Jean-Paul Kauffmann
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Jean-Paul Kauffmann

Jean-Paul Kauffmann est né le 8 août 1944 à Saint-Pierre-la-Cour, en Mayenne.
Il est un journaliste et écrivain français, ancien élève de l'École supérieure de journalisme de Lille.
source et suite
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Re: Jean-Paul Kauffmann

la maison de retour
Première rencontre avec Jean-Paul Kauffmann, tout à fait par hasard.Présentation de l’éditeur
Au retour de ses trois années de captivité au Liban, dans un état second, Jean-Paul Kauffmann découvre Les Tilleuls, une maison perdue dans la forêt au cœur de la Haute Lande. Alors qu'il décide d'acheter cette propriété dans le Sud-Ouest pour dissiper le souvenir d'un enfermement, l'ex-otage va créer avec cette demeure un étrange lien de dépendance dû en large part à ce qu'elle symbolise dans sa vie retrouvée. Dans une fusion totale, presque païenne, avec la nature dont il a tant été privé, le narrateur campe au milieu des travaux, se délectant de cette atmosphère transitoire propre à la convalescence, cet entre-deux qui sépare confusément la fin de l'épreuve du retour au monde des vivants. Défilent une galerie de personnages inégalement pittoresques : deux ouvriers discrets et énigmatiques, l'indéfinissable agent immobilier, un architecte pressé, les voisins qui conseillent, émettent des jugements, l'épouse du narrateur qui passe chaque week-end et attend avec stoïcisme la fin des travaux... Dans un court épilogue situé en 2004, l'auteur nous dit ce qu'est devenue la maison de la résurrection tout en tentant de répondre à la question subsidiaire : la maison l'a-t-elle guéri ? Dix-huit ans après, à travers l'histoire des Tilleuls, Jean-Paul Kauffmann peut enfin revenir sur sa captivité. Mais avec élégance il a choisi de se garder le plus souvent de l'esprit de sérieux. Jamais complaisant ou victimaire, c'est au contraire un joyeux témoignage sur son amour de la vie, sur son optimisme qui a résisté à toutes les épreuves.
Ce livre faisait partie de livres qui était centré sur des maisons/lieux et j’avais déjà lu d’autres de cette collection.
Aussi bien écriture qu’histoire m’avaient enchantée, j’étais partante pour d’autres livres de cet auteur.
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Re: Jean-Paul Kauffmann

Courlande
Vous ne connaissez pas non plus La Courlande ? En tout cas c’était le cas chez moi avant cette lecture.Présentation de l'éditeur
La Courlande, pays de nulle part ? Longtemps occupée par les Soviétiques, interdite d’accès jusqu’en 1991, cette contrée des confins bordée par la mer Baltique surgit aujourd’hui intacte avec ses ciels infinis, ses forêts, ses plages désertes et ses châteaux en ruine détenus naguère par les barons baltes, descendants des chevaliers Teutoniques.
Poursuivant une très ancienne histoire d’amour, Jean-Paul Kauffmann a succombé à l’attraction de cet ailleurs, dernière écluse entre le monde slave et le monde germanique.
Ce récit de voyage est aussi une enquête sur la disparition : il s’agit de retrouver la trace d’une jeune Courlandaise, d’un chercheur de tombes, d’un monarque français…
Retrouver aussi un pays, autrefois une anomalie historique, aujour-
d’hui à la recherche de son âme.
Mais Jean-Paul Kauffmann m’a pris avec lui en voyage. On découvre ce pays qui fait partie de la Lettonie et qui se révèle comme le nombril du monde (mais oui, on apprend beaucoup de choses, par exemple : les origines de Crocodile Dundee sont en Courlande

L’auteur y va pour faire un travail de journaliste – et il revient avec ce livre... il y a des rencontres, de l’histoire, des anecdotes, ce voyage qui va le guider lui-même à travers ce paysage perdu et oublié pendant tant d’années...
Malgré quelques moments qui m’étaient parfois trop longs (aussi dû à mon incapacité de me concentrer, je ne voudrais pas donner toute la faute au livre), j’avais un grand plaisir de voyager (pour la deuxième fois) avec cet auteur.. je vais à tout moment embarquer à nouveau.
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Re: Jean-Paul Kauffmann

Remonter la Marne
En venant de Metz pour aller à Paris, il n’y a pas moyen d’échapper à cette région. Traversant la France depuis plus de 16 ans pour aller en Bretagne, il me faut utiliser l’A4 qui longe pendant des kilomètres la Marne. Bien que ni la vitesse ni la situation d’une autoroute ne permet de profiter à 100% d’un paysage, il n’en existe pas beaucoup de vues sur la campagne française que je connais si bien que celle sur cette Vallée de la Marne. Et même si le fleuve n’est souvent qu’annoncée par un panneau et qu’on doit ralentir pour traverser un pont qui la traverse, la Marne m’est en quelque sorte « familière », aussi bien que –presque- tous les villages dont parle Jean-Paul Kauffmann dans ce livre.Présentation de l’éditeur
Remonter à pied la Marne depuis sa confluence avec la Seine jusqu’à la source est une odyssée à travers les odeurs, des paysages encore intacts traversés par une étrange lumière, la rambleur. Villages aux devantures vides, églises fermées, communes démeublées mais nullement moribondes, cette France inconnue se découvre pas à pas. Seule la marche permet un rapport profond au temps, au silence, aux rencontres.
Une géographie imprévue se dessine, l’aventureuse histoire de notre pays, riche en coups de théâtre, s’y révèle à la lumière du présent. Vulnérable, la Marne est depuis toujours la rivière du sursaut. La grâce surabonde dans cette Champagne marquée par le jansénisme.
L’auteur y a découvert la France des conjurateurs, ces indociles qui résistent à la maussaderie des temps présents et conjurent les esprits maléfiques d’aujourd’hui.
Remonter la Marne, ce n’est pas revenir en arrière et pleurer le passé, mais au contraire se perdre, chuter pour mieux renaître.
C’est pour cela que j’ai opté de lire ce livre. En plus de connaître l’auteur par deux autres livres que j’ai bien aimé. Et cela fut un très beau voyage.
À part la description de sa ‘balade’ et des rencontres qu’il fait en cours de chemins, il remonte naturellement pas seulement le fleuve, mais aussi le temps. Et il ne peut pas éviter de parler de 1945, 1940 et naturellement de 1914. Mais tout cela avec des citations bien choisies, une multitude de références littéraires qui n’ont rien à voir avec la guerre (p.ex. Georges Simenon, Jean de la Fontaine, dont il va visiter la maison de naissance…).
Tout un éventail d’anecdotes, mémoires personnelles, idées et description de paysages s’ouvre devant le lecteur. C’est intéressant, très bien écrit, passionnant et tout à fait adorable.
Quelques-unes des sculptures représentant la Marne qu’il a rencontrées lors de son voyage :

Saint-Maur : Edouard Cazaux,
Une femme fleuve, quai Winston-Churchill ! Nue, mi allongée, la main gauche posée sur son genou droit. Elle profite du soleil. Ses cuisses sont puissantes, le corps est ferme et rond. Le visage inexpressif, laisse une forme d’anéantissement. Il est probable que personne ne remarque cette naïade étendue au milieu d’un parterre de fleurs. Sur le socle de la sculpture, une date est inscrite : 1964, avec le nom de l’artiste, Édouard Cazaux. La Marne est toujours représentée sous les traits d’une femme comme à la fontaine des Quatre-Saisons rue de Grenelle à Paris. Parce qu’elle est du genre féminin, comme la Seine ou la Loire ? Briseur d’obstacle, le Rhin, lui, se veut un fleuve viril, et le Rhône fougueux est souvent comparé à un taureau.

Château-Thierry : Denis Gelin
À chaque entrée du pont, deux naïades fluviales réalisées en 1952 par un certain Denis Gelin témoignent d’un véritable culte que Château-Thierry rend à la Marne. […] La Marne est un mot d’origine gauloise, latinisée sous le nom de Matrona, la mère nourricière, source de richesse pour les pays qu’elle traverse. De là à en considérer comme une femme d’âge mûr, d’allure grave et imposante, une matrone, il n’y a qu’un pas qu’a craint de franchir le sculpteur. Tout en rondeurs, cambrures et courbes, les deux allégories hésitent entre la figure maternelle et la jouvencelle.
Une chose ne change pas, la pose. À croire qu’il existe une tenue typiquement marmaise […]. Un refus d’affronter. Une façon alanguie de renverser la tête, de s’accouder, de regarder dans le vide. Aucune tension, aucun élan, un manque évident de tenue. La statuaire de cette époque se plait à représenter des femmes aux cuisses puissantes, à la Maillol, des visages amples et charnus comme dans les masques du Picasso de la période rose.

Vitry-le-François, pas de nom d’artiste
Rien d’une matrone, divinité nourricière. Plutôt une naïade qui plie la jambe pour se mettre en valeur. Détail d’importance : elle est debout. Elle fait face. Elle tient dans une main une rame qui rappelle la vocation batelière de ce port fluvial situé au confluent de trois canaux et d’une rivière ; de l’autre, elle porte une corne d’abondance. Les deux attributs pourraient l’encombrer, mais elle les exhibe avec élégance. C’est jusqu’à présent, la représentation la plus gracieuse de la rivière que j’ai vue.
Elle fait penser à Mélusine, la femme mi-divine, mi-humaine, qui pourrait tout aussi bien se transformer en serpent. Dans sa façon de se glisser dans le paysage, de se faufiler dans l’épaulement de notre pays, invisible et secrète, d’enlacer villes et villages, de se métamorphoser, le serpent incarne le mieux la Marne.
Il n’oublie pas de mentionner les peintres qui ont fait des tableaux autour de la Marne

Paul Cézanne, Rive de la Marne

Raoul Dufy a habitué en face de l’île des Loups
Je ne vais plus jamais faire ce voyage entre Vitry-le-François et Paris comme avant. Je vais penser à la Marne et Jean-Paul Kauffmann marcher auprès de ces rives.
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George Gershwin
Re: Jean-Paul Kauffmann

L’arche des Kerguelen
J’ai fait cette lecture après avoir lu l’album d’Emmanuel Lepage.4e de couverture
«Aux Kerguelen, archipel français perdu des mers australes, il y a beaucoup de messages abandonnés dans des bouteilles mais nul ne les a retrouvés. Depuis quarante ans, je me prépare à ce voyage. J’irai à Port-Christmas pour découvrir l’arche des Kerguelen. Cette voûte de cent trois mètres de hauteur, qui stupéfia tant de navigateurs, évoque l’entrée d’une crypte. Le sens caché de cette France australe longtemps maudite s’y trouve peut-être dissimulé. Ces îles dites de la Désolation, où règne le vent, passent pour être le point le plus isolé du globe. La solitude y est extrême, rompue seulement par des troupeaux de moutons, des régiments de chats sauvages, des lapins cachés dans les prairies profondes. On retrouve des tombes partout. Ce que j’entreprends n’est pas un voyage initiatique. Il n’y a pas de Graal à découvrir dans ce district mystérieux que le chevalier de Kerguelen, emprisonné après avoir découvert ces îles en 1772, appelait le "troisième monde".» Jean-Paul Kauffmann.
Il y a le sentiment d’isolement, cet archipel est vraiment hors du temps, on pourrait même dire hors du monde.
On perd tous les repères, c’est le vent qui prend le devant et on doit s’y faire pour survivre.
J’ai beaucoup aimé cette lecture, en combinaison avec le beau livre d’Emmanuel Lepage, c’est comme si j’aurais été !

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Re: Jean-Paul Kauffmann
Kena il ne te reste plus qu'à t'embarquer pour Outre-Terre,
J'aime vraiment énormément Jean-Paul Kauffmann, un grand merci pour ce fil si bien illustré
.
J'aime vraiment énormément Jean-Paul Kauffmann, un grand merci pour ce fil si bien illustré

silou- Messages : 205
Date d'inscription : 22/12/2016
Localisation : centre
Re: Jean-Paul Kauffmann
Je ne sais plus qui a écrit (à peu près) que les vrais voyages se faisaient autour de sa chambre. Ce qu'on imagine est forcément plus beau que dans la réalité puisqu'on peut éliminer tous les inconvénients et les ratés, les fatigues, le mauvais temps… 

Moune- Messages : 611
Date d'inscription : 16/12/2016
Re: Jean-Paul Kauffmann
je l'avais noté lors de sa publication... mais je n'étais pas sûre que c'était un sujet qui allait m'enthousiasmer... tu l'as lu?silou a écrit:Kena il ne te reste plus qu'à t'embarquer pour Outre-Terre,
silou a écrit:J'aime vraiment énormément Jean-Paul Kauffmann, un grand merci pour ce fil si bien illustré.

pas faux... j'ai en tous cas fait plus de voyages dans ma chambre (entre autre un tour du monde) que dans la vie réelleMoune a écrit:Je ne sais plus qui a écrit (à peu près) que les vrais voyages se faisaient autour de sa chambre. Ce qu'on imagine est forcément plus beau que dans la réalité puisqu'on peut éliminer tous les inconvénients et les ratés, les fatigues, le mauvais temps…

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Re: Jean-Paul Kauffmann
Kenavo a écrit:je l'avais noté lors de sa publication... mais je n'étais pas sûre que c'était un sujet qui allait m'enthousiasmer... tu l'as lu?silou a écrit:Kena il ne te reste plus qu'à t'embarquer pour Outre-Terre,
Pas encore, mais je vais le lire, je suis vraiment attachée à l'écriture de Kauffmann.
silou- Messages : 205
Date d'inscription : 22/12/2016
Localisation : centre
Re: Jean-Paul Kauffmann
oui, tout comme toi, j'aime bien son écriture... mais pour celui-ci je reste quand même douteuse si le sujet sera pour moi... mais je vais guetter ton commentaire pour me décidersilou a écrit:Pas encore, mais je vais le lire, je suis vraiment attachée à l'écriture de Kauffmann.

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Re: Jean-Paul Kauffmann

Venise à Double Tour
Double déception.Présentation de l’éditeur
À côté d'une Venise de l'évidence se cache une Venise inconnue, celle des églises jamais ouvertes. Jean-Paul Kauffmann a voulu forcer ces portes solidement cadenassées, un monde impénétrable où des chefs-d' œuvre dorment dans le silence. Qui en détient les clefs ? Ce récit, conduit à la manière d'une enquête policière, raconte les embûches pour se faire ouvrir ces édifices.
L'histoire est partie d'une église d'Ille-et-Vilaine où, enfant, l'auteur servait la messe. Il s'y ennuyait souvent, mais, dans ce sanctuaire, il a tout appris. Là, est née la passion de se voir livrer le secret de la chose ignorée ou défendue. Il a poursuivi cet exercice de déchiffrement à Venise, la ville de la mémoire heureuse, pourtant attaquée sans relâche par le tourisme mondialisé.
Depuis un appartement de la Giudecca où il s'est installé pendant des mois, il a arpenté une Venise hors champ. Il a trouvé aussi ce qu'il ne cherchait pas. Venise à double tour est un livre sur le bonheur de voir et la jubilation dispensée par la ville qui exalte les cinq sens. On y croise, parmi d'autres, Jacques Lacan, Hugo Pratt, une belle restauratrice de tableaux, une guide touristique souveraine, un Cerf blanc, le propriétaire d'un vignoble vénitien et un Grand Vicaire, maître de l'esquive.
Jusqu’à présent, j’ai adoré toutes lectures de Jean-Paul Kauffmann… mais ici la rencontre ne s’est pas faite. D’autant plus grave puisqu’il s’agit de Venise où il est très facile de m’enthousiasmer…
Mais c’est en effet ma faute. J’ai vu le nom de l’auteur et ‘Venise’ – me voilà partante sans même jeter un œil sur le résumé de la maison d’édition. Si j’aurais pris le temps de le lire, je me serais épargné ce livre.
Qu’il y ait une ou cent églises à Venise (où n’importe dans le monde) qui sont/resteront fermés au public, cela ne m'intéresse pas. Je veux bien croire que l’une ou l’autre héberge des chefs d’œuvre mais de là à vouloir faire tomber toutes les portes… non, vraiment cela me laisse indifférente. Mais complétement.
Et à part sa quête et ses essais de parvenir à visiter ces églises fermées, il y a très peu de Venise dans ce livre… du coup, sans intérêt pour moi.
Avis aux amateurs.
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Re: Jean-Paul Kauffmann
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6592
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Jean-Paul Kauffmann
non, pas d'images dans le livre, que le texte
à partir de ses descriptions j'ai recherché lors de ma lecture des images pour voir dont il parlait et ainsi je les ai utilisé après pour illustrer mon commentaire
à partir de ses descriptions j'ai recherché lors de ma lecture des images pour voir dont il parlait et ainsi je les ai utilisé après pour illustrer mon commentaire

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Re: Jean-Paul Kauffmann
Faudrait l'éditer avec les images !
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6592
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Jean-Paul Kauffmann
tout à fait d'accord!
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