilience. Il se dégage de ce roman intense une grande humanité en même temps qu’une impression d’inanité surtout dans le dernier quart.
Dans une interview que donne sa femme, elle raconte que John Williams est allé camper à la dure au milieu de nulle part pour pouvoir écrire et rendre son récit plus véridique.
Interview avec la veuve de John Williams (en anglais) ICI
Dans une interview que donne sa femme, elle raconte que John Williams est allé camper à la dure au milieu de nulle part pour pouvoir écrire et rendre son récit plus véridique.
Interview avec la veuve de John Williams (en anglais) ICI
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: John Williams
Très, très tentant !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: John Williams
Liseron a écrit:Très, très tentant !
Stoner était déjà un grand roman, que j'avais beaucoup aimé, et celui-ci est incroyable. John Williams est un magnifique auteur qui est mort assez jeune et n'a écrit que 4 romans malheureusement. Maintenant j'ai très envie de lire Augustus.
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domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: John Williams
merci pour ce beau commentaire, en effet, très tentant
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George Gershwin
Re: John Williams
Oui, ça donne envie
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: John Williams
Merci pour ce retour sur Butcher's crossing.
Est-ce que l'aspect "boucherie" est quand même supportable ? Pas trop gore ?...
Est-ce que l'aspect "boucherie" est quand même supportable ? Pas trop gore ?...
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2814
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: John Williams
Nightingale a écrit:Merci pour ce retour sur Butcher's crossing.
Est-ce que l'aspect "boucherie" est quand même supportable ? Pas trop gore ?...
Non pas gore, j'y ai plus vu cette frénésie de tuer. Et aussi le jeune Will confronté au côté pratique de cette chasse et obligé de mettre la main à la pâte en écorchant les carcasses, son dégoût et sa maladresse, puis le travail à la chaîne abrutissant et éreintant. Une sorte de souillure inconsciente de la beauté de cette vallée qui finalement atteint aussi l'âme des hommes.
Dernière édition par domreader le Mer 9 Sep - 22:48, édité 1 fois
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domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: John Williams
Butcher's crossing
Pour les amateurs de grands espaces mais pas que...Un roman puissant, très original que l'on dévore tant l'histoire est prenante !
1870, dans les montagnes du Colorado : ce n'est plus la ruée vers l'or mais la ruée vers les bisons ! A cette époque, la chasse aux bisons rapporte bien car leurs peaux sont très appréciées.
Le jeune Will Andrews se cherche : après des études à Harvard qui le laissent insatisfait, il décide de partir pour le Grand Ouest et de se frotter à la nature sauvage, il sera servi !
Refusant un emploi de bureau, il préfère accompagner des chasseurs de bisons ; l'un deux, Miller, est persuadé de parvenir à retrouver une lointaine vallée du Colorado, dans laquelle vit un troupeau de plus de 1000 têtes...
On est alors emporté dans cette aventure hors norme, aux côtés de personnages remarquablement bien campés, dans des paysages extraordinaires. Rien ne nous sera épargné, la soif d'abord, les tensions entre les hommes puis, une fois le troupeau repéré, on assiste à cette frénésie de tuer qui s'empare de Miller, cette folie qui le submerge et l'isole petit à petit des autres et qui lui fera oublier le temps qui passe...
Mais ceci n'est que le début de l'histoire, reste les longs mois d'hiver, passés coincés dans cette haute vallée, les sensations de froid, de faim et les différentes techniques mises en place par les quatre hommes pour survivre.
Passionnant. Époustouflant.
Puis c'est le retour à Butchers crossing où les attend une surprise de taille...
Un très beau roman d'initiation mais aussi un roman sur les rêves perdus et la folie des hommes. Tragique !
Merci à @domreader pour cette recommandation et je suis sure que @nightingale, tu vas aimer ! Bonne lecture !
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Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: John Williams
Je suis bien contente de voir que tu as aimé ce grand roman de John Williams. Il mérite vraiment le détour.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: John Williams
Vous en parlez trop bien... Évidemment ça nous inspire!
Je crains juste de trouver le temps long au milieu de ces grands espaces, car le livre est épais, je crois...
Je vérifierai.
Je crains juste de trouver le temps long au milieu de ces grands espaces, car le livre est épais, je crois...
Je vérifierai.
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: John Williams
Non, pas très épais et franchement, je l'ai dévoré !Aeriale a écrit:Vous en parlez trop bien... Évidemment ça nous inspire!
Je crains juste de trouver le temps long au milieu de ces grands espaces, car le livre est épais, je crois...
Je vérifierai.
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Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
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