Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

A l'affiche

+14
Pia
eXPie
domreader
Nightingale
Mordicus
kenavo
MezzaVoce
Aeriale
Ovalire
darkanny
silou
Liseron
Merlette
Moune
18 participants

Page 21 sur 55 Précédent  1 ... 12 ... 20, 21, 22 ... 38 ... 55  Suivant

Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty plaire aimer et courir vite , christophe honoré

Message par Queenie Lun 4 Juin - 8:23

Plaire aimer et courir vite , christophe honoré
A l'affiche - Page 21 27600610

Paris, début des années 90.
Trois figures d'homos : le vieux gars tranquille, solitaire, qui rêve d'une jolie histoire tranquille sans vraiment courir après. Le trentenaire qui a connu les trente glorieuses, continue d'essayer de vivre comme si c'était toujours aussi léger, sauf que le sida est passé par là, ses amis meurent ou sont morts, lui aussi est malade, et le jeune d'une vingtaine d'années, insouciant, pas encore complètement sorti du placard, romantique, lettré, plein de vie.

Portrait d'une époque, d'un moment charnière.

C'est joli, c'est mignon, c'est touchant.
C'est long.
ça ne remue pas, ce n'est intense.

Il manque ce qui faisait de son cinéma des films bouleversants, traversants, des moments de cinéma aussi (là ça fait presque petit documentaire planplan, qui aurait pu être fait par n'importe qui)
il manque la poésie. La mélancolie heureuse.

(Et en plus, sur l'époque, à quelques années près, le récent 120 battements a arraché toutes les émotions).

Bref.
Se regarde.
Donne surtout envie de re-regarder les anciens.

[Christophe Honoré mériterait un fil à lui, à part, mais je refuse de commencer avec celui-ci !]


_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie
Queenie

Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Arabella Lun 4 Juin - 11:36

Oui, je suis d'accord sur le fait que pendant la lecture, c'est ce qu'il y a autour, les réactions des gens, les entrées et sorties, qui sont plus intéressants que le texte en lui-même. Et la discussion qui suit au restaurant, mais c'est dans la troisième partie.
Pour se libérer, il paraît difficilement envisageable qu'elles changent de personnalité et larguent tout du jour au lendemain, mais je trouve que les lignes ont bougé, et qu'elles arrivent surtout à exprimer et à poser les choses, qui étaient là, mais refoulées. Et une au moins a fait un choix radical, Jun. Et la fin reste ouverte, ce que les trois autres vont pouvoir faire de ce qui s'est passé est à imaginer, plein de choses peuvent surgir, ou pas d'ailleurs. Comme dans la vraie vie.

_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella
Arabella

Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Aeriale Lun 4 Juin - 11:53

A l'affiche - Page 21 56134910

Tiré du roman de Véronique Ovaldé, (le titre fait référence au poème de Verlaine) de 2008. Le film reprend assez fidèlement la trame de ce thriller mi romantique-mi dramatique, avec un ton décalé et des personnages surréalistes qui semblent sortis d'un autre monde. Il faut déjà accepter de se laisser prendre par le romanesque de l'histoire. Lancelot, un correcteur solitaire et atypique qui s'encroute dans une vie monocorde et s'invente des univers parallèles jusqu'au jour où l'escarpin d'une sublime créature lui tombe sur la tête. De leur rencontre plus que fortuite s'ensuit une idylle passionnée dans laquelle le mystère tient une place prépondérante, Lancelot s'accommodant des absences et du flou qui entourent la vie de sa belle. Mais un jour elle disparait pour de bon.

A l'affiche - Page 21 Mon-co10

Rendre crédible l'étrange et cet espèce de balancement entre le réel et l'imaginaire est certainement plus facile à l'écrit, je me demandais ce que cela donnerait sur la toile. J'avoue que les cinéastes (deux frères sortis de la pub, ais je lu, les Vital-Durand ) s'en sortent plutôt bien. Le film aidé par une bande son au poil et des plans ingénieux (beaucoup de ralentis, de jeux de miroirs, de distorsions des visages etc.) installe le spectateur dans une sorte de flou poétique et séduisant qui nous force peu à peu à lâcher prise avec le probable jusqu'à la chute finale (si l'on peut dire) qui redonne un semblant de logique. 

A l'affiche - Page 21 Maxres11

Un petit film agréable et très bien tourné ( photographie superbe) qui pêche pour à peu près les mêmes raisons que le livre. C'est à dire qu'il a du mal à choisir entre le thriller et l'onirisme assumé. Si on admet le principe, on ne s'ennuie pas. Et rien que pour Julien Boisselet (que j'adore) et les scènes avec Sara Giraudeau (excellente en agent immobilier aussi à l'ouest que notre héros) il vaut quand même la peine, enfin j'ai trouvé.

A l'affiche - Page 21 2-5610
Aeriale
Aeriale

Messages : 11425
Date d'inscription : 30/11/2016

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Aeriale Mar 12 Juin - 13:14

-Trois visages-


A l'affiche - Page 21 14921010


Une actrice de série, très populaire en Iran (Behnaz Jafari qui joue son propre rôle, tout comme Panahi) reçoit une vidéo d'une jeune fille implorant son aide pour interférer auprès de ses parents qui n'acceptent pas sa décision de rentrer au conservatoire et devenir comédienne. Désespérée elle filme son suicide et l'actrice, bouleversée et rongée par les remords, demande à son ami Jafar Panahi de l'aider à retrouver sa trace.

A l'affiche - Page 21 3_visa11

Comme pour Taxi Téhéran, le metteur en scène nous embarque dans sa Pajero et on suit leur road movie dans les villages perdus de montagnes. Prétexte pour Panahi de nous dévoiler une société archaïque, figée dans ses traditions ancestrales et hyper machiste où chaque village détermine ses propres lois et dans laquelle le décalage avec le monde culturel est encore terriblement présent (telle cette star de l'époque du Shah obligée de se terrer et interdite de tournage)

A l'affiche - Page 21 Trois-10

Par le biais de l'enquête et celui de ces trois actrices, anciennes ou en devenir, Panahi nous brosse un portrait mi désabusé, mi amusé d'un Iran encore bien empêtré qui a visiblement du mal à s'émanciper. Et si l'intrigue est très vite dévoilée, si le rythme s'essouffle sur la fin, le film vaut pour sa valeur documentaire, ce qui est toujours très appréciable. Un bon moment mais nettement moins percutant que Taxi Téhéran tout de même.

A l'affiche - Page 21 8d7c2d10
Aeriale
Aeriale

Messages : 11425
Date d'inscription : 30/11/2016

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Queenie Mar 12 Juin - 13:34

C'est un peu bête quelque part mais j'ai l'impression d'avoir vu ce genre de film cent fois (bête parce qu'au fond, on a vu tous les genres de films cent fois)
Ce qui me démange le plus, c'est qu'elle a un faux air de Ronit Elkabetz, et que j'adorais Ronit, et que je ne supporte pas de voir une fake Ronit.
ça aussi c'est idiot.

Voilà.
Réaction ultra pertinente et intéressante.
Ne me remerciez pas.

(Tiens j'ai envie d'aller voir le film sur Romy)

_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie
Queenie

Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Aeriale Mar 19 Juin - 10:35

-Senses 5-


A l'affiche - Page 21 51406810


Et voilà, j'ai vu le dernier volet, l'émancipation assumée de ces jeunes femmes libérées par la parole, leurs conflits internes enfin révélés!

Senses 5 débute dans une scène assez énigmatique et surnaturelle de boite de nuit, tranchant l'atmosphère de la précédente où on les quittait lors d'une lecture (que j'avais trouvé particulièrement soporifique) puis revient sur une discussion entre la jeune auteure et les autres personnages. J'ai bien aimé cette partie où la retenue de chacun s'efface et permet au mari de Jun d'exprimer son désarroi. Si les corps, la gestuelle, et le ton ne changent pas d'un iota, les coeurs parlent et se dénouent. Fumi en vient à rompre avec son mari, Sakukaro décide de suivre ses envies, refusant les regrets et laissant son mari complètement désemparé. Pas de cris, de larmes ou de violence. Tout est contenu mais lorsque le trop plein survient, ils s'effondrent chacun physiquement, et ça en est bien plus troublant.

J'avoue que la fin m'a laissé un goût de frustration. On ne saura pas plus de ce qu'il advient à Jun, pas de coup de théâtre et le film joue sur cette impression de flou. Peut-être qu'une suite est en prévision, je l'espère en tout cas. L'histoire de ces quatre femmes a quelque chose d'indéniablement addictif, même si j'ai buté parfois sur certains points. Mais c'est une belle immersion et une fine observation de ces mentalités figées dans des traditions lourdes et paralysantes. A quand le prochain? :-)

A l'affiche - Page 21 174_ci10
Aeriale
Aeriale

Messages : 11425
Date d'inscription : 30/11/2016

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Queenie Mar 19 Juin - 11:51

ça laisse quand même un goût de film qui s'oublie non ?

_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie
Queenie

Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty 3 jours à quiberon

Message par Queenie Mar 19 Juin - 11:57

A l'affiche - Page 21 56253710
3 jours à Quiberon, Emily Atef

Mon coeur, plein de tendresse, d'admiration, d'attirance, pour Romy Schneider a été ravi. Je ne demandais pas plus que de voir cette femme, dans un quotidien, forcément trouble, intense, passant du rire aux larmes, du champagne aux médocs, de l'assurance à la fragilité.

L'actrice est incroyable de ressemblance.

Le noir et blanc est parfois d'une beauté époustouflante.

Les acteurs sont touchants, magnétiques, des satellites avec une épaisseur. Le spectateur s'identifie tour à tour à chacun, ces gens qui ont voulu approcher Romy, l'aider, la découvrir, l'écorcher, la secouer, la marquer... qui lui ont donné de l'amour, de la chaleur, mais n'ont jamais réussi à vraiment l'aider.

Histoire d'une actrice fragile qui se brûle les ailes. Entre l'envie de films, de reconnaissance, avec ses failles de famille complexe et bancale, avec le besoin d'être choyée, aimée. Face à sa solitude et à ses angoisses.

(Elle me rappelle ma lecture toute récente de Platine, de Régine Detambel, sur Jean Harlow.)

Un beau film.



_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie
Queenie

Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par kenavo Mer 20 Juin - 6:46

Queenie a écrit:Un beau film.
oh oui, je veux le voir aussi... et j'adore Marie Bäumer I love you

_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise

George Gershwin
kenavo
kenavo

Messages : 30776
Date d'inscription : 29/11/2016

http://breizh-kenavo.blogspot.lu/

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Queenie Mar 26 Juin - 12:01

kenavo a écrit:
Queenie a écrit:Un beau film.
oh oui, je veux le voir aussi... et j'adore Marie Bäumer I love you

elle est extra !

_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie
Queenie

Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty john cameron mitchell

Message par Queenie Mar 26 Juin - 12:10

A l'affiche - Page 21 09632910
How to to talk to girls at parties, John Cameron Mitchell (2018)

Fin 70. Trois potes punks sillonnent la ville et les concerts dans les caves. Ils sont révoltés, ont créés leur fanzine, et cherchent à bousculer le système.
Seulement... il y a les filles aussi. L'amour.
Enn est le plus romantique, le plus doux.
Un soir ils se retrouvent dans une fête étrange, où les gens sont vêtus de latex, dansent sur des sons psyché, se touchent bizarrement... C'est là qu'Enn rencontre la jolie Zan... qui s'enfuie avec lui, pour découvrir le punk. La vraie vie.

A partir de ce moment, le film qui semblait partir sur une bonne vieille fresque punk romantique ado, vire barrée fou romantique et ado.

Et j'ai aimé !

Les extra-terrestres.
La micro pseudo explication, mais qui suffit.
Zan, être décalé, onirique, en révolte, sensuelle.
Enn, tout timide et touchant.
La musique.
Les moments tout fous rapides et les ralentissements pour la douceur.
La croisade à sauver sa dulcinée, puis un peuple, puis le monde.
Nicole Kidman en prêtresse punk énergique et brutale.

Un film rafraîchissant, avec ce grain de folie qui manque tant au cinéma en général.
Pour ceux qui savent, ce serait comme un Nowhere d'Araki mais moins survoltée, moins extrême et moins gay.

(histoire signée Neil Gaiman... Va falloir que j'aille voir ça de plus près)

_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie
Queenie

Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Aeriale Ven 6 Juil - 14:51

Vu avant hier ce film, pas mauvais mais qui ne m'a pas emballée plus que ça.


A l'affiche - Page 21 4397667

L'histoire étrange d'une mère de famille complètement débordée, Marlo (Charlize Theron, impeccable) qui perd pied à la venue de son troisième enfant, et est contrainte de faire appel à une nounou pour l'aider à passer les nuits.

A l'affiche - Page 21 Mackenzie-Davis-2e-incarne-Tully-jeune-nounou-venue-secours-Marlo-jouee-Charlize-Theron_0_729_486

C'est assez bien vu, le rôle du père notamment qui ne comprend pas ce baby blues, encore moins la place de cette jeune fille, délurée et hyper positive, à l'opposé de sa femme dépressive, qui peu à peu prend de plus en plus d'importance dans leur vie de couple.

A l'affiche - Page 21 Tully

On se pose tout de même des questions, on frissonne même (en pensant à Chanson douce, notamment) quand la jeune Tully outrepasse les limites, mais le twist final remet tout en place, et l'ensemble n'est pas si mal fichu. Mais il m'a manqué quelque chose pour que ce soit un bon film.

A voir si vous voulez vous rafraichir dans les salles climatisées par fortes chaleurs Cool
Aeriale
Aeriale

Messages : 11425
Date d'inscription : 30/11/2016

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Queenie Ven 13 Juil - 8:43

Ce film m'intrigue (j'aime Charlize Theron mais plutôt en femme forte qu'en mère de famille débordée, a priori). Je le met dans un coin. Mais j'attendrais probablement de le voir hors salle, vu ce que tu en dis.

_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie
Queenie

Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty désobéissance

Message par Queenie Ven 13 Juil - 8:55

A l'affiche - Page 21 1122497
Désobéissance, Sebastián Lelio

Avec les belles et superbes comédiennes Rachel Weisz et Rachel McAdams. Découverte d'Alessandro Nivola.

Ronit quitte New York pour aller dans une petite ville d'Angleterre, à l'enterrement de son père.
Fille de Rabbin, dans une communauté orthodoxe étouffante, elle en est partie très jeune, et a coupé les ponts avec tous. Même avec Esti, que l'on comprend rapidement avoir été son histoire d'amour de l'époque.
On apprendra aussi très vite que Ronit est partie justement parce qu'elle se refusait à aller contre ce qu'elle est, à vivre dans les clous, à se trouver un mari, et faire des gosses.
Esti n'est pas partie.
Elle s'est d'ailleurs mariée à Dovid, leur meilleur ami à toutes deux. Le fils spirituel du père de Ronit. Le successeur comme rabbin...

Un film très bien tournée, très bien menée.
Avec cette communauté où tous se connaissent, se surveillent, jugent et stigmatisent.
Avec les trois personnages principaux, qui font ce qu'ils peuvent pour vivre la vie qui leur semble le mieux.

Le courage de Ronit qui ose dire. Affronte les regards, les reproches.
La force d'Esti, qui s'est sacrifiée jusque là, pour essayer une vie qui ne lui correspond pas, parce qu'elle croyait ne pas avoir le choix, pour ne pas finir seule. Et qui trouvera dans cette force le courage de sortir du chemin bien tracé.
La magnanimité de Dovid. Perdu, inquiet, aimant, simple.

Excellent !

_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie
Queenie

Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Arabella Ven 13 Juil - 21:05

L'île au trésor / Guillaume Brac


A l'affiche - Page 21 20974610


Le réalisateur a posé sa caméra à l'intérieur du parc de loisirs de Cergy-Pontoise. Il suit quelques personnages qui viennent passer un moment d'été sur ce lieu qu'il a lui même connu enfant.

Des adolescents qui essaient d'entrer en fraude, avant d'être expulsés par les agents de surveillance, des morceaux de drague, un homme plus âgé qui a connu le lieu il y a des dizaines d'années et qui se souvient, des histoires de vie...le lieu devient celui de tous les possibles et de toutes les rencontres. Sans idéaliser : il y a les grilles, les interdits, les frais d'entrée, le staff qui décide d'installer des caméras de surveillance..


C'est un incroyable bonheur de suivre tous ces personnages, attachants, touchants, drôles...Les ados gouailleurs qui essaient de convaincre les gardiens de fermer les yeux, ces derniers plutôt bon enfants s'ils restent inflexibles. L'histoire de ces réfugiés Afghans, dont le mari est passé tellement prêt de la mort, et qui se souvient de ses six premiers mois en France dans une petite ville où personne ne parlait anglais. Les jeunes gens qui voudraient séduire les filles, avec plus ou moins de succès, et le beau Jérémy en charge des pédalos, à la figure d'ange et au corps d'éphèbes qui n'a qu'à les regarder...Et ce gamin qui s'occupe presque amoureusement de son petit frère, à qui il apprend les mots de couleurs en anglais..Guillaume Brac n'a pas non plus oublié de filmer les lieux, la beauté de ce qui reste de la nature, une sorte de poésie qui rend possible une parole plus libre, un comportement moins routinier, une sorte de détente. Pas loin d'une sorte de jardin d'Eden, même si encore une fois, les grilles et règlements sont bien là, et que la liberté est contrôlée.

Un vrai bonheur que ce film, au naturel apparent, alors qu'il est construit avec une rare intelligence, et qui porte sur les gens qu'ils filme un regard plein de tendresse sans complaisance, un intérêt plein de respect et leur donne la parole, sans la trahir.

_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella
Arabella

Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016

Revenir en haut Aller en bas

A l'affiche - Page 21 Empty Re: A l'affiche

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 21 sur 55 Précédent  1 ... 12 ... 20, 21, 22 ... 38 ... 55  Suivant

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum