A l'affiche
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le grand jeu
Le grand jeu
Un Biopic honnête et classique sur la vie de Molly Bloom (parfaitement interprétée par Jessica Chastain).
Une championne de ski, qui après un terrible accident doit renoncer à sa carrière toute tracée (par son papounet de Kevin Costner en entraîneur intransigeant, évidemment). Elle galère un peu de petits boulots, puis tombe sur un gars qui va lui faire connaître l'univers fermé du poker clandestin à gros billets et fréquenté par des célébrités.
Chute, Choc, Ascension, Dégringolade, Procès, Média, Blabla, Tête Haute.
Classique quoi.
Histoire Vraie.
Un bon moment.
Et elle a quand même eu une vie de dingue cette Molly Bloom !
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6990
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
Pas sur les écrans ici, dommage.
Je pense aller voir Les heures sombres.
Apparemment Gary Oldman incarne parfaitement Churchill.
Je pense aller voir Les heures sombres.
Apparemment Gary Oldman incarne parfaitement Churchill.
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche
Le lion est mort ce soir / Nobuhiro Suwa
Un vieil acteur tourne dans un film dirigé par un jeune metteur en scène qui est visiblement un admirateur de long date. Mais une pause se produit, et Jean en profite pour aller revoir une maison où a vécu le grand amour de sa vie. Elle est à l'abandon, il s'y installe, et a des visites de Juliette, sa bien-aimée morte. Sa solitude croise le chemin d'une bande d'enfants, qui avaient élu la maison vide pour tourner un film d'horreur rempli de fantômes...
Nobuhiro Suwa semble un grand admirateur de Jean-Pierre Léaud, comme le metteur en scène du film est un admirateur de Jean, son principal personnage. Jean-Pierre Léaud a la parole embarrassée, la marche difficile, mais garde un magnifique visage et une présence toujours aussi incroyable. Le film parle de fantômes, de mort, d'une façon au final très paisible. Nobuhiro Suwa s'est servi d'une pièce de Pierre Léaud, le père de Jean-Pierre pour les dialogues entre Jean et Juliette, ce qui fait intervenir un fantôme supplémentaire, en somme. La relation entre le vieil homme et les enfants est joliment rendue, et le personnages de Jules, un des enfants, prend également une consistance à petites touches.
Ce n'est sans doute pas un chef d'oeuvre incontournable, mais pour reprendre les mots de Jean-Pierre Léaud pour caractériser le film tourné par les enfants, c'est beau, c'est simple, et cela laisse transparaître le plaisir de faire du cinéma. De quoi passer un très bon moment, entre tendresse, drôlerie et une douce tristesse.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche
-In the fade-
Pas grand chose à dire sur ce film de Fatih Akin que j'attendais pourtant (du moins, avant les premières critiques) avec impatience il y a quelque temps. Dans quoi s'est il donc embarqué??
On est bien loin de la pertinence de De l’autre côté ou même de Soul kitchen. Ici, le sujet assez basique, la mort d'un père de famille d'origine kurde et de son fils dans un attentat à la bombe, aurait pu être largement mieux exploité, c'est le moins qu'on puisse dire.
Des invraisemblances (On retrouve illico les coupables d'après le portait robot fait par l'épouse) une intrigue sans surprises, pas ou peu de rebondissements, un procès classique un peu plombant et une fin qui n'en finit pas. Tout repose sur le jeu de Diane Krüger qui, après avoir versé des torrents de larmes et tenté d'en finir, part seule se venger.
Ca ne pèse pas lourd à l'arrivée. Je ne retiendrai que la bande son et cet air de Courtney Barnett!
Pas grand chose à dire sur ce film de Fatih Akin que j'attendais pourtant (du moins, avant les premières critiques) avec impatience il y a quelque temps. Dans quoi s'est il donc embarqué??
On est bien loin de la pertinence de De l’autre côté ou même de Soul kitchen. Ici, le sujet assez basique, la mort d'un père de famille d'origine kurde et de son fils dans un attentat à la bombe, aurait pu être largement mieux exploité, c'est le moins qu'on puisse dire.
Des invraisemblances (On retrouve illico les coupables d'après le portait robot fait par l'épouse) une intrigue sans surprises, pas ou peu de rebondissements, un procès classique un peu plombant et une fin qui n'en finit pas. Tout repose sur le jeu de Diane Krüger qui, après avoir versé des torrents de larmes et tenté d'en finir, part seule se venger.
Ca ne pèse pas lourd à l'arrivée. Je ne retiendrai que la bande son et cet air de Courtney Barnett!
Aeriale- Messages : 11441
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Ah.
J'aime les films de Fatih Akin. Mais pas Diane Kruger, déjà.
Et la bande annonce m'avait laissé circonspecte.
Je crois que je vais zapper, finalement.
J'aime les films de Fatih Akin. Mais pas Diane Kruger, déjà.
Et la bande annonce m'avait laissé circonspecte.
Je crois que je vais zapper, finalement.
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Queenie- Messages : 6990
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
3 billboards
3 billboards
Film à la hauteur de mes attentes.
Histoire terrible, émouvante. Cette mère qui ne parvient pas à faire le deuil de sa fille, violée et assassinée. Cette mère qui rêve de justice, de vengeance. Et qui va bouleverser le quotidien de sa petite ville.
Des personnages superbement bien interprétés, des acteurs extra.
Un scénario bien ficelé, tenu, et tendu.
C'est violent, rude, humain, émouvant, un uppercut.
Et, on peut apprécier l'humour percutant, et les images vraiment belles.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6990
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: A l'affiche
-Pentagon papers-
Il est question ici de liberté de presse, de luttes d'influence et aussi de la place des femmes dans les années 70. A l'heure où il était incongru de les voir siéger lors de conseils d'administration, et où leurs voix ne pesaient pas lourd face aux enjeux stratégiques ou politiques, Meryl Streep campe une présidente carrément grandiose dans ce rôle complexe, tiraillée entre les exigences de son statut, ceux de sa fonction, et sa rigueur morale. Elle donne à son personnage un mélange de gravité et de fragilité avec un naturel que peu d'actrices parviennent à avoir! Tom Hanks n'a pas non plus grand chose à prouver, mais encore une fois, il est scotchant! Et un final tout en finesse, qui amène les dessous du Watergate et sans appuyer le trait, nous donne une formidable leçon d'opiniâtreté et de courage. A voir absolument
Génial! Un film qui défile à cent à l'heure, avec une vigueur et une intelligence impressionnantes, des dialogues au couteau, ciselés et percutants, chaque réplique semblant indispensable sans alourdir le propos et sans entraver le rythme de l'ensemble, tendu à l'extrême.Première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, Katharine Graham s'associe à son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d'État monumental et combler son retard par rapport au New York Times qui mène ses propres investigations. Ces révélations concernent les manœuvres de quatre présidents américains, sur une trentaine d'années, destinées à étouffer des affaires très sensibles… Au péril de leur carrière et de leur liberté, Katharine et Ben vont devoir surmonter tout ce qui les sépare pour révéler au grand jour des secrets longtemps enfouis…
Il est question ici de liberté de presse, de luttes d'influence et aussi de la place des femmes dans les années 70. A l'heure où il était incongru de les voir siéger lors de conseils d'administration, et où leurs voix ne pesaient pas lourd face aux enjeux stratégiques ou politiques, Meryl Streep campe une présidente carrément grandiose dans ce rôle complexe, tiraillée entre les exigences de son statut, ceux de sa fonction, et sa rigueur morale. Elle donne à son personnage un mélange de gravité et de fragilité avec un naturel que peu d'actrices parviennent à avoir! Tom Hanks n'a pas non plus grand chose à prouver, mais encore une fois, il est scotchant! Et un final tout en finesse, qui amène les dessous du Watergate et sans appuyer le trait, nous donne une formidable leçon d'opiniâtreté et de courage. A voir absolument
Aeriale- Messages : 11441
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
The last family / Jan P. Matuszynski
Le film est tiré de la vie de la famille Beksiński. Zdzisław Beksiński est un peintre célèbre en Pologne, et le film s'appuie sur des faits réels. Les matériaux sont importants : le peintre ayant enregistré, photographié, puis filmés les événements de la vie quotidienne d'une façon abondante. La confusion entre une narration basée sur ce qui s'est vraiment passé et la création cinématographique est totale, ce qui participe sans doute à l'efficacité du film.Des images réels, d'émissions télé, par exemple, sont intégrées au film.
C'est une drôle de famille : le père peint des univers étranges, remplis de cadavres, ne sort quasiment pas de chez lui, dans une sinistre cité au milieu de nul part. Le fils, logé dans un immeuble presque en face de chez ses parents, entre crises de violence, suicides et difficultés relationnelles, arrive à gérer une vie professionnelle de traducteur, puis de présentateur radio, avec un certain succès. La mère fait ce qu'elle peut pour que cela fonctionne quand même. Les deux grand-mères, chacune dans sa chambre, complètent le tableau. Elles seront les premières à mourir. Car le film conte finalement la mort de tous les membres de cette famille.
Cela peut sembler terrible, mais le film baigne dans une sorte d'humour décalé, féroce, mais très drôle au final. Le metteur en scène arrive à superposer le quotidien le plus banal, dans un quasi enfermement dans les deux appartements, le chemin entre les deux, les hôpitaux et les cimetières avec une dimension quasi surréaliste. Cela arrive à mettre à distance la souffrance, l'absurdité de l'existence, l'art qui un moyen de d'essayer de s'en sortir, mais sans doute pas suffisant. Sans qu'on comprenne vraiment pourquoi il est si difficile de vivre.
Les acteurs sont excellents, Andrzej Seweryn en tête, il semble être ce personnage, policé et imperturbable en apparence, mais dont on devine que sous la surface des noirceurs inexprimées s'agitent. Les cadrages, dans un espace restreint sont étonnants, très maîtrisés, et participent au sentiment d'enfermement et de tension.
Un film qu'il est difficile de conseiller de part son sujet, il peut créer du malaise ou le rejet, mais qui sort des sentiers trop battus. Une bonne surprise.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche
-3 Billboards-
Dès les premières images, le film accroche. Une voiture suit une route désertée du Missouri et s'arrête subitement devant des panneaux publicitaires délabrés. Intense réflexion, puis elle repart. Rien n'est dit, mais la contre plongée sur cette route de nulle part suffit à nous prendre au jeu. On se dit que quelque chose d'inattendu va forcément se passer, mais quoi?
Le film va en fait jouer sur ce tempo tout du long. Des séquences courtes, des silences et des vues superbes, un montage impeccable et une tension juste ce qu'il faut. Pour l'intrigue, il faut se laisser guider par la maîtrise de McDonagh qui louche sur les frères Coen pour ce qui est du ton irrespectueux, décalé parfois extrême, sans forcément chercher une logique habituelle. Pourtant si on regarde de plus près, elle existe bien.
Cette femme c'est Mildred (Frances McDormand, géniale) sa fille Angela a été violée et assassinée sur cette route de campagne il y a plusieurs mois et l'enquête piétine. Dépitée, elle est décidée à aller jusqu'au bout pour faire bouger les choses et loue donc ces panneaux en dénonçant nommément le shériff Willoughby (Woody Harrelson, dans un rôle inédit pour lui) chargé de l'affaire. A partir de là, l'intrigue s'emballe et les rebondissements affluent, mais jamais ceux qu'on imagine.
Scénario incroyable qui sous des abords de à la va comme je te pousse, suit son chemin, rejette les clichés, et se paie le luxe, derrière son apparence barrée, de nous brosser un tableau complexe et nuancé des mentalités de cette partie des USA, peu ouverte au monde et plutôt morose, où les flics ont tout d'êtres bornés, machos, apathiques et racistes, et où le reste des autochtones s'en réfèrent à l'opinion générale.
Le film balaie cette image, et au fur et à mesure que l'histoire prend forme, les personnalités de chacun, même les plus obscures, vont s'affiner et se donner une chance de rachat. Une comédie noire qui n'en n'est pas forcément une, des dialogues au cordeau, un ton qui dérange et fait mouche. Ces 3 billboards ont autant de facettes que le suggère l'affiche, changeant constamment de registre et de point de vue sur les personnages. De l'humour, de l'émotion et de l'humain là ou ne l'attend pas. Je n'ai pas vu le temps passer, un vrai bon moment de cinéma!!!
Dès les premières images, le film accroche. Une voiture suit une route désertée du Missouri et s'arrête subitement devant des panneaux publicitaires délabrés. Intense réflexion, puis elle repart. Rien n'est dit, mais la contre plongée sur cette route de nulle part suffit à nous prendre au jeu. On se dit que quelque chose d'inattendu va forcément se passer, mais quoi?
Le film va en fait jouer sur ce tempo tout du long. Des séquences courtes, des silences et des vues superbes, un montage impeccable et une tension juste ce qu'il faut. Pour l'intrigue, il faut se laisser guider par la maîtrise de McDonagh qui louche sur les frères Coen pour ce qui est du ton irrespectueux, décalé parfois extrême, sans forcément chercher une logique habituelle. Pourtant si on regarde de plus près, elle existe bien.
Cette femme c'est Mildred (Frances McDormand, géniale) sa fille Angela a été violée et assassinée sur cette route de campagne il y a plusieurs mois et l'enquête piétine. Dépitée, elle est décidée à aller jusqu'au bout pour faire bouger les choses et loue donc ces panneaux en dénonçant nommément le shériff Willoughby (Woody Harrelson, dans un rôle inédit pour lui) chargé de l'affaire. A partir de là, l'intrigue s'emballe et les rebondissements affluent, mais jamais ceux qu'on imagine.
Scénario incroyable qui sous des abords de à la va comme je te pousse, suit son chemin, rejette les clichés, et se paie le luxe, derrière son apparence barrée, de nous brosser un tableau complexe et nuancé des mentalités de cette partie des USA, peu ouverte au monde et plutôt morose, où les flics ont tout d'êtres bornés, machos, apathiques et racistes, et où le reste des autochtones s'en réfèrent à l'opinion générale.
Le film balaie cette image, et au fur et à mesure que l'histoire prend forme, les personnalités de chacun, même les plus obscures, vont s'affiner et se donner une chance de rachat. Une comédie noire qui n'en n'est pas forcément une, des dialogues au cordeau, un ton qui dérange et fait mouche. Ces 3 billboards ont autant de facettes que le suggère l'affiche, changeant constamment de registre et de point de vue sur les personnages. De l'humour, de l'émotion et de l'humain là ou ne l'attend pas. Je n'ai pas vu le temps passer, un vrai bon moment de cinéma!!!
Aeriale- Messages : 11441
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Gaspard va au mariage / Antony Cordier
Dans le désert cinématographique du moment, je me suis laissé tenter par cette comédie, qui semblait avoir plu à pas mal de gens. La trame est plutôt mince : un jeune homme qui se rend au mariage de son père croise le chemin d'une fille hors cadre, qui semble prête à toutes les aventures. Il lui propose de l'accompagner au fameux mariage. Le cadre familial s'avère assez improbable : un zoo, et les membres de la famille sortent de l'ordinaire. Divers incidents loufoques vont ponctuer le séjour de Gaspar et Laure.
C'est sympathique, assez drôle, et le film tient la distance. Ce n'est pas un chef d'oeuvre incontournable, mais j'ai passé plutôt un moment agréable, en attendant un peu plus consistant, dans j'espère pas trop longtemps.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche
-Jusqu'à la garde-
(Lion d’argent du meilleur réalisateur et prix du meilleur premier film à Venise)
Sacré film, oppressant et à voir presque comme une expérience tant l'action colle à la réalité. Tout est filmé en temps réel, le cinéaste laissant sa caméra s'attarder sur les moindres détails, les regards ou les silences disant tout: La violence du père (Denis Ménochet, impressionnant de puissance) qui n'a qu'à apparaître pour que s'instaure d'emblée la tension, l'effroi de la mère (géniale Léa Drucker) l'angoisse du petit Julien pris en otage entre les deux (bouleversant aussi, ce petit bonhomme)
Les plans sont serrés, on est au plus près des visages, on respire à leur rythme, et comme eux on sait que la menace rôde et risque d'exploser à tout moment. Mais quand? Pour son premier film, Xavier Legrand frappe très fort, donnant à ce drame conjugal des allures de thriller d'une intensité incroyable. Et cette fin...
J'en suis sortie lessivée, comme sans doute la plupart des gens dans la salle où un silence glaçant régnait longtemps après les dernières images. Ce metteur en scène a tout d'un pro, bravo!
(Lion d’argent du meilleur réalisateur et prix du meilleur premier film à Venise)
Sacré film, oppressant et à voir presque comme une expérience tant l'action colle à la réalité. Tout est filmé en temps réel, le cinéaste laissant sa caméra s'attarder sur les moindres détails, les regards ou les silences disant tout: La violence du père (Denis Ménochet, impressionnant de puissance) qui n'a qu'à apparaître pour que s'instaure d'emblée la tension, l'effroi de la mère (géniale Léa Drucker) l'angoisse du petit Julien pris en otage entre les deux (bouleversant aussi, ce petit bonhomme)
Les plans sont serrés, on est au plus près des visages, on respire à leur rythme, et comme eux on sait que la menace rôde et risque d'exploser à tout moment. Mais quand? Pour son premier film, Xavier Legrand frappe très fort, donnant à ce drame conjugal des allures de thriller d'une intensité incroyable. Et cette fin...
J'en suis sortie lessivée, comme sans doute la plupart des gens dans la salle où un silence glaçant régnait longtemps après les dernières images. Ce metteur en scène a tout d'un pro, bravo!
Aeriale- Messages : 11441
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
-Wonder wheel-
J'ai adoré la photographie et le décor délicieusement suranné et plein de charme de Coney island, la photographie en clair/obscur, l'appartement (où se déroule le drame à proprement parlé, sur la fin) et bien sûr le jeu de Kate Winslet, dans une superbe interprétation (qui m'a fait penser à celui de Blanche dans un Tramway nommé désir) Pour le reste, rien de transcendant: Un chassé croisé amoureux, des personnages qui rêvent d'une autre vie et se font rattraper par un destin souvent amer
Woody Allen, sous ses abords de magicien farceur, cache encore une tristesse bien ancrée en lui. C'est l'âge sûrement, et il n'a jamais été un optimiste. Depuis Blue jasmine ou L'homme irrationnel, c'est flagrant. Mais au moins il y avait un scénario plus fouillé. Ici, j'ai eu l'impression que son intrigue suivait son cours pépère, quasi en mode automatique, et j'ai fini par m'assoupir. Ca fait la 2eme fois (Pour Café society, aussi ) et ça finit par faire..
Bref. Un moment pas désagréable pour les qualités citées plus haut, mais pas incontournable non plus. Juste pour les inconditionnels, les autres vont râler :-)
Wonder Wheel croise les trajectoires de quatre personnages, dans l'effervescence du parc d’attraction de Coney Island, dans les années 50 : Ginny, ex-actrice lunatique reconvertie serveuse ; Humpty, opérateur de manège marié à Ginny ; Mickey, séduisant maître-nageur aspirant à devenir dramaturge ; et Carolina, fille de Humpty longtemps disparue de la circulation qui se réfugie chez son père pour fuir les gangsters à ses trousses.
J'ai adoré la photographie et le décor délicieusement suranné et plein de charme de Coney island, la photographie en clair/obscur, l'appartement (où se déroule le drame à proprement parlé, sur la fin) et bien sûr le jeu de Kate Winslet, dans une superbe interprétation (qui m'a fait penser à celui de Blanche dans un Tramway nommé désir) Pour le reste, rien de transcendant: Un chassé croisé amoureux, des personnages qui rêvent d'une autre vie et se font rattraper par un destin souvent amer
Woody Allen, sous ses abords de magicien farceur, cache encore une tristesse bien ancrée en lui. C'est l'âge sûrement, et il n'a jamais été un optimiste. Depuis Blue jasmine ou L'homme irrationnel, c'est flagrant. Mais au moins il y avait un scénario plus fouillé. Ici, j'ai eu l'impression que son intrigue suivait son cours pépère, quasi en mode automatique, et j'ai fini par m'assoupir. Ca fait la 2eme fois (Pour Café society, aussi ) et ça finit par faire..
Bref. Un moment pas désagréable pour les qualités citées plus haut, mais pas incontournable non plus. Juste pour les inconditionnels, les autres vont râler :-)
Aeriale- Messages : 11441
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: A l'affiche
Je m'abstiens...Merci @Aeriale
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: A l'affiche
C'était probablement le dernier Woody Allen à sortir en salles. Bonne sait pas ce qu'il va advenir de A rainy day in New York... Il sortira peut-être directement en vidéo...
De mon côté, je vais essayer d'aller voir Phantom thread dans quelques jours. Le dernier film avec Daniel Day-Lewis.
De mon côté, je vais essayer d'aller voir Phantom thread dans quelques jours. Le dernier film avec Daniel Day-Lewis.
eXPie- Messages : 776
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: A l'affiche
Ni Juge Ni Soumise
Jean Libon et Yves Hinant
Par les créateurs de l’émissions documentaire Strip Tease diffusée pendant longtemps sur la 3, voici un long métrage qui adopte les mêmes principes que les documentaires : la caméra est là, mais il n’y a ni commentaires, ni questionnement des personnes qui sont l’objet du film. Là, les réalisateurs ont suivi une juge d’instruction bruxelloise pendant 3 ans. Ils ont planté leur caméra dans son bureau, sur les lieux des enquêtes, chez elle, dans sa voiture – une deux chevaux avec laquelle elle parcourt les rue de Bruxelles.
Cette femme, Anne Gruwez, est un personnage hors du commun, elle ne mâche pas ses mots, ne se laisse pas impressionner par les prévenus ou les avocats qui défilent dans son bureau et se montre en même temps pleine d’humanité. On rit pendant ce film, souvent de la grande candeur des accusés, mais aussi parfois de leur duplicité mal dissimulée. Par contre le silence est palpable dans la salle lorsque qu’une jeune femme raconte en détails l’infanticide de son fils et qu’on la sent partie mentalement dans un monde parallèle où elle a totalement perdu pied avec la réalité. En fil rouge de ces comparutions, Anne Gruwez décide de déterrer, 20 ans après, une affaire de double meurtre non résolue (un cold case) qui ‘lui était restée sur l’estomac’ dit-elle.
Un beau film / documentaire, tout à fait dans l’esprit des émissions qui étaient diffusées à la télévision, où l’on entrevoit ici le quotidien souvent sordide d’un juge d’instruction. Anne Gruwez y fait souvent écran avec un humour empreint de bon sens et d’humanité. Voilà un personnage qui reste longtemps en mémoire après avoir vu le film. J'ai adoré.
Jean Libon et Yves Hinant
Par les créateurs de l’émissions documentaire Strip Tease diffusée pendant longtemps sur la 3, voici un long métrage qui adopte les mêmes principes que les documentaires : la caméra est là, mais il n’y a ni commentaires, ni questionnement des personnes qui sont l’objet du film. Là, les réalisateurs ont suivi une juge d’instruction bruxelloise pendant 3 ans. Ils ont planté leur caméra dans son bureau, sur les lieux des enquêtes, chez elle, dans sa voiture – une deux chevaux avec laquelle elle parcourt les rue de Bruxelles.
Cette femme, Anne Gruwez, est un personnage hors du commun, elle ne mâche pas ses mots, ne se laisse pas impressionner par les prévenus ou les avocats qui défilent dans son bureau et se montre en même temps pleine d’humanité. On rit pendant ce film, souvent de la grande candeur des accusés, mais aussi parfois de leur duplicité mal dissimulée. Par contre le silence est palpable dans la salle lorsque qu’une jeune femme raconte en détails l’infanticide de son fils et qu’on la sent partie mentalement dans un monde parallèle où elle a totalement perdu pied avec la réalité. En fil rouge de ces comparutions, Anne Gruwez décide de déterrer, 20 ans après, une affaire de double meurtre non résolue (un cold case) qui ‘lui était restée sur l’estomac’ dit-elle.
Un beau film / documentaire, tout à fait dans l’esprit des émissions qui étaient diffusées à la télévision, où l’on entrevoit ici le quotidien souvent sordide d’un juge d’instruction. Anne Gruwez y fait souvent écran avec un humour empreint de bon sens et d’humanité. Voilà un personnage qui reste longtemps en mémoire après avoir vu le film. J'ai adoré.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3434
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
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